Mon copain est alcoolique et je ne sais plus quoi faire pour l'aider

SHALE a écrit:Alors, même si c'est très dur pour toi, laisse le au fond de son trou. C'est à lui de trouver une solution, et crois moi, il finira par la trouver. Tu lui as dit tout ce que tu pouvais, il sait qui appeler, il ne lui reste plus qu'à se rendre compte qu'il n'a plus le choix. Il peut aussi partir en cure, s'il a une mutuelle, il n'aura rien à payer et il aura tout sur place : psy, alcoologue etc....
Mais c'est lui qui doit s'en sortir tout seul, il n'y a que comme ça que ça peut marcher. Bien sûr, tu peux lui donner les adresses que tu trouves, mais n'appelle pas pour lui, c'est à lui de le faire. Il n'a plus d'argent, ne lui en donne pas, pour boire, il en trouvera ou il se rendra compte qu'il a besoin de ne plus tout dépenser dans l'alcool.
On peut te sembler durs, mais nous sommes nous aussi alcooliques, alors nous savons ce qui nous a fait réagir...
Continue à nous tenir au courant...

J'ai besoin de cette "dureté" Shale et même si c'est difficile à lire, je m'accroche à l'espoir que ça le ramènera, qu'il redeviendra l'homme que j'ai aimé et qu'on sera à nouveau heureux 

Selon vous, dois-je en parler à ma famille ? J'ai peur qu'ils le jugent et le voient d'un regard différent après ça et il ne le mérite pas. C'est une perle rare quand il est lui et pas l'autre.

Tu n'es pas obligée d'en parler à ta famille, c'est toi qui vois...
Par contre, pour ne plus lui donner d'argent, tu lui dis que tu n'en as plus. Tu peux continuer à lui dire ton ressenti à toi, à lui dire combien tu es malheureuse de le voir comme ça, alors qu'il y a des possibilités de se soigner.
Mais tu sais, la démarche pour aller vers l'idée de soin, peut être longue...J'ai mis plus de deux ans à me décider à partir en cure, tout en sachant que pour moi, dépendante physique, dans un état déplorable (hépatite alcoolique, stéatose). C'est quand j'ai compris que les médecins ne me donnaient guère plus de six mois à vivre, au rythme où j'allais, qu'un beau matin  j'ai choisi la vie et j'ai appelé un alcoologue, qui m'a conseillé la cure qui m'a sauvé la vie. C'était il y a 26 ans....

SHALE a écrit: C'était il y a 26 ans....

Bravo à toi pour cette énorme victoire sur la vie 

Je n'en parlerai pas encore à ma famille, je ne me sens pas prête. Et peut-être que je n'en aurai pas l'utilité.

Mon fils vient de me dire après une énième dispute que j'ai eu avec son frère que l'endroit où il était le plus malheureux était lorsqu'il était ici avec moi 
Je me rends compte que je suis en pleine dépression... Je ne supporte plus rien, me prends la tête avec eux toutes les semaines qu'ils sont là parce qu'ils sont durs avec moi, je n'ai envie de rien... Et je sais pour l'avoir déjà vécu que lorsque je vais mal, ils le ressentent et deviennent terribles avec moi et entre eux. Tout est de ma faute car j'ai laissé la maladie de mon copain s'immiscer dans notre vie à tous les 3   je me suis totalement oubliée pour m'occuper de lui et non seulement il n'y a aucun bénéfice de son côté mais moi je vais mal et mes enfants aussi 
Il faut que je prenne mes distances, que je le vois moins et que je consulte pour aller mieux. Mais comment lui dire tout ça sans qu'il ne culpabilise ? Je ne veux pas lui mettre ça sur les épaules en plus de ses problèmes. Je m'en veux d'en être arrivée jusque là. Mes enfants ne méritent pas ça, ils n'ont déjà pas une vie facile 

Mais ne te préoccupe pas de ce que pourra penser ton copain. Il ne s'occupe pas de ce qu'il t'a fait vivre.
Alors, tu le laisses de côté, tu n'as pas à lui expliquer qu'il faut que tu te soignes. Une dépression, ça se soigne très bien, mais il faut aller voir ton médecin le plus vite possible car les antidépresseurs prennent une dizaine de jours avant d'agir.
Alors, maintenant, tu t'occupes de toi, tu penses à toi, tu te mets au centre de ta vie. C'est toi qui es importante là, de ton humeur et de ton bien-être dépendra celui de tes enfants, ce sont eux qui sont importants, ton ami est adulte, il peut et doit se prendre en charge tout seul..
Alors tu n'as pas à tout dire à ton copain, ni à ta famille, maintenant tu agis. Lundi, tu appelles ton médecin pour lui dire que tu es en pleine dépression, il s'en rendra compte par lui même d'ailleurs. Ensuite, tu prends ton traitement et surtout, tu te fais plaisir. Tu vas voir des amis, tu vas chez le coiffeur, ça fait le plus grand bien. Tu vas au cinéma ou voir ce que tu aimes, mais tu penses à toi en priorité, ça changera la donne, tu verras...Ton copain ne peut qu'y gagner car il sera obligé de se prendre en charge. Alors n'écoute pas ses lamentations, car il fera tout pour te ramener à ses pieds, mais ça, c'est fini. Il est adulte, il se soigne. S'il n'est pas responsable de sa maladie, il est responsable de se soigner.
Alors si tu es d'accord pour essayer ce plan d'attaque, on y va. Nous serons là pour t'aider la plus grande partie du temps. Je viens sur le forum très souvent dans la journée, les autres membres aussi, tu auras très vite des réponses...

C'est toi qui pense que tu es "la méchante " , en fait en le laissant face à ses responsabilités tu es plutôt celle qui peut le faire changer alors dit NON pour qu'il passe dimanche soir si il a bu dis non pour l'argent et dis oui a toi et a ta famille.Il faut que les choses changent et ça doit commencer par toi

Je vais faire ce qu'il faut dès lundi oui, c'est allé bien trop loin ça ne peut plus durer. Dans quelques semaines je déménage dans notre nouveau chez-nous à tous les 3 et j'ai envie qu'on y recommence une belle vie 

Je ferai ce qu'il faut pour que ça soit le cas.
Merci à vous !!! 

C'est normal que tes enfants se rebellent, ils ne sont pas co dependants et voient le mal qu'il fait à leur maman et donc à eux aussi par répercussion. Laisse le maintenant et consacre toi à ta vie ,même si il culpabilise, c'est lui qui doit gérer et ça peut justement le pousser à agir, ce n'est pas un petit garçon sans défense, il a une force incroyable en lui, on le sait on l'a trouvé quand on a cessé de boire, mais pour trouver cette force enfouie, il doit avoir mal et être mal, c'est le seul moyen.
Alors occupe toi de tes enfants, parle leur à eux éventuellement mais laisse la famille en dehors de ça pour le moment sinon, il va falloir que tu les gère aussi et tu n'as pas assez de force pour tous. TOI et tes enfants c'est déjà bien suffisant.
Ils ont quelle age déjà?

cristal a écrit:
Ils ont quelle age déjà?

Ils ont 12 ans. Ils ont déjà remarqué qu'il n'allait pas bien, qu'il déprimait beaucoup mais heureusement ne m'ont jamais parlé d'alcool ! Je leur ai dit qu'il était malade, que c'était pour cette raison qu'il n'allait pas bien. 
Un de mes fils m'a demandé hier si cette semaine on pouvait rester que tous les 3. Ça m'a fait mal sur le coup de voir qu'il rejette mon copain alors qu'ils s'entendaient pas trop mal il y a quelques temps. Mais c'est vrai que depuis plusieurs semaines, le fait qu'il ne soit plus lui-même joue beaucoup sur les garçons quant à la vision qu'ils ont de lui. Ils me voient malheureuse et forcément ils s'imaginent que c'est à cause de lui, ce que je me refuse de leur dire de peur qu'ils ne veuillent plus jamais le voir.

Je vais moins le voir, me consacrer à mes enfants et moi cette semaine et peut-être aller au cinéma avec lui et eux pendant mes congés mais c'est tout. Je lui ai dit ce soir que je pensais consulter car je n'allais pas bien. Il a été coupé par son fils du coup je ne sais pas ce qu'il pense de ça. Mais de toute façon, peu importe ce qu'il pense, il faut que j'aille mieux et que je m'occupe de moi. 
Quand je n'aurai pas les enfants, j'irai le voir mais pas toute la semaine comme je faisais. Ça fait des mois que je n'ai pas vu mes amies et ma mère aura besoin de moi car elle va se faire opérer. Ça va être difficile de ne plus le voir autant et il va peut-être mal le prendre mais s'il m'aime vraiment il comprendra, j'espère... De toute façon, le voir alcoolisé me fait trop de mal 

Tu prends de très bonnes résolutions, il faut que tu te recentres dans ta vie, la tienne pas la sienne. Alors tout ce que tu as prévu de faire, c'est du tout bon. Dis toi, que pendant ce temps là, il va cogiter, il va voir qu'il est coincé par son addiction. Peu à peu, j'espère que ça fera son chemin et qu'il arrivera à se décider à aller demander de l'aide.
Tu as dû en parler, mais est-ce qu'il est conscient d'être malade alcoolique ou est-il encore dans le déni ?Je n'ai pas le temps de remonter tout ton fil pour voir si tu en as déjà parlé, alors excuse moi, si ça fait doublon.
Pense à toi, là, fais toi plaisir, regarde une vidéo, prends un bouquin, sors voir des amis, mais passe une soirée pour toi, pour ton plaisir à toi...
A demain...

Tes fils ne rejette pas ton ami ils veulent juste retrouver leur mère ,c'est important pour eux surtout à leur âge alors accède à leur demande car ils en ont besoin, contrairement à ton ami, ils sont encore jeune et ont besoin de toi pour apprendre la vie alors essaye d'être recentrée sur ta vie et tes petiots au moins cette semaine. Tu as aussi besoin de tes amies, ne les zappe pas ,c'est important pour te détacher de ton ami et prendre du recul.
Un jour à la fois, pour le moment, reste avec tes enfants et montre leur que tu es là pour eux

SHALE a écrit:
Tu as dû en parler, mais est-ce qu'il est conscient d'être malade alcoolique ou est-il encore dans le déni ?Je n'ai pas le temps de remonter tout ton fil pour voir si tu en as déjà parlé, alors excuse moi, si ça fait doublon.
Pense à toi, là, fais toi plaisir, regarde une vidéo, prends un bouquin, sors voir des amis, mais passe une soirée pour toi, pour ton plaisir à toi...
A demain...

Je ne sais pas si j'en ai parlé mais oui il est conscient qu'il est malade alcoolique, il me l'a dit à plusieurs reprises mais il pense encore pouvoir s'en sortir seul... Je lui ai dit plusieurs fois qu'il n'y arriverait pas sans aide, au moins en étant écouté et conseillé par des professionnels qu'il peut trouver dans un CSAPA car plus le temps passait et plus il consommait et s'enfermait dans sa maladie...
Saleté de maladie !!!!   

À demain 

cristal a écrit:Tes fils ne rejette pas ton ami ils veulent juste retrouver leur mère ,c'est important pour eux surtout à leur âge alors accède à leur demande car ils en ont besoin, contrairement à ton ami, ils sont encore jeune et ont besoin de toi pour apprendre la vie alors essaye d'être recentrée sur ta vie et tes petiots au moins cette semaine. Tu as aussi besoin de tes amies, ne les zappe pas ,c'est important pour te détacher de ton ami et prendre du recul.
Un jour à la fois, pour le moment, reste avec tes enfants et montre leur que tu es là pour eux

Je vais faire ça et leur montrer que je les aime de tout mon cœur !! 
Merci !! 

Bonjour à vous  

Petite victoire ici : j'ai réussi à lui dire ce matin que je ne lui verserai plus un centime et je compte bien m'y tenir. Je lui ai fait comprendre que c'était dur pour moi de prendre cette décision mais que c'était pour son bien, qu'il devait se rendre compte du mal que sa maladie avait engendré et qu'en l'aidant à chaque fois je ne lui rendais pas service du tout, au contraire.
J'avais peur qu'il le prenne mal, qu'il m'en veuille mais pas du tout. 
Je lui ai aussi fait comprendre que je préférais ne pas le voir ce soir, que j'avais besoin de me retrouver seule avec mes fils et là encore il ne m'en veut pas. Il a pleuré car il va se retrouver seul et qu'il se sent mal (en manque - 48h d'abstinence) mais il s'inquiète pour moi et m'a dit de penser à moi, qu'il s'en sortira. On a beaucoup parlé et on s'est dit qu'on avait droit d'être heureux ensemble, qu'on allait y arriver ! Va-t-il le faire mais il m'a dit qu'il appellera le CSAPA lundi. De toute façon il va se retrouver face à lui-même jusqu'à la fin de la semaine et actuellement il n'a plus un euro donc ...

Enfin voilà, une petite victoire comme j'ai dit, un pas après l'autre vers l'objectif d'aller mieux. Demain j'appelle mon médecin aussi.
Je voulais juste vous en parler 

Soirée avec mes 2 mecs ce soir, ça va nous faire du bien j'espère

Bravo, tu as fait un grand pas en avant là...Tu as su lui dire de façon à ce qu'il le comprenne en plus, chapeau. S'il appelle le CSAPA, c'est aussi une bonne nouvelle, tu vas pouvoir passer une bonne soirée avec tes loulous...

SHALE a écrit:Bravo, tu as fait un grand pas en avant là...Tu as su lui dire de façon à ce qu'il le comprenne en plus, chapeau. S'il appelle le CSAPA, c'est aussi une bonne nouvelle, tu vas pouvoir passer une bonne soirée avec tes loulous...

Merci !   

Ce n'est pas une petite victoire ça Eloise, c'est énorme ce que tu as fait parce que tu t'es enfin mise en premier plan ,tu as été en accord avec tes besoins alors même que ton coeur te disait l'inverse, c'est vraiment fort ça!! Et du coup, ça a un impact positif sur lui car en voyant qu'il ne t'est plus indispensable, il va effectivement devoir faire avec lui même, ça va le forcer à se regarder dans le blancs des yeux et se poser la question de "qu'est ce que je fais de ma vie"  OUI, seul face à lui même ça va etre très dur mais c'est ce qui va le faire grandir et le responsabiliser comme un jeune qui quitte la maison, il est obligé de prendre sur lui pour aller de l'avant même si c'est la peur au ventre, c'est en dépassant cette peur qu'on grandit et qu'on peut devenir indépendant.
Tes enfants doivent etre tellement contents et toi aussi Eloise, sois très fière de toi parce que c'est un sacré pas que tu as franchi là
Va faire ta visite au doc demain et laisse le gérer ses propres soins, tiens nous au courant, ce que tu fait est parfait

cristal a écrit:Ce n'est pas une petite victoire ça Eloise, c'est énorme ce que tu as fait parce que tu t'es enfin mise en premier plan ,tu as été en accord avec tes besoins alors même que ton coeur te disait l'inverse, c'est vraiment fort ça!! Et du coup, ça a un impact positif sur lui car en voyant qu'il ne t'est plus indispensable, il va effectivement devoir faire avec lui même, ça va le forcer à se regarder dans le blancs des yeux et se poser la question de "qu'est ce que je fais de ma vie"  OUI, seul face à lui même ça va etre très dur mais c'est ce qui va le faire grandir et le responsabiliser comme un jeune qui quitte la maison, il est obligé de prendre sur lui pour aller de l'avant même si c'est la peur au ventre, c'est en dépassant cette peur qu'on grandit et qu'on peut devenir indépendant.
Tes enfants doivent etre tellement contents et toi aussi Eloise, sois très fière de toi parce que c'est un sacré pas que tu as franchi là
Va faire ta visite au doc demain et laisse le gérer ses propres soins, tiens nous au courant, ce que tu fait est parfait

Merci beaucoup Cristal pour tes mots 
J'ai trouvé la force et ai ouvert les yeux grâce à vous ! Vous m'apprenez à connaître cette maladie et comment la combattre au mieux selon mes moyens.

Cette nuit il a fait plusieurs malaises, dûs au manque je ne sais pas. Il m'a envoyé des tas de messages mais je n'ai pas répondu. Il m'a avoué ce matin qu'il a fini par aller acheter de l'alcool dans la nuit tellement il était mal. Il s'est retrouvé face à lui-même cette nuit et j'ai l'impression que ça lui a fait peur car en début d'après-midi il a appelé le CSAPA. Il ne m'en a pas voulu une seconde de ne pas lui avoir répondu et son discours ce matin était différent. Il me répétait qu'il est malade, alcoolique et qu'il veut s'en sortir. La femme qui s'occupe de ça est en congé cette semaine (probable car vacances scolaires) mais elle doit le rappeler la semaine prochaine. A-t-il vraiment appelé ? J'ai envie d'y croire en tout cas !
En tout cas, je lui ai encore répété que je serai toujours là pour lui, que je le soutiendrai à chaque étape de son combat et après mais que lorsqu'il boira je ne viendrai pas ou je partirai. Que ça ne veut pas dire que je ne l'aime pas mais que cet homme me fait du mal, qu'il n'est pas lui et que ça n'est pas avec cet homme que je veux vivre car c'est une relation vouée à l'échec. Je pense qu'il intègre tout ça petit à petit.

Sinon j'ai rdv chez mon médecin seulement le 13 mai... Mieux vaut tard que jamais comme on dit. En attendant je vais me préserver et penser à moi quand je n'aurai pas mes fils. 

Vous m'aidez énormément, merci du fond du cœur 

Bonsoir.

C'est très courageux de ta part d'être rentrée directement dans la logique qu'on te proposait ici, qui semble n'avoir rien de sensé si l'on ne connaît pas l'enfer du décor, si l'on ne voit l'alcoolisme que par le prisme des préjugés moraux usuels.

Tu t'es mise en action sans tarder et tu as appliqué ton intelligence à la situation, dont tu as très vite saisi les enjeux. Bravo ! Ton ami a beaucoup de chance d'avoir croisé ta route.

Il faut garder à l'esprit que la rechute fait partie du processus et que nombreux sont ceux qui ne s'en sortent jamais, hélas. Mais tu lui apportes vraiment une grande aide en l'accompagnant dans la bonne direction. J'espère sincèrement pour vous deux qu'il saura saisir l'occasion.

Et je te souhaite de trouver assez de patience pour accompagner un processus qui te paraîtra forcément (trop) lent, un jour ou l'autre. Le piège de l'alcool met de nombreuses années à se verrouiller, il faut du temps pour s'en libérer, l'ouvrir cran après cran.

Courage et encore bravo.

Je partage tout à fait ce que te dit rur, c'est vraiment incroyable, tu nous as fait confiance tout de suite, et pourtant ce qu'on te proposait n'était pas évident. Alors déjà je te remercie de nous avoir crus sur parole, ce qui t'a permis de mettre en place le détachement qui est fondamental pour aider un malade alcoolique à s'en sortir....Bravo à toi...

Tu as vraiment tout compris et tu appliques le détachement parfaitement, ça va beaucoup t'aider a passer cette étape difficile et ça lui permet aussi d'être face à lui même et de se rendre compte par lui même de sa dépendance et de sa destruction. Tu as réagi bien plus vite que d'autres proches, tu vas gagner du temps et reussir à te reconstruire avec moins de difficultés parce que tu as compris la maladie et comment la contre carrer.
ça ne veut pas dire que tout va etre rose loin de là mais tu es entrain de t'armer pour affronter la suite.
Bravo Eloise

Merci beaucoup à vous trois 
Vos mots et encouragements me touchent énormément et m'aident à continuer dans ma lancée. Merci de tout cœur !!!

Aujourd'hui, il va très mal. Je l'ai eu au téléphone, il pleurait beaucoup et disait qu'il voulait mourir, que sa vie était de la m... Qu'il était malade, que personne n'était là pour l'aider (parlait-il du fait que le centre ne sera disponible qu'à partir de lundi ?). Je ne l'ai jamais vu dans une telle détresse  Je ne sais pas par quel miracle j'ai réussi à ne pas pleurer mais j'ai réussi à trouver les mots pour le rassurer et surtout pour le persuader de prendre la voiture et d'aller voir son meilleur ami qui habite la ville voisine et avec qui je suis rentrée en contact pour qu'on soit deux à l'aider. 

Je sais que je m'engage dans quelque chose de très long et difficile mais si je me reprends en main comme je suis en train de le faire, je serai suffisamment forte pour l'aider avec toute la force et l'amour nécessaires ! Je l'ai déjà soutenu plusieurs semaines lorsqu'il était en centre, je peux encore le faire, il en vaut largement la peine 

Merci à vous 

Tu es courageuse, mais ne t'oublie pas en route. Il faut aussi que tu penses à toi et que tu ne te laisses pas bouffer, c'est le risque...N'hésite pas à lui dire non s'il te demande des choses que tu ne veux pas faire pour lui, comme aller lui acheter de l'alcool. Ne lui prête pas d'argent non plus, c'est à lui de se soigner pour récupérer sa liberté d'action..

SHALE a écrit:Tu es courageuse, mais ne t'oublie pas en route. Il faut aussi que tu penses à toi et que tu ne te laisses pas bouffer, c'est le risque...N'hésite pas à lui dire non s'il te demande des choses que tu ne veux pas faire pour lui, comme aller lui acheter de l'alcool. Ne lui prête pas d'argent non plus, c'est à lui de se soigner pour récupérer sa liberté d'action..

Je ne lui prêterai plus d'argent et jamais je ne lui achèterai de l'alcool, je suis déterminée ! Je l'ai encore vu alcoolisé ce soir par visio et j'ai abrégé notre conversation. Je ne veux plus me torturer l'esprit et m'épuiser en croyant qu'il va m'écouter et arrêter de boire   mais c'est difficile...
Je lui ai encore dit que la personne qu'il était quand il boit ne me plaisait pas et me faisait du mal. Que je dois me préserver et prendre soin de moi pour être bien pour mes enfants. Je pense que de m'entendre répéter ça lui fait du mal mais peut-être aussi que ça le fait réagir pour qu'il s'en sorte. 
Je vais passer la soirée avec mes loulous et le reste de la semaine, j'ai posé quelques jours de congés. Je vais faire en sorte qu'on passe de bons moments 
À demain 

 j'ai réussi à lui dire ce matin que je ne lui verserai plus un centime et je compte bien m'y tenir. Je lui ai fait comprendre que c'était dur pour moi de prendre cette décision mais que c'était pour son bien, qu'il devait se rendre compte du mal que sa maladie avait engendré et qu'en l'aidant à chaque fois je ne lui rendais pas service du tout, au contraire.

N'oublie pas ce que tu as écrit parce que c'est exactement ce qu'il faut faire, tu as très bien fait de mettre son ami dans la boucle, c'est important que tu ne portes pas tout toutes seule. Il faut qu'il soit mal et surtout seul pour qu'il se rendre compte du mal que lui fait l'alcool, il faut qu'il sache que tu seras là si il se soigne mais qu'il sera seul si il boit, Pour le moment profite de tes loulous et laisse le avec sa maladie, il doit apprendre à la comprendre et à savoir comment faire pour l'eradiquer.
Fais toujours en fonction de toi d'abord

je viens de lire ton post, je vois que tu as bien compris le détachement  et que tu lui dis ce qu'il faut