Essayez de la chasser, le naturel revient toujours au galop !!!

Bonjour,

ma grand-mere disait toujours:

Essayez de la chasser, le naturel revient toujours au galop !!!

Considerant mes nombreux echecs dans la voie de l'abstinence, cette phrase pourrait avoir l'effet de me resigner dans ma quete de la sobriete. Pourtant, quand je me rememore l'evolution de mes comportements addictifs, j'ai quand meme beaucoup d'espoir que "cette fois ci sera la bonne".
Un peu comme Coluche disait qu'il etait tres facile d'arreter de fumer car il le faisait tous les jours, j'ai commence a me poser des questions sur ma consommation quand j'ai consate que j'avais la meme volonte d'essayer d'arreter de boire quotidiennement. Arreter, c'est facile, si on fait abstraction de la duree...

Ce qui me motive, a ce jour, c'est de retrouver mon caractere avant que je sombre dans ce poison. Contrairement a certains, je ne percois pas mes alcoolisations passees comme un echec mais comme un apprentissage de la vie qui a ses cotes pernicieux...
Quand je fais un bilan de mon passe d'alcoolique, c'est peut etre dur a dire mais tout n'est pas negatif...

Enki is back...

Bien sûr Enki, que tout n'est pas négatif. Pour ma part, je peux dire qu'à une certaine époque, l'alcool m'a sauvé la vie, malheureusement, il y a le revers de la médaille.
Tu disais que tu commençais à avoir des problèmes au travail, là c'est un signe qui ne trompe pas, la dépendance devient très grande et bientôt tu seras pieds et poings liés à ce produit.
Mais tu as arrêté, j'espère comme toi que cette fois c'est la bonne, avant que tu n'ais de gros ennuis.
Nous sommes là pour t'aider si tu le souhaites!
Gros bisous

Pareil à toi Enki, et nous sommes nombreux dans ce cas, l'alcool nous a donné du plaisir aussi.

C'est une des choses des plus difficiles à gérer quand nous réalisons que l'abstinence, c'est dans la durée.

Chassez le naturel, et il revient au galop!
Je pense qu'on connaît tous cette phrase, et qu'elle a du vrai.
Cependant l'alcool ne fait pas partie de notre nature... c'est nous qui l'avons laissé s'y ajouter. Ou du moins il s'est ajouté à notre vie à l'insu de notre plein gré...
Nous n'avons de plus aucun besoin alimentaire ni autre de l'alcool...
Ton naturel n'est donc pas l'alcool Enki.

Le naturel d'un alcoolique n'est à mon sens pas l'alcool... (l'alcool est toujours un faux remède). Le naturel d'un alcoolique, c'est celui d'un être humain : la vie, et... c'est sans cette substance

C'est vrai que l'alcool nous a donné du plaisir, c'est ce qu'on appelle "la lune de miel", malheureusement, il faut être conscient que lorsqu'on est malade alcoolique, cette lune de miel, on ne la retrouve plus jamais. Quand on rechute, on repart là où on s'était arrêté la dernière fois que nous avions bu, c'est à dire souvent très bas.
C'est un leurre oublié des MA de penser qu'en rebuvant , on va retrouver l'euphorie et les joies que nous a apportées l'alcool, bien au contraire, au bout d'un certain temps, on boit juste pour être moins mal, plus pour être bien... C'est devenu l'enfer.
Quand on voit les choses sous ce jour là, ce qui est une réalité, l'abstinence sur le long terme ne paraît plus si terrible, au contraire, elle, elle apporte de plus en plus de bonheur.

Bonjour a Tous,

"Lune de miel" ???

C'est marrant, quand tu emplois cette metaphore pour parler de l'alcool, j'ai l'impression que si je changeais le mot alcool par marriage, ta theorie semblerait egalement logique...

Et oui, notre compagnon ou compagne devient l'alcool....

Lune de miel ou période rose mais ensuite quand la dépendance est là c'est l'enfer.

Comme le souligne Shale si l'on touche à l'alcool à nouveau, c'est direct à nouveau la période galère.

Il n'est plus possible de retrouver la période agréable, celle ou l'alcool semblait nous faire du bien alors que nous étions bel et bien en train de se piéger.

Pourtant bien des rechutes viennent de là, la recherche de ce que nous a apporté l'alcool en tout premier, là où le cerveau a enregistré des effets "bénéfiques" sauf que lui avec sa porte ouverte niveau récepteurs because la THP, il ne peut plus ressentir ces effets là.

As tu mis en place de nouveaux outils pour te faire aider ?

A+

bonjour tex
je lis avec beaucoup d'interet le développement de ce post. ca me parle beaucoup.
Je lis SHALE, ..." l'alcool lui a sauvé la vie...pendant une certaine période."..mais après, il a fallu quitter ce compagnon pourtant si fidèle mais tellement exigeant.

A mon tour aussi de prendre congé de ce compagnon alcool qui m'a apporté énormément de feux d'artifice et de fantaisie et tant de débacles aussi.
Il n'y a plus de fêtes, juste l'anesthésie. Quel dommage. Que de temps gachés à cuver.

En prenant congé de cet alcool, il nous est venu le temps de clore un passage de notre vie et ouvrir un autre chapitre. Se Réinventer une autre vie.
C'est une aventure tres passionnante qui nous attend. Oser être heureux .. :cheers:

Hello Dicky,

c'est qui Tex ?

Bon, en fait, je n'avais pas envi d'etre trop serieux dans ma remarque, c'etait de l'humour. Le fait que Shale compare l'alcool a "une Lune de Miel" m'a immediatement fait penser a la relation d'un couple du marriage au divorce qui suis presque le meme acheminement que l'alcoolisme et l'abstinence.

Mon raisonnement est marriage, Lune de miel, ca va bien dans le couple et puis tout va mal et ca divorce... Commencer a boire de l'alcool, lune de miel, tout va bien avec la bouteille et puis tout va mal et c'est le divorce (cure et abstinence).

Tex ?? :what: c'est juste les effets secondaires des verres progressifs que je viens d'avoir pour mon Noel...

Mais toi, enki, tu as bien vu que je m'étais trompée. Donc ta vue est bonne...

pour continuer dans l'humour, je progressaie dans les verres....mais maintenant c'est ma vue qui progresse en posant le verre...
de là à parler de double foyer et de mariage et de divorce avec l'alcool...
;) ;)

Bon, c'est pas tout ça, mais demain Enki.... :clind: demain!!!!!!

La comparaison avec le mariage est bien je trouve! En tous cas, c'est ce que beaucoup de conjoint expriment, lorsqu'ils disent que l'alcool prend toute la place dans le quotidien du malade alcoolique. Le MA leur semble parfois avoir carrément plus d'intérêt pour la bouteille que pour tout autre chose...

Le terme "lune de miel" est employé en alcoologie et ce n'est pas un hasard, effectivement. La bouteille devient notre meilleure compagne ou compagnon....
Ce que tu dis Enki sous forme de plaisanterie est assez vrai...

De là à comparer l'abstinence à un divorce....

Pas d'accord,...

pour la métaphore, l'abstinence, c'est une naissance

Paco,

le divorce est vu en terme de rupture avec l'alcool...et après viens la renaissance

Je divorce de l'alcool, je mets un terme à la relation. Après, je choisis de renaitre.

je vois ça comme ça.

dis moi si je me trompe.

La comparaison que vous faites entre divorce et alcool est intéressante. Je serais plus encline à poser la question du pourquoi de cette comparaison, ce n'est pas un hasard

Oui, il y a une vrai rupture, mais très vite, il y a une phase euphorique que j'ai observé souvent et il ne faut pas l'attendre longtemps, 8,10, 15 jours et elle se prolonge souvent plusieurs mois

Le sevrage passé, la renaissance n'est pas loin.

Ce que je ne voudrais pas faire passer comme message, c'est que l'abstinence, c'est lourd et triste et vécu comme un échec. (image que l'on associe souvent au divorce, non? )

perso,
j'ai divorcé...il y a longtemps, et ça a été pour moi une vrai libération.
J'ai eu un mariage malheureux et ai trouvé beaucoup de plaisir à me libérer de cette liaison douloureuse.
Dans mon cas, divorce et libération sont associés. D'autres vont le vivre comme rupture et douleur.

Je n'aime pas entendre une personne dire qu'elle est "séparée".
Un couple se sépare ,OK, mais pas une personne...Une personne est indivisible..à moins de la couper en deux..mais dans quel sens! vertical ou horizontal?

les mots ont un sens, les maux aussi,
j'aime bien disséquer les deux.

Paco, je partage ton avis, la séparation d'avec l'alcool n'est pas un échec comme le divorce peut en être un. Cette séparation annonce une renaissance,c'est vrai, souvent elle est vécue avec joie, sauf quand l'alcool cachait une dépression!

Et encore... qui cache qui...

Dans l'alcool, j'étais dépressif, voir parfois suicidaire dans les pensées, j'avais recours à des anti-déprimes...

Bien que je ressente encore parfois un fond de fragilité, la dépression m'a quittée, et plus rien comme antidépresseur et autres masques.

Le problème de la dépression et de l'alcool n'est pas simple.
Je l'ai déjà abordé, il y a les dépressions secondaires, liées à l'alcool et qui disparaissent quand on arrête ce produit et il y a les dépressions primaires que l'alcool cache et qui, au contraire, elles, réapparaissent quand on devient abstinent. A ce moment là, il faut soigner la dépression, mais soigner un état dépressif de quelqu'un qui est sous alcool ne sert strictement à rien.

oui, tu as raison.

J'ai lu (ou entendu?) quelque part qu'il est plus difficile de réussir une séparation qu'une relation... et j'ai trouvé ça juste. Ca l'est aussi pour l'alcool je pense! Ca me semble plus difficile de s'en séparer que de tomber dedans... dans le sens où beaucoup rament lors du sevrage, puis pour déjouer les flashes et les tentations, pour se relever des rechutes, avant de trouver l'abstinence heureuse.
Mais bon, ma comparaison s'arrête là car je peux faire un ami d'un ex, mais pas avec l'alcool!

Si je devais faire une comparaison, telle que je la ressens, j'ai vécu mon arrêt d'alcool comme j'ai pu vivre des deuils, la disparition d'un être aimé.