Quand l'abstinence est OBLIGATOIRE!

Je gère difficilement mes envies... Mais je sais que pour moi c'est impossible de vivre avec l'alcool. Ma santé ne me permet plus d'écart de conduite. Je dois être fidèle à l'abstinence pas toujours évident.

Bonjour nicky
Je vois que tu es déjà sur le forum depuis un moment.
Je ne te connais mais je suis de tout coeur avec toi et dans le chemin parcouru pour ton abstinence.
Pour la santé en effet, c'est primordial de retrouver un bien être aussi.
 

Nicky, ça fait très longtemps qu'on ne t'a pas vu, je pensais que tu étais hospitalisée pour une longue durée.. Que s'est-il passé, car tu reviens et ton discours n'a pas changé ... Tu peux nous raconter un peu ta vie depuis que l'on ne te voyait plus???
Gros bisous:cor: 

J'ai été hosptalisée pour l'anorexie... Maladie qui cammouflait mon alcoolisme. Sans cette bataille, je me retrouve face à mes démons à nouveau. Quand on est malade physiquement c'est facile d'être soigné, mais quand c'est dans l'âme que ça va mal, c'est moins facile. J'ai du mal à m'ajuster à mon nouveau corps, mais j'essaie.

 

coucou ma nicky,je suis contente que tu aies ouvert un fil  

est ce que tu es toujours suivi pour ton anorexie ?? pour l'alcool ??
est ce que tu te sens mal dans ton nouveau corps ou as tu juste du mal a t'adapter à cette nouvelle silhouette ??

en tout cas,je suis heureuse de te retrouver parmi nous  

En effet mon apparence à bien changé... Difficile de m'ajuster mais c'est un processus. Il faut juste que je tienne le coup sans alcool. J'ai du support pour l'anorexie et l'alcool, mais ça demeure difficile. Physiquement, je suis "bien" contrairement à avant.

Physiquement, je suis "bien" contrairement à avant.

et bien c'est déjà une très bonne chose que tu le ressentes ainsi  

et moralement,ça donne quoi??

J'ai été traité "hors-province" pour l'anorexie puisqu'aucun programme n'existait dans mon secteur. Là-bas, ils m'ont fait comprendre que l'alcool n'était qu'un symptôme de mon anorexie et qu'une fois l'anorexie traité, je serais libérée, mais tel ne fut pas le cas. Je ne sais pas trop quoi faire mais je sais que l'alcool demeure un problème.

 

cristal a écrit:

Physiquement, je suis "bien" contrairement à avant.

et bien c'est déjà une très bonne chose que tu le ressentes ainsi  

et moralement,ça donne quoi??

Moralement c'est le bordel!

alors il va falloir mettre le paquet pour combattre l'anorexie ma belle et continuer a aller voir les personnes qui t'aident a ce niveau

cristal a écrit:alors il va falloir mettre le paquet pour combattre l'anorexie ma belle et continuer a aller voir les personnes qui t'aident a ce niveau

Mais l'anorexie a été traitée. Je suis bien et j'ai les outils qu'il me faut pour combattre... Reste que l'alcool reste dans ma tête et je n'arrive pas à consommer "socialement"... Je me retrouve toujours prise au piège.

pourquoi veux tu boire socialement ?? on est pas obligé de boire de l'alcool pour vivre normalement ou pour être heureux !!
il y a un truc que je ne comprends pas,pourquoi veux tu boire ??

Parce que je croyais que si on me disait que l'alcool n'était pas mon problème, je pourrais boire un verre de vin ici et là mais ce n'est pas le cas...Chaque fois je bois trop... je ne sais pas comment arrêter. J'ai l'impression d'échouer à tout coup puisque je suis anorexique et non alcoolique. Dans mon coeur je reste alcoolique et je ne sais pas comment gérer.

l'alcool est mauvais pour toi nicky,pour ta santé et pour ton moral alors oublie ce poison,il y a bien d'autres boissons agréables a boire et qui ne te détruisent pas!!
tu as pris l'alcool comme anti dépresseur,c'est marqué a jamais ds ton cerveau,il ne doit plus prendre d'alcool  
ce n'est pas parceque tu as soigné ton anorexie que l'alcool est devenue ton ami   alors reprend le zero alcool,c'est le seul moyen pour que tu puisses enfin vivre sereinement  

on en reparlera demain ma belle,je vais me coucher là.

gros bisous

Bonne nuit Cristal  

Je trouve ça difficile de dire non à l'alcool quand on me dit que je n'ai pas de problème avec l'alcool et bien qu'il me le dise, je me retrouve là!

Je trouve ça difficile de dire non à l'alcool quand je ne suis pas supposée avoir de probème. Le monde ordinaire prennent un verre de vin au repas... Moi, suis-je différente? Je ne sais plus.

Je me sens seule et sans repères.

Nicky, il faut être réaliste, tu es une malade alcoolique, dépendante au moins psychologiquement si ce n'est pas physiquement, l'anorexie était, comme l'alcool, le symptôme d'un mal être enfoui depuis longtemps au fond de toi, alors même si tu soignes les symptômes, la cause est toujours là et reviendra te poser problème dés que tu seras en position de fragilité.
Il faut que tu travailles sur la cause et que tu traites ta maladie alcoolique.  

Nicky,

Je suis content de te revoir.
Et puis, ton anorexie t'avait conduit si loin. C'est un bon point de savoir que tu sors de cela. Tu as du faire un travail énorme sur toi-même.Tu vis toujours avec ton homme? Et les enfants, elles doivent avoir bien grandies!

Tu vois, je suis là aussi. Hors alcool et heureux de l'être.
Alors si j'ai des petits trucs à partager avec toi, je ne me priverai pas

 

Merci Paco et oui les enfants sont devenus grand! 13 et 16 ans, c'est formidable de vivre avec eux. Je grandis à tous les jours. Je ne suis toujours pas aussi stable que je le voudrais, mais j'y travaille !

Je ne sais pas quoi faire pour m'intégrer?

Nicky a écrit:Je ne sais pas quoi faire pour m'intégrer?

T'intégrer où Nicky ?
Ici, tu l'es déjà.

Réveil au beau milieu de ma nuit, je pense à toi, Nicky!
Voici les quelques idées qui se bousculent et que j'ai envie de partager avec toi.
- Nous savons l'un et l'autre ton désire d'être parfaite, cela n'a rien d'un défaut, je me permets de le dire car nous nous connaissons depuis si longtemps maintenant. Je connais bien les conséquences que cela engendrent, ma fille aînée est comme cela aussi.
- Les conséquences? Beaucoup de tensions intérieures, et tu envies les autres autour de toi qui peuvent lâcher la pression intérieure autour d'un moment de convivialité et d'alcool. Tu aimerais pouvoir être comme eux.
- Tu sais que pour nous, c'est impossible, nous ne sommes plus égaux par rapport à l'alcool, il interagit sur nous différemment et nous sommes vite dans l'excès et la répétition. Nous apprécions trop ce monde parallèle dans lequel il peut nous conduire, sinon, comment l'expliquer? Mais c'est une autre discussion.
- J'aimerais surtout te dire, sois douce avec cette petite fille qui est toi aussi et qui essaye d'être parfaite, sois douce avec la femme qui a envie de boire. Il n'y a pas de faiblesses dans ses envies. Les nier et elles s'amplifient. Accepter nos limites, les regarder avec tendresse, savoir qu'elles font parties de nous et qu'elles forment notre nouvelle identité rend la vie plus légère.
- Je pense vraiment que nous devons nous faire une fierté de notre abstinence, une force intérieure.
Nous ne sommes pas seul sur ce chemin et que c'est bon de ne pas l'oublier.
- La vie hors alcool est bien plus passionnante, les questions veulent des réponses et nous retrouvons les moyens de ses réponses. Dans l'alcool, nous sommes dans la répétition, un mur infranchissable. C'est la conscience de cela qui nous donne le goût de faire le pas. C'est un choix de chaque jour et chaque jour sans nous conforte dans ce choix.

Retiens une chose, tu es belle dans tes combats et tes recherches. Accueille celle que tu es.
 

Nicky a écrit:Je trouve ça difficile de dire non à l'alcool quand on me dit que je n'ai pas de problème avec l'alcool et bien qu'il me le dise, je me retrouve là!

Toi, tu sais Nicky.
Si ces phrases te parlent, c'est que la tentation est là.
N'ai pas peur de t'affirmer dans ton abstinence, c'est ton choix, ton envie.
Si ton entourage insiste, c'est qu'il voit la faille.

C'est vraiment comme cela. Mon abstinence n'a jamais nuit à ma vie sociale. Je n'en fais pas une religion et elle passe vite inaperçue, sauf qu'il n'est pas rare qu'en fin de soirée je reçois les confidences de l'un ou l'autre qui ressent son rapport à l'alcool comme problématique