Re: Sur la route,

**SHALE** 5/2/2009, 20:04

Enfin quelqu'un qui a eu le même problème que moi... Après ma cure, je n'arrivais absolument pas à me souvenir de mes rêves, j'avais quelques sensations, je savais que j'avais rêvé, mais impossible de savoir de quoi.
Et bien, j'ai recommencé à me souvenir de mes rêves il y a deux ou trois mois, après dix ans d'abstinence, alors pour te dire que ça a été long et je ne sais toujours pas pourquoi. Je n'ai jamais eu et n'ai toujours pas de problème de sommeil, je ne sais pas à quoi c'est dû, mais j'ai connu aussi cette expérience.... confused

**Lisa** 5/2/2009, 21:31

Pietje, la patience n'est pas le fort des malades alcooliques... impatience, intolérance à la frustration, émotivité... mais il est heureusement possible d'apprendre à gérer tout ça! smiles

**cristal** 5/2/2009, 21:43

Les reves sont le reflet de ton inconscient.Si celui ci a des choses a te dire,des choses qui doivent ressortir de toi,il reagira en te faisant te souvenir de tes reves.Pour l'instant,il doit etre en stand by mais je suis persuadée qu'ils vont vite reapparaitre d'autant plus qu'il va y avoir pas mal de chose a ressortir de toi.
Shale,si tes reves sont tout d'un coup revenu,c'est que peut etre,qq chose s'est produit,meme inconscient,qui a fait se reveiller ton inconscient...Peut etre avait il encore des choses a te dire?? cligner

**Pietje Scramouille** 8/2/2009, 22:03

Bonsoir,
Première fin d'après midi /début de soirée un peu (beaucoup) dur.
Une situation que je connais bien : ça commence par je m'ennuie , ça pourra pas me faire de tort ,etc etc
et hup que je me monte le bourrichon (tiens la lettre B.) de l'auto suggestion à deux cent à l'heure.
Cette fois ci après un quart d'heure je me suis posé et j'ai regardé venir . Et bien il y rien qui est venu et la pression est retombée comme un soufflé .
Faudrait pas que ça se produise tous les soirs parce que je ne suis pas très courageux. Ma détermination est forte mais trop la mettre à l’épreuve c’est trop risqué.

D’un autre coté je suis content d’avoir réagis comme je l’ai fait.

**SHALE** 8/2/2009, 22:09

Il me semble que tu as bien fait de laisser venir plutôt que de lutter, tu as vu qu'en fait ça passait très vite, c'est une expérience rassurante.
Mais sinon, tu agis, tu fais quelque chose de prenant, tu sors, tu te lances dans du bricolage ou je ne sais quoi.
Tu peux aussi boire un grand verre d'eau sucrée, ça aide à faire passer l'envie.
Le problème c'est que notre corps se rappelle aussi des heures qui appelaient l'alcool, heures de l'apéro notamment et que ce réflexe n'est pas facile à changer.
Alors, ou tu changes tes habitudes et à ces heures là, tu fais quelque chose de très différent, ou tu te prépares un super apéro sans alcool avec plein de bonnes choses... smiles

**Pietje Scramouille** 9/2/2009, 13:00

SHALE a écrit:Il me semble que tu as bien fait de laisser venir plutôt que de lutter, tu as vu qu'en fait ça passait très vite, c'est une expérience rassurante.

Bonjour

C’est vrai que c’est très rassurant de voir que le grand méchant loup il n’est pas si grand ni méchant.
Mais l’envie d’alcool m’a quand même surpris par son intensité et par son caractère immédiat.
C’est ce que je retiens de cette expérience : laisser ne fusse que deux minutes entre le désir de prendre le premier verre et ce désir apparaît de lui-même comme dérisoire.
Ce qui par contre est positif c’est ce qui a suivi la non prise d’alcool : lorsque je m’alcoolisais je ne voulais (et ne pouvais) plus communiquer ou je communiquais uniquement de manière conflictuelle et violente (sentiment d’impuissance).
Hier je ne me suis pas senti diminué, amoindri, abruti et j’ai donc pu continuer une soirée d’échange et de partage.

Un des bénéfices dont personne ne parle dans aucun forum c’est que l’arrêt d’alcool est un très puissant aphrodisiaque. Je suis très étonné que personne ne parle du caractère castrateur de l’alcool pour les hommes, de l’impuissance physique qu’il provoque.

TEX 9/2/2009, 14:08

Pietje Scramouille a écrit: lorsque je m’alcoolisais je ne voulais (et ne pouvais) plus communiquer ou je communiquais uniquement de manière conflictuelle et violente (sentiment d’impuissance).
Hier je ne me suis pas senti diminué, amoindri, abruti et j’ai donc pu continuer une soirée d’échange et de partage.

Un des bénéfices dont personne ne parle dans aucun forum c’est que l’arrêt d’alcool est un très puissant aphrodisiaque. Je suis très étonné que personne ne parle du caractère castrateur de l’alcool pour les hommes, de l’impuissance physique qu’il provoque.

Bonjour Pietje, ( en Mauritanie? )

Je note ces deux termes dans ton post.
Sont-ils lié?
Pour ma part, n'étant pas psy je ne répondrais pas.
Mais la relation castratrice, impuissance et enfance me paraissent corréllaires.
En tant qu'homme, ça dépendait du niveau d'intoxication pour moi.
-la débandade- : doit y avoir un phénomène physique ( vais aller voir sur le net tiens ).
Et ensuite la durée dans la consommation qui a pu jouer parfois au niveau libido mais aussi dans le "peine à jouir" ou le dénigrement total.
J'ai fait au moins un de mes deux enfants en étant bourré...
J'espère que cela ne gène personne que l'on aborde le sujet.

**cristal** 9/2/2009, 16:11

C'est un sacré pas en avant Pietje,d'avoir reussi a vaincre ton demon "face a face".Tu a su etre plus fort que lui et là,je te dis chapeau bravo

c'est vrai que le flash ne dure pas longtemps mais il est d'un violence extreme et il faut qd meme etre bien armé pour ne pas succomber.Un gros coup de fatigue ou de stress et il vous emporte vite fait Crying or Very sad

J'espere que tu savoure ta victoire parce que s'en est une et une belle cligner

Je me souviens que je me suis sentie 2 fois plus forte apres avoir vaincue un flash de la sorte et plus tu y arriveras et moins ils seront nombreux mais reste toujours vigilmant..Un petit coup de moins bien a ce moment là peut etre dangereux alors toujours avoir en tete la "boite a outil" du forum.

Pour ce qui est de "l'abstinence aphrodisiaque"je suis mal placée pour en parler mais ce que je peux dire c'est qu'il y a une forte baisse de la libido sous alcool et qu'elle remonte donc en flèche qd on arrete.Le corps reprend vie et toutes les emotions/pulsions qui vont avec Very Happy

En fait,l'arret de l'alcool n'est pas aphrodisiaque,le corps reprend juste son cours normal smiles

**SHALE** 9/2/2009, 16:36

Effectivement l'alcool a un effet différent sur la libido de l'homme et celle de la femme.
Pour l'homme il peut aller jusqu'à empêcher l'érection, pour la femme, comme l'alcool déshinibe , il peut avoir un effet relaxant qui l'amène à profiter un maximum de l'acte sexuel.
Quand une femme qui appréhende l'acte sexuel quitte l'alcool, si elle ne fait pas un suivi psy important, elle aura du mal à retrouver une libido normal, l'alcool masquait le problème. Pour l'homme, c'est le contraire....

**JOSEPHA** 9/2/2009, 21:05

Je suis tout à fait d'accord avec ce que Shale dit, en ce qui concerne le coté déshinibant sous alcool et aussi la difficulté à retrouver une libido normale en étant sobre, d'autant que la prise d'antidépresseur n'aide pas franchement.

**Lisa** 10/2/2009, 20:36

Clair que les antidépresseurs ont aussi un effet sur la libido, et pas du tout aphrodisiaque noon

Au contraire elle a tendance à diminuer.
Pour ma part, l'alcool me la diminuait aussi.
Le Valium qu'on donne en cure (pour le sevrage) ne diminue apparemment pas la libido, mais rend l'érection impossible chez le plupart des hommes.

**Pietje Scramouille** 12/2/2009, 13:08

bonjour

simplement venu vous saluer

Bonne journée

**cristal** 12/2/2009, 13:30

Bonjour pietje,j'espere que tu vas bien Very Happy

Viens nous en dire plus quand tu auras le temps cligner

**Pietje Scramouille** 12/2/2009, 13:55

cristal a écrit:Bonjour pietje,j'espere que tu vas bien
Viens nous en dire plus quand tu auras le temps

Je vais très bien
J'ai tout le temps
RAS

**cristal** 12/2/2009, 16:29

ben si TVB et RAS alors tout est OK!!! :lol: :lol: petits coeurs

TEX 12/2/2009, 18:44

Bonjour Pietje,
Et ta réflexion sur la sexualité et l'alcool ?
As-tu des infos supplémentaires?

**Pietje Scramouille** 14/2/2009, 16:40

TEX a écrit:
Bonjour Pietje,
Et ta réflexion sur la sexualité et l'alcool ?
As-tu des infos supplémentaires?

Si j’étais grivois noon

je te répondrais que je m’exerce.

Je suis cependant étonnés que les hommes n’en parlent pas plus sur les forums consacrés à l’alcool.

Plus sérieusement ce que je ressens c’est l’amélioration globale de mes relations avec les autres et surtout avec l’autre moitié de mon livret de mariage….

Je ne dois plus m’enfermer dans un personnage inaccesible qui ne l’était que pour cacher mon alcolisation .
Je peux être moi-même , accessible, fragile, fort, joyeux , romantique et même vulnérable si j’ai envie.

Et puis les lendemains je me sentais tellement mal à tout les niveaux que c’était pas de bonnes conditions pour rien .

**Pietje Scramouille** 15/2/2009, 19:24

Bon ça reste long quand même le chemin de l'abstinence heureuse...
Et est que ça existe vraiment? est que ça ne restera pas toujours l'abstinence nécessaire?
Et puis je n'en démord pas l'alcool occupe quasi plus de place que quand je comsommais.
je suis un peu dans la position du marcheur qui gravit un col de montagne : je voudrais voir l'horizon au prochain lacet et je ne vois que le lacet suivant!
en avant

**cristal** 15/2/2009, 19:29

l"abstinence heureuse existe pietje mais il faut un peu de temps et de patience qui n'est helas pas trop notre fort Crying or Very sad

Il faut y croire et travailler avec ta psy pour trouver où ça coince.Tu es un gros problème bien enfoui qu'il faut absolument reussir a ressortir pour y travailler.N'est ce pas toi qui refait des reves????

Accroches toi surtout,je t'assure que la lumiere brille au bout du tunnel mais il faut passer par ce tunnel pour arriver a comprendre pourquoi tu t'es retrouver ds cette situation.
je ne me souviens plus,qu'as tu comme suivi??

**Lisa** 15/2/2009, 19:41

Je me demandais aussi ce que tu as comme suivi actuellement. Si tu as un suivi psycho, c'est l'endroit tout indiqué pour en parler et y travailler! smiles

L'abstinence heureuse existe bel et bien, et les anciens ici pourront te le confirmer. Seulement, ça ne vient pas tout de suite, et le temps à passer varie d'une personne à l'autre.
Il y a aussi des changements à opérer dans plusieurs aspects de notre vie, justement pour ne plus être dans les comportements et systèmes de pensée qui nous menaient au verre, et pour avoir une vie qui nous correspond davantage. Ca aussi, ça se travaille utilement en psy.

En tous cas, ne te prends pas la tête... je n'ai encore jamais entendu quelqu'un dire que l'abstinence a été facile et heureuse tout de suite!
Ne t'inquiète pas trop smiles

Au début c'est un jour après l'autre, et c'est tout à fait normal!

**SHALE** 15/2/2009, 19:44

Je vais remettre la suite logique de l'alcoolisme quand on arrête:

-avec alcool, nous ne sommes pas encore sevrés
-sans alcool, nous ne buvons plus mais l'alcool est encore très présent et nous devons être vigilants.
-hors alcool, nous ignorons ce produit et il nous indiffère complètement...
l'abstinence heureuse arrive avec le hors alcool.

Le hors alcool arrive au bout de plus ou moins de temps c'est variable selon les personnes

Malau 15/2/2009, 22:30

Pietje Scramouille a écrit:Bon ça reste long quand même le chemin de l'abstinence heureuse...
Et est que ça existe vraiment? est que ça ne restera pas toujours l'abstinence nécessaire?
Et puis je n'en démord pas l'alcool occupe quasi plus de place que quand je comsommais.
je suis un peu dans la position du marcheur qui gravit un col de montagne : je voudrais voir l'horizon au prochain lacet et je ne vois que le lacet suivant!
en avant

Pietje, la patience n'est pas non plus le point fort de l'alcoolique et pourtant cette route dans le sans alcool nous apprend à attendre, à découvrir, à enfin voir aussi parfois.

L'abstinence heureuse n'arrive pas tout de suite parfois, pendant de longues années nous avons fonctionné avec le produit, la béquille n'étant plus là, il nous faut réapprendre à vivre autrement. Et vouloir vivre différemment est important.

Continues à écrire, ça fait du bien c'est thérapeutique cligner

**SHALE** 15/2/2009, 22:37

Pour arriver à une abstinence heureuse, il faut aussi apprendre à remplir le vide que l'alcool laisse dans notre vie. J'ai l'habitude de dire qu'être MA c'est un boulot à plein temps, ce qui veut dire que lorsqu'on arrête, on se retrouve avec plein de temps libre à utiliser et ça, en général, on ne sais plus faire. Notre vie a été tellement remplie par l'alcool, qu'il nous faut retrouver de l'intérêt pour ce qui nous entoure, retrouver des centres d'intérêt et ça ne se fait pas en un jour. Néanmoins ce temps, il faut l'occuper assez vite, sinon, il laisse la porte ouverte à l'alcool et l'occuper en se faisant plaisir ce qui nous permet de faire le plein d'endorphines.

**Pietje Scramouille** 16/2/2009, 10:38

cristal a écrit:
Tu es un gros problème bien enfoui qu'il faut absolument reussir a ressortir pour y travailler.

Bonjour Cristal ,
j'espère que ce n'est pas le fond de ta pensée et que ce n'est pas un lapsus révélateur ...

Les psychos j'en ai fait le tour : ils m'ont beaucoup aidé et sans eux je ne serais jamais sortis de ma dépression profonde.
Il y a un temps pour l'introspection et un temps pour l'action : Pendant quinze ans j'ai essayé de me comprendre de me connaitre . J'ai les outils pour continuer .
Pour l'alcool il faut agir. C'est ce que je fais maintenant : il ne suffit pas de connaitre le pourquoi du comment, je dois mettre en pratique mes résolutions

**Pietje Scramouille** 16/2/2009, 10:43

SHALE a écrit:Je vais remettre la suite logique de l'alcoolisme quand on arrête:

-avec alcool, nous ne sommes pas encore sevrés
-sans alcool, nous ne buvons plus mais l'alcool est encore très présent et nous devons être vigilants.
-hors alcool, nous ignorons ce produit et il nous indiffère complètement...
l'abstinence heureuse arrive avec le hors alcool.

Le hors alcool arrive au bout de plus ou moins de temps c'est variable selon les personnes

OK
OK
Je sais : je suis impatient, impulsif et comulsif ( d'ou mes problèmes )
Combien de temps as tu mis pour arriver au "hors alcool"?

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