Que faire du regard des autres?

Oui rechercher des pistes est moins facile que trouver les causes    (mais bien plus utile). Tu t'en es bien sortie anna.
Moi tu vois, je triche je passe à la fin, c'est plus simple     

Pour résumer ce qui a été dit, car je trouve que c'est vraiment très riche ce partage!

les différentes pistes pour sortir de cette spirale du regard des autres

• faire des expérience, s'exercer oser, s'affirmer (dire non..., exprimer ces désirs)
  
• Se forcer à suivre ces envie pour vivre sans regret! Regretterais-je de ne pas avoir fait cette chose dans 10 ans? Si oui, fonce! Le regard des autres ne pèse pas bien lourd face au regret
  
• Prendre des initiatives sans penser au jugement. Ne plus/pas se juger sévèrement et se rabaisser.
  
• Savoir reconnaître cette peur et l'accepter, accepter notre responsabilité dans ce problème de communication (c'est la première étape pour avoir la possibilité d'agir dessus)
  
• Se concentrer sur soi, prendre soin de soi, se connaître et reconnaître ces qualités. Arrêter de vouloir plaire aux autres. Se plaire à soi même, c'est déjà bien!
  
• Ne pas juger, passer outre la 1ere impression quand elle est négative (car ce n'est bien souvent qu'une impression).
  
• Faire un travail personnel sur soi et ces blocages (psy, groupe de parole...), travailler sur soi en profondeur
  

Bien garder en tête

• Relativisez! Quoi qu'on fasse, on ne joue pas sa vie! Est-ce que ce que l'on a fait influenceras sur 1h? 1 jour, 1 mois? 3 mois? Alors pourquoi s'en faire?
  
• Notre intervention tel quel soi, apporte de l'échange et donc du positif!
  
• Les autres pensent bien plus à leur propre image qu'à la notre. Il y a beaucoup de cas ou l'on imagine le "regard" des autres alors qu'il n'existe pas (l'autre regarde plutôt si tu le regardes, juges... )
  

Au niveau comportemental

• Inspirer profondément pour être à l'aise avant de parler, se donner du courage, se laisser le temps, évacuer le stress...
  
• Se comporter comme si l'on était à l'aise (et l'on sera jugé comme une personne à l'aise), être fier de soi, relever la tête dans la rue!
  
• Prendre conscience de son corps à travers des exercices. (notamment sophrologie)
  

Moi je rajouterais cette phrase bien connu du forum : "Fait le pour aujourd'hui, demain n'existe pas". Elle marche bien avec moi quand j'essaie de me trouver des excuses comme "oui mais je n'oserais pas demain si je me retrouvais dans la même situation, alors pourquoi se forcer aujourd'hui?!!? ".
J'agirais demain pour demain   !

Enfin je soulignerais le fait qu'Il est vraiment important d'agir, d'être dans l'action, le présent!
"Ce que je veut, c'est en le faisant que je le découvrirais"

Comme beaucoup l'on fait remarquer, tout cela prend du temps à mettre en place, ça va petit à petit, ça avance doucement surtout au début, y a des haut et des bas.
Il n'y a certes pas de solution miracle mais quand on choisit d'aller dans ce sens, ça ne peut qu'aller mieux et de mieux en mieux!  

Drôlement bien résumé, Etiennv !  

Ce qui me frappe le plus, pour ma part :
- Apprendre à dire non (à ne pas être d'accord et l'exprimer)
- Commencer par se plaire à soi-même
- Se rappeler "qu'on ne joue pas sa vie"
- Relever la tête dans la rue (j'y pense tout le temps, m'apercevant que je regarde plus souvent le trottoir qu'autour de moi...) = être fier de soi, mais aussi ouvert au monde plutôt qu'enfermé dans sa bulle pour se sentir (se croire) protégé

Cela dit tout le reste de ce que tu écris est précieux pour se permettre d'avancer peu à peu  
Oui, j'agis aujourd'hui (là où j'en suis, sans m'en demander trop d'un coup), demain est un autre jour  

oui bien résumé.   
Pas trop réfléchir et ne pas anticiper à l'avance. foncer!

Je reprends la phrase où tu parles du NON! Savoir dire non pour le petit enfant est la possibilité de se différencier de l'adulte. Un enfant qui ne dit jamais non, est un enfant qui a des problèmes.
Pour nous c'est la même chose, le NON est là pour nous permettre d'exister en tant que nous même, de dire que nous ne sommes pas d'accord et donc de retrouver de l'estime de soi....
Quand quelqu'un sort de l'alcool, je pense que c'est la première chose à travailler car elle entraîne tout le reste ou presque, savoir dire non, c'est se dire oui à soi même.
J'en ai déjà parlé dans un autre post, le NON, il faut y aller progressivement, toujours se donner le temps de la réflexion en repoussant notre réponse sous différent prétexte: j'ai oublié mon planning, je ne peux pas te répondre maintenant, il faut que je réfléchisse, il faut que j'en parle à mon conjoint, bref il y a pas mal de possibilités, si vous répondez sur le champ vous risquez fort de dire oui et d'être coincé par ce oui dit à regret.

SHALE a écrit:le NON est là pour nous permettre d'exister en tant que nous même, de dire que nous ne sommes pas d'accord et donc de retrouver de l'estime de soi....

Merci, Shale, pour cette formulation si claire qui donne tellement envie de s'y mettre !

C'est vers l'âge de 3 ans qu'un enfant dit NON, c'est ça ?

C'est un peu plus tôt, il me semble, je dirais 2 ans; 2ans et demi, ça correspond là au stade anal je pense  ....

C'est si petiot qu'on apprend à dire non !  
Dommage qu'on oublie parfois ensuite...

Je viens de regarder mes cours, la période du NON commence entre 18 mois et va jusqu'au 3 ans , à peu près. C'est une période très importante car il apprend en même temps la propreté (stade anal) et il se différencie des autres et notamment de ses parents. Il teste aussi les effets de ce non, en se mettant en colère si ça ne marche pas.
C'est là où les parents doivent lui laisser la possibilité de dire ce non et d'être entendu, mais aussi de le recadrer car accepter tous ses refus, c'est en faire un enfant roi, et ne pas supporter qu'il dise non, c'est en faire un enfant inhibé, qui garde tout en lui et qui a du mal à se distinguer des autres .... ça ne vous rappelle rien???

ça me rappel moi.. Ma mère acceptait toutes mes demandes, je faisais des colères, caprices et cela marchait toujours.

Idem ; fille unique, enfant reine, colérique, qui en venait à réclamer des fessées qui ne venaient pas (sauf une, à laquelle j'ai dit "merci, maman")... Quelles conséquences, dans ce cas ?...
Pour autant, c'est curieux, je me retrouve aussi dans la description de l'enfant à qui on refuse le non (plutôt inhibée, qui a surtout du mal à se distinguer des autres)... ??...
Tu retournes à tes cours, Shale ? 

Mes cours , j'en ai des pages et des pages!!!!    
J'étais moi une enfant qui n'avait pas besoin de dire non, je faisais ce que je voulais, mes parents ne me mettaient pas de limite en partant du principe qu'ils me faisaient confiance!! Combien je hais ce mot là.
Il faut dire qu'ils ont eu après moi une autre fille, handicapée, toujours malade et qui prenait tout leur temps, et le mien...  
Alors je me tenais plutôt sage pour ne pas ajouter à leur problème, mais j'aurais aimé savoir où étaient les limites, parfois encore j'ai du mal à le savoir....  
Je ne piquai pas de colère, je me réfugiai dans la lecture, j'ai su lire avant 4 ans, toute seule et je lisais tout ce qui me tombait sous la main, c'était vraiment mon refuge, ma façon de fuir et de me protéger..En plus quand je lisais, je n'entendais plus personne donc, j'avais une paix royale.... Mais ce n'est pas une enfance que je souhaite aux autres, c'était une enfance qui n'existait pas....

Quelle solitude... !
Comment découvrir que l'autre existe, ce que ça signifie, comment apprendre à communiquer, dans ce cas ?...
Quand j'étais petite, j'avais plein de frères et sœurs : mes livres et nos chats  
Est-ce que tes livres étaient tes frères ?
  

J'ai eu un frère bien plus tard , mais je le connais peu, la différence d'âge était importante.
Mes livres, c'était et c'est encore bien plus que des frères, c'est mon refuge, quand je suis dans un bouquin, plus rien ne m'atteint, je suis à fond dans l'histoire et je suis sourde au monde extérieur. Ce qui explique aussi que je sois une solitaire dans l'âme....