SE NOYER AUSSI

demain matin, tu pourras t'exprimer... mais aujourd'hui ça aurait vain de parler avec l'alcool 

ne te prive pas de dire ce que tu as sur le coeur 

Bonsoir,

La soirée d'hier m'a laissé un goût amer et fait suite à une succession de soirées similaires. Je ne vais pas passer mon temps à dormir dans le salon sur le clic clac comme si j'étais invitée chez moi. Lui a cette capacité à dormir et ce matin je sais qu'il n'émergera avec sa tête de honteux pas avant la fin de la matinée. Et moi je sens monter en moi la colère. Le détachement m'apparait vraiment difficile à atteindre quand on se cotoie au quotidien. Comment parler avec lui à jeun alors qu'il assimile tout à des reproches ou déforme mes propos ? Je ne sais pas faire actuellement. J'ai essayé de lui écrire afin de me faire mieux comprendre. Je lui ai exprimé mes émotions le plus clairement possible. Pourquoi ce que je dis me concernant l'assimile t il toujours à des reproches et ne reconnait il pas mes propres émotions ?
Je cherche comment faire autrement.

Il est possible qu en étant sous le même toit la colère s accentue
Financièrement vous pourriez avoir chacun un logement ? Même modeste ?
Beau dimanche à toi quand même
Et courage :(

Bonjour Marguerite,

Comme je te comprends. J'ai vécu exactement la même chose que toi. Une solution. Tu ne dois pas dormir dans ton canapé. C'est lui qui doit y dormir étant donné qu'il est alcoolisé. Si il t'en empêche et si il est agressif à ce sujet, appelles la police et fais une main courante. Ou bien si tu as une clé, tu fermes la porte et tu te réserves la chambre pour toi. Il va comprendre et changer d'attitude. Pour les reproches, alors là, tant qu'il est dans l'alcool, ça sera comme ça. Il faut que tu te détaches mentalement. C'est très difficile parce que nous, nous ne sommes pas des soignants et que nous souffrons. Eux, ils souffrent pas, ils planent et se détendent tout le temps. Donc, tu devras (je sais c'est très difficile), aller vers l'extérieur pour te créer un autre entourage "plus sain", des amis à qui parler, pas forcément de ça. Faire des ballades, même si tu en as plein la tête, car pendant ce temps tu en auras plein la tête. Il faut que tu te réserves disons pour te détacher de tout ça, ben au moins 2 heures de ballade en plein air par semaine. Et tout autant de temps de temps en dehors de chez toi. Si tu as des activités chez toi, fais aussi tu ce que tu aimes faire. Ensuite, tu feras le tri dans ta tête. C'est important. Personnellement, j'ai arrêté de dire ce que je ressentais pour mon mari, c'était de l'énergie perdue pour moi. Cela m'épuisait parce que je voyais qu'il était toujours dans le même état. Mais je ne suis pas toi. Je pense que dans l'état de la maladie alcoolique, les alcooliques rejettent leur propre émotion. Ils ne la ressentent pas. Quand tu leur dira ce que tu ressens, ils te diront qu'ils ressentent la même chose que toi et qu'ils sont d'accord. Mais ils ne disent pas ce qu'ils ressent vraiment au fond d'eux. Cela les remettrait en question et comme ils ne veulent pas arrêter l'alcool, ça continue.

Penel, ton analyse est très juste....

Penel et Shale je vous suis sans aucun problème. Je reviens de marcher 1 h car j'étais très en colère. En rentrant je l'ai aperçu au loin partant avec son sac à dos, c'est à dire allant s'approvisionner. 
Il veut se faire arrêter par le médecin lundi cela veut dire que 24/24 il sera à la maison alors que je suis en congé. Cela ne va pas être simple pour moi et j'ai intérêt à bouger même si je n'en ai pas bien le goût. 
Je suis en colère car moi qui ne suis pas responsable de sa conduite je dois m'activer alors que je suis fatiguée. Il me dit que lui aussi et je le vois bien mais sa fatigue vient de l'alcool. 
Je vais faire au jour le jour, me faisant du bien le plus possible et comme je peux. Mais en tout cas j'ai cette volonté.
Il va m'être difficile de lui parler même à jeun.

Bravo pour la sortie. C'est ce qu'il te faut. Même si tu es en colère. Il faut que cette colère sorte. C'est normal. Toi, tu ressens les choses. Lui, non. S'il ne comprend pas pourquoi tu es en colère, tant pis pour lui. Fais ta vie, continues comme ça. Cela mettra un peu temps, mais il faut du temps pour tout. Tu es en train de te sevrer de son alcool. Continues à te bouger autant que tu le pourras. A te reposer autant que nécessaire. Et surtout, profites en bien pour respirer à fond quand tu fais des sorties sans alcool. Sans lui. Et oui, tu le feras sans lui tout ça pour le moment et pour toi.

Oui je vais faire sans lui. Mais qu'est ce que je lui en veux!!!!! Je n'ai jamais souhaité vivre en couple et chacun de son côté. Cela n'a pas de sens pour moi. Je suis pour que chacun ait les activités qu'il souhaite indépendemment selon ses goûts mais vivre ensemble chacun de son côté me fait plutot penser à une colocation. Quel sens de vivre sous le même toit ainsi ?

Je crois qu on commence à aller mieux quand on fait le deuil de notre vie de couple. Qu on prend conscience qu ils sont malades et qu on se bat contre du vent.
Chaque fois qu il dormait qu il était fatiguait je lui disais qu il se crée seul ses états. Idem quand il n avait plus d argent je lui disais : t en as de l argent pour l alcool. Donc je te plains pas et je te donne pas un centime. Si t es dans la merde pour une u tte raison bien sur que je serai là. Comme toi pour moi on est une famille une quipe. Mais là tu cherches la merde.
Quand il dormait des heures entières je lui en voulais bq je partais. Je lui rappelais que ç etait pas un hôtel une clinique de repos, après avoir fait n importe quoi la veille sans me donner de nouvelle. Ma colère s est accumulée. Puis je me suis renseignée sur la maladie et j ai compris que j entretenais tout ça. Que l amour ne suffit pas.
Depuis je l’accompagne je le conseille je le soutiens mais je me laisse plus apitoyer même si parfois j ai un instinct qui partirait en courant le câliner le sauver. Siencore ça marchait ? Je continuerais sûrement.  Mais meme pas.

On va te répéter en boucle de te préserver car y’a vraiment que cette option.
Lui écrire c est bien aussi. Je le fais souvent.
Mais si tu peux faire ton congé ailleurs ça serait bien. Une chambre chez un ami ou même un genre de chambre d hôte c pas cher. Une semaine pour faire ta bulle.

Bises
Plein d ondes de force de courage de distance émotionnelle

Mina, j'en ai marre de partir ailleurs pour l'éviter. Je l'ai souvent fait. Là j'ai besoin d'être chez moi, tranquille. Il devait être parti pendant 1 mois jusqu'au 28 février et il est revenu dès vendredi. Je ne l'ai pas souhaité, ni demandé. Je commençais juste à pouvoir me poser et réfléchir mais déjà me reposer. La personne malade alcoolique n'a vraiment aucune conscience de l'autre. Elle est vraiment tournée vers elle même, seulement elle ?

La personne alcoolique n'est plus elle même, elle ne pense et ne vit que pour l'alcool, le reste lui importe peu, elle n'en a même pas conscience. Elle ne voit que sa souffrance et nie celle de ses proches à qui elle reproche tout ce qu'elle devrait se reprocher...
Alors tu n'as pas une solution pour qu'il parte , je sais ce ne doit pas être facile. La première chose à faire, ce serait de récupérer ta chambre pour toi, en mettant une serrure dont tu aurais seule la clef. C'est à lui de dormir sur le canapé , pas à toi.. La chambre pourrait devenir ton refuge en l'aménageant rien que pour toi, pour le moment du moins, mais je ne sais pas si c'est possible.....

Marguerite,

Il faut qu'il te respecte. Dis lui de partir si c'était prévu comme ça. Ne le laisses pas te mener en bateau. Parce qu'il t'ennuieras longtemps sinon. N'aies aucune pitié, il n'en a pas pour toi. Si c'est chez toi, tu dois pouvoir y rester en paix.

Bien sûr que vivre en couple avec un alcoolique n'a aucun sens. Sa vie de couple, tu sais avec qui il l'a vit actuellement ? Avec sa bouteille. Pour ma part, j'ai remarqué qu'il préférait être en compagnie de sa bouteille plutôt que ma compagnie. C'est pourquoi, il n'y a aucun intérêt à vivre avec eux tant que l'alcool sera là. Et on a aucune certitude quand est-ce qu'ils vont arrêter de boire. Peut-être demain, peut-être jamais. Les personnes qui réussissent à vivre en couple sont des personnes qui ont réussi à se détacher de cette maladie. Moi, j'y suis pas arrivée, j'ai d'autre priorité que de me battre contre des moulins à vent. Mes enfants. Toi, ta priorité, c'est ta vie. La vie c'est précieux et c'est court. Là, tu te fais du mal. Mais tu seras obligée d'en passer par là pour te dépasser. Dépasser la douleur de la séparation d'avec l'alcool.

tu vis une situation vraiment terrible comme tout les proches de MA,devoir choisir entre son amour pour l'autre et l'amour de soi,très souvent,les proches commencent par l'autre et se tuent à petit feu sans s'en rendre compte

Vous ne vivez plus dans la réalité mais dans l'espoir et l'illusion,comment être en phase avec sa vie de cette façon
NON ils ne changeront pas tant qu'ils seront dans le déni,NON,ils ne viendront pas vous voir pour s'excuser ou pour demander pardon,NON,ils ne vous laisseront pas partir parce qu'ils ont besoin de vous pour boire mais ça,il faut pouvoir l'intégrer

Marguerite,pour le moment,ne pense qu'a aujourd'hui et à te trouver ne serait ce qu'une heure de liberté,sans alcool et sans pensée alcool.Pour tes congés,tu as aussi le droit de rester chez toi au calme,vous aviez un deal,il partait tout le mois,il doit respecter ce deal et repartir,en as tu parlé avec lui??
cette vie à 3 est intolérable et tu vas y laisser ta peau,l'alcool sera toujours le plus fort,pensez y 

Cristal, j'ai parlé avec lui de son choix de partir jusqu'au 28 février. Il s'en "contrefout". Quand je lui dis il me traite d'Adolf!!!! Je lui ai dit Stop les insultes.
J'ai aussi ajouté que tant qu'il choisirait l'alcool je dormirai dans la chambre et lui sur le canapé. Il va ruer, je le sens.
J'ai demandé cet après midi un espace pour regarder un film tranquillement mais il ne le respecte pas. 
De toute façon depuis hier soit il est couché soit il est debout et alcoolisé.
Dur, dur.
Ma collègue de travail devait venir me voir à mon domicile cette semaine, mais je vais annuler.
Mon mari va chez le médecin demain pour être arrêté. Il va encore lui raconter des mensonges. 
J'ai quand même prévu d'aller faire un hammam avec ma fille cette semaine. Et je vais recommencer à appréhender quand je rentre au domicile.

c'est terrible cette situation  OUi,il faut que tu t'aères l'esprit et que tu sortes mais tu ne vas pas pouvoir supporter cette vie longtemps. Quand il sera apte à entendre,il faut que tu lui parles de faire un break,tu as le droit de vivre libre Marguerite et d'etre bien chez toi!! est ce qu'un break serait envisageable pour toi?? retrouver ta liberté quelques temps??
pour ta collègue,tu ne peux pas aller chez elle ou alors sortir ailleurs: ciné,shopping... tu ne peux pas fuir ta propre maison plus longtemps !!

Oui Cristal j'envisage de prendre un logement. Avec mon travail, pour mon équilibre, je ne peux pas envisager d'être hébergée à gauche et à droite. Je ne vois que la solution de prendre un logement pour retrouver une vie stable. Je serai triste mais plus tranquille. 
Je vais avertir ma collègue et on trouvera une solution pour se voir. Elle est très compréhensive et sa belle soeur a quitté son mari pour un problème similaire. 
En fait tous les préparatifs me fatigue à l'avance car nous avons déménagé cela fait un peu plus d'un an et cela m'avait épuisée. 
C'est vraiment triste d'en arriver là.

Quel cauchemar ! Surtout débrouilles-toi pour qu'il n'ait pas accès à ta chambre, quitte à mettre un gros meuble derrière la porte. Et si il essaye de l'enlever, appelle la police sur ton portable, dis-leur qu'il te fait peur et qu'il te harcèle, ça le calmera.

J'ai l'impression qu'il a entendu que c'était moi qui aurait la chambre tant qu'il est alcoolisé.
Je verrai bien. Il n'est pas entièrement déconnecté, il a pris la clé de la chambre. 
J'ai mangé un peu à midi et je vais un peu manger ce soir. Je perds du poids et ce n'est pas bon. 
Demain est un autre jour.

Bonsoir marguerite,

ça doit être invivable comme situation.... sachant que tu ne peux "discuter" avec lui...

je rejoins les filles dans leurs propos, et dans les tiens...

si tu as le moyen de te trouver un logement, tu pourrais faire le point, et prendre soin de toi...

Marguerite, c'est vraiment une situation intenable 
Et je constate une fois de plus que même quand il n'a pas bu, le dialogue n'est pas possible et qu'il te rejette tout sur la tête!  A mon humble avis il a le problème de la maladie alcoolique, mais pas que ça... et je crois que nous en avons déjà parlé.

Fais ce qui t'es possible pour récupérer ta chambre et la fermer à clé. Quitte à faire venir un serrurier si tu n'as plus la clé, une clé de porte intérieure ne coûte pas très cher, et ça te permettra d'avoir ton havre de paix. 
Par contre s'il vient tambouriner et t'embêter, oui, appelle la Police.

C'est injuste que ce soit toi qui doives sortir de la maison pour avoir la paix  En attendant une autre solution c'est toujours ça.
Etes-vous tous deux propriétaires de votre logement? Locataires et tous deux signataires du bail?
Si tu peux prendre un autre logement ce serait bien pour toi, mais je trouve que ce serait à lui à le faire et pas à toi!

Et pourquoi ne ps partir dès ce soir dans un hôtel pas cher et trouver un logement en urgence ? Il y a des petits appartements dispo selon les villes dans les deux ou trois jours.
Son attitude me choque beaucoup. C est inhumain de e faire subir ça...
je suis triste pour toi j espère que au moins la nuit ne sera pas difficile

Bonsoir,

Ce soir je suis vidée et triste à ne pas m'arrêter de pleurer. J'ai récupéré la clé de la chambre cela me tranquillise pour cette nuit car il fait des aller retour toute la nuit. Une fois pour aller manger, puis aux toilettes et cela sans arrêt. Il n'a plus de repères. Quand je lui dis il me dit que la normalité n'existe pas. 
Je lutte de toutes mes forces pour ne pas lui hurler dessus. Je suis loin du détachement. 
Mais demain je sortirai, et j'essayerai de me détendre, rien que pour mon bien être.
Nous sommes locataires de notre appartement, tous les 2 sur le bail mais avec mon seul salaire je ne peux pas faire face aux dépenses courantes.

Ok Marguerite. Donc pas possible pour toi de garder et de payer l'appart à toi seule si je comprends bien?

Au moins tu as la clé de ta chambre, voilà déjà une bonne chose! 

Pleure et pleure si tu en as besoin, ça "vide" et ça fait du bien! Même si tu seras sans doute épuisée après.
Ca vaut en tout cas mille fois mieux que tout garder et réprimer en toi.

C'est intenable cette vie. Tu devrais voir ton médecin, lui raconter tout ça et voir avec lui s'il n' y a pas possibilité de faire une mesure d'hospitalisation à la demande d'un tiers ou autre chose... Tu ne vas pas tenir le coup avec ce boulet à côté de toi... Je pense moi aussi qu'il n'a pas que la maladie alcoolique comme pathologie, il a une autre maladie mentale qui renforce les symptômes, à mon humble avis....
Je pense très fort à toi..