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Comment faire un malade alcoolique.
+2
rur@lcoolique
SHALE
6 participants
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Comment faire un malade alcoolique.
Pour faire un malade alcoolique, on a l'habitude de dire qu'il faut trois conditions indispensables : une construction psychologique fragilisée dès l'enfance, une rencontre imprévue et agréable avec l'alcool, souvent pendant l'enfance ou la prè adolescence et un élément déclencheur qui, lui , se produit à l'âge adulte.
Essayer dans votre passé de retrouver une ou plusieurs de ces caractéristiques et notez-les. Si vous n'en trouvez pas, cherchez bien, interrogez vos proches, regardez des photos, faites votre enquête et dites-nous le résultat.
Ce serait intéressant de voir si on retrouve assez fréquemment ces trois phénomènes....
Essayer dans votre passé de retrouver une ou plusieurs de ces caractéristiques et notez-les. Si vous n'en trouvez pas, cherchez bien, interrogez vos proches, regardez des photos, faites votre enquête et dites-nous le résultat.
Ce serait intéressant de voir si on retrouve assez fréquemment ces trois phénomènes....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Comment faire un malade alcoolique.
Y a tout !
Sauf qu'il m'a fallu arrêter l'alcool et chercher à m'éloigner du risque de rechute pour commencer à comprendre que mon enfance s'était déroulée dans une famille dysfonctionnelle. Et encore, seulement après avoir longuement cherché ce qui, dans ma "nature" forcément tarée, m'avait conduit tout seul à me rendre coupable d'alcoolisme.
Ce qui prouve que les conditionnements ont le cuir épais. Et, conséquence du roman social, moral et familial autour de l'acool, qu'on ne questionne pas facilement ce qui a été mis sur notre chemin avant de retourner la bouteille contre nous.
Sauf qu'il m'a fallu arrêter l'alcool et chercher à m'éloigner du risque de rechute pour commencer à comprendre que mon enfance s'était déroulée dans une famille dysfonctionnelle. Et encore, seulement après avoir longuement cherché ce qui, dans ma "nature" forcément tarée, m'avait conduit tout seul à me rendre coupable d'alcoolisme.
Ce qui prouve que les conditionnements ont le cuir épais. Et, conséquence du roman social, moral et familial autour de l'acool, qu'on ne questionne pas facilement ce qui a été mis sur notre chemin avant de retourner la bouteille contre nous.
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
- 17/03/2021
Re: Comment faire un malade alcoolique.
Pour ma part, je l'ai déjà raconté, mais je le redis ici car ce sera le lieu où on va tout regrouper.
Je suis née premier petit enfant de la famille, fêtée, gâtée, admirée etc...etc... Pour moi ce devait être le paradis. Ma soeur est née un peu plus de deux ans plus tard, née avant terme, handicapée par une décalcification osseuse qui faisait qu'elle se cassait une jambe tous les quatre jours. Il fallait constamment veiller sur elle. Bien sûr, je n'avais pas été prévenue de cette naissance et j'ai vu arriver un matin, ma mère avec un paquet braillard dans le bras, ma soeur. Je pense que c'est mon premier souvenir et quel souvenir.
La vie de princesse était finie, j'ai vécu comme un rejet le fait que mes parents ne s'occupaient plus que de ma soeur. À partir de ce moment-là, je me suis débrouillée toute seule, j'étais déjà très autonome, j'ai appris à lire et à écrire à 3 ans et demi, je pouvais m'habiller, me laver , même manger seule, je m'efforçais de n'avoir besoin de personne.
J'allais toutes les vacances chez mes grands-parents à la campagne, là, c'était le bonheur, j'étais à nouveau chouchoutée, et surtout, pour le goûter, j'avais le droit de boire de l'alcool : de la liqueur de cassis avec de l'eau, des fraises avec du vin, etc...J'adorais ça.
Donc, j'en étais à la deuxième étape, la rencontre avec l'alcool de façon régulière et agréable. Ces verres d'alcool avaient le goût des vacances.
Arrivée à l'âge adulte, je ne voulais pas d'enfant, j'ai tout de même eu un fils, ce qui m'a provoqué une énorme dépression que j'ai soignée avec de l'alcool et le cercle vicieux était enclanché....
Je suis née premier petit enfant de la famille, fêtée, gâtée, admirée etc...etc... Pour moi ce devait être le paradis. Ma soeur est née un peu plus de deux ans plus tard, née avant terme, handicapée par une décalcification osseuse qui faisait qu'elle se cassait une jambe tous les quatre jours. Il fallait constamment veiller sur elle. Bien sûr, je n'avais pas été prévenue de cette naissance et j'ai vu arriver un matin, ma mère avec un paquet braillard dans le bras, ma soeur. Je pense que c'est mon premier souvenir et quel souvenir.
La vie de princesse était finie, j'ai vécu comme un rejet le fait que mes parents ne s'occupaient plus que de ma soeur. À partir de ce moment-là, je me suis débrouillée toute seule, j'étais déjà très autonome, j'ai appris à lire et à écrire à 3 ans et demi, je pouvais m'habiller, me laver , même manger seule, je m'efforçais de n'avoir besoin de personne.
J'allais toutes les vacances chez mes grands-parents à la campagne, là, c'était le bonheur, j'étais à nouveau chouchoutée, et surtout, pour le goûter, j'avais le droit de boire de l'alcool : de la liqueur de cassis avec de l'eau, des fraises avec du vin, etc...J'adorais ça.
Donc, j'en étais à la deuxième étape, la rencontre avec l'alcool de façon régulière et agréable. Ces verres d'alcool avaient le goût des vacances.
Arrivée à l'âge adulte, je ne voulais pas d'enfant, j'ai tout de même eu un fils, ce qui m'a provoqué une énorme dépression que j'ai soignée avec de l'alcool et le cercle vicieux était enclanché....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Comment faire un malade alcoolique.
Enfant non désirée par la mère ,je suis vite devenue la confidente de ma mère depressive,à 6 ans, elle me disait du fond de son lit qu'elle allait prendre des médicaments pour mourir, j'ai pleuré très fort et le but de ma vie a été trouvé à cet instant: faire le bonheur de ma mère et l'empêcher de mourir sauf que ce n'était pas de moi dont elle avait besoin
Pour l'alcool, mes parents buvaient beaucoup et recevaient souvent des amis, on a connu l'alcool très vite et cette sensation de bien être s'est vite ancrée dans ma tête.
Une rupture amoureuse a 27 ans a déclenché la dépendance ,on a encore ici le modèle de l'entrée dans la maladie
Pour l'alcool, mes parents buvaient beaucoup et recevaient souvent des amis, on a connu l'alcool très vite et cette sensation de bien être s'est vite ancrée dans ma tête.
Une rupture amoureuse a 27 ans a déclenché la dépendance ,on a encore ici le modèle de l'entrée dans la maladie
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: Comment faire un malade alcoolique.
Déposé comme une valise chez mon grand-père, et confié à la garde du personnel de maison. Prise de conscience d'une mère PN, pas dans l'immédiat.
Première rencontre dans les soirées organisées chez mon grand-père, j'aimais bien finir en cachette quelques coupes de champagnes laissées par les invités( je sais pas bien mais à 6 ans...)
Retour vers ma PN à 34 ans pour lui demander de l'aide, après 13 ans d'absence de ma part et aussi retour en enfer.
Première rencontre dans les soirées organisées chez mon grand-père, j'aimais bien finir en cachette quelques coupes de champagnes laissées par les invités( je sais pas bien mais à 6 ans...)
Retour vers ma PN à 34 ans pour lui demander de l'aide, après 13 ans d'absence de ma part et aussi retour en enfer.
tulipe noire- Super Tchatcheur
- 12/04/2013
Re: Comment faire un malade alcoolique.
Oui, là aussi, on retrouve bien les trois étapes. C'est impressionnant.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Comment faire un malade alcoolique.
SHALE a écrit:Pour faire un malade alcoolique, on a l'habitude de dire qu'il faut trois conditions indispensables : une construction psychologique fragilisée dès l'enfance, une rencontre imprévue et agréable avec l'alcool, souvent pendant l'enfance ou la prè adolescence et un élément déclencheur qui, lui , se produit à l'âge adulte.
- Construction psychologique fragilisée : avoir vu la mort de mes propres yeux à 3 ans, le harcèlement scolaire dès 9 ans. Une grand-mère paternel tyrannique avec mon père et ça se répercutait sur mon frère et moi, beaucoup de violences de la part de mon père quand on était petits. Approché par un pédophile à 10 ans. Et... un autre sujet que je peux/veux pas aborder ici.
- Une rencontre imprévue et agréable avec l'alcool : oui, solution de facilité qui était devenu très vite l'outil du bonheur et l'outil pour gérer ses émotions négatives trop fortes.
- Élément déclencheur à l'âge adulte : Il fait suite au sujet que je peux/veux pas aborder (c'est lui qui fait tout je pense). Diagnostiqué borderline. Rupture brutale, tromperie.
Merci pour la création de ce topic, ça permets de partager mais ça permets aussi l'introspection, merci Shale.
Ghostboy- Super Tchatcheur
- 29/01/2023
Re: Comment faire un malade alcoolique.
Oui, chez toi aussi, on retrouve les trois éléments indispensables pour faire un bon alcoolique, j'ai l'air de plaisanter, mais c'est pourtant la triste réalité.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Comment faire un malade alcoolique.
Cependant je trouve ça un peu bancale... On oublie l'aspect sociologique, une partie de l'aspect traumatologie et puis l'épi-génétisme.
Pour moi oui, ce sont des facteurs de risques tout ce que l'on cite, mais encore une fois, la réciproque n'est pas là. On peut très bien présenter ces 3 cas et ne pas être MA. Faut plus creuser pour moi, on reste à la surface du problème là. J'aimerais bien qu'Ana nous partage les articles scientifiques qu'elle lit et dont elle nous a parlé au MAB hier.
Pour moi oui, ce sont des facteurs de risques tout ce que l'on cite, mais encore une fois, la réciproque n'est pas là. On peut très bien présenter ces 3 cas et ne pas être MA. Faut plus creuser pour moi, on reste à la surface du problème là. J'aimerais bien qu'Ana nous partage les articles scientifiques qu'elle lit et dont elle nous a parlé au MAB hier.
Ghostboy- Super Tchatcheur
- 29/01/2023
Re: Comment faire un malade alcoolique.
Bien sûr que tu peux creuser pour obtenir plus d'infos, c'est certain, mais à la base, je pense que tu retrouveras toujours ces trois éléments. Ils ne sont pas anodins, loin de là.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Comment faire un malade alcoolique.
SHALE a écrit:mais à la base, je pense que tu retrouveras toujours ces trois éléments.
C'est vrai, c'est vrai.
Ghostboy- Super Tchatcheur
- 29/01/2023
Re: Comment faire un malade alcoolique.
Je me souviens y avoir pensé quand j'ai lu le récit de ta cure en 2021 mais je peux essayer
Construction psychologique fragilisée: L'arrivée de ma petite soeur, prématurée et fragilisée au niveau respiratoire, l'attention était portée sur elle. Cependant, je n'étais pas jalouse, je l'ai toujours aimée. En revanche, j'ai été un peu mise de côté et l'image de la "petite fille parfaite" a été drôlement écorchée dans les années qui ont suivi. Confirmé des années plus tard quand ma mère a dit un jour à table "j'ai une fille parfaite" en regardant ma soeur....violent!
Une rencontre imprévue et agréable avec l'alcool: Là c'est plus compliqué, j'ai dû vraiment réfléchir, car mes grand-parents (et notamment mon grand-père que j'adorais et avec lequel j'étais tout le temps accrochée) n'étaient pas très alcool, il faisait en revanche du cidre et de le "gniole", mais il ne m'en faisait pas boire. Idem pour mes parents, ma mère ne buvait pas (et n'a jamais bu même après le choc de la mort de mon père), mon père plus jeune, buvait un verre de rouge à table à l'époque mais ne m'en faisait pas boire (comme de coutume à l'époque en France coupé avec de l'eau). Peut-être un ou deux melons au porto pendant l'été, un fond de coupe de champagne à Noël mais vers 11 ou 12 ans, mais cela ne me laisse pas un souvenir impérissable. En revanche, je me souviens avoir bu du mousseux tiède dans un parc avec des amis à 15 ans et être arrivée pompette en cours d'anglais. Je n'ai plus touché à l'alcool pendant des années après ça. Par contre, et ça je pense l'avoir mentionné au début, l'alcool ne faisait pas partie de mon quotidien mais quand j'en buvais, c'était toujours beaucoup trop (binge drinking, mécanisme que j'ai gardé une fois MA, grande quantité en un temps limité)....ce que je met en parallèle avec mes compulsions alimentaires incontrôlées que j'avais depuis l'adolescence.
Elément déclencheur: Une suite d'événements, tromperie, séparation, mort de mon père, licenciement économique, cancer de ma soeur, charge mentale...un peu comme ma consommation ... trop de traumatismes en un temps très limité (16 mois).
Construction psychologique fragilisée: L'arrivée de ma petite soeur, prématurée et fragilisée au niveau respiratoire, l'attention était portée sur elle. Cependant, je n'étais pas jalouse, je l'ai toujours aimée. En revanche, j'ai été un peu mise de côté et l'image de la "petite fille parfaite" a été drôlement écorchée dans les années qui ont suivi. Confirmé des années plus tard quand ma mère a dit un jour à table "j'ai une fille parfaite" en regardant ma soeur....violent!
Une rencontre imprévue et agréable avec l'alcool: Là c'est plus compliqué, j'ai dû vraiment réfléchir, car mes grand-parents (et notamment mon grand-père que j'adorais et avec lequel j'étais tout le temps accrochée) n'étaient pas très alcool, il faisait en revanche du cidre et de le "gniole", mais il ne m'en faisait pas boire. Idem pour mes parents, ma mère ne buvait pas (et n'a jamais bu même après le choc de la mort de mon père), mon père plus jeune, buvait un verre de rouge à table à l'époque mais ne m'en faisait pas boire (comme de coutume à l'époque en France coupé avec de l'eau). Peut-être un ou deux melons au porto pendant l'été, un fond de coupe de champagne à Noël mais vers 11 ou 12 ans, mais cela ne me laisse pas un souvenir impérissable. En revanche, je me souviens avoir bu du mousseux tiède dans un parc avec des amis à 15 ans et être arrivée pompette en cours d'anglais. Je n'ai plus touché à l'alcool pendant des années après ça. Par contre, et ça je pense l'avoir mentionné au début, l'alcool ne faisait pas partie de mon quotidien mais quand j'en buvais, c'était toujours beaucoup trop (binge drinking, mécanisme que j'ai gardé une fois MA, grande quantité en un temps limité)....ce que je met en parallèle avec mes compulsions alimentaires incontrôlées que j'avais depuis l'adolescence.
Elément déclencheur: Une suite d'événements, tromperie, séparation, mort de mon père, licenciement économique, cancer de ma soeur, charge mentale...un peu comme ma consommation ... trop de traumatismes en un temps très limité (16 mois).
Ananya- Super Tchatcheur
- 15/12/2021
Re: Comment faire un malade alcoolique.
Les trois éléments peuvent être plus ou moins marqués, mais on les retrouve chez toi aussi. Ta construction psychologique a fait tilt chez moi, car apparemment, nous avons vécu le même traumatisme enfantin, la naissance d'un autre enfant demandant toute l'attention des parents, à notre détriment. La rencontre avec l'alcool peut aussi être une prise de conscience que ce produit doit faire du bien et nous aider à oublier ce qui nous gâche la vie, il nous donne l'envie d'essayer et comme c'est un produit en vente libre, rien de plus simple. La rencontre avec ce produit peut avoir lieu peu de temps avant le début de notre alcoolisme, le jour où nous nous sommes rendus compte de ses propriétés anxiolytiques.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
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