322 eme tentative

Ce que nous sommes sous l'influence du produit, ce n'est pas nous.

J'avais un peu la même peur que toi, au début : le souvenir que j'avais du moi sans alcool, c'était celui d'un ado timide et très mal dans ses pompes. J'avais peur de redevenir ça en arrêtant de boire.

Figure-toi qu'à ma grande surprise, c'est tout le contraire qui s'est produit : je me suis découvert beaucoup plus sûr de moi que ce à quoi je m'attendais ! ( et ce changement en a déconcerté plus d'un(e)... )

Sans le brouillard de l'alcool tu vas éffectivement te découvrir, ce sera peut-être un peu dur au début car tu ne te connais pas vraiment, mais je peux t'assurer que la personne que tu vas rencontrer est quelqu'un de très intéressant. Les émotions tu vas aussi apprendre à les regarder à distance pour être moins impliquée, ce sont des choses qui s'apprennent au fur et à mesure.
Tu vas aussi découvrir comme la vie est simple sans alcool, bien plus simple que tu ne l'imagines et bien plus belle aussi!!!

La peur dont tu parles nous l'avons tous connue, cette peur est immense en général et la grande majorité des ami(e)s te le diront aussi
tout ce qui est derrière n'est que du positif , du bon , puis du Bonheur par rapport à l'enfer que nous fais vivre l'alcool. L'alcool tronque tout..., nos émtions, nos ressentis, notre vrai caractère, et bien souvent nos capacités.
Tout comme Shale j'ai trouvé la vie beaucoup plus simple sans alcool et tout comme Oniwin j'ai appris à être beaucoup plus sûr de moi.

Donnes nous de tes nouvelles

Qui est la personne derrière ce grand nuage de vapeurs éthyliques? Je ne
suis pas sure qu'il y ait quelqu'un. J'ai peur de découvrir que je ne
suis... personne.

n'as tu pas plutôt peur de découvrir que tu es quelqu'un au contraire???

je pense qu'au fond de toi,tu sais qu'il y a une femme pleine de vie et de valeur mais que tu as peur de la faire ressortir pour des raisons qui sont sans doute le pourquoi de ta destruction...

Mias pour le moment Anne,ne te pose pas trop de questions,tu n'as qu'une chose a faire ,cesser de te détruire,c'est l'étape indispensable pour la suite de ta renaissance.

Alors ne cherche pas le pourquoi du comment,mets tout en place pour arrêter le poison et cela commence par une visite chez le médecin pour avoir une aide médicamenteuse et si tu le peux,un arrêt maladie au moins pour les premiers temps du sevrage.

Accroche toi Anne,c'est ta vie qui est en jeu et ta liberté qui est au bout du chemin

nous restons tout près de toi,tu n'es plus seule

bonsoir! je suis nouvelle sur le site et ton témoignage fait écho en moi! j'ai 24 ans j'ai arrêter il y a 3 ans mais avant ça c'est ma mère que j'ai vu être malade a cause de ce poison et elle ne s'en toujours pas sortie aujourd'hui. j'ai donc été une adolescente avec une mère alcoolique. d'abord je voudrai te dire que au stade ou ma mère en était il ne lui était plus possible ni de suivre ma scolarité ni même mes révisions! Ton cas est donc grave mais la force que tu as pour tes proches et pour toi même est toujours là, la preuve. Ensuite, je ne sais pas ce que ta fille connait de ta situation mais il est clair que ce que tu vis te rend 10 fois plus nerveuse et incertaine. Si ta fille sait ce que tu traverse, elle a à coup sûr une trouille bleue de te perdre ce qui peut aussi la mettre sur la défensive. Tu obtiens donc tout les ingrédients pour un clash mère/fille.La dernière chose c'est la culpabilité que tu as peut être envers ton entourage et spécialement tes enfants. Ma mère s'est laissée dominée par ce sentiment ce qui l'a rendue plus dépressive encore et l'a vidée de ses forces. Chaque cure qu'elle faisait,elle ne le faisait que pour ses enfants et jamais pour elle. Je pense sincèrement que c'est ce qui à causé son échec. Je ne peut pas te dire de ne pas penser a tes enfants quand tu réfléchit aux raisons d'arrêter de boire. Mais est ce que tu t'est déja assise pour réfléchir juste à ce que toi tu veut et aux raisons d'arrêter qui ne concerneraient que toi? J'ai vu que les autres membres te conseillaient la cure, et si les crises de manque sont physiques je ne peut qu'abonder dans leurs sens. Tient bon j'espère que tu atteindra ta victoire personnelle, car lorsqu'on réussit tout deviens clair et on est plus fort que jamais!

lorsqu'on réussit tout deviens clair et on est plus fort que jamais!

Je relève ta phrase car elle est très juste. Quand on arrive à avoir le dessus sur l'alcool, on devient très fort et on ne craint plus grand chose. C'est tellement dur de s'en sortir, que ça nous rend plus solide que jamais. En plus ça nous demande un travail de fond sur nous même et on se connaît enfin bien mieux qu'avant d'arrêter l'alcool...

SHALE a écrit:

lorsqu'on réussit tout deviens clair et on est plus fort que jamais!

Je relève ta phrase car elle est très juste. Quand on arrive à avoir le dessus sur l'alcool, on devient très fort et on ne craint plus grand chose. C'est tellement dur de s'en sortir, que ça nous rend plus solide que jamais. En plus ça nous demande un travail de fond sur nous même et on se connaît enfin bien mieux qu'avant d'arrêter l'alcool...

[quote]

Et peut-être même mieux que les gens qui n'ont jamais tenu un verre?-vu le travail d'introspection qui se met en place et les souffrances encourues que l'on s'est fait subir durant des années...-

jessi 17 a écrit:bonsoir! je suis nouvelle sur le site et ton témoignage fait écho en moi! j'ai 24 ans j'ai arrêter il y a 3 ans mais avant ça c'est ma mère que j'ai vu être malade a cause de ce poison et elle ne s'en toujours pas sortie aujourd'hui. j'ai donc été une adolescente avec une mère alcoolique. d'abord je voudrai te dire que au stade ou ma mère en était il ne lui était plus possible ni de suivre ma scolarité ni même mes révisions! Ton cas est donc grave mais la force que tu as pour tes proches et pour toi même est toujours là, la preuve. Ensuite, je ne sais pas ce que ta fille connait de ta situation mais il est clair que ce que tu vis te rend 10 fois plus nerveuse et incertaine. Si ta fille sait ce que tu traverse, elle a à coup sûr une trouille bleue de te perdre ce qui peut aussi la mettre sur la défensive. Tu obtiens donc tout les ingrédients pour un clash mère/fille.La dernière chose c'est la culpabilité que tu as peut être envers ton entourage et spécialement tes enfants. Ma mère s'est laissée dominée par ce sentiment ce qui l'a rendue plus dépressive encore et l'a vidée de ses forces. Chaque cure qu'elle faisait,elle ne le faisait que pour ses enfants et jamais pour elle. Je pense sincèrement que c'est ce qui à causé son échec. Je ne peut pas te dire de ne pas penser a tes enfants quand tu réfléchit aux raisons d'arrêter de boire. Mais est ce que tu t'est déja assise pour réfléchir juste à ce que toi tu veut et aux raisons d'arrêter qui ne concerneraient que toi? J'ai vu que les autres membres te conseillaient la cure, et si les crises de manque sont physiques je ne peut qu'abonder dans leurs sens. Tient bon j'espère que tu atteindra ta victoire personnelle, car lorsqu'on réussit tout deviens clair et on est plus fort que jamais!

Bonsoir Jessi.
Tu as arrêté très jeune tu ne peux que te féliciter, ton raisonnement est tout à fait juste en lisant ton vécu c’est très bien d’en faire profiter les personnes fragilisée par cette maladie.
La force dans l’âme tu nous la démontre avec détermination. Il faut continuer à dire non à la fatalité de l’alcoolisme et arrêter de fuir la réalité par des excuses qui n’en sont pas. Bien à toi Martin

C'est la première fois que je réponds ce site. Plus ça va, plus ton problème augmente de façon exponentielle, plus tu en rajoute, plus ta cause est perdu, plus c'est le vide. Alors la moindre des chose que je te dirais c'est ceci : Envisage le pire, vas y avec toute cette "victimite" que tu construis jour après jour, donne toi le temps de penser à des jours plus sombre, plus tristes, plus désolants, n'envisage aucune solution possible, penses à ta situation comme si elle était perdu, autrement dit : Baisse le armes et arrête de combattre.

Tu vois bien que rien ne s'arrange, qu'en nageant à contre courant tot ou tard tu te laisse flotter sur les vagues de l'alcool. Tu reviens et tu tentes à coups de pensée et de mots de nager à contre courant et une fois de plus, un ou des découragement de plus : Baisse les armes ! Cesse de te plaindre, prends toi en main, arrête de te conditionner à boire ! Je sais que mes mots sont durs mais à toute fin pratique il y a une solution à ton problème c'est d'arrêter tout ce manège et de penser simplement que ta volonté est maintenant dépassée par l'obsession de boire, tu y mets beaucoup d'engrais à cet obsession. Cesse ton petit discours de la femme Oh combien si triste, oh! combien si malade, oh! combien si mal.

Arrête ! et prends toi en main d'une façon ou d'une autre, il y a une solution et tu la connais : Prendre les moyens pour te prendre en main. Je sais c'est pas facile, t'as plein d'empêchements, t'as tout re-bati ta vie, tu as une famille, mais tu en es au même point qu'avant, tu bois à outrance alors choisis toi au lieu de choisir ton mode de vie.

Finalement, les prétextes à boire sont aussi nombreux qu'il y a d'alcoolique non abstinents sur cette planète. Alors je te conseille de faire un pas, un seul pas vers ta guérison et un jour à la fois. C'est tout. Aucune pitié pour tes désolations. Tu sais quoi faire alors agis.

André
http://maviedeo.net

Tout d'abord, merci pour ces posts qui me font du bien. Mais en réponse à André: non, je ne me cherche pas d'excuses, je ne fais pas le caliméro, j'essaye juste d'identifier les moments où l'angoisse grimpe si fort en moi que je ne peux pas m'empêcher de boire. Parce que je pense que c'est en parvenant à maîtriser ces moments-là avec plus de sérénité que j'arriverai à ne plus boire.
Tes mots m'ont blessées, si, de ton côté, tu es sorti de l'alcool à force de coups de pieds au cul, de "bouge toi", "arrête de te plaindre" ça n'est certainement pas une méthode qui me convient. Ca me fait du bien de raconter sur ce site que c'est dur, que j'ai mal, que j'ai peur. Si je ne peux pas le faire ici, je ne peux le faire nulle part, je garde tout en moi, je panique, et... La suite est facile à deviner.
Tu as TA façon s'être et d'affronter les problèmes, ne juge pas ceux qui sont différents de toi et ont besoin d'autres techniques. Rien ne t'oblige à lire mes petits malheurs.

ne prend pas mal ce que t'as dit andré Anne,il cherche juste a t'aider en te "boostant" pour que tu comprennes que l'alcool est le plus fort.
Tu n'es pas apte a entendre ces mots,pas encore,ce n'est pas grave,tu les as lu et il resteront margré tout en toi,quelque part et te seront utiles quand tu seras prête

Pour le moment,tu dois garder ta détermination et SURTOUT,ne plus te culpabiliser de flancher,celle maladie est une horreur parce que la volonté est là,la détermination,l'envie d'arreter cette descente aux enfers Mais hélas,face a l'alcool,il faut bien plus que cela

Tu as determiné les moments où les angoisses montent,c'est là qu'il va falloir s'armer un maximum,pour contrer ces moments de vulnérabilité où le petit singe va s'engouffrer pour te faire craquer.

C'est dans ces moments que tu dois utiliser tous les outils que tu as a ta disposition pour lutter et repousser l'alcool.
Quels sont ces moments d'angoisses Anne??le soir en rentrant??le matin au reveil??les problèmes de la vie quotidienne que tu ne sait plus comment gerer?,

as tu lu "la boite a outils" dans la rubrique"tout ce qu'il faut savoir?," Tu as des astuces pour contrer ces moments d'envie terrible

il faut que tu gardes en tête "ne bois pas le premier verre" parce que c'est lui qui amène les autres

accroche toi Anne,c'est en recommençant encore et encore qu'on arrive mais entoure toi du plus d'aide possible parce que seule,c'est impossible

Vide ton coeur et dis ce que tu ressens,c'est dejà un poids énorme de moins que de pouvoir partager sa souffrance quotidienne

nous ne te lachons pas,tiens bon

Je vais prendre le problème complètement à l'envers. On n'imagine pas quelle volonté il faut au malade alcoolique pour se lever chaque matin, essayer de vivre normalement, de donner le change tout en s'occupant des enfants et de la maison, c'est une horreur sans nom. Je l'ai vécu, je sais de quoi je parle. En plus on a au fond de nous le désespoir de se voir descendre de plus en plus dans l'alcool, de ne pas arriver à s'en sortir. Nous sommes très lucides sur notre maladie mais cette lucidité ne suffit pas à nous aider, loin de là, on boit encore plus pour la perdre!!!!
C'est là où, un beau jour, on se rend compte qu'on ne pourra rien seul contre l'alcool, qu'il nous faut de l'aide et d'urgence car notre santé commence à en prendre un sacré coup, on sait que l'alcool conduit à la mort.
Pour se faire aider il y a des solutions, mais au début nous les refusons en trouvant tous les prétextes, de bons prétextes d'ailleurs, mais ils ne vont pas tenir la route longtemps devant l'avancée de la maladie.
Tu dis qu'une cure va te faire perdre ton travail??? Mais pourquoi, si tu étais hospitalisée pour une fracture ou autre, tu ne le perdrais pas, l'arrêt pour la cure ne signale pas la cause de cette hospitalisation si tu ne le souhaites pas... Pour ma part, il y avait juste marqué hospitalisation au CHU de la Rochelle, alors que j'étais à St Xandre, au Shale qui dépend de ce CHU.
Tu peux aussi essayer d'y aller pendant tes vacances.
Tu peux essayer les MAB, tu y trouveras un soutien important et bien sûr le forum aussi peut t'aider à tenir le coup, surtout quand tu as envie de boire, le réflexe de venir écrire se prend vite...
Il y a la solution CCAA, pour faire une cure en ambulatoire, c'est aussi une autre solution, tu y rencontreras alcoologues et psychologues..
Mais arrête de te dire que tu vas y arriver seule, tu vas te décourager pour rien, ou alors ce serait miraculeux....
Réfléchis, tu es à un carrefour, prends la bonne route.
Bisous

Merci Shale, tes mots ont tellement de sens pour moi. Je suis allée bosser ce matin, sans alcool depuis 2 jours, et avec une angoisse ... Une angoisse sans nom. j'ai essayé avec le temesta, j'ai essayé en appelant mon compagnon, j'ai essayé. mais dès que j'ai du faire face aux élèves c'est carrément un torrent qui est sorti. ils ont du croire que toute ma famille était morte pendant la nuit. plus moyen de me ravoir, plus j'essayais, plus ça coulait.
le souci avec la cure/mon boulot, c'est que j'ai déjà été beaucoup absente, ça ne passera plus cette fois-ci. j'ai mis des mois à reconquérir la confiance de mes bosses, m'absenter encore c'est m'enfoncer encore plus bas. si je croyais qu'une cure peut m'aider, je le ferais. mais j'ai déjà dit ça ici:dès que je pose mes valises dans la chambre en cure, je n'ai plus envie de boire, parce QUE CE N EST PAS LA VIE REELLE.Je n'ai plus peur, plus d'angoisse, plus rien à affronter. Et quand je sors c'est le carnage.
Je crois que la seule façon d'y arriver, c'est d'y arriver DANS cette vie réelle, avec les gosses, les examens, le boulot, les diners à préparer, le divorce, la maison à payer...La vie normale, quoi. Parce que c'est ça, la vie, et que c'est ça, que je supporte pas, et que c'est ça qu'il faut que j'apprenne à supporter. Ou alors je crève. J'irai pas me faire dorloter une fois de plus en cure. Je mérite pas ça. Je mérite juste de me prendre ma tronche d'alcoolo bien cadrée devant le miroir.

Tu mérites de vivre et de vivre heureuse comme tout le monde. Tu n'as rien fait de mal, tu es malade alcoolique comme moi, comme beaucoup d'autres ici!! On n'a rien fait de mal, ou alors sous alcool et inconscient, mais on se fait surtout du mal à nous.
Oui, je comprends ton désir de t'en sortir dans la vie réelle, mais tu peux peut-être changer des choses dans cette vie pour qu'elle soit moins lourde à porter...Essaie d'y réfléchir....As-tu vu un alcoologue? Ou même un médecin, il y a des médicaments pour lutter contre la dépendance: Aotal, Revia et le Baclofène qui peut donner de bons résultats, mais il faut que tu en parles avec un médecin, si possible alcoologue. Vois-tu un psy??? C'est aussi un bon moyen d'évacuer le trop plein de notre vie pas toujours facile...
Tout ce qui peut aider à lutter contre l'alcool est bon à prendre.
Dés que tu as envie d'alcool, prends l'habitude de venir écrire ici, c'est un réflexe mais il peut marcher...
Nous sommes tous avec toi!!!

Shale,

je cherche PARTOUT.Je suis suivie, on a essayé le valium, finalement c'est le temesta qui calme le plus mes montées d'envie... quand j'ai vu le reportage sur france 2 , sur le baclofène, j'étais le lendemain chez la psychiatre (qui n'y croit absolument pas); n'empêche, j'ai fini par avoir l'ordonnance, mais ni avec ça, ni avec le campral, l'envie ne passe.
Reste l'antabuse... sauf que j'ai tellement peu d'estime de moi que je serais capable de picoler sous antabuse en sachant très bien les dangers que ça engendre.
je suis désespérée.
j'ai fait l'inventaire des médocs que j'ai ici: même ingurgités en moins de 3 minutes, tous ces cachets ne me vaudront qu'un bon lavage d'estomac. va falloir trouver autre chose pour me débarrasser de l'épave que je suis devenue.
je suis alcoolique. je ne veux pas être alcoolique. je ne sais pas comment ne pas être alcoolique.

Tu seras toujours alcoolique, mais sans boire, ou alcoolique abstinente ce qui change vraiment tout...
Il faudrait absolument que tu puisses faire au moins un sevrage suivi pour ne plus avoir envie de ne pas prendre d'alcool. Le sevrage te libérerait de ta dépendance , tout au moins tant que tu ne reboiras pas, mais ensuite il te faudra un suivi en ambulatoire ou dans un MAB. La dépendance physique demande un sevrage suivi médicalement, tu ne peux pas faire grand chose avant ça. le faire toute seule, je ne pense pas que tu y arriveras, tu es trop dépendante physiquement, ton corps réclame sa drogue et ça tu n'y peux rien!!!!
Essaie de voir si c'est possible pour toi....

Je ne t'ai pas répondu pour l'antabuse. A une époque, j'étais complètement contre ce produit qui rappelait les cures de dégoût de sinistre mémoire. Mais il faut se rendre à l'évidence, chez certains malades alcooliques, il n'y a que ça qui marche, pourquoi, je ne le sais pas, mais se sentir surveillé par "le flic" qu'est l'antabuse, ça fonctionne pour certains, ça les rassure sans doute....
Alors si vraiment rien ne marche, pourquoi ne pas essayer... Ne t'inquiète pas, si tu le prends tu ne boiras pas, ou alors une seule fois et tu ne recommenceras jamais!!!! Les symptômes physiques quand tu mélanges alcool et antabuse sont trop durs à vivre!!!!

Je crois que la seule façon d'y arriver, c'est d'y arriver DANS cette
vie réelle, avec les gosses, les examens, le boulot, les diners à
préparer, le divorce, la maison à payer...La vie normale, quoi

tu peux y arriver dans la vie "normale" a partir du moment où tu es toi même Anneet ce n'est pas le cas dans l'alcool,
tu peux avoir les armes pour lutter mais ils ne te serviront qu'a partir du moment où tu sais t'en servir,
tu peux regler tous les soucis de la vie "normale" à partir du moment où tu n'as pas un démon qui t'empeche par tous les moyens d'y arriver.

J'irai pas me faire dorloter une fois de plus en cure.

la cure est tout sauf un endroit où tu te fais dorloter,je ne sais pas où tu as fait tes cures mais si tu les compares a un centre de vacances,c'est que ce n'etait pas les bonnes cures

c'est en cure que l'on te permet de redevenir toi même,que l'on t'apprend a utiliser correctement les armes que tu as acquises,que l'on te débarrasse du poison pour y voir enfin clair.

tu n'es pas toi même dans l'alcool Anne,tu es guidée par le poison,c'est lui qui mène ta vie et prend les décisions,celles qui t’empêcheront de te débarrasser de lui.

Si tu ne veux pas la cure(pour le moment)prend d'autres aides qui feront son travail dans la vie de tous les jours mais c'est plus difficile et cela demande plus de concentration.

quoiqu'il en soit,tu ne peux pas y arriver sans aide et rien ne sert de te dévaloriser,tu fais ce que tu peux avec cette maladie qui maitrise ta vie a ta place
tu n'es pas responsable de ta maladie mais tu es responsable de tes soins alors soignes toi Anne,il en va de ta vie .

nous sommes là

Bonsoir Anne. Si je peux me permettre une question, l'angoisse dont tu parles était elle présente avant ton alcool, ou est-ce quelque chose qui est apparu et/ou a empiré avec l'alcool. Car, si je comprend bien ce que tu décris, c'est cette angoisse qui risque de te rendre le boulot très difficile si tu ne peux plus assurer avec tes élèves. Tu parles de valium, de temesta, et ces médicaments, tout comme l'alcool, génèrent aussi des angoisses intenses quand on les arrêtes brutalement. Il y a les angoisses générées par le manque physique, et l'angoisse qui peut-être est en toi pour d'autre raisons, d'où ma question. Ne te connaissant pas, il est difficile de saisir dans ce que tu décrit, ce qui relève de l'effet du ou des produits (ou de leur consommation cahotique, des arrêts brutals), de ce qui est peut-être ta souffrance personnelle, qui sera là avec ou sans produits, la vie réelle dont tu parles et qu'il faut affronter. Tu sembles actuellement dans la situation où autant la consommation que l'arrêt te met en danger professionnellement - mais tu sais que consommer te conduit aussi à l'échec. Il faut sortir de cet engrenage, ça passe peut-être aussi par clarifier cette affaire d'angoisse, et arriver à mieux les affronter.



Ph.

Merci Philou, pour ton message... Pour répondre à ta question: j'ai toujours été une très grande angoissée,comme disait ma mère: "javais peur de mon ombre". Je crois quec'est d'ailleurs pour ça que je me suis mise à boire, l'alcool m'a fait entrer dans des endroits où je n'aurais jamais osé mettre, les pieds, réussir des examens qui m'auraient sinon terrorisée, être drôle et relax dans plein de situations, et, comble de l'ironie, devenir prof, moi qui ai si peur des gens et de parler en public quand je suis dans mon état normal. Mais bon, il s'agissait d'un pacte avec le diable... Quand je me suis aperçue que je buvais trop et que j'ai voulu le lacher, il avait pris possession de mon être! En fait je vis mon sevrage, depuis 3 jours, comme une espèce d'exorcisme. Je tiens bon mais les angoisses sont VRAIMENT difficiles à gérer, malgré le temesta... C'est vrai aussi que j'essaye de ne pas exagérer avec les anxiolytiques, ça ne serait pas malin de sortir d'une addiction pour tomber dans une autre. Je vois ma psy vendredi; on travaille beaucoup sur ma gestion des angoisses, on essaye de trouver des solutions pour que je n'ai plus à recourir à la bibinne..
Bon, je retourne à la cave... Car pas de chance: le notaire passe visiter ma maison cette semaine, il faut donc ranger mon antre, celui où je cachais mes hontes... Ca fait 2 heures que je remplis des sacs de canettes de bière vides, ça sent la rage, (ça a au moins le don de me dégouter). Mon compagnon m'aide, il remplit avec moi, sans le moindre reproche... On essaye d'en rire... Et ce soir ça sera resto, à l'eau pétillante, pour se récompenser!
Ca me fait du bien d'écrire ici. Merci à vous d'être là.

Te voilà à ton troisième jour de sevrage, chapeau car nous savons tous combien c'est difficile...Tu tiens bon et je trouve que tu t'es lancé un pari et que tu vas le réussir!!!!
Tu sais dans mon travail, j'étais amenée assez souvent à parler en public devant pas mal de monde souvent, je me disais que je n'y arriverais jamais sans alcool, alors je buvais encore plus ces jours là, au risque de bafouiller et de me tromper dans mes explications. Depuis que je ne bois plus, ça me paraît tellement simple de faire la même chose que je me demande pourquoi il me fallait de l'alcool, j'ai même l'impression que l'alcool augmentait mes angoisses....
En tout cas un grand bravo à toi!!!!!

bravo Anne pour ces trois jours

le début du sevrage est terrible autant sur le pan physique que psychique,les angoisses ressurgissent encore plus fortes et le petit singe ne cesse de nous tourner autour
et c'est là qu'il faut que tu mettes tous tes outils acquis en place,changer tes habitudes,manger plus tot,ne pas faire de course seule et surtout pas le ventre vide,pas d'invitation ou de sortie et prend tes médicaments,tu en as réellement besoin là.

jeter tes vieilles canettes est très symbolique et montre aussi le début de la fin pour le démon,tu te débarrasses des derniers cadavres pour repartir sur de bonnes bases

pour ce qui est de l'assurance que te donnait l'alcool,sache que ce n'est rien comparé a ce que tu vas être capable de faire lorsque tu seras sortie du trou,tu vas être impressionnée par toutes tes capacités mais il est difficile de le concevoir lorsque l'on est encore prisonnière

alors fais nous confiance et avance un jour après l'autre sans te poser trop de questions parce que tu ne peux pas entendre les réponses pour le moment...

Aujourd'hui je ne bois pas et demain n'existe pas Anne,c'est comme cela que ça marche

tu as fait la moitié du chemin pour le sevrage physique,tiens bon

kulumeru a écrit:Merci Philou, pour ton message... Pour répondre à ta question: j'ai toujours été une très grande angoissée,comme disait ma mère: "javais peur de mon ombre". Je crois que c'est d'ailleurs pour ça que je me suis mise à boire, l'alcool m'a fait entrer dans des endroits où je n'aurais jamais osé mettre, les pieds, réussir des examens qui m'auraient sinon terrorisée, être drôle et relax dans plein de situations, et, comble de l'ironie, devenir prof, moi qui ai si peur des gens et de parler en public ....

Quand tu dis, en parlant de l'angoisse face aux autres, "je crois que c'est d'ailleurs pour ça que je me suis mise à boire" - est-ce une façon de parler, un euphémisme, ou bien est-ce que tu penses qu'il y aurait peut-être une autre raison qui t'aurais fait te tourner vers l'alcool. Il serait aussi bien de faire le point sur ce point, de savoir si le combat contre l'alcool est bien un combat contre une mauvaise solution à tes angoisses. Si l'alcool était autre chose - (pardon, c'est ce que j'entends naïvement quand tu dis aujourd'hui "je crois" après tout le travail que tu as du faire sur toi-même et cet alcool. A un certain stade : on a plus de certitudes que juste dire "je crois que". Si tu dis je crois, ça a du sens aussi). Bref, est-ce que tu as juste employé une tournure de phrase, une façon de parler, ou bien as-tu encore un doute sur le "pourquoi" de ton alcool. Je te dis tout ça parce que l'important est d'arrêter l'alcool, et savoir vraiment pourquoi on boit peut parfois y aider, ne pas être sur de pourquoi on boit nous laisse dans un état de suspension d'incompréhension, qui est plus difficile à travailler. Quoique je ne pense pas qu'il faille toujours des réponses à toutes les questions : il faut arrêter d'être dépendant, c'est la seule vérité. Mais avant d'y arriver, c'est pas facile

Bien à toi,



Ph.
Et bravo à ton compagnon de garder la capacité aussi d'en rire avec toi

C'est dur, trop dur, j'en peux plus. J'ai déjà pris 2 temestas et je suis dans un état d'angoisse indescriptible. je ne savais pas que le sevrage pouvait faire ça. les larmes n'arrête pas de couler, je n'arrive pas à me reprendre, à me calmer. mon ami est là, à côté de moi, mais il ne sait plus quoi faire. heureusement que les filles sont chez leur papa. je garde les yeux rivés sur ce site en essayant de me dire que c'est juste un sale moment à passer.mais quand je pense que je donne cours demain à 8H30 ça me semble tellement impossible que ça me donne envie de me sauver. je ne sais même pas si c'est à cause de l'arrêt d'alcool, je ne sais pas ce qui m'arrive et j'ai très peur.

Dis toi bien que c'est normal après si peu de jours d'arrêt, bois beaucoup d'eau sucrée ou jus de fruits.
Le corps se remet en place et c'est fatiguant et même stressant.
Essaie de t'occuper un maximum l'esprit pour penser à autre chose