La vieillesse et l'alcool

La vieillesse et l'alcool
 
Il est peu fréquent de parler d'alcoolisme chez la population âgée….Il y a tant d'autres problèmes à prendre en compte que celui-ci passe souvent au second plan.
Pourtant la vieillesse ne fait disparaître aucun des risques associés à la consommation d'alcool. Il n'y a pas d'âge où s'alcooliser sans risque serait possible. De plus les personnes âgées sont sujettes à prendre beaucoup de médicaments, très souvent incompatibles avec l'alcool.
Repérer une conduite addictive chez une personne âgée n'est pas très facile. Pourtant il faut se dire qu'il n'est jamais trop tard pour s'arrêter de boire et avoir une fin de vie heureuse sans alcool.
Pour les personnes âgées, le sevrage n'est pas forcément la solution la mieux adaptée, il vaudrait peut-être mieux travailler sur le bien être , la qualité de vie et sur sa santé….Ceci peut se faire par des groupes de paroles et une aide de proximité, aide qui consiste à aider le malade à diminuer l'alcool et à en contrôler l'accès.
Les soins institutionnels sont préférables aux soins en ambulatoire, la solitude étant une contre indication à ces soins.
Il est nécessaire aussi de prendre en compte le contexte de polypathologie associée et aussi des polymédicamentations.
Si, dans certains cas un sevrage semble la seule solution, il faut absolument l'accord de la personne concernée.
La consommation des médicaments des personnes âgées doit aussi être vérifiée en fonction d'un risque d'alcoolisation fréquent.
On peut toutefois noter qu'il y a peu de recherche et d'intérêt scientifique, semble-t-il , à étudier les problèmes d'alcoolisme chez la population du troisième âge.
Si on résume pour une population âgée, si l'alcoolisme est présent, il n'est pas facile de le déceler et de le traiter. Le sevrage semble être une décision rarement acceptée par les malades, il n'y a que la modération, relativement surveillée pour réduire la consommation. Le contrôle des médicaments est aussi important pour limiter les risques d'interaction alcool-médicament.
Il semble difficile de traité un malade alcoolique âgé et vivant seul, avec une autonomie suffisante pour faire ses courses. Quand cette problématique a lieu en institution, le cas est plus simple….On peut envisager des groupes de paroles, des mises en place d'atelier remettant en valeur le narcissisme de chacun, ou des activités comblant l'ennui d'une population qui en souffre très souvent.

l'alcoolisme des personnes âgées est très dur à traiter car ils vivent bien plus dans le passé et les souvenirs que dans la reconstruction prônée dans le combat contre l'alcool.Il devient le compagnon quand tout le monde s'en va,quand les enfants sont grands et ont leur vie,quand les douleurs sont omniprésentes et invalidantes,une façon de se sentir mieux et surtout moins seul même si ce n'est qu'une illusion
Mon père buvait pour rompre sa solitude,je viens d'apprendre que ma belle mère a aussi franchi le cap et qu'elle ne peut plus s'arrêter.Son seul plaisir,comment lui dire de tout stopper   l'âge est une nourriture supplémentaire pour le petit singe
je pense que la seule solution serait de les occuper,de leur trouver une activité prenante et valorisante mais pas simple de casser leur routine !!