Les larmes

Dicky a touché une de mes pensées que je n'ai pas osé écrire.

Les larmes appartiennent pour ma part aux deux sexes.

Je m'xplique : lorsque mon gamin était petit et qu'il pleurait comme tous les mômes ma belle mère lui disait toujours et disait toujours un homme cela ne pleure pas, tu es petit mais tu es un homme donc tu ne dois pas pleurer c'est les filles qui pleurent.

Cette réflexion je l'ai entendue maintes fois et cela me faisait bouillonner dans mon fort intérieur, au jour d'aujourd'hui si j'entendais à nouveau cette phrase je crois que je volerais dans les plumes de la personne qui le dit.

Pour moi c'est une façon d'extérioriser son mal être de quelque nature qu'il soit et cela fait du bien et je répète pour moi les larmes non pas de sexe.

Et j'ajouterais, un homme qui pleure c'est pour moi quelqu'un qui a une sensibilité humaine.

« Pleurer longtemps solitaire mène à quelque chose » René CHAR

J'ai toujours pleuré.

Malgré mes XX balais bientôt je ne me sens pas "inférieur" pour autant je dirais même plus l'intelligence émotionnelle touche du doigt ce fait.

Je suis hypersensible.
Hyper tout en fait.

Ceci ne veut pas dire super...
J'ai été élevé dans le culte "d'un garçon ça ne pleure pas".
Tu parles !

J'en ai pris des leçons avec aussi mes garçons et leur ai toujours laisser exprimer leurs peines ou pleurs sans rien abaisser du pourquoi.


Voilà, un homme qui pleure, qui se cuirasse tant et plus avec l'alcool aussi mais qui ne renie en rien le fait d'être juste humain.

Tex,

Tu as bien raison, et le culte du "un garçon ou un homme cela ne pleure pas" m'a toujours fait sortir de mes gonds. Et c'est effectivement être humain.

Mon ex a été élevé avec ce culte, jamais je n'ai vu quoi que ce soit sortir pas une goutte d'eau, pas d'humidification aucun de l'oeil, je n'apelle pas ça des humains, mais des pierres.

T'es super Tex et je sais que tu vas y arriver.

D'accord avec toi olivia... un homme qui ne pleure pas, ce n'est pas humain. Et Tex, être un homme et pleurer est à mon avis tout un privilège.

Bien sûr que les larmes n'ont pas de sexe, un homme ou une femme peu importe, le chagrin peut se traduire par des larmes. Nous sommes moins habitués à voir un homme pleurer, c'est d'autant plus touchant.

je me rappelle de mon fils dans ses premiers jours d'ecole maternelle,je sentais qu'il voulait pleurer mais lui aussi a connu les "t'es un homme donc tu ne pleures pas"de son père,je voyais son menton trembler et ses levres pincées alors lorsque je lui ai dit "tu as le droit de pleurer si tu es triste tu sais "il a fondu en larmes et j'ai ressenti tant de soulagement ds cette exteriorisation de sa douleur,c'etait beau a voir,comme une souffrance trop longtemps contenue qui arrive enfin a s'echapper pour ne plus faire souffrir.
je ne l'ai jamais empeché de pleurer et ne le ferai jamais,je trouve aussi idiot d'empecher un homme de pleurer,les larmes sont utiles pour tout le monde et si elles exitent,ce n'est pas pour faire joli ...

tu as eu raison olivia d'ouvrir ce post

Cristal, cela fait un petit moment que cela me travaillait à lire certains écrits, et là Tex m'a donné le courage d'en parler.

J'suis soulagée, rien de plus ridicule que d'entendre "un homme cela ne pleure pas", des coups de pieds au....... à ceux qui osent dire çà.

c'est marrant on me l'a balancé aussi: Un garçon sa ne pleure pas! On voit le résultat ... C'est drôle, mais dans l'antiquité et au moyen age, les hommes pleuraient beaucoup ...

Exact Fenrill, je prends la direction de mon lit et vais y réfléchir encore.

Les larmes n'ont pas de sexe, elles existent pour manifester la tristesse ou la joie aussi. Leur présence signale une émotion.

De mon côté, garçon ou fille, y'a pas de différence, je n'ai jamais sorti cette anerie de pas pleurer pour les mêmes raisons que toi Olivia, quelle bêtise alors

J'étais une fille et je n'avais pas le droit de pleurer, je n'avais pas non plus le droit de rire aux éclats, tout devait être contrôlé, tout devait rester dans "ce qui se fait" et "ce qui ne se fait pas". Si je pleurais, j'allais me cacher au fond de ma chambre, les rares fois où je l'ai fais devant mes parents, mes frères, j'ai fais derrière une crise de nerfs, tant j'étais en colère de m'être laissée aller (surement, je pense du moins).

Dans l'alcool, je pleurais quand j'avais bu, de plus en plus car l'alcool jouait son rôle de dépresseur, comme avec tout le monde. Si je ne buvais pas, je ne pleurais pas, c'était aussi simple que ça, si je ne buvais pas, je ne riais pas.
Je me rappelle avoir longtemps pensé que je ne ressentais aucune émotion, plus rien, à sec. Je me rappelle avoir pensé aussi que pour ressentir, pour vibrer, pour pleurer, pour rire, il fallait que je boive afin que l'on s'aperçoive que j'étais un être humain, afin que je vois moi-même que j'étais humaine.

Malau,

C'est pas moi qui disait cette ânerie là !

olivia a écrit:Malau,

C'est pas moi qui disait cette ânerie là !

Je sais bien Olivia

j'ai inspiré le post d'olivia...je suis drolement fière d'avoir ouvert une porte...
j'aimerais bien que mon frère qui va si mal arrive à pleurer.

perso, je pleure parfois, souvent...je laisse couler mes larmes et laisse parler mon coeur. et ca me calme.

comme une écluse ouverte. Ca me vide et me nettoie.

Malau a écrit:

J'étais une fille et je n'avais pas le droit de pleurer, je n'avais pas non plus le droit de rire aux éclats, tout devait être contrôlé, tout devait rester dans "ce qui se fait" et "ce qui ne se fait pas".

quand j'étais gosse, si je pleurais, mon père me collait une claque et me disait "maintenant tu sais pourquoi tu pleures"
j'ai arrêter de pleurer, je ne sais toujours pas pleurer.

Et dire qu'il y en a qui imagine que le monde de l'enfance est un vert paradis!!! Pour beaucoup d'entre nous c'est notre enfer qui s'y est construit!!!

tu sais shale,j'ai longtemps cru que mon enfance avait ete dorée et j'ai meme souhaité que tout le monde puisse vivre la meme,je n'ai compris que tout cela n'etait qu'un leurre que lorsque j'ai travaillé sur moi
je serai restée ds cette illusion si je n'etais pas sortie de l'alcool et surtout si je n'avais pas cherché a savoir qui j'etais reellement

Je pleure comme tout à chacun et cela ne m'a jamais dérangé de pleurer pour un mec que je suis.
Il faut apprendre aux enfants que pleurer fait du bien, soulage, c est vraiment leur rendre service je pense dans l'éducation.
Mes parents ont du être un peu novateurs en m'inculquant ça dès mon plus jeune age.
Je les en remercie.