le glouglou c'est tabou, on en viendra tous a bout

Bonsoir éric,

Je suis "contente" que tu aies retrouvé le chemin du forum et surtout que tu aies eu la franchise de regarder les choses en face.
Il y a toutefois "quelque chose" qui me chiffonne 

 L'alcool n’était pas un refuge pour moi, mais réellement un plaisir, faut juste que je retrouve un plaisir palliatif, comme je l'ai fait pour la clope

Si c'était vraiment le cas..... je pense sincèrement que l'alcool ne te poserait pas de problème et qu'il n'essaierait pas de t'embrouiller l'esprit à tous ces moments "creux"....
Je te demande de réfléchir à ça....
C'est vrai que la barrière entre buveur excessif et malade alcoolique est mince; mais personnellement et comme lu plus haut la dépendance est "bel et bien là".....
Dans tous les cas, nous t'accompagnerons 

J'en suis à 3 jours de sevrage. Mon alimentation a été ré-équilibrée. JE bois bien de l'eau. Pas de supléments actuellement, je n'y avais pas pensé, vais aller me chercher magnésium + vit B1-B6, merci du conseil.

Sinon, pas d'angoisses, je me sens bien, mon épouse a chopé le truc, depuis que j'a iarrété, elle n'arrête pas de valoriser les travaux de bricolage que j'ai déjà fait et me pousse à continuer sur cette voie (ele a bien compris que ça m'occupe l'esprit le soir après le boulot ;-) ).

Hier j'ai du aller faire des courses seul, premier rayon en entrant dans le magasin, les vins et apéros. J'ai bifurqué et j'ai plongé dans le rayon des sodas, je me suis fait un caddy de schweppes agrume, tonic, eaux aromatisées, etc....lol.

Tiens, j'ai remarqué un truc....je ne tremble plus .....

Jusqu'à présent, tout va bien, 1 jour après l'autre ;-) .

c'est bien si tu es soutenu par ton épouse,c'est une aide importante  
Pour les courses,vas y toujours le ventre plein et emmène de quoi grignoter(bonbons,gâteaux)ça peut aider en cas de gros flash.En tout cas,tu tiens bien le coup

Bravo, tu es bien parti là! Ton épouse a tout de suite compris le rôle qu'elle pouvait avoir pour t'aider sans se mettre en danger.
J'aurais juste une petite réticence pour les courses seul à cause du rayon alcool.
Si c'est un jour où tu n'es pas en forme ou si tu sens des flashs ou des envies, fais-toi accompagner, n'y va pas seul....

C'est pour ça que j'ai directement tourné vers le rayon soda. Et comme j'ai tenu le coup, suis passé m'acheter une nouvelle écharpe

Tu soulèves quelque chose d'important là, penser à se faire des cadeaux..
Avec l'argent économisé sur l'alcool, s'acheter quelque chose qui nous fasse plaisir, se récompenser d'avoir passé une semaine sans alcool, c'est hyper important. A faire et à refaire....

Ce à quoi je dois faire attention: le soir, les accès de colère à la moindre contrariété. Exemple, on appelle nos filles quu sont dans leur chambre pour choisir le repas du soir, une fois, deux fois, à la troisième fois je crie et en même temps ma fille passe sa tête et hurle "ça va bordel on arrive, pas besoin de gueuler"...au lieu de la reprendre, j'ai claqué la porte et lui ai dit que je ne voulais pas la voir, et lorsqu'elle est arrivée, ila été préférable que je change de pièce ou je l'aurais giflée. J'ai du self contrôle, heureusement, mais je suis a fleur de peau dans les horaires ou je m'alcoolisait.

Tu pourrais aussi modifier l'heure à laquelle tu manges, pour casser les "rythmes" d'avant.
Quand on a le ventre rempli, c'est plus "facile"...
As-tu une aide médicamenteuse pour éventuellement être plus apaisé?

Tu as une nervosité qui montre qu'aux heures où tu buvais avant, tu ressens tout de même une sorte de manque qui s'exprime de cette manière là... Pour t'apaiser, le magnésium fait de l'effet mais il faut tout de même attendre un peu.
Mais l'idée de changer l'heure des repas n'est pas mauvaise, ça ne déstabilisera pas trop la famille et tu ne seras pas confronté aux heures où tu buvais..... prends à ce moment là, une boisson que tu aimes bien, c'est plus agréable que de l'eau...

Bien évidemment qu'il y a des moments ou je ressens le manque, mais je trouve des palliatifs, justement avec des boissons que j'apprécie (sheppes agrum, tonic, coca light. Donc ça va. Faut juste que je ré-apprenne a contrôler mes émotions. En fait, quand je buvais, et que mes filles me répondaient de la sorte, je laissait un peu aller car je savais que je n'étais pas frais et donc pas crédible vis-à-vis d'elles. MAis maintenant, ça risque de changer, pour moi et ma position, mais également pour elles, car je ne laisserai plus passer......
De même pour mon épouse, qui parfois risque de se prendre des petites remarques que je n'aurais pas osé dire auparavant car de nouveau alcoolisé et donc non crédible.

Mais tout ça va s'équilibrer peu à peu, c'est le début d'un long chemin d'apprentissage de soi et des autres ;-).

Afin de rééquilibrer ce "nouveau" fonctionnement familial, le plus important est la communication....
Se mettre autour de la table avec ton épouse et tes enfants 

ça va venir petit à petit. Ils ont, comme beaucoup, toujours du mal de comprendre que c'est une maladie, qu'on en est responsable au début, mais qu'ensuite, c'est une engrenage dont il faut s'extirper.

aujourd'hui, deux astuces mises en place.
1- le samedi, jour des courses, et donc tentations à gogo. En plus mon épouse travaille de 14h à 20h. Donc, j'ai pris une de mes filles sous le bras pour la tournée des magasins. On s'est bien amusé (ça m'a coûté un peu plus que prévu mais tant pis ;-) ).
2- trouver des boissons plaisir: tournée dans tous les rayons soda, jus etc.... me suis fait un deemi caddy de boissons que je n'avais jamais essayé. La j'ai de quoi faire.

Les chôses se mettent en place, ça va le faire...un jour à la fois :-)

Tu avances vraiment très vite, tu en es à trouver à nouveau ta place dans la famille, place que tu avais plus ou moins mise en veille à cause de l'alcool. C'est quelque chose qui est difficile à mettre en place aussi quand on sort de cure..
Mais avec beaucoup de dialogues, on y arrive....Mais ne sois tout de même pas trop strict au point de leur faire regretter le moment où tu buvais!!!!

Et bien bravo 
Tu as tout à fait raison quand tu expliques qu'il y a vraiment une méconnaissance de la maladie.....

Super soirée hier, on a regardé la télé à 4, on a bien rit, et j'ai à nouveau pu participer comme avant (on parle beaucoup en regardant). C'était sympa et j'ai clairement demandé a toutes si j'étais mieux , elles m'ont répondu que c'était nettement plus agréable, ça booste

Tu retrouves la joie de vivre et des petits bonheurs que tu avais oubliés dans l'alcool, ce sont des moments importants, c'est sur eux qu'il faut s'appuyer pour continuer.....Tu pourrais marquer au jour le jour, qu'est-ce qui change dans ta vie sans alcool... Pour le relire en cas de mal être ou de flash...

SHALE a écrit:Tu retrouves la joie de vivre et des petits bonheurs que tu avais oubliés dans l'alcool, ce sont des moments importants, c'est sur eux qu'il faut s'appuyer pour continuer.....Tu pourrais marquer au jour le jour, qu'est-ce qui change dans ta vie sans alcool... Pour le relire en cas de mal être ou de flash...

Super idée le journal. Vais essayer d'en chercher un en application android comme ça je le tiendrai tout le temps avec moi.

Je pensais à un journal papier, mais c'est vrai qu'à l'ère du virtuel, tu as autant intérêt  à en prendre un sur internet. J'ai utilisé pendant un temps Journaley, il est bien mais un peu petit.....

Salut la compagnie.
Vous inquiétez pas, je n'avais pas disparu dans un coin sombre. C'est juste, au contraire, que tout va bien pour l'instant. Je retrouve de bons moments en famille, plus concentré au boulot, pas de nervosité , de manque particulier (si ça tente parfois, mais un peu comme quand on fait un régime et qu'on passe devant le rayon patisserie ;-) ).

Bref, tout baigne, un jour après l'autre.

super ,ça fait plaisir de te lire Eric

Tu dois faire partie des malades que l'alcool rendait dépressifs et qui revivent quand ils l'arrêtent, c'était mon cas et c'est une chance....

SHALE a écrit:Tu dois faire partie des malades que l'alcool rendait dépressifs et qui revivent quand ils l'arrêtent, c'était mon cas et c'est une chance....

C'est pas impossible, j'étais plus négatifs, plus agressif, alors que la je suis plutôt zen.

Faut juste toujours rester vigilant en se retenant du "premier verre".

Faut juste toujours rester vigilant en se retenant du "premier verre".
Le premier te condamne à boire tous les autres…. Le premier c’est le pire de tous. Suffit de refuser, résister à tous les 1ers pour que ta vie s’embellisse, et pas qu’un peu.

Hier, ça a été compliqué, mais j'ai géré.
Le dimanche était le jour"levé bourré, couché bourré", c-à-d à par au matin, le café du petit dej, rien de liquide non alcoolisé ne m'atteignait.
Et donc, il y a eu des moments.....tendus. Je me suis retrouvé à un moment tel robocop qui entre dans une pièce remplie de méchants. le moment ou on voit dans son casque des petites cibles sur chacun des méchants, et ou après il n'a même plus à les regarder pour les tuer. Ben moi ça a été pareil, je pouvais dire ou se trouvait chacune des cibles (bouteills) dans chaque pièces sans les regarder. J'en ai fait rire toute la famille, je l'ai pris comme un jeu par rapport à eux, mais au fond de moi, c'était la bagarre entre le gentil ange et le méchant diable...mais l'ange a gagné, pas une goutte ingurgitée, et donc ce matin, sentiment de firerté ;-).

Tu es au moment où la baisse de la THP commence à se faire sentir sérieusement et où les endorphines ne sont pas encore toutes revenues, loin de là. C'est donc une période de grande vigilance et une période où il te faut faire des choses qui te plaisent, qui te font plaisir pour aider les endorphines à revenir plus vite. Mais ce craving était tout à fait normal, tu as su y résister, tu es fort car on sait tous combien c'est difficile. Le prendre avec humour est aussi une bonne chose. En tout cas, bravo!!!