"Une deuxième vie commence quand on comprend qu'on en n'a qu'une"

J'ai lu çà quelque part un des jours où çà allait bien, et je ne
m'en lasse pas
Après longtemps sans raison précise de rouvrir un fil ici, dans les
témoignages, aujourd'hui j'en ai une: j'en ai envie

Pour un tas de bonnes raisons à partager, au fil des idées quoi.
Aussi parce que pour moi c'est aussi important de développer ou
de creuser des éléments qui font que l'alcool n'est plus un problème.
Alcool qui m'a fait arriver ici avec tellement de questions et de rejets
par rapport à cette maladie.

Arrivée à "sortie de cure + 4 mois" en 2012, çà se passe bien aujourd'hui,
et j'aime bien l'idée de partager et de discuter maintenant avec du recul,
j'aime aussi la continuité et envie de poser des mots dessus.

Et puis, je me suis rendue compte aussi que c'est un peu étrange de
laisser de temps en temps des messages sur des fils alors que je n'en
n'avais plus.
(kisssèt cellellllà d'oussskaissort de quoi çà cause?
J'ai beaucoup parlé du forum aussi, et même si l'alcool des autres ne
peut pas faire partie de ma vie courante, je dois une fière chandelle au
forum, à toutes celles et ceux d'ici depuis que j'y viens, donc je me dis
que c'est bien de garder le lien en bavardant de temps en temps

ah ben voilà une idée qu'elle est bonne dis donc!!! c'est sympa d'ouvrir un si joli post avec un si beau témoignage parce que OUI ça fait du bien de lire qu'on peut sortir de l'enfer et qu'on peut être bien,voire même heureux nous qui pensions que ces sensations n’étaient faites que pour les autres.
Lire que l'alcool n'est plus un problème est le rêve de beaucoup de MA et quand on en arrive à ce stade,toute notre vie,toute la vie nous parait différente,des mots qui ne nous parlaient pas prennent tout d'un coup un sens et un voile se lève pour nous éclairer la vie.je ne dis pas qu'on entre dans le pays des bisounours mais la vie sans un épais brouillard,c'est tout de même autre chose  
Merci lolo pour ce nouveau post,j'espère que tu pourras le remplir au fil de tes idées que l'on pourra commenter à souhait

Ah.....ce cher Confucius a de bien belles citations .
C'était d'ailleurs ma précédente signature..
Une bien belle idée lolo.
Merci

Merci les filles  

Cristal a écrit:tout d'un coup un sens et un voile se lève pour nous éclairer la vie.

Tant que j'étais dedans, dans l'abstinence contrôlée, comptée etc
j'attendais ce "tout à coup", en fait à chaque pallier çà m'a fait un effet
de "tout à coup", mais c'était encore en rapport avec un effort, des changements
de vie à mettre en place, très reliés à l'alcool finalement.
Même des choses que j'ai pu écrire de façon tout à
fait dithyrambiques relevaient d'un lien très direct avec le produit.

En ce moment, en plus de l'amitié qui me lie ici (par clavier)
à de nombreuses personnes, plus un sentiment d'appartenance à une communauté
qui est bienveillante,et sur la même longueur d'ondes,
il n'y a plus que ce qui a émergé de ce parcours là qui compte.

mamou a écrit:Ah.....ce cher Confucius a de bien belles citations .
C'était d'ailleurs ma précédente signature..

Je parie que c'est là que j'avais du la lire alors! C'est super, la roue tourne
Mais au fait, lui, Confu…. il a vécu vieux au fait??????
Parce que çà fait quand même facilement 3 ans que j'y pense donc..
une deuxième c'est de quel ordre? Il n'a pas précisé?

lolo6 a écrit:
Tant que j'étais dedans, dans l'abstinence contrôlée, comptée etc
j'attendais ce "tout à coup", en fait à chaque pallier çà m'a fait un effet
de "tout à coup", mais c'était encore en rapport avec un effort, des changements
de vie à mettre en place, très reliés à l'alcool finalement.
Même des choses que j'ai pu écrire de façon tout à
fait dithyrambiques relevaient d'un lien très direct avec le produit.

Super idée ce post Lolo

Je sais pas si je comprends tout comme tu as voulu le dire mais oui attendre ce "tout à coup".
me parle.

Une seule vie hum...

Merci Lolo

Souvent on sait qu'on a une seule vie mais on n'en a pas vraiment conscience. Et le temps passe
Bonne journée

La deuxième, c'est celle que tu te construis là jour après jour 

Il est mort à 72 ans 

Une autre citation que tu devrais aimer je pense....:


"Ce qu’on ne désire pas pour soi, ne pas le faire à autrui"

Ou encore

"
"La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute"

Lolo, tu devais te douter que ce post me ferait infiniment plaisir, je suis d'accord avec tout ce que tu dis et ça me plaît bien....
Pour la vie , je préfère " demain est le premier jour de ta nouvelle vie...."
Je reviendrais sur ce post, là, je n'ai pas trop le temps car j'ai du réinitialiser mon Iphone et maintenant il faut tout que je remette dedans, j'en ai encore pour un bout de temps.
Entre les pannes du serveur internet et mes ennuis d'Iphone, ils vont finir par me dégoûter de l'informatique!!!!
Gros bisous ma belle

je n'ai pas trop le temps car j'ai du réinitialiser mon Iphone et maintenant il faut tout que je remette dedans, j'en ai encore pour un bout de temps.
Entre les pannes du serveur internet et mes ennuis d'Iphone, ils vont finir par me dégoûter de l'informatique!!!!

demain sera un autre jour shale

Cristal

sanka a écrit:
Je sais pas si je comprends tout comme tu as voulu le dire mais oui attendre
ce "tout à coup".me parle.

Une seule vie hum...

Ce que je veux dire est que ces caps là ont toujours été "franchis"
au cours d'épisodes plutôt très raides.
En gros: sensation d'être dans la m* et de plafonner, ne rien lâcher
(ni séances de thérapie ni reculs par rapport à des actions à faire
concrètement dans la vie courante), et à chaque fois: bim, tiens
c'est plus comme avant

Là toi tu as un changement qui se profile, exactement l'illustration
de ce cela en fait

Et une vie… oui, début et fin. C'est sec hein...
çà fait con de dire çà, mais LA fin, c'est :plus rien du tout!
Quand on boit on n'est pas
réaliste.
En début d'abstinence on se dit que tout va mieux, et puis le jour
où çà devient concret, qu'on s'est sauvé sa propre vie, on n'a plus
envie de la perdre, on la construit et on fait tout pour avancer.

Beaucoup ici l'ont fait, je n'ai pas compris tout de suite, au début,
quand je lisais.
Par contre ce qui m'a fait intégrer le principe, ce sont
les cas de rechutes qui ont toujours suivi les parcours qui, à part
l'abstinence, étaient restés inchangés ("cà va je ne bois plus", pfff,
ben non y'a pas que l'alcool dans cette maladie )

"Pas de quartier", beaucoup trop de choses à remettre en place quand
on réalise l'étendue des racines du malaise.
C'est extrêmement dur de tracer des traits sur tout ce qui était si
incrusté au point de faire partie de nous. Avec la famille ou pour tout l'affectif,
besoin de beaucoup de soutien pour tenir le choc…….

Vous ici, vous êtes un super soutien, çà vous le savez.

Oui Mamou, la deuxième c'est bien celle qu'on se construit, qui inclut celle
où on efface "le vieux" dans la suite de l'arrêt d'alcool, mais qui commence
surtout quand les bénéfices arrivent et qu'on se change en s'en nourrissant!
(tu as fait çà avec les chevaux!)

Pour le "Ce qu’on ne désire pas pour soi, ne pas le faire à autrui"
euuuh   ….. j'en suis loin!
Là j'avoue, pour éloigner les toxiques je n'ai pas d'état d'âme.
Juste ne pas faire ce que je trouverais minable.

L'autre, je connaissais sous: "tombé 7 fois, relevé 8".

C'est chouette quand on a des phrases clé comme çà. Il en suffit
de très peu, qui germent

PS: rien à faire hein, nouveau fil = bizutage des modos historiques!
En fait vous êtes des Gremlins, dès que c'est tranquille vous vous
plumez!

SHALE a écrit:Lolo, tu devais te douter que ce post me ferait infiniment plaisir,  

Aaaaaaaah: que oui, je m'en doutais!
et çà me fait infiniment plaisir aussi de pouvoir parler d'un peu tout
avec vous maintenant, et bienvenue aussi à celles ou ceux que
je ne connais pas mais qui viendront

Oh ouiiii, je suis pour un fil spécial modos endiablées :D

Les bénéfices.... j'adore.... quand tu parles des chevaux pour ma part, comme toi l'art-t.... je mets beaucoup là dedans les émotions ou plus particulièrement se donner le droit de les ressentir.
Et puis avec les chevaux, on ne ment pas...

Bisous lolo 

C'est un peu hors sujet mais pas tant que ça. En cure, on nous disait que si on trouvait une addiction assez forte pour supplanter celle que nous avions avec l'alcool, une addiction positive évidemment, nous serions sauvée.
C'est effectivement ce que j'ai fait. Le caractère addictif propre aux malades alcooliques aide bien.
Je me suis lancée à fond dans l'informatique, je ne lisais plus que des bouquins d'informatiques, je ne quittais plus mon PC, j'ai intégré des pages et des pages de savoir sur ce sujet en les mettant en pratique aussitôt, j'ai ainsi atteint un niveau plus que correct en informatique et je suis toujours accro.... Ce qui fait que j'ai très facilement laissé tomber l'addiction à l'alcool....
Je pense que tout le monde peut se trouver une passion qui passe avant tout le reste, pour Mamou ça a été les chevaux, et ça marche...
Et je le redis car c'est important, nous avons toutes un caractère addictif, c'est un point commun chez les MA, alors il faut en profiter.....

Oui mamou, il y a heureusement beaucoup de gens qui
ont trouvé leur thérapie pour passer le cap  
Par contre, si les chevaux sont en partie ta thérapie (humainement tu as vu ou
tu vois quelqu'un), c'est aussi et surtout ta passion à part entière à présent!

L'analyse sous forme d'art-thérapie à la base n'est, par contre, pas ma passion
du tout; ce sont des moments de soin à part entière, même si çà débouche sur beaucoup d'intérêt sur le fonctionnement du cerveau et les sujets "psycho" en général.
(Je continue parce que je veux envisager un avenir sans aucune addiction
qui nécessiterait un élément extérieur à moi.)

Shale, je ne comprends pas bien ces propos du centre de cure:

SHALE a écrit:En cure, on nous disait que si on trouvait une addiction assez forte pour supplanter celle que nous avions avec l'alcool, une addiction positive évidemment, nous serions sauvée.

Dans ce que je vois de cette histoire entre l'alcool et moi, c'est plutôt l'alcool qui a pris tellement de place qu'au fur et à mesure, je n'ai plus pu me consacrer à
des centres d'intérêt pourtant puissants et prenants.

Là, çà voudrait dire qu'on eut se sauver de l'alcool en allant courir, faire les musées
ou du tricot /musique/ voyages/ peinture/ informatique???
ce ne serait pas plutôt: se trouver un centre d'intérêt suffisamment prenant pour
ne pas replonger pendant qu'on creuse son problème de fond par ailleurs? (ce
qui prend plus de temps que le sevrage et se désaccoutumer des rituels)
Ceci dit, chaque centre a des méthodes différentes, si çà se trouve c'est
dans leurs conseils (mais çà me parait bizarre  

SHALE a écrit:Et je le redis car c'est important, nous avons toutes un caractère addictif, c'est un point commun chez les MA, alors il faut en profiter....

Là oui, vu toutes les discussions qu'on a ici, en général tout le monde y va
plutôt à fond, quand c'est reparti

Mais alors, le truc de l'addiction positive à trouver ce serait peut être davantage
pour ceux qui ont leur source d'alcoolisme dans l'ennui ou un vide.

 ce qui ferait comme deux catégories: les MA qui consomment
pour remplir quelque chose, et ceux qui consomment pour évacuer ou zapper.
Plus de sens ou sens trop lourd, insupportable dans les deux cas.

J'essaie de clarifier çà pour moi en ce moment aussi dans le cadre de
discussions que j'ai avec des gens que je croise et qui voient l'alcool comme
une habitude et pas un problème.
Dans le premier cas (ennui/ désoeuvrement), je me dis que c'est de toute
façon dommage, mais qu'ils pourraient vivre plus agréablement.
Dans le deuxième, là j'ai envie de les booster car çà me fait suer de
voir des gens qui se limitent alors que j'ai envie de faire vraiment des choses
avec eux.

Je pense qu'au Shale les thérapeutes ont tous noté l'ennui qui accompagne beaucoup de MA quand ils arrêtent l'alcool, et effectivement c'est un point important. Je pense que la phrase peut être remise dans ce contexte là, je ne suis plus sûre que ce soit le mot addiction qu'ils ont employé, c'est moi qui l'ait traduit ainsi car pour moi, l'informatique est devenue une vraie addiction. Je ne pars pas en vacances dans une maison où il n'y a pas internet par exemple. La première chose que je fais en arrivant à la maison c'est d'allumer mon PC. Souvent ça me casse les pieds d'aller manger alors que je suis en plein bricolage informatique.....A mon niveau, je pense que ça touche l'addiction..... ou alors c'est une telle passion qu'elle est incompréhensible par le commun des mortels !!!!  
Tu prends un collectionneurs qui passe des heures et des heures à rechercher partout la pièce rare qui lui manque, il ne pense qu'à ça, toute sa vie est basée sur cette recherche, ça aussi c'est une passion qui frôle l'addiction....
Dans la mesure où j'ai mon ordinateur et des bouquins, je ne m'ennuie jamais, je ne connais même pas l'ennui.....
Je n'arrive pas à distinguer ce qu'il en est de la normalité de cette passion, je me creuse mais comme de toute façon, je suis incapable de l'abandonner, pas la peine de se poser la question......

une addiction saine peut effectivement aider mais je ne pense pas que cela soit "obligatoire",trouver un sens à sa vie et y trouver des activités,des loisirs pour se ressourcer est tout aussi efficace et surtout,se retrouver soi ,s'apprendre et s'aimer,c'est ça la clé car on sait exactement ce que l'on veut et on a enfin les moyens de l'obtenir

Ce qui est certain c'est que dés ma sortie de cure où je me suis mise sur le PC que mon fils avait laissé, je n'ai plus eu une seule pensée pour l'alcool, rien que pour ça, c'était valable. Pourtant vu l'importance de ma dépendance alcoolique, dépendance physique et bien sûr psychologique, je ne comprends pas autrement pourquoi j'ai oublié l'alcool dés mon retour à la maison et que je n'y ai plus pensé depuis. De là à dire que ma passion pour l'informatique a pris le rôle que jouait l'alcool dans ma vie, je n'irai pas jusque là, mais pourtant.....

Je pense que c'est aussi découvrir la vie "tout simplement".... quelle que soit l'activité.
De là à parler d'addiction qui pour moi a quand même une connotation négative, il y a une marge.

Cet "attrait" ou nouvelle activité ou peu importe prend une place dans la vie, dans l'organisation, et doit être un plaisir où l'on a toujours le choix; ça doit être une bouffée d'oxygène. 

Je trouve que ce serait très intéressant de mettre ce sujet dans les débats 

Tu as raison Mamou, tu t'en charges, c'est une très bonne idée....

SHALE a écrit:Tu as raison Mamou, tu t'en charges, c'est une très bonne idée....

Je ferai ça demain 

Super !!!!

En effet c'est vraiment un sujet de fond! un débat pour la rubrique
https://forumonsaide.forumactif.org/t7491-l-addiction-qui-sauve-de-l-addiction

Par contre de mon point de vue, dans le fil de ce qui me permet dêtre
là aujourd'hui, je ne suis pas d'accord concernant le terme.

Addiction… bonne ou mauvaise, non. Comme Mamou, j'y colle une connotation
qui a du mal à rester positive.

Et vis à vis de l"essence même " de l'addiction, je suis contre le fait d'en
parler de façon positive, la gentille addiction qui remplace la mauvaise çà
ne tient pas. (çà tient dans "notre vocabulaire à nous", genre clin d'oeil quand
on s'en est tiré, mais pas pour des gens qui ne savent pas).

Avec l'addiction (toute forme), il n'y a pas de problème jusqu'au moment
où on n'a pas le produit. Le jour où on n'a pas de solution envisageable
pour se le procurer.

"Pas de problème", avec l'alcool çà peut durer puisque çà nous assomme.
éventuellement on s'en occupe quand çà nous pourrit suffisamment la vie
au point qu'elle devient minable, ou qu'il y a danger de mort.

Après, les activités auxquelles on se consacre relèvent d'intérêts ou même
de passions, parfois de comportements compulsifs, mais ce ne sont plus des
addictions. On peut tuer ou se tuer pour une addiction.
Une passion non assouvie, çà contrarie beaucoup mais on n'en devient pas
quelqu'un d'autre.
On ne se sent pas collé au mur, même si on peut être très mal.
Et pour obtenir satisfaction, on peut s'adapter, nuancer, affiner.
Avec une addiction çà ne peut pas arriver, ni l'adaptation, ni la nuance,
ni rien.

Après, c'est bien naturel de parler couramment de nos "addictions bénéfiques",
mais on ne peut pas dire une seconde qu'on parle de la même chose que
du processus invalidant qui prive et de libre arbitre et de bon sens.

On garde notre tempérament excessif, mais c'est avec un consentement
éclairé qu'on se "plonge" dans telle ou telle activité ou façon de vivre.
La deuxième vie, c'est aussi avec çà qu'elle peut exister.
Bon, pour les nuances plus discutables et plus générales qui concernent
davantage de personnes, je vous rejoins dans "débats"