Quand l'abstinence est OBLIGATOIRE!

J'ai beaucoup appris lors de mon séjour à l'hôpital... appris à reconnaître à quel point je suis détaché de mes émotions... Et quand j'y ai accès, je les vis intensément, presque comme si je perdais le contrôle chaque fois que je ressens la moindre émotions. Mon incapcité d'être en contact avec mes émotions me garde prisonnière de tous ces symptômes.

SHALE a écrit:OK, je trouve que c'est un peu mettre la charrue avant les boeufs, mais ils ont sans doute de bonnes raisons...
Je ne vais pas tarder à aller me coucher, Bonne nuit ma belle!!  

Bonne nuit Shale  

nicky,tu ne reussiras jamais a te dire "c'est le dernier verre,cette fois c'est décidé ",a part juste avant une cure où on sait que c'est effectivement le dernier,il est impossible pour un MA de se dire "c'est le dernier ". Tu te dis juste "pas aujourd'hui ",c'est la seule chose envisageable pour le moment.
si tu ne peux pas voir de thérapeute,tu peux au moins voir un alcoologue non?? il te faut de l'aide professionnelle là nicky,si tu es revenue ici,c'est que tu sens que l'alcool reprend le dessus alors armes toi comme il faut et prend un spécialiste du symptôme qui te pourrit la vie en ce moment.
n'attend pas le "bon moment"pour arrêter de boire,ce moment là n'existe pas  

accroche toi ma belle,tu vas y arriver

Je comprends qu'il me ferait sans doute du bien de voir un thérapeute ou quelqu'un, mais je n'ai pas de service pour le moment puisque je dois maintenir ce poids pour un temps. On ne m'offre qu'un pesée hebdomadaire et une vérification de mes menus. Il est clair que j'ai un travail énorme à faire en thérapie mais il semblerait que ce n'est pas une bonne idée tout de suite. Ils me disent une chose à la fois donc pour l'instant c'est le trouble alimentaire. Quand j'y pense, je préférais de loin ma vie sans alcool... ce 2 ans passé sans avoir à me battre pour ne pas boire j'ai bien aimé. J'étais convaincu de pouvoir boire socialement suite à mon traitement mais j'avais tord, maintenant je sais.

Bonne journée à tous,
Nicky  

Ce dernier séjour à l’hôpital aura été le plus bénéfique de tous. J’étais dans un programme spécialisé dans les troubles alimentaires et nous n’étions que 6 participantes. Des thérapies à longueur de journée. Nous avons passé 24/24 heures ensemble, on a appris à se connaître et les thérapeutes aussi. Ils m’ont fait voir toutes mes problématiques et en prendre conscience sans toutefois faire un travail en profondeur. J’ai hâte de partager mes découvertes avec vous, il me faut juste un peu de courage pour le faire. C’est dommage que je n’étais pas disposé physiquement à faire ce travail sur moi puisque le cadre était très propices. Toutefois, j’ai eu accès à toutes les gammes d’émotions!

Nicky a écrit: Ils me disent une chose à la fois donc pour l'instant c'est le trouble alimentaire.  Quand j'y pense, je préférais de loin ma vie sans alcool... ce 2 ans passé sans avoir à me battre pour ne pas boire j'ai bien aimé.

 Bonsoir Nicky.
Tout comme mamou moi aussi je ne te connais pas puisqu'il y a peu de temps que je suis sur le forum. Bienvenue à toi  
L'an dernier quand je me suis fait hospitalisée volontairement suite à une rechute et à une forte dépression, j'ai rencontré une jeune femme formidable qui était anorexique, j'ai beaucoup appris d'elle sur cette maladie même si je n'ai pas tout compris tant c'est bien compliqué.
Figure toi que dans nos partages amicaux nous trouvions toujours des liens communs à nos maladies respectives.
En te lisant je pense que si tu pouvais te faire aider médicalement pour la maladie alcoolique, un suivi avec un alcoologue, une aide comme ici mais en vrai dans un MAB personne dans le milieu médical ni verrait rien à redire.
Je ne sais pas quel médecin a pu te dire " une chose à la fois " c'est troublant pour moi car on parle ici d'addiction à l'alcool et ce n'est pas rien, en te disant une telle chose c'est quelque part te donner une bonne raison de continuer à boire. Tu ne vas finalement allez qu'en amplifiant tes quantités pour obtenir toujours plus d'effets et ça n'ira pas dans le bon sens pour le travail que tu dois faire pour ton anorexie. Tu cours au dérapage sur les deux maladies.
J'aime bien ce que j'ai lu quand tu parles de ces 2 années sans te battre, alors que sur d'autres messages, c'est:" le combat ou me battre". Tu as aimé ces 2 années justement parce que tu ne t'es pas battue pendant ce laps de temps, la solution c'est le lâcher prise que tu as fait lors de ces 2 ans, c'est s'avouer vaincue par un produit toxique qui sera toujours plus fort que toi, c'est de vite se faire aider médicalement. Nos alcoologues se mettent en rapport automatiquement avec tous les médecins qui nous soignent et adapte les soins en fonction de cela.
Tu n'as donc rien à craindre en optant pour cette solution, pour toi se sera simplement deux choses à la fois suivi médicalement et sérieusement.
Bon courage à toi Nicky, dépose tes armes et accepte la boite à outils que je t'offre en toute amitié.
Je t'embrasse bien fort.

Merci Popeline pour tes bons conseils. À ce que je sache, nous n'avons pas de médecin alcoologue dans la région sauf dans les centres de cure. Je ne crois pas avoir besoin de refaire une cure, il faudrait seulement que je m'adonne à un MAB ou autre pour m'aider à perséver dans mon abstinence et solidifier mon choix. Je ne bois pas à outrance mais pas du tout, seulement j'ai pu constater que quand je buvais, je devais voir le fond et ce malgré ma volonté de limiter ma consommation à un verre de vin au repas. Je sais très bien que ce n'est pas sain de croire que je pourrais contrôler à long terme. Ce que je trouve moins facile c'est qu'on me dise que je n'ai pas vraiment un problème d'alcool et qu'une fois mes autres problématiques réglées je pourrais vivre normalement. Je vois mon psychiatre le mois prochain et je vais lui en glisser un mot... d'ici là, je continus dans cette lignée du zéro alcool, c'est mieux pour moi.

 

Nicky a écrit:Merci Popeline pour tes bons conseils.  À ce que je sache, nous n'avons pas de médecin alcoologue dans la région sauf dans les centres de cure.  Je ne crois pas avoir besoin de refaire une cure, il faudrait seulement que je m'adonne à un MAB ou autre pour m'aider à perséver dans mon abstinence et solidifier mon choix.  Je ne bois pas à outrance mais pas du tout, seulement j'ai pu constater que quand je buvais, je devais voir le fond et ce malgré ma volonté de limiter ma consommation à un verre de vin au repas.  Je sais très bien que ce n'est pas sain de croire que je pourrais contrôler à long terme.  Ce que je trouve moins facile c'est qu'on me dise que je n'ai pas vraiment un problème d'alcool et qu'une fois mes autres problématiques réglées je pourrais vivre normalement.  Je vois mon psychiatre le mois prochain et je vais lui en glisser un mot... d'ici là, je continus dans cette lignée du zéro alcool, c'est mieux pour moi.

 

Je pense que de te joindre à groupe serait une solution à envisager. Et j'aime bien quand tu dis : Je continue dans cette lignée du zéro alcool, c'est mieux pour moi!!!

Garde ça dans ta mire ma chère.

 

Nicky, beaucoup de médecins connaissent mal la maladie alcoolique car ils ne l'étudient quasiment pas....
Après mon premier coma éthylique, je suis ressortie avec une bonne leçon de morale et la recommandation de ne pas boire plus d'un petit verre par jour... Bien sûr au bout d'une semaine, j'étais à nouveau à la même consommation.
De même après mon deuxième coma alcoolique, j'ai quitté l'hosto avec de l'aotal et en me disant de boire un verre de champagne une fois de temps en temps, pas plus.
Là aussi, au bout de quinze jours, j'étais à nouveau au fond de l'alcool.
Il a fallu ma cure au Shale pour avoir des infons intéressantes sur la maladie alcoolique et le principe de dépendance, là par contre j'ai tout de suite compris pourquoi je ne pouvais plus boire....

Ça c'est vrai SHALE, les médecins font souvent preuvent de beaucoup d'ignorance et surtout du fait que j'ai déjà fait des cures pour me sortir de cet enfer... Bref, limiter sa consommation est vraiment impossible, j'ai bien essayé!!! Je me disais que je prenais un verre de vin avec le repas pour le goût! Le goût mon oeil... je finissais par vider la bouteille et en chercher plus. Mon mari prend un verre de vin pour goût et lui c'est vraiment ça mais pas moi. Je ne voyais pas ce que je vivais comme étant une rechute, mais plus je m'interroge et plus je vois que c'était peut être ça.

Tu as tout à fait raison Nicky quand tu dis que le zéro alcool est le mieux pour toi et en plus en nous parlant de ton mari tu précises bien la différence fondamentale qu'il y a entre un consommateur d'alcool occasionnel et modéré et nous autres qui étions MA....cette différence c'est l'addiction!
Mon mari à moi boit aussi de temps en temps, à l'occasion d'un repas, un verre de vin, ce n'est pas pour autant qu'il va finir la bouteille tandis que moi, je suis persuadée qu'une goutte seulement entrainerait la rechute (d'ailleurs, j'en suis si persuadée que je n'y pense même plus!).

Par contre, quelqu'un( je crois que c'est Shale)  te disait que l'anorexie et l'alcoolisme  avaient souvent la même cause, je confirme pour en avoir un jour parlé avec mon addictologue.

Quoiqu'il en soit, tu as pris la bonne solution, la plus sage : le zéro alcool ....c'est dur au début mais on y arrive bien,
surtout quand on a déjà goûté aux bienfaits de l'abstinence!
Courage, nous sommes tous avec toi sur cette voie!

Merci Luciole! Je ne trouve pas ça terriblement difficile puisque je ne buvais pas aussi fréquement qu'avant. C'est juste le fait de prendre la décision de ne plus essayer de consommer normalement. Comme tu le dis "zéro"! Je te souhaite une bonne nuit et à demain  

Merci et bonne nuit à toi aussi Nicky (quoique je ne sache pas vraiment quelle heure il est chez vous!!!!)

  Il est très tôt! 19h35!

Je ne bois pas à outrance mais pas du tout, seulement j'ai pu constater que quand je buvais, je devais voir le fond et ce malgré ma volonté de limiter ma consommation à un verre de vin au repas

c'est cela qui prouve que tu es dépendante nicky,un non MA n'aurait pas cette réaction 

tu sais,ce qui est terrible c'est que lorsque l'on entend un medecin dire qu'on peut boire raisonnablement,c'est tellement LA phrase que l'on a toujours voulu entendre en tant que MA qu'on se jette dessus pour justifier notre rechute  
on ne pense même pas une seconde qu'il a pu se tromper   ben non,sinon,ça voudrait dire qu'on ne peut plus boire  

maintenant nicky,tu sais que ce médecin était dans le faux,tu l'imaginais bien depuis le début mais tu te raccrochais a cet espoir de pouvoir modérer,c'est pas possible et tu le sais mais plutôt que de te dire "plus jamais " dis toi juste "pas aujourd'hui et on verra demain" tu vas voir que c'est beaucoup plus facile a gérer et petit à petit,tu ne verras même plus l'interet de boire mais pour le moment,c'est juste pas aujourd'hui

Bonjour niky

C'est souvent que l'alcoolisme est lié à une autre maladie. On appelle ça comorbiditer je crois comme la dépression, la shizo, trouble limite de la personnalité..
A savoir lequel commence???
Tout ca c'est quand même mental..
Tu es plus ou moins soigné enfin tu as réussi a retrouver un poid correct?

so a écrit:Bonjour niky

C'est souvent que l'alcoolisme est lié à une autre maladie. On appelle ça comorbiditer je crois comme la dépression, la shizo, trouble limite de la personnalité..
A savoir lequel commence???
Tout ca c'est quand même mental..
Tu es plus ou moins soigné enfin tu as réussi a retrouver un poid correct?

arri
Oui!!!! Finalement j'ai un poids santé, je suis très contente. Ça m'a pris beaucoup de temps pour y arriver, mais j'y suis. À présent c'est de m'ajuster et d'apprivoiser ce nouveau corps qui est le mien. Bien qu'il soit bien différent d'avant, reste que c'est le mien et je veux y être comfortable.  

Mais, petit à petit tu vas y être confortable, dans ton corps, Nicky !
Il faut simplement laisser du temps au temps, tout est souvent une question de patience , on ne peut pas, lorsque l'on est fragile tout faire en même temps.

Luciole a écrit:Mais, petit à petit tu vas y être confortable, dans ton corps, Nicky !
Il faut simplement laisser du temps au temps, tout est souvent une question de patience , on ne peut pas, lorsque l'on est fragile tout faire en même temps.

Je pense que le plus difficle à ce point-ci, c'est la redistribution du poids. Ça peut prendre jusqu'à un an. J'essaie de m'encourager à chaque jour.

J'ai besoin de soutien... Sous alcool je me sens "bien" je suis au dessus de toute mes problématiques et maintenant je ne sais pas comment gérer.

en écrivant,en allant dans un MAB,en parlant a des amis,a ta famille si elle est un soutien.En faisant aussi des choses qui te plaisent,en rendant ta journée agréable,en faisant du sport si tu le peux et en abordant les sujets trop critiques qu'avec des professionnels.
je ne sais plus ce que tu m'as répondu au sujet d'un éventuel alcoologue ?? c'est possible ??
est ce que tu travailles ?? tu as des activités??

Il me faut de l'appui

Je ne travaille toujours pas... Ma santé ne le permet pas. C'est dur, j'ai hâte d'être en santé et de pouvoir y retourner.

ok,pas de travail pour le moment  
as tu une passion??une activité que tu aimes faire a la maison ou dehors ??Il ne faut surtout pas laisser la place a l'oisiveté alors planifie tes journées pour qu'elles te correspondent et te plaisent  
ne te laisse pas envahir par les problèmes existentiels surtout,tu verras cela avec les pros,là,tu dois juste te contenter de profiter de tes journées en les rendant belles et sereines

Je vis des "flashs" à tord et à travers. Je suis incapable de fonctionner dans la vie pour le moment et pourtant je suis bien éduqué