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La rechute - la réalcoolisation

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La rechute - la réalcoolisation Empty La rechute - la réalcoolisation

Message  Malau 21/2/2010, 20:03











LA RECHUTE


« L’alcoolisme chronique est dominé par la notion de dépendance.
Le malade alcoolique qui entame une démarche vers l’arret définitif de toute consommation, va se trouver confronté à l’acceptation que cet arrêt est total et définitif. »

« Il es très important de ne pas terroriser le malade en parlant de but en blanc d’une abstinence de toute la vie, à une époque ou il est encore très lié à l’alcool.

Ce propos doit être accompagné d’explications claire et concises afin qu’il sache pourquoi il ne pourra plus consommer.
Progressivement il s’appropriera cette idée et se rendra compte que l’abstinence sera définitive.

La méthode de l’acquis pas à pas (dont les éventuelles période de ré-alcoolisation en font partie partie) »

« Il est pratiquement impossible pour un malade alcoolique de faire comprendre à quelqu’un qui n’a pas partagé les mêmes problèmes ce qu’il n’arrive pas lui même à exprimer de façon claire.

Il faut pouvoir s’identifier dans l’interlocuteur ; D’où l’importance des associations d’anciens buveurs »

« Il faut dédramatiser la rechute.

Le malade alcoolique se sent perdu et coupable ; il boit encore plus pour oublier sa culpabilité.

On doit donc le sortir de son isolement,
le libérer de son sentiment de culpabilité,
le faire retourner à son groupe d’anciens buveurs,
de re-consulter le médecin,
de reprendre contact avec l’équipe médicale etc…  

Ce sont-la des taches essentielles afin que le malade alcoolique puisse reprendre son action vers la non consommation totale et définitive »

« Le sans alcool ne se comptabilise pas".
On rechute aussi bien au bout de 10 ans et peut-être plus durement et plus mal qu’au bout de 3 mois d’abstinence.

Il faut donc toute sa vie être vigilant et agir de manière à consolider ses défenses.

Pour cela tenir compte toujours de ce que le malade a réussit à réaliser en tant que JE, MOI. »

« Pour chacun de nous, il est très important de mesurer le risque de la rechute, d’en être conscient sans en être obsédé, mais en aucun cas oublier. »

Ce texte me permet un tremplin, vers une proposition

que cela soit le malade alcoolique qui est en cours de résolution de problème mais qui consomme toujours,

celui qui vient à l'instant de poser son verre

celui qui a déjà des jours, des mois, des années stoppé toute consommation d'alcool

celui qui a déja eprouvé la rechute

ceux qui vivent auprès d'un malade alcoolique (abstinent ou pas)

La rechute reste:
un problème,
un risque,
une peur,
une culpabilité,
une utopie
pour certain une invention.

Ce qui est sur elle fait partie de la maladie et le risque existe bel et bien.

Bob
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Message  Malau 21/2/2010, 20:04

La rechute, je connais bien, mon combat pour ma liberté par rapport à l'alcool a commencé en 1979 pour se terminer en 1984.

5 longues années, tout ce temps remplit d'arret et de reprise d'alcool.
Au total 8 cures et 7 rechutes, toutes de plus en plus dramatiques, violentes et compulsives.

J'ai connu les angoisses du manque avec sa batterie de sensations douloureuses,
angoisse de mort,
tremblements,
impossibilité de rester en place,
c'était cauchemardesque, et cela jusqu'au délirium trémens.
Les derniers temps, je buvais tout ce qui pouvait contenir de l'alcool y compris le parfum.

A rechute je préfère réalcoolisation ou re-consommation,
car ces mots n'ont pas de reflets de morale (de bien de mal)
Le terme rechute sous entend qu'il ya eu une chute et sont tout deux rattachés à des critères moraliste et punitif.

Pour le malade alcoolique la consommation d'alcool correspond à la recherche des effets psychotrope du produit, c'est à dire "alcool médicament" dans le seul but de supprimer une sensation de mal être.

Dans cette maladie il ya trois étapes:
AVEC alcool
SANS alcool
HORS Alcool

Amitié
Bob
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Message  Malau 21/2/2010, 20:05

Le fait d'arrêter de boire n'est pas une fin en soi, mais un début pour apprendre puis vivre autrement.

Dans cet autrement, accepter le risque de la ré-alcoolisation en fait parti.

Ne pas tourner le dos à soi même pour se voir et s'accepter cela fait partie de cette vigilance permanente qui doit habiter chaque malade.

Pour toi
Pour moi
Pour lui
Pour elle

Amitié
Bob
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