bonjour !

Bonjour à toutes et à tous,

(Pardon si je suis un peu longue pour ce premier message : c'est que je fais ici un petit bilan pour expliquer d'où je viens...)
(Et : j'avais posté ce message dans les "présentations", mais il semble que c'est mieux ici - désolée pour ce doublon...)

D'abord, merci, beaucoup, aux créateurs de ce forum, et à toutes celles et ceux qui ont le courage et le cœur de venir y échanger

J'ai besoin d'aide, c'est certain. C'est pourquoi depuis une semaine je cherche à parler avec des personnes touchées par le problème alcool.

Alors voilà :
Je fume, trop (cigarettes) et je bois, trop (vin rouge) depuis... si longtemps ! En sachant depuis longtemps que ça (me) pose souci.
Il s'est produit quelque chose récemment, quelque chose de grave pour ma vie qui a déclenché mon désir de lutter pour de vrai contre l'alcool.

J'ai 43 ans. J'ai commencé à fumer à 14 ou 15 ans. Mon père est mort d'un cancer du poumon il y a 4 ans ("cracher ses poumons" n'est pas une image : je l'ai vu). J'ai commencé à boire à l'adolescence ; ma consommation n'a fait qu'augmenter au fil des années.
Je suis traitée pour une psychose maniaco-dépressive (ou trouble bipolaire) depuis plus de 15 ans.
Et voilà l' tableau (noir) !!

Pour le côté blanc ( ), je vis depuis 10 ans avec l'homme dont je suis amoureuse depuis plus de 20 ans. (Nous n'aurons pas d'enfant, mais je commence à me faire à cette idée.) J'ai un métier que j'aime, une grande liberté quotidienne (travail à domicile - aussi un piège, pour ce qui concerne les dépendances...), et 2 passions : le théâtre et le chant.

ça va, jusque-là ? Quelqu'un a réussi à ne pas décrocher ? merci !!

Je vis maintenant dans une ville du sud où le bon vin coule à flots pour pas cher... Les gens sont bons vivants... Le début de l'été est toujours pour moi une période "up", dangereuse ;
j'ai bu énormément ces dernières semaines (je bois chaque soir, mais là, c'était une cuite tous les 2 jours ).
Bref (façon d'écrire...), il y a peu, je me suis conduite abominablement sous l'empire de l'alcool. Ce sont deux événements sordides me décident à agir aujourd'hui.

Depuis plus d'une semaine, je m'efforce de réduire ma consommation ; j'y suis parvenue les 6 premiers jours, avec entre 2 et 3 verres par jour. Bon, c'est pas admirable... mais j'en étais arrivée (je crois, à peu près - c'est difficile à estimer quand on boit autant) à une bouteille et demie et 2 ou 3 bières par jour, plus les "excès" allant au-delà, les soirs de cuite
Voilà... le 7e jour je me suis laissée aller : soûlée de vin et de bières (un peu plus de 12 verres, soit 1,5 litre d'alcool dans la nuit !).
Hier, j'ai recommencé à tenter de contrôler ; résultat : 3 verres et demi...

Voilà où j'en suis.
On va bientôt me donner les coordonnées d'un addictologue : j'ai hâte et peur à la fois...
Merci à celles/ceux qui auront eu la gentillesse de lire jusqu'au bout.

De toute façon, encore une fois, merci à tous ceux qui partagent ici leurs difficultés, leurs batailles, leurs victoires petites ou grandes.
Je vous souhaite à tou(te)s de (continuer à) réussir bellement

Si quelqu'un peut me parler des MAB, cela m'intéresserait : je ne connais que par les films américains (!), et ça ne me plaît pas du tout... ! J'imagine que les choses y sont bien différentes, et subtiles... mais le mot "groupe", déjà, me fait reculer...

J'espère à bientôt.
Tout cordialement,
anna

J'ai pas décroché

Anna tu es au bon endroit pour parler d'alcool. Je crois qu'effectivement tu as un soucis avec ce poison, car c'en est un, un vrai de vrai et tu en as pleinement conscience.

La quantité bue importe peu tu sais, ce qui est important, c'est de savoir si tu peux te passer de boire le premier verre ?
Si tu peux t'en passer sans avoir la moindre pensée alors il y a de fortes chances pour que tu ne sois pas alcoolique.
Si comme je le pense en te lisant, tu y penses en essayant de te modérer, ben tu as bien fait de prendre un rv avec un addictologue. Il t'aidera à faire le point sur ta consommation.

Ici nous parlons plus d'alcoologue car c'est vraiment le spécialiste "alcool" mais il n'y en a pas de partout en France ou du moins pas dans les p'tits villages souvent.

Tu peux aller dans le forum "tout ce qu'il faut savoir" tu y trouveras beaucoup de documentation concernant le produit et la façon de s'en sortir.

On va en reparler au fur et à mesure mais déjà le fait que tu viennes poster ici, que tu en parles, c'est bon signe, ça veut dire que tu n'es pas dans le déni et c'est un sacré pas en avant ça

BONJOUR ANNA Bienvenue sur Onsaide, tu es consciente d'avoir un pb avec l'alcool alors tu es au bon endroit et tu trouveras une multitude d'infos, pose aussi toutes les questions qui te passent par la tête, et n'aies pas peur du Rv avec l'alcoologue, ces spécialistes ont vraiment tout ce qu'il faut pour nous aider nous, MA, malades alcooliques.
Bonne journée

Hello Anna,

bienvenue sur Onsaide...

Le comportement et l'attitude sont des raisons qui nous poussent a reflechir sur notre consommation. Elles denotent aussi des pertes de controle qui sont revelatrices d'une consommation excessive...

T'estimes tu alcoolique ?
Voici un petit test:
http://www.medical78.com/nat_test_alcool.htm
J'etais a 29 avant d'arriver sur Onsaide, je suis a 0...

A bientot...

Malau, chapeau bas d'avoir réussi à m' lire sans décrocher !!

Et merci pour ces encouragements !

En effet, j'ai parfaitement conscience de mon souci d'alcool, et depuis des années ! Mais à part essayer de temps en temps de réduire - sans jamais y parvenir longtemps... et surtout sans pratiquement jamais m'abstenir un seul jour, sauf lendemain de "cuite" trop sévère... -, je n'avais jamais pris la décision d'affronter le problème de front, en cherchant de l'aide - médicale, et auprès de personnes qui connaissent le sujet, parce que victimes elles aussi !

Trop honte... Et puis l'excuse ordinaire : finalement, j'suis dans la moyenne... les Français boivent tous un peu trop, c'est connu...
Sauf que là, ce qui est arrivé, qui a mis en danger ce qui m'est le cher au monde, m'est tout simplement insupportable.

Je suis si contente de pouvoir lire les témoignages de lutte, de victoire chèrement, bellement gagnée, de savoir qu'existent des lieux où je ne serai pas jugée mais aidée !
C'est si précieux !

J'espère un jour réussir à résister à l'alcool... sans en être malheureuse. Depuis une semaine je ne pense qu'à ça, chaque heure... J'ai du mal à travailler tant le sujet m'absorbe...
ça me rappelle une tentative pour arrêter de fumer - ratée, bien sûr - que j'ai faite il y a quelque 2 ans...
Aïe ! pourquoi est-ce si difficile pour certains, tandis que d'autres goûtent agréablement un bon verre, puis s'arrêtent... ?? Trop injuste !
Bon, je cesse mon Caliméro , et tente de me mettre au travail.

A bientôt
Et encore :shak:

Merci à vous, Enki et Josepha, qui m'écriviez pendant que je répondais à Malau
Oh que oui je m'estime alcoolique, plus besoin de tests pour le savoir...
Mais je vais faire tout mon possible, par estime de moi, et par amour.
J'en ai besoin.
Bonne journée à toutes et tous
anna

Hello Anna,

Pour nous alcooliques, prendre le 1er verre équivaut à en prendre 10, 20, 30 3 bouteilles peut être, je veux dire que l'on ne peut maîtriser la consommation alcool. Autant tu vas rencontrer des gens qui pourront prendre une bière et s'arrêter par exemple, autant tu vas constater si ce n'est déjà fait que pour toi cette bière, c'est le p'tit en cas

Je ne connais pas 50 solutions, pour moi il n'y en a qu'une et c'est l'arrêt total et définitif de l'alcool. Perso j'ai essayé maintes fois de modérer, de maitriser ma conso, mais rien n'y faisait, j'ai dû faire le deuil de consommer normalement enfin j'veux dire comme la plupart des gens, comme ceux qui ne sont pas malades alcooliques.

Pour s'arrêter, il y a plusieurs façons, mais autant le dire de suite, ce n'est pas une partie de plaisir dans l'immédiat, il faut du temps car nous avons maltraité notre corps et notre psychisme longtemps et il faut qu'il se remette de tout cela.

La honte......... oh que oui, peu d'entre nous n'ont pas vécu ce sentiment là ! mais il est surmontable, je t'assure, on va t'y aider ici

Ton rv c'est pour quand ?

Viens écrire sur le forum tant que tu veux, c'est un outil précieux, utilises-le

eh bien, pour l'instant j'ai appelé un médecin pour qu'il me communique le nom de quelqu'un : j'attends, puis je prendrai rendez-vous...

C'est très dur de m'imaginer que je ne pourrai plus boire jamais un seul verre de bon bordeaux... vraiment très dur... mais je veux bien te croire... et s'il le faut, ma foi, peut-être pourrai-je commencer à l'imaginer, pour ensuite "y viser", et ensuite peut-être y parvenir... ???
Et puis... mon ami aime boire, lui aussi, et trop, lui aussi - mais il est moins vulnérable à la dépendance (il a une volonté d'airain !). Ne sais comment il prendrait le fait que je ne devrais plus avaler une goutte...
oups ! Je vois pointer dans ma p'tite tête le prétexte tout trouvé pour ne surtout pas faire cet effort terrible-là...
Je vois bien que je n'ai posé que la moitié du premier orteil sur cette route éprouvante, vers la liberté...

Allez, je redis merci, mais va falloir que j'arrête : vous allez tous croire que c'est un tic !
à bientôt !
anna

Hello Anna,

au vu de ton experience, si tu n'integres pas l'alcool 0, ton mal ne devrait qu'empirer...
Je ne dis pas cela pour dramatiser, c'est juste une realite...
Je me suis tjrs retrouve en constat d'echec avant d'accepter ce concept car je ne voulais pas integrer cette idee dans mon esprit. Finallement, je le vis tres bien, je dirais meme plus, je vis beaucoup mieux...

De penser que je ne pourrais plus jamais boire d'alcool m'a fait rester dans l'alcoolisme de longues années, années perdues que je ne retrouverai jamais.
Alors oui, on peut vivre sans alcool, très , très bien même, ce n'est pas indispensable à la vie et ça évite surtout de se la gâcher.
Là je suis au travail, je te répondrai plus longuement ce soir.
Bisous

SHALE a écrit:De penser que je ne pourrais plus jamais boire d'alcool m'a fait rester dans l'alcoolisme de longues années, années perdues que je ne retrouverai jamais.
Bisous

Comme tu as raison Shale,

dans cette notion d'alcool 0, ce qui me parait encore plus difficile a gerer, c'est que cela doit devenir une obsession permanente... L'histoire de s'accorder un ecart de temps en temps quand on essaye encore de rejustifier un verre pendant l'abstinence...
Perso, maintenant, j'ai pris conscience et integre cette notion, A VIE...
J'ai 12 ans d'alcool Anna dont 8 a faire le YoYo et tous les problemes que cela entraine. 8 ans meme sans regret, c'est long pour ne pas en retirer grand chose sur le plan perso...

bonjour Anna et bienvenue sur Onsaide :hello:
1° chose,j'ai rectifié le nom de l'association dont tu parlais ds ta presentation et l'ai remplacé par MAB (Mouvement d'Anciens Buveurs)Nous ne nommons pas les associations pour ne pas privilegier l'un plus que l'autre,de plus nous avons eu certains soucis ds le temps a cause de cela.Voilà,c'etait juste une info ,tu ne pouvais pas le savoir

Pour ton histoire,j'ai vraiment l'impression de me retrouver ds tes propos avec ce declic dû a l'agravation de mes debordements qui pouvaient mettre en danger mon boutchou de 4 ans si je n'arratais pas de suite.

je ne me croyais toujours pas malade alcoolique,NON pas moi ce n'etait pas possible jusqu'au jour où j'ai voulu en savoir plus sur l'alcoolisme et je suis tombé sur ce forum où j'ai appris que l'alcool etait non seulement une maladie mais aussi une drogue dureC'est là que j'ai accepter de reconnaitre que j'etais atteinte de cette maladie et que j'ai decide de me soigner.
Comme toi,j'ai contacté tout de suite un alcoologue mais impossible de me mettre ds la tete que je ne boirai plus jamais,c'etait inconcevable alors j'ai fais 24/24h sans penser a demain mais a "aujourd'hui je n'ai pas bu" et le jour est devenu une semaine puis un mois puis un an (pour moi,ça s'arrete là )

ce que je veux te dire,c'est que tu as franchi l'etape la plus importante: sortir du deni et accepter de te soigner
Maintenant,tu vas franchir les autres etapes mais PAS A PAS,il ne faut pas aller trop vite sinon,tu vas paniquer et stresser ce qui va t'envoyer direct sur la bouteille

Alors Anna,tu commences par
- connaitre cette maladie en allant ds "tout ce qu'il faut savoir",tu vas aussi commencer a t'armer contre ce demon en lisant "la boite a outils" qui te donne qqs astuces pour contrer les flashs

- ensuite,tu prends ton rdv chez l'alcoologue qui te dira la conduite a tenir pour la suite
- Tu ne diminues pas ta consommation,tu arretes de boire CE JOUR dejà et tu viens nous raconter tout cela.Un jour apres l'autre Anna,c'est comme cela que ça marche
ce qu'il faudra egalementc'est trouver la source du pb,ce qui t'a amener a boire et pour cela;il va falloir faire un travail sur toi si possible accompagné par un therapeute pour ne pas aller n'importe où ni n'importe comment.
- Pour les MAB,c'est aussi une aide tres precieuse,renseigne toi pour savoir si tu en as des proches de chez toi,je sais que cela apporte aussi enormement

Voilà,comme tu le vois,j'ai fait court il y a encore des tas de choses a te dire mais on va y aller au fur et a mesure ok??

si tu as des questions,tu n'hesites pas,si tu bois,tu viens qd meme,ce qu'il faut c'est ,ne pas rester seule avec cette honte et cette culpabilité qui ne DOIVENT PLUS te mener par le bout du nez tu es malade et la volonté ne peut RIEN contre ce poison.

bisou Anna et au plaisir d'en savoir plus

(re)Bonjour,

Oui, ce forum est décidément bien fait, avec une sacrée somme de documentation !

J'ai lu des témoignages, la boîte à outils, quelques posts dans "tout ce qu'il faut savoir" (passionnant)... Il y a de quoi faire, vraiment.

Mais je me méfie de moi, de mes emballements, trop passagers souvent...
Je compte beaucoup sur ma rencontre avec un psy alcoologue.
Mon dieu, moi qui ai déjà mené une analyse de plus de 10 ans (pour mon trouble bipolaire, notamment...), voilà qu'il va me falloir recommencer à fouiller dans mes tréfonds... Quel parcours !

Ce midi, suis sortie déjeuner dans un petit resto sympa ; je bois rarement le midi, parfois un verre de vin. Me suis fais un point d'honneur à refuser le verre que me proposait le serveur pour commander une boisson gazeuse. Mais ça ne compte pas vraiment, c'était presque très facile ; le soir est le plus pénible...

Bon, je me remets au travail. Il le faut.
A bientôt
affectueusement,
anna

"Et puis... mon ami aime boire, lui aussi, et trop, lui aussi - mais il est moins vulnérable à la dépendance (il a une volonté d'airain !). Ne sais comment il prendrait le fait que je ne devrais plus avaler une goutte..."
C'était pareil pour moi, j'appréhendais son attitude, et j'ai été très agréablement surprise, exit les bouteilles de vin à table, juste quelquesfois une bière à l'apéro, et ensuite de l'eau, je dois dire que j'ai été bluffée et ça continue, C'est un accompagnement au quotidien, une aide précieuse, finalement je crois que je lui ai rendu service aussi en devenant abstinente, peut être que tu seras aussi scotchée par l'attitude de ton ami qui sait :?:

anna a écrit:(

Ce midi, suis sortie déjeuner dans un petit resto sympa ; je bois rarement le midi, parfois un verre de vin. Me suis fais un point d'honneur à refuser le verre que me proposait le serveur pour commander une boisson gazeuse. Mais ça ne compte pas vraiment, c'était presque très facile ; le soir est le plus pénible...

oh que si ça compte Anna,chaque verre refusé est une victoire,sois en persuadée c'est grace a ces petits refus "facile"que tu vas arriver a refuser les plus durs
ce soir,nous serons avec toi ce qu'il va falloir que tu fasses de toute urgence,c'est changer tes habitudes.nous connaissons tous l'heure fatidique de l'apero qui se met en place de plus en plus tot d'ailleurs alors il faut faire autre chose a cette heure là,sortir,prendre une longue douche,ecrire,dessiner,menage etsurtout manger plus tot.Il y a des gestes que l'on fait qui appelle automatiquement l'alcool,d'ailleurs qqfois on se retrouve a ouvrir une bouteille sans meme y avoir songer

Pour ton homme,si tu y arrives,il vaut mieux lui dire de but en blanc "je ne bois plus d'alcool",ça lui evitera de faire des gaffes et de te faire envie
Si tu peux,evite aussi tout contact avec l'alcool comme des soirées,anniversaire ou pot de boulot ,en debut d'abstinence,il vaut mieux eviter les tentations directes ,si tu pouvais eviter aussi d'en avoir a portée de main a la maison,ce serait aussi super mais peut etre pas evident avec ton mari
Evite aussi les courses a jeun,on se retrouve vite ds le rayon alcool sans meme s'en aprecevoir,apres manger,c'est plus facilement gerable
en tout cas,malgré ce que tu dis,je te felicite pour ce midi et te dis TIENS BON pour ce soir,nous serons là pour te soutenir
tu n'es plus seule dans ce combat Anna

Bonjour Anna, sois la :hello: sur Onsaide!

Mine de rien tu as déjà fait du chemin, car le 1er pas (et souvent le plus difficile) est de réaliser et d'admettre qu'on a un problème avec l'alcool. Alors bravo!
Ta réaction a été de demander de l'aide via un addictologue et puis via le forum, et c'est super! Ca non plus ce n'est pas évident!

Moi aussi je trouve que le verre que tu as refusé ce midi est une première victoire à part entière, et qui montre que tu veux vraiment sortir de l'alcool, même si tu as encore certains doutes.

J'avais à peu près la même façon de boire que toi : le soir, mais de façon de plus en plus régulière et des quantités de plus en plus importantes. Comme toi, un gros "frein" était le regard et le questionnement des autres! Et pourtant ce n'est pas le plus difficile, et avec le temps ça devient très simple et tout naturel.

Envisager de "ne plus jamais boire un verre" est carrément effrayant au début! On se demande comment on va gérer le stress, les émotions, etc etc. Mais tu verras, tout se gère et tout se passe en fait beaucoup mieux sans alcool
Ne te braque pas tout de suite sur le "plus jamais", au début ce sera un jour à la fois...

Bonjour, tou(te)s !

Quelle vie pétillante sur ce forum - sans alcool - !!! ça me laisse baba-sans-rhum (en plus j'aime pas ça)

Je n'avais pas vu vos deux dernières longues réponses (dommage, elles m'auraient encouragée pour hier soir...)...
Mais bon, je ne m'en suis pas trop mal sortie, il me semble...
Premio, j'ai retardé le plus possible la fichue heure de l'apéro (20 h 30 au lieu de 18 h 30 ; j'ai pris une douche, sans même avoir conscience que c'était une façon de détourner mon attention ; faut dire que la touffeur de l'été est telle ici qu'une douche toutes les heures tombe presque sous le sens - pardon, j'exagère un p'tit peu... j'suis pourtant pas à Marseille...) ;
Deuxio, je m'en suis tenue à un verre de bordeaux dans mon café préféré, en bouquinant ; re- ( :?: )
Troisio, quand mon homme m'a conviée à le rejoindre au resto, avec un ami, ben... j'ai dit oui - sachant que je boirais inévitablement... ;
Quatrio, à trois, on n'a bu qu'une bouteille (moi : 2 verres), au lieu des 2 bouteilles à trois, puis des un voire deux pichets de 50 cl de d'habitude avec mon homme ensuite ; re-re-
Cinquio, en rentrant, on a bu la demi-bouteille que j'avais ramenée des courses...
Moralité : j'ai trop bu (4 verres et demi), et j'ai moins bu qu'à mon habitude...

Je pense qu'aujourd'hui je vais rappeler la dame qui ne me rappelle pas pour avoir enfin les coordonnées de quelqu'un. Je ne vais pas tenir longtemps sans aide autre que la vôtre - qui est déjà si précieuse !
Ma balade sur le forum ce matin m'a fait du bien (certains posts sont même tellement drôles ! Quels talents d'écriture parmi vous ! )

Mais je me suis réveillée avec une question, qui me taraude :
En ouvrant les yeux à 6 h, ma première pensée a été : "je ne me suis pas soûlée hier soir, combien j'ai bu ?" ; normalement (je veux dire, jusqu'à présent), j'aurais dû penser : "et m... de m..., j'ai encore trop bu..." en me réveillant bien après 10 ou 11 h.
La question que je me pose est : mon obsession de l'alcool va-t-elle être remplacée par l'obsession du non-alcool ?
Est-ce qu'un jour on cesse d'y penser, de se surveiller... ?
J'ai pensé à vous, les batailleurs vainqueurs qui venez ici pour parler de votre sobriété... Me suis dit : "mais alors, mais alors, eux aussi sont obsédés ?", puis : "non non, anna, il s'agit d'entraide, de générosité, de partage de connaissance de cet épouvantable problème".
Il n'empêche, la question me reste et trotte dans ma petite cervelle...
Qu'en dites-vous ?

Tout amicalement,
anna

Je peux t'assurer qu'au bout d'un certain temps, différent pour chacun, on ne pense plus du tout à l'alcool, on a l'esprit au repos à ce sujet. Quand des gens boivent autour de moi, je ne ressens rien, aucune envie, aucun flash, ils boiraient de l'eau ce serait pareil pour moi.
Mais tu es encore dans l'alcool c'est normal que tu te poses cette question.
Gros bisous

ouf ! merci Shale
ça doit être long...
mais ça fait envie !
:flor:

C'est en me posant les mêmes questions que toi quant à l'obsession de l'alcool, du contrôle de la quantité que j'allais boire, que j'avais bue, que je ne voulais pas........... que j'ai vraiment pris conscience que j'étais malade alcoolique, je ne pouvais pas m'empêcher d'y penser, du matin au soir, en me levant je me posais la question, mais qu'est ce que j'ai fais, qu'est ce que j'ai bu, est ce que j'ai fais des conneries ???????? Et arrivé 17 h l'horloge, cette d'horloge que l'on regarde ou chaque seconde compte, tout pour retarder la prise d'alcool. Je hais les horloges !

Je fais partie des personnes qui ont eu beaucoup de flashs, beaucoup d'envies et aujourd'hui je peux voir de l'alcool sans y penser plus que si c'était de l'eau. Longtemps je me suis battue pour ne pas le voir alors qu'en fait l'important c'est d'apprendre à marcher à côté sans le voir

:hello: pas facile de s'arréter cela est certain mais pas impossible.tu le sais et ta démarche pour t'y faire aider est salutaire.un jour sans alcool est une victoire sur la maladie arme toi avec la boite à outils qui aide énormement à ne pas flancher.ici tu trouveras le soutien dont tu as besoin bisous et au plaisir de te lire lolo. :big:

Je crois que nous avons tous eu peur du "plus jamais" , et même que nous en aurions tous peur chaque jour si ...on n'avait pas changé de planète.
Moi ça fait 8 mois et une brouette que j'ai arrêté l'alcool ...ben j'en reviens pas de ce que j'ai trouvé en compensation , puis en pur plaisir . C'est ça que l'on ne sait pas : c'est ce qu'il y a derrière le miroir face auquel on se regarde s'autodétruire .
C'est très surprenant , incroyable même . Attention c'est pas le pays des bisounours .
Non tu ne vas pas t'obséder sur le "sans alcool" ,ou plus exactement c'est une obsession passagère.
Nous sortons tous de tunnels de dimension variable , mais d'avoir goûté cette lumière là ça donne envie de continuer .
Je ne peux que te répéter ce qu'on dit les autres : le plus difficile est de sortir du déni . D'ailleurs ça prend un temps fou . Une fois franchie cette étape , à toi d'inventer ta vie . Et cette liberté là elle donne une force prodigieuse .

Il faut surtout oublier le premier verre, celui qui entraîne tous les autres. Si on ne le prend pas, c'est un peu une vérité de La Palisse, mais on ne s'alcoolisera pas.
Donc quand l'envie de ce premier verre arrive, tout faire pour la contourner et l'oublier.
Ensuite, c'est naturel, on n'y pense plus mais au début, il faut être très vigilant...

Anna,il faut commencer par le debut et y aller pas a pas alors
-tu as franchi la premiere etape: "j'ai un problème avec l'alcool et je veux changer les choses"
maintenant,il faut mettre en pratique

-tu as le forum qui va t'etre d'une aide tres precieuse mais comme tu l'as dit,ça ne suffit pas

alors,prend rdv chez un alcoologue,c'est la deuxieme etape et apres on avise ..

En attendant,tu fais des efforts sur ta consommation,c'est bien mais c'est de la torture morale le mieux serait bien entendu de ne pas prendre le 1° verre en utilisant les outils que tu as sans doute lu 2verres,c'est mieux que d'habitude certes mais c'est encore 2 de trop Pour y arriver Anna,il va falloir que tu evites VRAIMENT les tentations: restau,vin a la maison,soirée...Il te faut minimum une semaine pour oter l'alcool de ton corps,ce serait bien d'essayer pour voir

En tout cas: RDV Alcoologue et Blabla sur onsaide ça marche comme ça???? :dans:

bisous anna

Hello Anna,

depuis mon abstinence, j'ai ete obsede 3 mois par le non alcool. Du moins, j'etais obsede par le non boire... Tout me faisait penser au non-alcool ou a l'acool que je ne devais plus boire...

Je ne sais pas trop pourquoi mais maintenant, rien, je ne pense plus a l'alcool...

De toutes manieres, meme dans le non alcool ou sans alcool, il y a le mot alcool. Ce qui change vraiment, c'est que le mot alcool n'a plus la meme sonorite, l'alcool n'a plus d'importance.

Bonjour Anna,comment vas tu ???
Tu n'es bien evidement pas obligée de poster mais tu n'es pas non plus obligée d'etre abstinente pour vider ton coeur tu sais Souvent les personnes n'osent pas ecrire parce qu'ils boivent toujours,nous etions tous dans ce cas Anna alors n'hesite pas surtout OK???

n'oublie pas que nous te comprenons parfaitement,ce que tu vis,nous l'avons aussi vecu . tu ne seras jamais jugée ici Tu n'es plus seule Anna,nous sommes tous avec toi dans ce combat

Passe une bonne journée ,j'espere te lire bientot