Et mes enfants dans tout çà ?

Et mes enfants dans tout çà ?
L’alcool complique drôlement les relations familiales et les fausse !!!
Comment expliquer (surtout à mes fils de 8 et 3 ans, ma fille connaît déjà le problème depuis l’été dernier : je lui en ai fait la confidence) le nouveau comportement vis à vis de leur père que je risque d’appliquer (détachement) ? Comment expliquer le visible mécontentement, et parfois l'agressivité, de mon mari à mon/leur égard ? Moi-même, en proie à des accès de colère contre mon mari, je n’ai pas toujours les mots adéquats… Je crie assez facilement sur mes enfants lorsque je me sens débordée et le regrette après… Souvent, je m’excuse auprès d’eux, quand la colère est passée et les déculpabilise. Je leur explique que je me sentais mal parce que… sans parler directement de l’alcool.

Je sens parfois mes fils un peu « perdus », quelque fois même tristes, par rapport à nos sauts d’humeurs. Pour le moment (depuis 1 an), j’ai appliqué la loi du silence, mais je sens qu’il serait peut-être bon pour eux que je leur parle, mais de quoi d’ailleurs : d’alcoolisme ? A leur âge !! Dans quels termes ? Jusqu’où faut-il dévoiler la réalité ? Faut-il leur imposer le secret (cela me semble impossible) ? Après cela n’importe qui pourra être au courant de notre situation : les institutrices, la belle famille, les amis…etc. Il est important à mes yeux de conserver une certaine intimité familiale !!!
Au départ, je voulais surtout les épargner, leur éviter la souffrance de vivre avec une personne alcoolique. Mais, je sais intuitivement qu’ils ont ressenti le malaise et le mal-être de leur père. Ils n’en sont peut-être pas tout à fait conscients. Il y a pourtant des signes assez flagrants, qui ne me trompent pas.
Pour Florian (mon 2ème) : crises régulières de somnambulisme et cauchemars, difficulté à trouver sa place dans la fratrie (jalousie), fuite régulière chez papi et mamie (beaux-parents), besoin de se faire remarquer en ma présence et celui d’un tiers, récemment, utilisation des gros mots et provocations constantes pour faire râler son frère. C’est aussi, l’approche des vacances et chacun est fatigué…
Pour Valentin (3ème) : régulièrement malade (causes psychologiques à ses réactions allergiques ?), forte sensibilité au stress, en révolte par rapport à son régime alimentaire d’éviction du lait de vache, problème d’acquisition de la propreté (encore des couches la nuit), souvent insatisfait par rapport à ce qu’on lui propose, de nombreuses provocations en tout genre.

Peut-être que c’est moi qui ramène tout au problème de l’alcool, mais si c’était bien les conséquences de toutes les tensions qu’ils sentent à la maison ? Un doute subsiste… J’ai déjà tenté de nombreuses fois d’ouvrir le dialogue avec Florian sans nommer, ni même aborder le problème de l’alcool, juste en le questionnant sur ce qui n’allait pas, mais il me répond qu’il n’ y a rien… Est-ce que je m’y prends mal ?

Quand mon mari est alcoolisé, je dois assumer seule le quotidien (repas, vaisselles, jeux avec les enfants, douches...etc). J'ai alors l'impression d'être une famille « monoparentale », ce que je trouve profondément injuste puisque ce n'est pas le cas, et que je ne l’ai pas choisi ! Est-ce logique qu'il ait le droit de se désinvestir sur toute la ligne et de vivre une vie de "célibataire" comme si nous n'existions que lorsqu’ il a le temps/l'envie de s'occuper de nous ?? Etre parents est un rôle à plein temps, il me semble... même si dans un couple, chacun a besoin de ses moments d'égoïsme, j'en conviens, et c'est alors au bénéfice de toute la famille, mais là, son attitude ressemble à un abandon temporaire !!

Quand ton mari est acoolisé, c'est évident que tu ne peux pas compter sur lui, et de toute façon, le mieux étant de l'ignorer et de ne rien lui demander. Par contre, s'il veut manger, il se débrouille tout seul. S'il veut du linge propre, il se le lave. Tu n'es pas sa bonne, il ne t'aide pas auprès des enfants, OK, mais tu ne l'aides pas non plus dans son quotidien.
Par contre s'il n'est pas alcoolisé et qu'il t'aide, là, ça change tout. Il fera bien vite la différence. Il va râler, crier peut-être, tu laisses faire et tu ne réponds surtout pas. Si tu le peux, tu t'éloignes.
Pour les enfants, je dirais simplement que leur papa est malade et fatigué ce qui le rend de mauvaise humeur, comme ça, s'ils en parlent à l'extérieur, le mot alcool n'apparaîtra pas. Mais ils comprendront que leur père a un problème. Tu leur dis aussi que tu ne peux rien faire pour l'aider, qu'il faut que ce soit lui qui aille voir le docteur et que pour le moment, il ne le veut pas, ce qui te met en colère....
Pour ma part, c'est ce que je ferais....

aller libellule, remonte tes manches et va au combat

pour tes enfants, j'appliquerai exactement ce que dis shale.

essaye de ne pas anticiper les explications,je veux dire d'attendre qu'ils te tendent une perche pour leur parler des problèmes de leur père.
tu expliques ce que tu fais toi,tes colères,ta fatigue et c'est très bien,pour ce qui est d'expliquer les attitudes de leur papa,regardre si ils sont en demande ou non.
sinon,tu peux toujours aller voir une psychologue qui pourra déceler tout de suite si ils souffrent ou non de cette situation,et si il y a effectivement un mal être;laisse une tierce personne régler ce problème pour que tu gardes ta place de maman et que tu ne deviennes pas leur "thérapeute"

dis leur également que tu es là pour eux et que tu peux tout entendre.Si le papa est alcoolisé,essaye le plus possible de les éloigner en allant au ciné ou en les mettant chez des copains mais c'est vrai que ce n'est pas toujours évident.

les mères savent déceler les changements d'attitudes chez les enfants,si tu sens que la colère envahit leur monde,alors il faut qu'ils l'expriment et mettent des mots sur leur malaise mais comme je te l'ai dit,une psychologue ou un pédopsy serait le mieux pour eux

Bonsoir à vous trois (Shale, Laurent, Cristal),

C'est super chouette d'être réactifs comme vous l'êtes !
Vos réponses ont le mérite d'être claires.
Je ne sais pas si je suis prête à faire le "grand saut" et à engager les hostilités contre l'alcool tout de suite. Nous partons en vacances lundi en camping-car (2 semaines)pour nous diriger en Auvergne que nous ne connaissons pas. Si je braque mon mari, il est cappable de me menacer de faire demi-tour et de rentrer à la maison. Dans le meilleur des cas (celui où il prendrait conscience qu'il doit se faire soigner), je ne saurai pas vers quel centre d'aide l'orienter, car nous voyageons pas mal. Et s'il doit patienter plusieurs jours, il risque fort de changer d'avis à notre retour. J'ai lu sur ce forum qu'il était hors de question d'arrêter seul et que c'était dangereux.
Voilà, j'ai encore l'air de reculer devant la bataille, mais une fois lancée, je veux tenir aussi longtemps que nécessaire et là, ça ne me semble pas viable...
Les vacances vont me permettre d'être plus à l'écoute de mes enfants et d'entamer un dialogue sans trop devancer les explications. Pour mon mari, en attendant, ya-t-il une version plus "soft" que de l'ignorer lorsqu'il boit ?

Ben je n'en connais pas...Tu évites au moins de discuter avec lui s'il est alcoolisé car c'est l'alcool qui parle, pas lui....
Mais tu as raison de laisser les vacances passer , au retour on en reparlera...

pas mieux je ne connais pas de méthode plus soft.

bonne vacances en tout cas et profites en pour te faire du bien à toi.

, je ne saurai pas vers quel centre d'aide l'orienter, car nous voyageons pas mal

ce n'est pas a toi de l'orienter mais a lui de trouver son centre!!
c'est important,ça fait partie de la démarche de soin
prendre le téléphone et appeler est un moyen d'accepter sa maladie et de la combattre LUI.

tu as toutes les vacances pour réfléchir,sois a l’écoute des enfants et aussi de lui qd il est sobre mais protèges toi surtout.
la seule chose a faire c'est de ne plus accepter d'etre touchée par l'alcool,si tu sens que ça ne te fais rien,vaque a tes occupations et ignore le,par contre,si tu sens de la colère et une forte envie de lui dire ses 4 vérités,alors fais le,ça ne servira a RIEN sur son comportement mais ça te soulagera TOi et ce qui importe là,c'est TOI

alors passe de très bonnes vacances et ne laisse pas l'alcool gacher la fete surtout,si il est HS,tu pars avec les enfants faire une virée entre vous

Bonsoir à vous 3 (Shale, Laurent , Cristal)

Il y a eu un petit imprévu, nous avons dû mettre le camping-car au garage en urgence ... Ce genre de surprise n'est jamais très plaisante, mais rien de grave, nous partirons finalement en vacances mercredi.

Je n'ai pas encore eu de conversation sérieuse avec mon mari depuis, mais je commence à comprendre la marche à suivre et... j'applique...

Ce matin, je suis allée chez Décathlon en compagnie de mes enfants et me suis offert une paire de roller-in-line et un casque avec l'argent que j'ai reçu de mes parents, il y a peu, à l'occasion de mon anniversaire. Je dépense très rarement l'argent du foyer pour moi et fait souvent passer ma famille "avant". Du coup, cela m'a fait un bien fou !!

Mon mari a été absent toute la journée (8h-17h). Il est parti faire le jardin d'une maison dans le village voisin. A son retour, j'aspirais à "souffler" un peu et à prendre l'air. Fatigué (ce que je peux comprendre), il ne le voyait pas de cet oeil... Il aurait fallu que j'emmène le p'tit dernier avec nous. J'ai tenu tête et lui ai demandé qu'il "arrête de me faire passer pour une mère indigne" simplement parce que je voulais me retrouver en tête à tête sportif (on allait essayer les rollers) avec Florian, mon second fils.

J'ai passé une demi-heure formidable avec Florian. Il était ravi de partager un temps privilégié lui aussi : depuis la naissance de Valentin (3 ans), ces moments ont été trop rares ! J'ai rapidement repris mes marques avec ce sport que je pratiquais quand j'étais adolescente. J'ai retrouvé cette sensation de glisse et ce sentiment de LIBERTE !!!

Une fois rentrée, mon mari a mis à l'oeuvre toute sa mauvaise humeur, mais moi, je ne m'en suis pas sentie atteinte. J'ai obtempéré, répondu calmement quand nécessaire, ignoré ses remarques acerbes. Elles sont rentrées d'une oreille et sorties de l'autre (il paraît que je me la "coule douce" et que je n'ai strictement rien fait à la maison aujourd'hui : et alors ? C'est les vacances, non ?) J'espère bien continuer sur cette voie, car c'est très libérateur !! Je ne veux plus me laisser "polluer" l'esprit par ses critiques et je veux continuer à VIVRE avec toute l'énergie nécessaire pour m'occuper au maximum de mes enfants.

bonjour
ett excuse moi de ne pas etre alle sur ton post avant mais j'ai moi meme des soucis avec mes enfants en partie a cause de l'acool de mon conjoint qui est leur beau pere en fait
et un de mes enfants est touche particullierement par rapport a l'alcool (12ans) l'autre 16 ans c'est pour par somatisation qui ca transparait

je pense que pour ton bien ,il ne faudrait pas que tu lises mon posts car mmoi je suis un peu beaucoup paumee par tout ca en ce moment
mais je vais envoyer a sahale(j(avais dit que je le ferai et puis avec tout le "chaos "chez moi j'ai pas penser
mais maintenat qu'il y a d'autre enfants que les miens ici qui sont touche a ce point
je vais t'envoyer par l'intermediaired e shale un sorte d'enquete faite sur le enfants de MA et tu y varras exactement ce que tu dois faire avec eux,et pourquoi leur reaction tu vas comprendre tout de suite
ensuite si tu veux bien je te donnerai en mp 2 adreses et numero de telephone
le premier celui d'une maman quui a ete et ait encore concerne par le probleme et est tres lucide et a un bon discours qui devrait arrive a t'aiguiller et a comprendre certains comportement de tes enfants actuellement
puis je te donnerai le numero de celui d'un MAB mais plus particulierment celui de la personne qui gere plus le probleme des enfants de MA

Tout ca si tu veux bien sur

donc comme tu ne partira que mercredi si tu le souhaite dis le moi et je m'organise pour que tu ai tout ca avant d epartir
si je ne paux te donner le texte par mail,peut tu l'imprimer si shale le met sur le forum(car moi je suis pas tres cale en informatique)
dans ce cas donne moi ton adresse mail par mp (enfin si tu le souhaite)
en ce qui me concerne je me garderai bien de te donner quoique ce soit comme conseils pour les enfants et je pense que tu dois traiter le probleme avec une autre approche que pour ton mari

cela fait 3 fois que je rencontre des MAB mais specielise pour le enfants de MA et il ne faut pas aborder le probleme avec eux comme pour un MA adulte
il y a de chose speciales pour eux a faire car il sne reagissent pas en tant qu'adultes et donc il ont en plus de nous conjoint de MA d'autrs symptomes et d'autres pensees et donc un autre comportement d'adaptation ,avec leur propre facon de reagir et de nous faire passer le message et nous on peut ou rater ce message qu'il nous envoie ou le comprendre mais pas agir comme eux le souhaite
donc c'et pour cela qu'il faut etre tres vigilant et reglerle "problem" avec une personne specialise dans l'alcool pour eux et ca va passer en premier par ton intermediaire

donc je vaiz commencer a essayer de mettre ce rapport ici en attendant d'avoir ton feu vert si tu souhaite les numero de tel en mp pour continuer a aider tes enfants

Bonjour libellule,

tu as tout compris, tu te préserves ton espace, ta bulle.

reprends un peu d'oxygéne, ça va te faire du bien.

Bonjour Avenir, Bonjour Laurent,
Oui, je me sens mieux et plus en accord avec moi-même !
Je pense que je vais continuer sur cette voie pendant le mois qui vient : il faut absolument que je "recharge les batteries" au maximum avant de partir au combat !

J'ai eu pas mal d'occasion de pleurer ou retenir mes larmes (je suis assez sensible) ces derniers temps, les enfants ont été difficiles en fin d'année : ils souffrent probablement de la situation... Mais je compte bien reprendre des forces en leur présence. J'ai compris le principe : on ne pense qu'à soi (et aux enfants) et on met les voiles au besoin.

Avenir, j'accepte volontiers ton aide et tes bonnes adresses. Quand ses propres enfants sont touchés, le coeur d'une mère est profondément atteind... c'est normal... De ton côté, ne te décourages pas : je pense que tu peux te "relever" et te sortir de ces difficultés, chacun a la force nécessaire en soi (parfois bien cachée, mais bien présente!). Prends bien soin de toi et donnes-nous des nouvelles.