Choisir ou décider ?

La confiance , l estime de soi ça se travail avec pleins de techniques différentes et le fait d être abstinent . C est une des choses que tu peux récupérer assez rapidement en travaillant dessus

Bzh22 a écrit:La confiance , l estime de soi ça se travail avec pleins de techniques différentes et le fait d être abstinent . C est une des choses que tu peux récupérer assez rapidement en travaillant dessus

Oui c'est certain que ça se travaille et que , somme toute, c'est assez facile lorsqu'on est abstinent. La grande difficulté est  la perte de l'estime de soi et de la confiance en soi quand on est noyé dans l'alcoolisation. Et là, les dégâts sont considérables avant de pouvoir restaurer cette estime de soi et cette confiance en soi...

En fait je suis une malade alcoolique un peu spéciale, étant en même temps autiste Asperger, je ne ressens pas du tout les émtotions comme vous les neurotypiques.....Ma confiance en moi n'a jamais été entamée, car mon autisme m'a protégée et m'a laissé une estime de moi tout à fait normale, même quand j'étais au fond du trou.....Donc il faut à chaque fois que je fasse un effort pour voir les choses de votre point de vue....Mais j'apprends moi aussi énormément à lire tous les neurotypiques malades alcooliques...

Sans abstinence et d autre troubles associés .... il paraît peu probable de récupérer ses vertus , l abstinence est la pierre angulaire.

Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire....

Que si tu as déjà perdu ton estime de soi et ta confiance sans passé par la case abstinence c est difficile de retrouver ses vertus

SHALE a écrit:En fait je suis une malade alcoolique un peu spéciale, étant en même temps autiste Asperger, je ne ressens pas du tout les émtotions comme vous les neurotypiques.....Ma confiance en moi n'a jamais été entamée, car mon autisme m'a protégée et m'a laissé une estime de moi tout à fait normale, même quand j'étais au fond du trou.....Donc il faut à chaque fois que je fasse un effort pour voir les choses de votre point de vue....Mais j'apprends moi aussi énormément à lire tous les neurotypiques malades alcooliques...

Heureux de savoir que je suis un neurotypique...  Je ne connaissais même pas le mot...Si ça s'trouve je fais de la prose sans le savoir... Je plaisante mais en même temps il n'est pas facile pour moi d'appréhender "ta différence ". En te lisant je peux comprendre qu'elle aie protégée ton" estime de soi"  et ta confiance en toi. Pourtant il me semble que pour un neurotypique la perte de l'estime de soi et , par voie de conséquence, de la confiance en soi sont indissociables de l'alcoolisation. Mais qui entraine qui ? Boit-on par manque de confiance en soi ou le fait de boire nous fait perdre la confiance en nous? Est-ce par manque d'estime de soi que nous buvons ou notre alcoolisation nous fait perdre l'estime que nous avons de nous ? En tout état de cause je crois que de ne pas avoir perdu ces sentiments de soi t'a peut-être aidé à prendre la bonne décision ? Pour ma part, certaines petites , toutes petites humiliations subies dans mon alcoolisation m'ont aidé à réagir car je trouvais que " je valais mieux que cela "... Je me refusais à perdre toute estime de moi et par voie de conséquence toute ma dignité. La difficulté était que je ne savais pas si l'on pouvait s'en sortir et si oui , comment ? Car à l'époque, les dinosaures étaient encore présents sur terre, et les médecins ne comprenaient pas grand chose à cette maladie, beaucoup moins qu'aujourd'hui, c'est dire...

Je m'appuie sur mon expérience auprès des malades alcooliques pour dire qu'à mon avis, c'est l'alcool qui nous enlève toute notre estime, en nous faisant agir de façon complètement anormale. Mais c'est un cercle vicieux, car pour retrouver un minimum d'estime de soi, nous buvons à nouveau et à nouveau nous nous trouvons dans une situation de honte, une situation qui nous rabaisse à un état insupportable....
C'est même notre dignité qui est remise en cause et ça, c'est intolérable...Ce qui a beaucoup joué pour moi, c'est que l'avis des autres à mon sujet, je m'en suis toujours moqué, et ça, grâce à ma différence, il paraît que l'autisme Asperger n'est pas une maladie, mais une différence....Alors allons y pour une différence. 
Quand nous retrouvons la liberté par rapport à l'alcool, il faut peu de chose pour que nous redevenions quelqu'un qui peut être fier de soi. Il suffit d'agir, de jouer un rôle dans un MAB par exemple ou dans une association, et là, nous nous retrouvons, non pas à ressasser tout ce que la maladie nous a fait perdre, mais au contraire à découvrir tout ce qu'elle a pu nous apporter....C'est la résilience.

personnellement, j'ai bu parce que je n'avais aucune estime de moi et que l'alcool me donnait l'illusion d'en avoir ,c'est aussi le manque de confiance en moi qui m'a fait boire car je pensais être plus forte et plus interessante si j'enlevais les barrières de timidité ou de peu d'estime de moi 
 Ensuite, l'alcool a grignoté le peu d'estime et de confiance qui me restait.

Pour le débat entre le choix et la décision, je suis un peu comme Béa, peu de différence mais je crois que tout n'est pas pareil si l'on vient d'une dépendance psychologique ou d'une physique , quand on est pas trop loin dans l'alcool, je crois qu'on a toujours le choix alors que dans la dépendance physique, apparaissent des notions qu'on ne voit pas dans lé dépendance psy et le choix se restreint : vivre ou mourir.

Pour l'Asperger, le père de ma fille l'est aussi et c'est très destabilisant comme autisme, ils ne ressentent pas les émotions alors pour Shale,c'est un alcoolisme différent car la plupart des MA plongent à cause de la honte, de la culpabilité et le manque de confiance, la dévalorisation aussi et tout ça,les asperger ne connaissent pas. Mais c'est un autre débat 

cristal a écrit:personnellement, j'ai bu parce que je n'avais aucune estime de moi et que l'alcool me donnait l'illusion d'en avoir ,c'est aussi le manque de confiance en moi qui m'a fait boire car je pensais être plus forte et plus interessante si j'enlevais les barrières de timidité ou de peu d'estime de moi 
 Ensuite, l'alcool a grignoté le peu d'estime et de confiance qui me restait.

Pour le débat entre le choix et la décision, je suis un peu comme Béa, peu de différence mais je crois que tout n'est pas pareil si l'on vient d'une dépendance psychologique ou d'une physique , quand on est pas trop loin dans l'alcool, je crois qu'on a toujours le choix alors que dans la dépendance physique, apparaissent des notions qu'on ne voit pas dans lé dépendance psy et le choix se restreint : vivre ou mourir.

Pour l'Asperger, le père de ma fille l'est aussi et c'est très destabilisant comme autisme, ils ne ressentent pas les émotions alors pour Shale,c'est un alcoolisme différent car la plupart des MA plongent à cause de la honte, de la culpabilité et le manque de confiance, la dévalorisation aussi et tout ça,les asperger ne connaissent pas. Mais c'est un autre débat 

Pour moi prendre une décision c'est agir alors que tout n'est pas connu dans les différentes options qui s'offre à nous; dans le choix nous connaissons les différentes options et c'est en connaissance de cause que nous décidons...ça reste mon avis que je vais finir par partager  
J'avoue tout ignorer de l'autisme Asperger. Je m'interroge d'autant plus que pour moi l'alcoolisme était surtout dû à notre mauvaise gestion des émotions . Mais alors si c'est émotions ne sont pas ressenties, ou différemment ? Décidément, l'être humain est une drôle de machine...

Gérard , on va ouvrir un nouveau fil ..."Est-il pathologique de vouloir avoir le dernier mot?" 

Il y a beaucoup d'Asperger alcoolique, car notre problème ce sont les relations sociales....Nous avons beaucoup de mal à en créer et à les supporter...Un Asperger vit seul sans problème, à la limite, on se suffit à nous même. Mais le monde ne fonctionne pas de la façon dont les Asperger le voit, alors nous buvons pour être plus facilement dans la relation d'une façon assez normale....il y a des repas où des réunions où je m'endors tellement je m'ennuie. Je suis incapable d'entrer en relation avec les gens de moi-même, quand j'avais bu, j'y arrivais bien plus facilement..... Derrière un écran, je suis très à l'aise, ce n'est pas un hasard si je fonctionne beaucoup comme ça... Alors en vieillissant, comme on apprend en copiant les neurotypiques, on arrive  à passer plus ou moins inaperçus parmi eux, il y a aussi l'humour qui n'est pas toujours évident pour nous à comprendre au premier degré.....Il faut parfois que mon mari me précise que c'est de l'humour avant que je ne me mette en colère....Mais à part ça, tout va bien...
Autre chose qui est paradoxale, nous n'aimons pas les relations en visuel avec les autres, mais comme nous ignorons le trac, nous sommes capables par exemple de donner une conférence devant 300 personnes sans avoir une once de trac et en étant très à l'aise...

béatrisse1 a écrit:Gérard , on va ouvrir un nouveau fil ..."Est-il pathologique de vouloir avoir le dernier mot?" 

Oui, tu as tout à fait raison. Mais je répondais à Cristal avec laquelle, je crois, je n'avais pas eu d'échange à ce sujet...

béatrisse1 a écrit:Gérard , on va ouvrir un nouveau fil ..."Est-il pathologique de vouloir avoir le dernier mot?" 

Et c'est souvent à cause de ce dernier mot qu'on décide de choisir

Tulipe est la reine du dernier mot!!! 

J'avais remarqué 

Alors une petite question pour rire sans faire de recherche : quel est le contraire de " gros " ?

Maigre

Le contraire de maigre est " gras "

Mais tu as droit à plusieurs essais...

alors on essaie fin

BRAVO Shale. On a souvent droit a mince, maigre, petit etc...

Et je gagne quoi ?????

Le plus beau des cadeaux : mon estime et ma reconnaissance...

Bon, et bien finalement, ces cadeaux me vont très bien...