Enfin sur MA voie

sourisplume a écrit:

N'oublions pas le point de départ : mais pourquoi je bois come ça? Et d'un début de réponse naît un début de solution.

J'aime bien...
C'est tout

Merci pour vos réponses.

Vu l'alcoologue aujourd'hui, elle pense que le clou du problème c'est une quasi absence de confiance en soi
Plus la colère, plus la culpabilité, ben ça m'a donné soif longtemps. Bref, y a du taf. Je vais y aller doucement, mais sûrement, pas vouloir que ça aille vite (je suis très impatiente), mieux : prendre le temps que ça prenne du temps, voyez?

Parce qu'à défaut de savoir qui? de quoi? quand? Faut savoir dès à présent comment gérer l'émotion, prendre les bonnes habitudes avec la béquille AD... jusqu'à ne plus en avoir besoin, de cette béquille.

Un grand merci à mon chéri qui me permet de prendre cette année sabbatique pour me requinquer de fond en comble (et c'est même courageux de sa part!).

Mon psy s'est confondu en compliment (attention, rien d'équivoque, je ne le supporterai pas) "pas pour me faire plaisir", alors cette souris toute neuve et toute rayonnante, va falloir qu'elle brille sérieux en investissant ses talents au bon endroit et avec les bonnes personnes, qu'elle trouve sa place quoi. 25 ans que je me défile... j'ai pas pu y échapper, et je ne le veux plus. Là aussi, y a du taf.

Positiver le stress pour le transformer en challenge, qu'elle dit l'alcoologue.

Merci à vous d'être là et de m'accompagner dans ce cheminiment

Le stress peut être effectivement très positif, c'est en tout cas un bon moteur pour agir et se dépasser.
Il faut tout de même que tu prennes le temps de voir vers où tu veux te diriger, comment tu vois ta vie à venir et ensuite, pierre après pierre tu la construis. Tu as un an devant toi, c'est un temps assez long pour que tu puisses peaufiner tout ça...
Nous sommes là pour t'aider si tu en as besoin, n'hésite pas à nous en parler!!!

Merci pour ton message Shale. Oui, on en reparlera pare que c'est un peu compliqué. J'ai deux métiers. Mais pour le moment, j'ai une priorité : consolider l'abstinence, elle passera avant le boulot sauf s'il est à deux pas de chez moi, payé comme celui du Président et qui finit à 17h30... Ce n'est donc pas demain la veille! J'y reviendrai.

Et à ce propos, en session de préparation d'oral ce matin, nous avons étudié un texte de Rabelais, l'extrait où frère Jean massacre les voleurs de raisin qui le priveront d'une année de vin.
Rabelais fait l'éloge du vin tout au long de son oeuvre. Une question me vient : sachant que frère Jean aime le vin, il en a peut-être trop bu et les agresseurs de sa vigne ne seraient que modestes vendangeurs? le massacre qu'il commet, outre l'utilisation du vocabulaire anatomique, est digne d'un delirium tremens carabiné. Pas du tout, que me répond l'agrégée qui nous forme, il n'y a ni ivresse, ni délire. Ah bon? Ben pourquoi perd-il la boule quand on lui pique son raisin? ai-je pensé sans demander, et je me suis dis que mon idée n'était pas bête mais qu'il ne fallait pas que je vois de la picole partout. Je surinterprète, qu'elle m'a dit. Ca m'a amusée dans mon for intérieur ... et j'ai pensé : "Si vous saviez...", mais bon, on a enchaîné, et je me suis dit : "tu le raconteras aux onsaidiens".

Alors voilà !

Hello Souris,

Perso je ne pense pas que tu surinterprètes.

Pas envie de me lancer dans une grande dissertation sur "l'alcool dans la littérature classique - reflet du statut de l'alcoolisme dans notre société".

... Il y en aurait, des choses à dire, pourtant. l'alcoolisme est souvent décrit comme un trait de caractère "comme les autres", plutôt générateur de créativité...

Il y a l'alcool des clowns, si drôles avec leur nez rouge, autorisés à tout dire, tout faire...
Il y a l'alcool des artistes, exprimant leurs tripes de manière sublime en flirtant avec la mort.

J'ai quitté un MAB, furieuse, un jour, parce qu'on y disait que toutes les oeuvres créees sous alcool ne valaient rien.

De Baudelaire à Gainsbourg, tant d'âmes déchirées, tant d'âmes à vif, qui ne pouvaient que vivre sous alcool et transpirer de talent.

Cela dit, si j'avais été eux, et si on m'avait donné le choix entre ...

1)
être si créative et reconnue
2)
vivre une gentille vie de bonheur tranquille

... et bien j'aurais un peu hésité;
et vu que je n'ai pas un talent hors norme, alors là, le choix est fait: je préfère ne plus boire et avoir une douce douce douce vie!

Effectivement, c'est une lecture de Rabelais intéressante, mais je comprends aussi qu'elle dérange les personnes qui ne connaissent pas la maladie alcoolique ou qui en ont peur...

peut être aussi que nous avons une vue différente des autres étant donné que nous avons connu le monde alcoolique,nous pouvons être interpellé là où ceux qui n'ont pas connu cet enfer ne verrons que des mots,nous nous avons le ressenti et le vécu
Mais il est difficile de partager notre point de vue avec des gens qui sont réfractaires aux MA tout simplement parce qu'ils ne connaissent pas la maladie en profondeur.
je suis persuadée que nous lisons certains livre ou regardons certains film avec des yeux autres que "les autres" surtout lorsque l'on a la chance d'etre ds l'abstinence qui nous permet d'avoir le vécu mais surtout la lucidité de la sobriété pour pouvoir profiter de la profondeur de certains textes
bon,c'est peut être pas très clair mais entre MA,je suis sure qu'on se comprend

Si si, c'est très clair, et c'est là où on peut voir un énorme avantage à notre nouvel état, c'est qu'on est malgré tout riche de l'enfer que l'on a vécu, et on revient de loin, on mesure mieux aussi ce qu'on a à perdre en y retouchant.
Une lucidité et une richesse, voilà.

oui et c'est une vie que nous n'aurions pas eu sans avoir traversé l'enfer de l'alcool,il faut puiser loin en nous pour nous sortir de là,il faut trouver une force que seuls ceux qui sont désespéré peuvent trouver et c'est cette force qui nous guide et ne cesse de nous mener plus loin.
je ne dis pas qu'il faut sombrer pour être heureux mais je crois que nous avons malgré tous un plus par rapport aux autres,une façon de vivre bcp plus intense.c'est aussi valable pour ceux qui ont frôlé la mort que ce soit lors d'un accident ou d'une maladie.
Nous avons en plus le fait d'avoir travaillé sur nous,appris a nous connaitre a fond,et appris a adapter notre vie de façon a ce qu'elle nous corresponde parfaitement en ecartant ce qui nous encombre car lorsque l'on a cotoyé l'alcool,lorsqu'on a reussi a se defaire d'un tel adversaire,plus rien ne peut entraver notre chemin pour acceder a ce que nous voulons

et bien,tu me fais parler toi dis donc!!!

sourisplume a écrit:Si si, c'est très clair, et c'est là où on peut voir un énorme avantage à notre nouvel état, c'est qu'on est malgré tout riche de l'enfer que l'on a vécu, et on revient de loin, on mesure mieux aussi ce qu'on a à perdre en y retouchant.
Une lucidité et une richesse, voilà.

et oui , la vie est jonchée d'obstacles et chaque obstacle franchi est un pas vers une vie plus libre et sereine,pis on peut même pousser plus loin en disant sans notre alcoolisme nous n'aurions peut être pas savouré à sa juste valeur le bonheur de la vie!

... Tout à fait d'accord... Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis contente d'avoir vécu tout ça, là ça serait franchement exagéré, mais c'est clair que je ne serais pas la personne que je suis aujourd'hui si l'alcool ne m'avait pas forcée à descendre au fond de moi-même, à me chercher, à apprendre à m'accepter.

Je crois aussi que cette maladie m'a, par la force des choses, "ouvert l'esprit": comment ne pas être tolérante vis-à-vis des autres quand on a vécu dans la peau d'une alcoolique, tare qui déclenche tant de mépris chez beaucoup de gens "sains".

L'alcoolisme n'est pas arrivé dans notre vie par hasard, mais quand on s'en sort, on peut dire qu'on est vraiment une autre personne, notre vraie personnalité se forge dans cette lutte contre ce produit, on y acquiert une force peu commune et tout les petits problèmes de la vie nous semblent assez dérisoires, on a appris à prendre du recul et à ne considérer que ce qui a de l'importance.
Je me souviens comment j'étais avant d'être malade alcoolique et comment je suis maintenant, bien dans mon abstinence, et bien il n'y a pas photo, je ne voudrais surtout pas redevenir celle que j'étais avant l'alcool.

SHALE a écrit:L'alcoolisme n'est pas arrivé dans notre vie par hasard, mais quand on s'en sort, on peut dire qu'on est vraiment une autre personne, notre vraie personnalité se forge dans cette lutte contre ce produit, on y acquiert une force peu commune et tout les petits problèmes de la vie nous semblent assez dérisoires, on a appris à prendre du recul et à ne considérer que ce qui a de l'importance.
Je me souviens comment j'étais avant d'être malade alcoolique et comment je suis maintenant, bien dans mon abstinence, et bien il n'y a pas photo, je ne voudrais surtout pas redevenir celle que j'étais avant l'alcool.

"tout les petits problèmes de la vie nous semblent assez dérisoires"
ben moi aussi mais mon contrôleur du fisc et mon banquier sont pas du même avis......

Arrogance est ton meilleur pseudo à toi l'ami...........
A mes yeux tu n'est qu'un con.....
Je parle de pascal machin bidul qui a du sans doute voir sa grand mère naitre....

boomer a écrit:Arrogance est ton meilleur pseudo à toi l'ami...........
A mes yeux tu n'est qu'un con.....
Je parle de pascal machin bidul qui a du sans doute voir sa grand mère naitre....

Mouais...

Boomer qu'est-ce qui t'arrive??? Je ne vois pas pour quelle raison tu te montres d'une telle agressivité, je ne vois pas ce que Pascal a pu dire qui te mette dans un tel état??
Ou tu t'expliques ou tu te calmes car là, je n'apprécie pas vraiment ce genre d'échanges!!!!!

je ne comprends pas pourquoi ce post est entrain de déraper là mais il me semble que ce n'est pas la place pour regler ses comptes.

Claude,je ne comprends pas pourquoi tu as pris la mouche,tu as peut être tes raisons mais ce n'est pas l'endroit pour y remédier tu ne crois pas??

ce post était très intéressant et enrichissant alors merci de laisser le fil se dérouler sans ce genre d'interventions qui n'apportent rien de constructif au forum...

Moi non plus....ouvrez les yeux...

SHALE a écrit:L'alcoolisme n'est pas arrivé dans notre vie par hasard, mais quand on s'en sort, on peut dire qu'on est vraiment une autre personne, notre vraie personnalité se forge dans cette lutte contre ce produit, on y acquiert une force peu commune et tout les petits problèmes de la vie nous semblent assez dérisoires, on a appris à prendre du recul et à ne considérer que ce qui a de l'importance.
Je me souviens comment j'étais avant d'être malade alcoolique et comment je suis maintenant, bien dans mon abstinence, et bien il n'y a pas photo, je ne voudrais surtout pas redevenir celle que j'étais avant l'alcool.

pas mieux !
Benji

boomer a écrit:Moi non plus....ouvrez les yeux...

Moi chui un peu con aussi, j'aimerais bien que tu m'expliques pourquoi tu t'en prends à Pascal, ce qui fait partir le fil en vrille. Des explications, hein, pas des insultes, comme ça il pourra peut-être t'aider à rectifier ton point de vue. Pis si tu veux/peux pas, ben tu l'ignores et tu gardes ton mauvais ressenti pour toi.

Tu vois, j'en suis à un peu plus de deux mois d'abstinence, même en buvant, je ne supportais pas les conflits, alors maintenant, c'est encore pire, surtout quand, sans aucun autre signe, il se manifeste en espèce de crise caractérielle. Et je ne sais pas si c'est l'abstinence, ou le changement de saison, ou la vieillerie, ou les trois, mais je suis très fatiguée et je ne supporte plus ce genre de propos. T'as pas à te permettre de parler de Pascal, ou de quelqu'un d'autre, de cette manière. On ne peut pas plaire à tous le monde, et ce n'est vraiment pas un problème, on a inventé la politesse pour le dire avec des fleurs, la bienséance, que ça s'appelle, même.

Je vais finir par renoncer aux forums parce qu'on finit toujours par se croire dans des défouloirs publics. Ca commençait si (trop?) bien. La nuit porte conseil.

Ne t'inquiète pas, ça ne se reproduira pas, nous sommes là pour ça. Je ne sais pas non plus ce qui a pris à Claude, mais de toute façon ça n'avait pas lieu d'être.
Alors crois moi, que tout ça va se calmer très vite et le meilleur moyen pour ça est de reprendre ce fil très intéressant....
Gros bisous à toi!!!

ça va s'arranger sourisplume,ce genre d'incident ne dure pas sur ce forum,nous sommes là pour y veiller

alors ne reste pas sur cet accroc,tu vas voir que ce n'est pas le genre de la maison de rester sur ce genre d'affaire sans remettre les choses a leur place

ne reste pas sur de mauvaises idées souris,va lire les autres post et va te coucher sans arrière pensées ok??
bonne nuit et merci pour tout ce que tu apportes sur ce forum

Merci Shale et Cristal.
J'ai tellement été échaudée par un autre forum que je ne supporte plus le terrorisme intellectuel : insultes, "vérités immuables" plaquées sur l'interlocuteur, prêter de (mauvaises) intentions en projetant les siennes... Enfin, vous voyez ce que je veux dire.

Alcool et création mérite un fil à part entière. Je ne suis pas du tout sûre qu'ils fassent si bon ménage que ça.
Je m'essplique : fan de Baudelaire, Duras, Gainsbourg et Bashung, j'ai cru comprendre à travers mes lectures ou par des gens qui les avaient croisés (sauf Baudelaire, hein, ça fait hein peu âgé, lol) qu'ils ne créaient pas systématiquement sous produits.

En fait, ça fait partie de la légende (comme la drogue et le rock n'roll), d'ailleurs on imagine mal Baudelaine bourré comptant les syllabes de ses alexandrins... Marguerite Duras (pseudo en hommage aux côtes de Duras, le vin) ne buvait pas quand elle écrivait. Elle s'enfermait dans son roman jusqu'à ce qu'il soit fini. Ce la remuait tellement que c'est après qu'elle consommait en continue.
Gainsbourg a beaucoup simulé ses états d'ébriété, ça faisait partie du personnage, ça autorisait les provoc diverses et variées. Et Bashung, après avoir abusé de tout, a été abstinent dès l'âge de trente ans jusqu'à la fin de sa vie (une courte période de rechute vers la quarantaine). Tout ça pour dire que la plupart de leur création ne sont pas faîtes sous alcool, mais peut-être sur le sol déchiré des angoisses qu'il procure. Allez savoir... et laissons aux créateurs leurs secrets, on a assez des nôtres à percer!

Ce soir mab. Je raconterai le rêve suivant : dans une épicerie de nuit, je jubilait à l'idée de déguster la bonne bouteille de vin que j'étais en train de m'acheter... Mais ma mère ne devait absolument rien savoir, ça me paniquait. Dingue non?

Et j'évoquerai comment les mauvaises intentions de mensonges et de rechutes m'ont blessées (pas ici, hein, je vous rassure) et une grande fatigue physique.

Mais j'ai la patate! Alors bonne journée à tous!

Pour ton rêve ce serait bien d'en parler avec un psy, la relation mère -alcool est fréquente . Je ne me souviens plus si tu en vois un.
En tout cas, tu as la pêche et ça, c'est primordial!!!
La fatigue physique est souvent présente à l'arrêt de l'alcool et il lui faut assez longtemps pour céder...
Bonne journée à toi..

PS: je pense qu'on peut très bien créer sans alcool et heureusement. J'ai en ma possession des textes que j'ai écrit sous alcool, et bien je peux dire que je ferais bien mieux maintenant que je ne bois plus. Sous alcool on ne peut qu'être centré sur nous, on ne voit pas l'extérieur, la bouteille nous cache tout horizon, ça limite tout de même l'expression!!!!