Quel est l'élément déclencheur pour se décider à faire un sevrage

Chaque individu a une bonne raison, familiale, de santé, une injonction de tribunal ( la, pas le choix), psychologique ....
Mais quel est l'élément déclencheur pour se décider à arrêter l'alcool et de faire un sevrage ? Se faire soigner tout simplement ,je me pose la question, peut être idiote ? Ou peut être pas tant que ça.

non ta question n'est pas idiote et je vais y répondre en toute franchise.

Après avoir soigné lé maman de mon ami, nous avons déménager. J'étais désocialiser

j'ai cru qu'en faisant des concerts en bénévole je pensais retrouver une vie.

Ce que je j'avais pas prévu, c'est que la boisson est a volonté dans les festivals... Pour les bénévoles

Je me suis fait prendre comme un bleu. Un verre deux verres, ensuite on t'aime vient boire un verre..

Par contre la ou j'ai eu tord je suis resté dans l'euphorie de ce festival alors qu'il était fini. je n'ai pas su faire la césure

Donc j'ai continuer à boire, pour moi le festival continuait même si j'étais seul dans mon jardin...

Je n'ai pas su faire le break .

Et je suis devenu MA

voila pour mon expérience.

Alors moi,je suis tombée dans la maladie suite à une rupture amoureuse,dans un environnement familial alcoolisé,le pas était facile à franchir  il y a eu des montagnes russes durant 10 ans,je buvais puis ne buvais plus,je ne faisais pas vraiment attention à ma conso et puis j'ai commencé à boire en cachette et j'ai compris que j'avais un souci avec l'alcool 
Mon déclic a été mon fils,je commençais déjà sérieusement à ne plus assurer au boulot mais le pire était de me voir comme une mauvaise mère.Je ne voulais pas que mon fils vive ce que j'avais vécu avec ma mère et le jour où,du haut de ses 3 ans il m'a dit "pourquoi tu mets ton verre dans le placard" j'ai su qu'il était en âge de comprendre et d'en être affecté
un matin,j'ai vu qu'il avait une petite coupure sous l'oeil,sans doute faite la veille et je ne me souvenais de rien.Là,ça a été mon déclic "tu es une mère déplorable" me disait une voix à l'intérieur et ça,c'etait intolérable.J'ai eu mon premier ordinateur et j'ai cherché "forum alcool",la suite,vous la connaissez 

Pour ma part, je ne sais pas pourquoi, un matin en me levant j'ai appelé un alcoologue pour faire une cure...Bien sûr j'avais des analyses de sang catastrophique, j'avais une hépatite alcoolique en plus , je me sentais très mal physiquement et moralement, alors pourquoi ce matin là ai-je pris le téléphone??? Je n'en sais toujours rien.
Ce qui est sûr c'est que si l'alcoologue n'avait pas pu me prendre en urgence le jour même, je ne serais sans doute plus là pour vous en parler...Mais je crois justement qu'il a entendu l'urgence dans ma voix et qu'il a réussi à me caser dans ses rendez vous; Il a vite compris qu'il me fallait une cure, il m'a donné une liste de centre de cure et postcure, en en pointant un en particulier en me disant que ce serait sans doute celui-ci qui me conviendrait le mieux et effectivement, ils m'ont sauvé la vie...

J'ai fait 2 cures, mais qui n'ont rien à voir du tout entre elles!
La première de guerre lasse avec ma fille et mon mari j'ai accepté pour leur faire plaisir et pour avoir la paix surtout, de suivre une cure. J'y suis allée à reculons, bien consciente tout de même que j'avais un réel problème avec l'alcool. Et puis je me suis prise au jeu et j'ai cru que j'étais sauvée malgré mes 8 mois d'abstinence, mais j'avais toujours au fond de moi cette envie d'alcool et je me sentais frustrée! un premier janvier trop sûre de moi, j'ai bu une coupe de champagne et j'ai replongé.

La seconde qui est pour moi la bonne, maintenant faudrait me "taper", me torturer(je blague) pour que je consomme! 
Là, j'ai pas eu le choix, c'est la maladie , le diabète qui m'a fait prendre conscience que mon corps criait stop, j'en peux plus!
Et je suis allée suivre une cure, comme un remède une délivrance aussi.

J'ai commencé à boire plus que la autres lors des fêtes dans ma jeune vingtaine, je couchais tout le monde comme je disais alors :-). Bcp d'alcool en contexte de fête. A la mi vingtaine, j'ai commencé à boire tous les soirs de 4 à 6 bières, et les Week ends. Dans ma famille, mon père le faisait et qq oncles et tantes que j'avais en affection le faisaient. C'était donc ok le faire. Lors des fêtes, je buvais beaucoup plus que les autres évidemment. Tout cela jusqu'à 50 ans.

Parallèlement, il se passait des chose que je ne percevais malheureusement pas comme messages importants. Deux oncles MA se sont enlevé la vie en lien avec l'alcool, et un d'entre eux, a même enregistré un message de désespoir sur cassette audio dans lequel il disait qu'il fallait qu'il arrête de boire à tout prix. J'ai écouté cette cassette audio à plusieurs reprises, mais je ne voyais pas de problème pour moi, j'étais jeune, 25 ans, c'est lui qui avait un problème…

Dans les dernières années avant d'arrêter, j'ai perdu une bonne amie MA, tombée de son escalier, saoule, morte. C'est son petit garçon qu'il l'a trouvé le lendemain. Et un an plus tard, un autre ami MA s'enlève la vie par pendaison. Ces deux personnes étaient des êtres extraordinaires-sensibles, tous deux artistes dans le cinéma, réalisateur-trice). Cela m'a fait bcp réfléchir… même si pour moi, l'alcool était encore rattaché au plaisir.

Le déclic est venu en partie la fois où mon fils m'a demandé d'aller le chercher chez un ami un dimanche pm, en voiture, et j'avais bu mon vin de déglaçage, en cuisinant… Je ne prenais pas ma voiture alcoolisé. Cette fois là je l'ai fait, et j'ai vu dans le regard des parents qu'ils voyaient que j'étais alcoolisé...

Le déclic est aussi venu par un regard, celui d'un pilote d'avion qui a atterri un gros porteur d'urgence en sauvant beaucoup de vies et qui était MA. Il fait des conférences aujourd'hui. Après un conférence, à laquelle j'avais assisté pour mon travail, il signait des autographes et m'a regardé longuement. Comme Shale le dis, il devait peut être voir l'alcool en moi, je ne sais pas. Mais lui a contribué à mon déclic. Voici un court texte sur ce pilote, Piché, et sur le fait qu'il sauve des vies en faisant des conférences sur la dépendance : 
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J'ai ensuite magasiné des cures, et suis allé une seule fois et cela a marché.

:-)

Ah oui ...ppp ce fameux regard des autres! Qu'est ce qu'on doit y lire? Comment l'interpréter ?  Désapprobation , tristesse, interrogation...

tulipe noire a écrit:Ah oui ...ppp ce fameux regard des autres! Qu'est ce qu'on doit y lire? Comment l'interpréter ?  Désapprobation , tristesse, interrogation...

Dans le regard des parents de l'ami de mon fils j'ai senti de la tristesse, et de l'incompréhension.

Dans le regard du commandant Piché j'ai senti : Go ! Vas-Y ! T'es un candidat et c'est une belle aventure !

Pour stopper l'alcool nous avons tous eu un déclic un jour ou l'autre. lequel a été le votre ???

Pour ma part, je l'ai déjà dit, c'est le jour où j'ai compris que j'allais vraiment en mourir, j'avais même peur que ce soit trop tard...

En fait on en a pas un mes des déclics , enfin pour moi
D'abord ma prise de conscience avec mon diabete
Ensuite durant la post cure, puisque je savais enfin pourquoi je m'alcoolisais
Puis j'ai admis que pour m'en sortir c'était l'abstinence à vie 
Enfin il faut ce dire que l'on est à vie en rémission , ca c'est l'ultime déclic toujours selon moi

Moi,c'est mon fils,il commençait a remarquer des choses pas normale(3 ans)et je ne voulais pas que mon fils voit mes problèmes d'alcool.Ma plus grande peur,perdre la garde,je n'aurais pas supporté

alors moi le premier déclic a été que je vais toujours mes plants pour le jardin. Cette année ai tout raté.

Le deuxième et je ne veux choquer personne surtout, c'est l'amour. Mon ami rentrait de l’hôpital fatigué et j’étais comme une grosse

baleine a dormir sur le canapé aucune discussion possible. Et il en souffrait il ne me disait rien mais savais que j’étais alcoolique,

jusqu'au jour ou il a craqué, pas de reproche mais il pleurait..

cet année mon jardin a été minable la maison ménage etc.. aussi

je cachais mes bouteilles

je me suis rendu compte heureusement de cela entre deux verres.

du coup je me suis dit c'est pas la vraie vie.

donc depuis je fais tout pour retrouver la vraie vie

Pour ma part, un ensemble d'événements.

Le suicide de Mario, un ami d'amis proches (Guy, Nathalie, Sébastien). Ensuite la mort de Nathalie, accidentelle, tombée saoule du haut d'un escalier. 

A cela la conscience que je buvais trop, l'alcool décidait pour moi. 

Une fois aussi, mon fils qui me demande d'aller le chercher chez un copain en voiture, et j'avais bu une bouteille de vin en cuisinant le dim. pm. Les parents de l'ami se sont aperçu que j'avais bu sans me le dire, je l'ai vu dans leurs yeux… 

Et au final, Robert Piché, un pilote d'avion de ligne qui est connu pour avoir atterri en urgence son avion rempli de passagers au milieu de l'Atlantique, un airbus aux Açores, et qui a fait une thérapie pour l'arrêt de l'alcool, il a fait une conférence, j'étais là, et son regard dans le miens à la fin de la conférence m'a convaincu.

je crois qu'il n'y a pas UN déclic mais une série d’événements qui peu à peu nous montre qu'il y a urgence à agir
j'ai aussi commencé à faire n'importe quoi au travail,j'appelais la famille ou des amis durant des heures pour ne rien dire,je ne controlais plus.Un matin,j'ai retrouvé mon fils de 3 ans avec une coupure sous l'oeil,je devais forcément etre là quand il l'a faite mais je ne me souvenais de rien  j'ai compris que je devenais un danger pour mon fils,pour mes patients et même pour moi