Quels sont les raisons qui nous poussent à arrêter l'alcool.

Un jour, après y avoir réfléchi ou pas, on se décide à arrêter de boire. J'aimerais savoir grâce à votre aide, quelles sont les raisons les plus fréquentes qui vous conduisent à cette démarche...

-la santé
-la famille
-la vie sociale
-le travail
-problèmes financiers
-ou autres...

Ce serait sympa d'y répondre, j'ai vu que dans la base de données il n'y quasiment rien là dessus, ce serait quand même intéressant d'en parler.... J'attends vos retours, après les fêtes de Pâques je suppose!!

Pour ma part, la famille a été mon moteur pour arrêter de boire, après m'être rendu compte que je fichais complètement ma vie en l'air.... c'était arrêter ou me fiche en l'air... 

Nous avons un point commun, pour moi c'était arrêter ou courir vers la mort et rapidement en plus.. L'instinct de survie m'a fait faire le bon choix!!

Pour moi la première fois que j'ai voulu me faire soigner à 18 ans, c'était déjà parce que j'avais compris que j'avais un problème
mais surtout pour me sentir mieux moi, arrêter cet état délabrant, cette dépression parce que l'on a compris qu'on ne peut plus
arrêter juste en disant non, que ce soit quelque chose de non maitrisable.

Arrêter de me faire du mal physiquement en espérant me louper dans mes scarifications pour enfin pouvoir mourir et être débarrassé
de l'alcool!

Puis bien sûr après il y a eu ma fille qui a été un bon moteur !

Retrouver la liberté de ne pas boire, et ensuite la santé afin de mieux traiter tout ce qui n'allait pas dans mon ménage.

pour moi,rien a voir avec la santé mais la peur de perdre la garde de mon fils et surtout,de lui faire subir ce que j'ai vécu avec ma mère alcoolique,quand il a été en âge de comprendre ou de commencer à ressentir,j'ai eu mon déclic,il avait 3 ans ...

Cristal, je me souviens très bien de ton arrêt quand tu es arrivée sur le forum.... Tu t'apprêtais à aller boire une coupe de champagne, on t'a coupée net dans ton élan!!!

je n'oublierai jamais ce jour shale,c'etait la fête de mon ex et il avait prévu sa meilleure bouteille de champagne,il m'avait dit de la mettre au frais car il arrivait avec sa mère,j’étais donc venu sur le forum le temps qu'il arrive pour dire que je ferai un écart ce jour là,je commençais à peine mon combat,une semaine je crois et tu m'as répondu"personne ne va te mettre le verre de champagne dans la main,sauf toi " et j'ai lutté quand mon ex est arrivé et qu'il m'a proposé ma coupe,j'ai dit NON,ce premier NON,je m'en souviendrai toute ma vie,ils ont pourtant insisté pour que je boive et j'en avais tellement envie mais j'ai tenu et j'ai bu mon coca avec cette seule motivation: venir sur le forum et annoncer ma victoire!!! que de chemin parcouru depuis ce jour  
quelle mémoire tu as Shale!!!

Bonjour,
Dans un premier temps, j'ai arrêté parce-que j'ai pris conscience que l'alcool me faisait prendre trop de risques notamment sur la route et si j'avais continué, j'aurai eu de graves problèmes.
Ensuite, je me suis rendu compte de mon comportement lorsque j'avais un peu trop chargé.
Finalement je pense que j'ai décidé d'en finir lorsque j'ai pris conscience que j'étais une autre personne lorsque je buvais.

J'ai arrêté pour tenter de naître.
J'ai arrêté pour ne plus faire souffrir.
J'ai arrêté pour ne plus me faire souffrir.
J'ai arrêté pour tenter d'être.
J'ai arrêté pour me souvenir.
J'ai arrêté pour ne pas mourir.

..Trêve de pseudo poésie, j'ai stoppé l'alcool sinon c'est lui qui allé me stopper.
J'en avait marre des blackouts systématiques, des réveils au milieux de nul part et d'aller voir si il n'y avait pas du sang sur ma voiture.
J'en avait marre de me retrouver aux urgences, d'encombrer les hôpitaux de ma substance. J'en avait marre de cette errance.
Le cerveau noyer dans l'alcool et le corps en putréfaction, sucé par des idées noires et des médicaments charognards, j'en avait marre.

Alors j'ai décidé de pousser les battants de la porte de secours et commencer à parcourir mon chemin, sans regrets, aucuns.

Tu as arrêté que pour de très bonnes raisons, notamment pour avoir le droit de vivre en étant toi, c'est excellent!!!

mes raisons pour arrêter l'alcool sont...il y en a beaucoup :
prise de sang et gamma trop elevé donc dangereux
perte de mémoire j'ai voulu reprendre des études par correspondance mais impossible de me souvenir d'une formule de math ou d'un cours alors j'ai renoncé
ne plus se souvenir de ce que l'on a fait la veille ou dit ça m'est arrivé trop souvent
commencer à boire un verre et finir par déboucher une troisième bouteille de vin blanc et encore après un verre de whisky histoire d'être vraiment déchirée
se réveiller le matin avec la tête dans le c.. et ne pas avoir envie de se lever alors qu'il faut s'occuper des enfants
boire verre sur verre lors des soirées chez des amis de réclamer une bouteille, d'aller même la chercher moi même et le pire aller dans leur cuisine quand la table est débarassée et finir les bouteilles au goulot si elles ne sont pas vides
mon fils m'a vu boire une bouteille au goulot devant le frigo là je n'étais pas fière
cacher des bouteilles et des verres remplis de vin et prétextant aller aux toilettes pour les boire
mon mari, mes amis ou ma famille qui m'aide à marcher me tienne pour ne pas que je tombe parce que je ne peux plus faire un pas devant l'autre tellement je suis alcoolisée
le regard des gens qui me voient boire et boire et boire et qui ne disent rien pour ne pas me blesser,ceux là ne m'invitent plus et ils ont raison,j'ai souvent été odieuse et incontrôlable
j'ai d'autres raisons encore mais rien que celles ci me pousse à arrêter parce que ce n'est plus vivable ni pour moi ni pour les autres

C'est la triste vie d'un malade alcoolique, nous avons quasiment tous connus ça!!! J'en venais à marquer ce que je faisais car je savais que le lendemain j'aurais oublié!!! Quand je repense à cette période, je ne vois que du noir, une tristesse lourde comme un ciel trop bas.. je me dis alors, plus jamais ça!!!

Par rapport à toutes ces raisons, çà me fait repenser à "Le dernier pour
la route" (Chaballier). Le récit de son arrêt est ponctué des moments les plus pénibles
de sa vie de consommateur.
Bon livre (pas lu), mais excellent film! Je l'ai regardé pendant facilement 2 ans
au début, c'était un repère.

J'ai lu son livre qui est aussi intéressant mais il parle d'un milieu de personnes riches qui peuvent se payer des cures en Suisse et je pense que beaucoup ne peuvent pas se reconnaître dans son roman....
Je trouve que le livre d'Anne V. "jusqu'à plus soif" est plus intéressant, en plus il aborde les côtés psys de la maladie alcoolique de façon très claire. Ce qui est tout de même décevant dans ce livre, c'est que cette femme, qui s'est libérée de l'alcool, ne vit toujours pas une abstinence heureuse même si elle ne veut plus toucher à l'alcool pour tout l'or du monde...là je pense qu'elle a loupé une marche dans son processus de soin...

Ah tu vois, je n'avais pas capté que c'était en Suisse avec des gens fortunés!
Ce que j'ai bien aimé, c'était lui qui, au début, se sent différent des autres,
et apprend à les connaître et à s'y reconnaître.
Il évolue beaucoup pendant sa cure.

"jusqu'à plus soif" , je ne connais pas. En effet, elle a du rater quelque chose
si elle vit mal son arrêt. Ceci dit, çà arrive sans doute…
Je n'ai pas lu beaucoup sur le sujet, je n'aime pas çà en fait.
Pour le coup, je me suis centrée sur moi, et çà me suffit largement
pour l'instant, vu tout ce à quoi cet alcoolisme est relié.

Je ne me dis pas "plus jamais çà", je sais que ce n'est plus possible,
çà s'arrête là. "plus jamais çà", çà contient de la peur pour moi.
"Plus possible", çà l'écarte. (bon, très subjectif
mais chacun ses formules adéquates

C'est aussi une formule que je me dis souvent, plus jamais ça.... Et je le pense vraiment très fort, c'est trop horrible de vivre en étant malade alcoolique actif, je ne voudrais pas, pour tout l'or du monde, revivre cette période!!!

SHALE a écrit: malade alcoolique actif,..

c'est curieux hein, malade actif, j'associe çà à quelqu'un qui se soigne.
Malade passif, c'est celui qui consomme et qui subit, écrasé par le produit.

Bon, je pinaille, je pinaille….
Quand j'en parle, je crois que je dis le plus souvent "quand j'étais malade
consommateur" (à la différence de abstinent maintenant).

Je n'aimerais pas revivre cette période non plus, par contre le fait d'y être
passée m'a ouvert plein de voies.
Quand on y survit, qu'on arrive à se stabiliser dans cet équilibre abstinent,
c'est tellement "incroyable" que çà donne aussi confiance pour entreprendre
un tas de choses.

Tu as raison (pour une fois) de pinailler, les termes sont très mal choisis.... Quand j'étais malade alcoolique, aurait suffi, là , pour moi je suis abstinente, car ce n'est pas un mot qui me gêne, ou hors alcool....
Quand on arrive à se débarrasser de l'alcool, tu as raison, on a du tellement se battre et tellement travailler sur soi, qu'on est devenu très fort, il n'y a plus grand chose qui peut nous atteindre, alors sortez vite de ce produit, c'est la meilleure chose qui puisse vous arriver...

Oui, c'est vraiment le jour et la nuit!
Difficile à imaginer pour moi avant 2012, mais je confirme.
Je ne me sens pas beaucoup plus forte, par contre..
Mais en état de confiance envers les surprises, oui