Mon témoignage

cristal a écrit:je m'imaginais toujours que le manque c'était trembler comme une feuille,suer a grosses gouttes et ne plus pouvoir tenir debout tant on est faible et pourtant moi,je n'ai jamais connu ça

libertesrêves a écrit:
Arrêter l'alcool ce n'est pas seulement un projet pour moi, c "est un désir profond de vivre sans cette béquille meutrière.
Pour expliquer un peu, je n'ai jamais de crises physiques de manque, c'est plutôt des angoisses terribles dans ma tête qui suivent le jour d'après une alcoolisation.
ompagnie. On s'ouvre une bonne bouteille de vin ou du champagne et je n'ai pas forcément envie de finir la bouteille. Je bois différemment dans ces moments là.

cristal a écrit:c'est tout a fait ce que je dis Martin,qu'il y a différente sorte de manque,différent symptômes,et parfois,on pense a tort que ce n'est pas le manque mais juste de l'angoisse.
je voulais juste dire a nathalie que c'était bien le manque qu'elle avait ressenti

libertesrêves a écrit:(Alors là oui, c'est exactement comme ça que ça se passe. Je laisse passer quelques semaines et je me dit, oh là ca fait un moment que je n'ai pas bu... Ca va pas me faire trop de mal, demain c'est dimanche, pas de boulot, pas d'obligations.
Je vais essayer.

Philou a écrit:

libertesrêves a écrit:
Arrêter l'alcool ce n'est pas seulement un projet pour moi, c "est un désir profond de vivre sans cette béquille meutrière.
Pour expliquer un peu, je n'ai jamais de crises physiques de manque, c'est plutôt des angoisses terribles dans ma tête qui suivent le jour d'après une alcoolisation.
ompagnie. On s'ouvre une bonne bouteille de vin ou du champagne et je n'ai pas forcément envie de finir la bouteille. Je bois différemment dans ces moments là.

Pardonne-moi, je lis un discours contradictoire. D'un coté tu parles d'un alcool maitrisé, la convivialité avec les amis, et d'un autre d'une béquille meutrière.

Pour le manque : pas besoin de te réveiller en sueur. Le manque c'est très simple : Tu arrêtes maintenant et immédiatement de boire, tu vides toutes les bouteilles qui traînent dans la maison. Et tu comptes le nombre d'heures (ou de jours... je te le souhaite) après lesquelles tu ne pourras pas faire autrement qu'aller acheter de l'alcool. Si tu tiens quinze jours : merveilleux, tu n'es pas dépendante. As-tu déjà fait cette expérience ? Je n'en sais rien. Mais donc, laisse tomber les comparaisons sur les symptômes physiques pour reconnaître - ou mesurer - ta dépendance ou ta non dépendance. La non-dépendance, c'est pouvoir ne pas boire : en es-tu là, oui ou non, c'est la seule mesure qui compte.

Encore une fois, pardonne moi, mais le but est bien de sortir de la dépendance. Si on ne se sent pas dépendant, alors on pense qu'on maîtrise, et alors il n'y a aucune raison d'arrêter.

Si tu t'es inscrite ici, je pense que c'est parce que l'alcool est un problème dans ta vie. D'ailleurs tu l'as dis. Mais dans ce que je lis de tes posts, je n'arrive pas à saisir si tu penses être dépendante, ou si tu en doute. Et tu peux très bien ne pas l'être : ce que je te souhaite. Moi, j'ai besoin que tu en parles plus pour mieux comprendre ton histoire de vie. Et j'espère que tu te sentiras bien ici : on s'aide, avec nos forces et nos fragilités - c'est le seul but de mon message.

Bien à toi,

Ph.

Bonjour,
Justement, c'est bien là le problème de cette contradiction qui me pose question. J'arrive à consommer convivialement sans excès et parfois je suis dans l'excès.

Pour la dépendance, je le suis, que ce soit psy ou phy peu m'importe finalement (voir un de mes précédents messages). Je me suis peut être mal exprimée, ma problématique était de savoir si les angoisses que j'avais me menaient vers l'alcool ou si c'était l'alcool qui m' y plongeait.

Cristal m'a confirmé dans le fait que l'alcool potentialise les angoisses, Oui c 'est rassurant pour moi cette double confirmation (que je devinais quand même mais je crois qu'on a du mal parfois à se l'avouer, les angoisses sont de bons pretextes) car je n'ai pas a chercher outre le pourquoi du comment, c'est l'alcool qui me déprime, et parfois de manière très dangereuse.

Pour répondre à ta question, il m'arrive de ne pas consommer d'alcool pendant 2/3 semaines. Et pourtant je me considère comme dépendante. Je ne pense pas avoir posé une seule fois la question de savoir si j'étais ou NON dépendante. Pour moi, c'est une question stérile.

J'essaierai d'être plus claire dans mes messages.
Merci en tout cas pour ta réponse,
Nathalie

Martin a écrit:

libertesrêves a écrit:(Alors là oui, c'est exactement comme ça que ça se passe. Je laisse passer quelques semaines et je me dit, oh là ca fait un moment que je n'ai pas bu... Ca va pas me faire trop de mal, demain c'est dimanche, pas de boulot, pas d'obligations.
Je vais essayer.

Déjà ce n’est pas je vais essayer mais j’arrête. Ensuite comme te l’a demandé Philou est ce que tu as déjà tenté de t’arrêter ne serai ce qu’un jour. Plus facile à écrire qu’a mettre en pratique. Si tu vois que tu ne tiens pas le coup c’est pas la peine de continuer sans assistance médicale. Amicalement Martin

cristal a écrit:tout d'abord,un grand bravo pour ton 3° jour sans alcool c'est un jour après l'autre que l'on avance et les jours deviennent des semaines et ....

Pour ce qui est de se mettre la pression,c'est vrai que l'on a pas besoin d'aide exterieure pour se la mettre mais ce qui est positif,c'est que tu t'en rendes compte Maintenant,il te reste le plus dur a faire: accepter tes limites et arrêter de vouloir les dépasser
Tu n'as rien a te prouver ni rien a prouver aux autres,tu restes toi même avec tes propres capacités qui te caractérisent,vouloir en faire plus c'est ne plus être toi même et alors être de nouveau en désaccord avec toi = PRESSION

Donne juste le meilleur de toi même,c'est largement suffisant

pour ce qui est de l'ennui,c'est vrai que c'est terrible en debut d'abstinence,la maladie alcoolique nous prend énormément de temps pour gerer notre consommation: acheter l'alcool,se trouver une excuse pour boire,faire en sorte que personne ne le voit,gerer malgré tout le quotidien,penser à avoir des reserves au cas où ...c'est un "travail" a plein temps
lorsque l'on arrête,nous nous retrouvons avec un grand vide a combler et beaucoup de temps dont nous ne savons quoi faire
On a pas encore d'envie ni de projet alors on pense,on reflechit et on panique

l'important est de parler de ce que l'on ressent,partager ces moments de doutes et de peur avec des personnes qui comprennent et qui ont vecu cela.

Tu déménages et c'est une très bonne chose,tu vas pouvoir adapter ton nouvel environnement à ta nouvelle vie

je me suis mise a courir moi aussi a l'arrêt de l'alcool et c'est devenue une drogue car je me sens mal si je ne cours pas une journée
si tu as du mal au début a courir,tu peux tout simplement marcher,ça fait aussi bcp de bien



En tout cas,ta détermination est toujours là et c'est vraiment une très bonne chose

tiens bon nathalie,tu es sur le bon chemin

cristal a écrit:un jour après l'autre Nathalie,tu luttes juste pour aujourd'hui,demain n'existe pas encore d'accord??

parfois,il faut même avancer heure par heure pour que cela soit supportable alors va doucement et chaque jour sans alcool te premettra de vivre le suivant avec plus de force et de courage

accroche toi ,ça vaut le coup crois moi

peureusetriste a écrit:Bravo Nat. pour ton jour 3 :)tu es sur la bonne voie...Pour l'ennui, je connais aussi, je me suis mise au tricot (je sais c'est idiot mais les mains occupées tu ne prends pas de verre) et j'ai aussi un traitement antidépresseur qui agit comme un garde fou.Tu vois un médecin pour t'aider ou tu gères seule?La marche c'est effectivement excellent et si comme moi tu fumes comme un sapeur, ne cours pas, il vaut mieux marcher.
Bisous et bonne journée
Nat numéro 1, 2 ou 3 (on est au moins 3 Nath sur le forum ;))