SAVOIR DIRE OUI...à soi-même de préférence

Merci Chouchou. Il veut dire beaucoup, cet enterrement.
Réaliser aussi que j'ai bien fait de redevenir vivante depuis 2 ans pour apporter
ce que j'ai pu à cette personne et la fréquenter beaucoup.

Shale:Tu as raison. J'en suis d'ailleurs un peu là avec l'art-T. Localiser "le truc" qui pourrait relancer
la machine, la "zône de délinquance" qui n'a l'air de rien mais qui englobe de façon
quasi indétectable tout ce qui a pu correspondre au besoin impérieux de se basarder la tête avec de l'alcool.

je suis sûre que tu lui as apporté beaucoup....  

SHALE a écrit:Je suis tout à fait d'accord sur le principe des barrières exposées dans l'émission, c'est à la fois trop simple et trop limitatif....
S'il suffisait de mettre ces barrières pour ne plus être alcoolique, il y en aurait moins... Ces barrières elles peuvent facilement être franchies, surtout si l'explication n'est pas claire, si elles ne représentent pas grand chose pour le MA.
Ou alors avant de les poser, il faudrait les expérimenter, voir celles qui marchent le mieux avec telle ou telle personne, ensuite seulement, on peut s'en servir pour barrer la route à l'alcool, et encore....
Vu comme ça, le problème alcool paraît simpliste alors qu'il est tout sauf ça...

Je ne l'ai pas du tout interprété comme ça dans l'émission. Pour moi, la jeune femme montrait au patient comment mettre en place un système de garde fous. Façon B-A-BA. Très basique dans sa démonstration puisque ce dernier n'était vraiment pas mûr pour quitter l'établissement, mais pas limité dans son fonctionnement, ni définitif dans les symboles utilisés. L'essentiel est qu'il existe.

Je pense qu'il s'agissait ici d'apprendre à construire ses propres barrières, pour les installer dans son quotidien et les transformer ensuite en réflexe dès mise en danger. Peu importe de qui, de quoi il s'agit.

Mais bon, j'interprète en fonction de mon propre vécu  

 

Je peste de n'avoir pas vu cette émission et d'avoir oublié de l'enregistrer... .
Pensez vous que je puisse la revoir quelque part ?

je ne l'ai pas encore vue non plus.
Mamou a mis le lien quelque part, je regarde et je te dis.

voilà Luciole  

https://forumonsaide.forumactif.org/t5680-ca-debute-dans-quelques-instants-sur-la-2

J'ai aussi trouvé cette explication extremement simpliste, mais ne connaissant pas ce MA, c'etait peut etre une maniere de l'aider a tenir. D'apres ce que j'ai vu en effet, il n'etait pas du tout en etat de sortir en relative securité.

Coop

Oui, on peut effectivement la considérer comme une explication de base, elle peut ensuite compléter au fur et à mesure de l'avancée du MA....

chouchou a écrit:voilà Luciole  

https://forumonsaide.forumactif.org/t5680-ca-debute-dans-quelques-instants-sur-la-2

Merci Chouchou, je vais le regarder tranquillement demain!

Bonsoir,  
Vous mentionnez dernièrement pas mal la notion de « hors alcool » sur plusieurs fils,
et çà me pose une question : quel est le barême ?

Je m’explique : en parler en toute connaissance de cause
pour vous qui en êtes à des années vécues d’abstinence heureuse, c’est une évidence.
Mais pour nous ? Comment se situer ?
Pour moi, depuis ce temps dont plus d’un an sans caillou, je ne sais toujours pas.
Et d’ailleurs pas vraiment envie de me fixer çà comme une frontière genre « paradis », à l‘abri ou bon point.

Je n’ai pas d’envies d'alcool, et çà ne me démange pas de servir ni de voir les autres en consommer.
Je ne vois plus les promos, je ne sais pas où est le nouveau rayon
Alcool dans mon Monop’, etc … je suis ravie de ma vie, et je me demande même comment j’ai pu faire avant.  

Mais çà ne m’empêche pas de me dire « ah c’est bon çà » devant une bouteille de champ’ ou un rhum hors d’âge,
en sachant que c’est hors de question de toute façon ou, si je me dis « tiens pour voir » arrive de suite
le « vaut mieux pas tu sais bien ».
Çà me fait pareil avec les fruits exotiques (je suis allergique), certains chocolats, et çà ne fait pas de moi une boulimique « abstinente » qui n’a pas encore atteint le stade idéal.

Alors je me demande si, en parlant de « hors alcool », çà ne veut pas dire simplement « tranquille »
à un moment donné, sur une période ou sur la base d’un exemple précis et circonstancié.
Hors alcool=Loin du problème, en quelque sorte.
Problème qu’on a bien eu, et qui pourrait en redevenir un pour x raisons.

OK, je pinaille, mais j'en ai parlé ya' peu. J’en suis à un moment où c’est important de comprendre,
et vraiment dégager toutes les questions que je peux me poser dès que quelque chose n’est pas limpide
(pour moi, dans ma logique hein, je précise !)
Et là, ce n'est pas encore bien clair  

Pour ma part, être hors alcool c'est considérer que nous suivons une route parralèle à celle de l'alcool, que ces deux routes, par définition ne se rejoindront pas et en être heureux.
C'est aussi ne plus penser à l'alcool, se dire qu'une bouteille de sky pourrait être sur la table près de moi, je ne penserais même pas à en boire une goutte, nous avons intégré l'alcool comme un poison dangereux pour nous et il nous fait plus peur qu'autre chose.
Même en cas de coup dur ne pas penser à prendre de l'alcool, oublier de produit qui ne fait plus partie de notre vie...
Il y aurait encore beaucoup à en dire, en tout cas pour moi j'ai décidé de vivre sans alcool et je suis persuadée d'avoir eu raison, c'est très confortable, l'alcool me fout une paix royale, moi aussi d'ailleurs.... Sauf ici où je fais tout pour le combattre...   

SHALE a écrit:Pour ma part, être hors alcool c'est considérer que nous suivons une route parralèle à celle de l'alcool, que ces deux routes, par définition ne se rejoindront pas et en être heureux
....j'ai décidé de vivre sans alcool et je suis persuadée d'avoir eu raison, c'est très confortable, l'alcool me fout une paix royale, moi aussi d'ailleurs.... Sauf ici où je fais tout pour le combattre...

Alors là, tu ne peux pas savoir à quel point cette réponse me va!!!!!!!!!!
çà me parle vraiment!    

Je connaissais "L'homme qui murmure à l'oreille des chevaux", eh bien te voici
l'incarnation de "La femme qui parlait à la logique de Lolo" !  merci merci merci!

Mais la logique de Lolo ayant quelques points semblables à ma logique, j'ai plus de facilité à lui parler, et puis entre logique, quand on se comprend, il n'en sort qu'une bonne logique de fonctionnement!!!     

 

lolo6 a écrit:
Je n’ai pas d’envies d'alcool, et çà ne me démange pas de servir ni de voir les autres en consommer.
Je ne vois plus les promos, je ne sais pas où est le nouveau rayon
Alcool dans mon Monop’, etc … je suis ravie de ma vie, et je me demande même comment j’ai pu faire avant.
...
Alors je me demande si, en parlant de « hors alcool », çà ne veut pas dire simplement « tranquille »
à un moment donné, sur une période ou sur la base d’un exemple précis et circonstancié.
Hors alcool=Loin du problème, en quelque sorte.
...

SHALE a écrit:.
C'est aussi ne plus penser  à l'alcool, se dire qu'une bouteille de sky pourrait être sur la table près de moi, je ne penserais même pas à en boire une goutte, nous avons intégré l'alcool comme un poison dangereux pour nous et il nous fait plus peur qu'autre chose.
Même en cas de coup dur ne pas penser à prendre de l'alcool, oublier de produit qui ne fait plus partie de notre vie...

Je suis tout à fait d'accord avec vous deux ! qui ne le serait pas avec la logique puissante de vos arguments respectifs   ?
Cette notion de "hors alcool" est, me semble-t-il une notion bien difficile à définir ....( je ne l'ai moi même jamais bien comprise).

C'est peut-être en cela que réside la difficulté d'en déterminer les limites et le contenu ! à partir de quand cet état intervient-il?....est-il fluctuant selon les personnes?....y a-t-il des personnes qui ne le connaissent jamais?
Pour moi il serait, peut-être, préférable de dire qu'on est "hors lutte "par comparaison avec l'état "sans alcool" qui correspondrait plutôt à une "lutte quotidienne"contre l'alcool.
De définir cet état comme une absence de combat, comme un apaisement, comme un changement de route,
et d'optique plutôt que comme un paradis atteint  "ad vitam eternam".....!

Je me rappelle du shéma que nous avait un jour dessiné Lolo (comme elle sait toujours si bien le faire) avec des cercles concentriques (figurant des enclos) et une flèche qui en sortait vers une autre route........ si je le retrouve je le remettrais car il est très explkicite!

Enfin voici de la matière à réflexions (logiques, bien sûr, cela va de soi!)....dommage qu'il soit déjà si tard ....mais ce n'est que partie remise!

Le fait d'imaginer boire une gorgée d'alcool commence à me dégoûter. Cela me donne la nausée. 
L'envie c'est autre chose, elle peut surgir sans que je m'y attende.
C'est encore une fois ne pas être comme tout le monde a certaine occasion.

je crois que l'on met trop de rigidité a ce terme "hors alcool" on est hors alcool quand on ne passe pas ses journées a penser a en boire,quand on peut vivre toute une journée sans y penser une seule fois,quand on est a coté de l'alcool sans que l'on se sente mal de peur de succomber.
Pour ma part,l'alcool ne me fait pas peur et je pense que c'est cela qui me met dans une position si confortable,ce n'est plus mon ennemi,il existe certes mais je l'ai chassé de mon monde,de mon espace vital  

Cependant,j'ai vécu dernièrement un évènement assez traumatisant qui m'a replongée dans la douleur,une douleur que je soulageais a l'epoque avec l'alcool.Je me suis dis alors "et si je prenais une bouteille de champagne pour avoir la possibilité de m'evader et d'oublier ne serait ce qu'une soirée,être soulagée de cette souffrance ?? " mais ce ne fut qu'une pensée fugace et totalement incompatible avec ma nouvelle façon de vivre,avant même d'avoir fini de penser a cet alcool-soulagement,j'avais déjà mes barrières anti alcool de sorties et j'ai su que je ne pourrai plus boire,non pas parce que je n'en ai pas le droit mais parce qu'il ne fait plus parti de ma vie et que mon esprit le vire dès que la pensée arrive.

ce que je veux dire c'est que l'on peut être hors alcool et avoir des pensées ou des souvenirs du soulagement que nous procurait l'alcool,sauf que cette fois,on voit la suite immédiatement,nous sommes donc protégés des moindres petites tentatives du petit singe ou plutot,des tentatives de se faire du mal en utilisant le petit singe   .

je crois que le hors alcool,c'est seulement s'aimer plus que tout  

cristal a écrit:
je crois que le hors alcool,c'est seulement s'aimer plus que tout  

    

Le terme "hors alcool" est un terme utilisé en alcoologie et je le trouve assez parlant, mais vous pouvez utiliser tous les termes que vous voulez, ça veut dire aussi être bien dans sa vie sans penser à ce produit , toxique pour nous.
Pour moi j'ai un exemple très simple:

-je suis entrée en cure avec alcool , c'est à dire complètement bourrée mais consciente d'être une malade alcoolique gravement atteinte!!!!
-j'ai passé les trois premières semaines de ma cure à être "sans alcool", c'est à dire à me battre contre ce produit avec l'aide des professionnels.
-la dernière semaine, l'alcool m'indifférait, il y avait tant de choses qui m'intéressaient qu'elles prenaient le pas sur l'alcool très facilement, je suis donc sortie de cure "hors alcool" et ça a continué et ça continue toujours, depuis plus de 15 ans....

en ce qui me concerne, j'ai eu le sentiment d'être hors alcool assez vite, au bout de deux ou trois mois à peine je pense....
je ne me sentais plus dans le combat, il m'était indifférent.
Il y en a toujours chez moi, je peux servir sans problème du vin ou l'apéro à mon mari ou des invités... tout en prenant autre chose pour moi.

Cristal je crois que la situation que tu décris  au début de ton intervention "l'alcool n'est plus mon ennemi il et sorti de mon espace vital" correspond plus à une période d'abstinence déjà bien entamée et heureuse, pas au hors alcool.
Ce qui m'étonne c'est que tu aies pensé à l'alcool pour soulager ta douleur.
Lors de mes derniers coups très durs, c'est bien après et en venant par exp sur le forum que je me suis dit "ben y a 10 ans t'aurais pas géré comme çà"
Shale et chouchou , le hors alcool au bout de quelques semaines , ça me parait un peu just! Je parlerai plutôt de l'euphorie ou du bien-être de ne plus voir sa vie gérée par le poison, de ne plus être dans le combat comme dit chouchou mais es tu sûre de la façon dont tu aurais réagi en cas de très gros coup dur au bout de deux mois???
Shale j'ai eu la même sensation que toi à la fin de ma post -cure, le sentiment d'avoir déjà gagné mais je me rends compte maintenant que j'étais quand même vachement sur mes gardes allant même à vérifier qu'il n'y avait aucune trace d'alcool dan des desserts achetés tout faits.
Si je devais donner ma définition du hors alcool , je dirais en rebondissant sur le terme "ennemi" de Cristal qu'on peut se considérer comme "hors alcool" quand celui-ci justement redevient notre ami. Je m'explique:
Comme le disait So plus haut il existe une période plus ou moins longue ou l'alcool nous dégoûte au plus haut point.
L'étape suivante à mon sens correspondant au "hors alcool" est celle ou l'alcool nous indiffère mais aussi ou on n'hésite plus à l’utiliser à des fin culinaires (en le faisant cuire évidemment) alors qu'auparavant on évitait ces recettes ou on trouvait des subterfuges pour le remplacer.
Bref, l'alcool refait partie de notre quotidien comme tout à chacun et ne représente plus le poison qu'on a connu jadis.
Mais enfin je crois que chacun a sa définition et sa propre expérience, et le principal est de vivre heureux !

Tu as raison, je ne sais pas non plus au bout de deux mois et dans une situation difficile comment j'aurais réagi, même si je pense que je ne me serais pas tourner vers l'alcool, je n'en suis pas sûre. Depuis j'ai vécu des choses très dures et je n'ai jamais pensé à l'alcool.
Je peux aussi cuisiner avec de l'alcool sans problème et ça me fait ni chaud ni froid... Mais là, ça fait aussi très longtemps...
Mais j'aimerais tout de même bien comprendre à quoi tient cette différence de temps entre ceux qui sont hors alcool très vite et ceux pour qui il faut bien plus longtemps, je n'ai encore rien trouvé, mais je cherche... Je vais sans doute téléphoner à un psy du Shale pour luii demander ce qu'il en pense.....   

pascal,je n'ai pas pensé a l'alcool avec une envie de boire,je ne l'aurais pas fait et ne voulais pas le faire mais j'ai eu comment dire,la nostalgie de ce bien être éphémère et cette évasion qui me permettait a l’époque de tout oublier mais jamais je n'aurai pu boire dernièrement.,je voulais juste trouver un moyen de supporte cela et j'ai eu la vision de ce que j'avais comme moyen a l'epoque

Shale je pense que la différence se trouve aussi dans la relation que nous avons eu avec l'alcool et les effets de l'alcool sur nous,Shale,tu n'as pratiquement jamais eu de lune de miel avec l'alcool alors que moi,j'ai eu ce bien etre avec lui,d'ailleurs,il ne m'a jamais fait de mal physiquement a part le mal aux cheveux du matin mais sinon,jamais mal au ventre,jamais de vomissements,rien de très négatif au niveau santé,d'ailleurs,mon 1er bilan sanguin avec l'alcoologue montrait des taux tout a fait normaux.
ce qui est dur,c'est de se souvenir de ces périodes "positives" avec l'alcool,quand on a eu des douleurs atroces dues a l'alcool ou que l'on s'est mis ds des situations horribles a cause de l'alcool,alors peut être que l'on atteint plus facilement le hors alcool pour ne plus jamais revivre ça,pour certains,il reste ce doute terrible qui est "est ce vraiment si nocif que ça pour moi??" et le petit singe nous met en avant les " bonnes périodes" qui sont peut etre plus nombreuses que les mauvaises,du moins pour ceux comme moi qui n'ont pas eu a faire avec cette maladie trop longtemps   

En tout cas je remarque une chose, c'est que quand Madame pense à l'alcool, elle fait référence au champagne..Nous n'avons pas les mêmes valeurs.....    

oui,je buvais du champagne,ça me faisait croire que je n'etais pas alcoolique