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Le déni
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Le déni
SHALE 19/2/2024, 09:05
Le déni chez les personnes souffrant de l'alcoolisme est un phénomène complexe et souvent dévastateur.
C'est une réaction psychologique défensive qui se manifeste par le refus ou la minimisation de la réalité de leur dépendance à l'alcool. Ce mécanisme de défense peut être profondément enraciné, rendant difficile pour le malade alcoolique de reconnaître la gravité de sa situation et d'accepter l'aide nécessaire pour s'en sortir.
Au cœur du déni de l'alcoolisme se trouve souvent une peur intense de faire face à la réalité. Admettre que l'alcool a pris le contrôle de leur vie peut être effrayant et humiliant pour beaucoup. Ainsi, plutôt que de reconnaître leur dépendance, certains individus préfèrent nier le problème, persuadés qu'ils peuvent contrôler leur consommation ou convaincus que leur situation n'est pas si grave. Ils cherchent tous les arguments pouvant les conforter dans ce déni : Untel boit bien plus que moi, une autre personne qui buvait énormément est décédée très âgée….etc…
Le déni peut également être alimenté par des mécanismes d'autodéfense émotionnelle. Reconnaître le problème signifierait également faire face à la douleur, à la honte et à la culpabilité associées à l'alcoolisme. Pour certains, il est plus facile de continuer à nier la réalité que de faire l'effort émotionnel nécessaire pour la confronter. L'image de l'alcoolique est tellement péjorative qu'il est très difficile d'accepter de s'y retrouver.
Malheureusement, le déni de l'alcoolisme peut avoir des conséquences désastreuses sur la santé physique, mentale, et les relations sociales de l'individu. La progression de la maladie peut se poursuivre sans entrave tant que la personne refuse de reconnaître son problème et de chercher de l'aide. Cette maladie étant évolutive, les dommages causés à leur santé, à leurs relations et à leur bien-être général peuvent devenir irréversibles si le déni persiste.
Pour surmonter le déni de l'alcoolisme, il est souvent nécessaire d'intervenir de manière professionnelle. Les proches, les amis ou les professionnels de la santé peuvent jouer un rôle crucial en confrontant la personne à la réalité de sa dépendance de manière amicale et attentionnée.
Les programmes de réadaptation et de soutien peuvent également aider les individus à reconnaître leur problème et à prendre les mesures nécessaires pour s'en sortir.
L'intervention d'un médecin au cours d'une visite médicale non liée à l'alcool, peut être importante. Le malade écoutera peut-être enfin la réalité de sa maladie.
Il me semble que seule l'intervention d'une personne neutre, mais bienveillante peut aider le malade à ouvrir les yeux sur son alcoolisme.
En fin de compte, reconnaître et surmonter le déni de l'alcoolisme est une étape essentielle vers la guérison et la reconstruction de la vie. Cela nécessite du courage, du soutien et un engagement ferme à affronter la réalité, mais cela peut conduire à une vie plus saine, plus épanouissante et plus heureuse.
Ghyslaine Gimenes
C'est une réaction psychologique défensive qui se manifeste par le refus ou la minimisation de la réalité de leur dépendance à l'alcool. Ce mécanisme de défense peut être profondément enraciné, rendant difficile pour le malade alcoolique de reconnaître la gravité de sa situation et d'accepter l'aide nécessaire pour s'en sortir.
Au cœur du déni de l'alcoolisme se trouve souvent une peur intense de faire face à la réalité. Admettre que l'alcool a pris le contrôle de leur vie peut être effrayant et humiliant pour beaucoup. Ainsi, plutôt que de reconnaître leur dépendance, certains individus préfèrent nier le problème, persuadés qu'ils peuvent contrôler leur consommation ou convaincus que leur situation n'est pas si grave. Ils cherchent tous les arguments pouvant les conforter dans ce déni : Untel boit bien plus que moi, une autre personne qui buvait énormément est décédée très âgée….etc…
Le déni peut également être alimenté par des mécanismes d'autodéfense émotionnelle. Reconnaître le problème signifierait également faire face à la douleur, à la honte et à la culpabilité associées à l'alcoolisme. Pour certains, il est plus facile de continuer à nier la réalité que de faire l'effort émotionnel nécessaire pour la confronter. L'image de l'alcoolique est tellement péjorative qu'il est très difficile d'accepter de s'y retrouver.
Malheureusement, le déni de l'alcoolisme peut avoir des conséquences désastreuses sur la santé physique, mentale, et les relations sociales de l'individu. La progression de la maladie peut se poursuivre sans entrave tant que la personne refuse de reconnaître son problème et de chercher de l'aide. Cette maladie étant évolutive, les dommages causés à leur santé, à leurs relations et à leur bien-être général peuvent devenir irréversibles si le déni persiste.
Pour surmonter le déni de l'alcoolisme, il est souvent nécessaire d'intervenir de manière professionnelle. Les proches, les amis ou les professionnels de la santé peuvent jouer un rôle crucial en confrontant la personne à la réalité de sa dépendance de manière amicale et attentionnée.
Les programmes de réadaptation et de soutien peuvent également aider les individus à reconnaître leur problème et à prendre les mesures nécessaires pour s'en sortir.
L'intervention d'un médecin au cours d'une visite médicale non liée à l'alcool, peut être importante. Le malade écoutera peut-être enfin la réalité de sa maladie.
Il me semble que seule l'intervention d'une personne neutre, mais bienveillante peut aider le malade à ouvrir les yeux sur son alcoolisme.
En fin de compte, reconnaître et surmonter le déni de l'alcoolisme est une étape essentielle vers la guérison et la reconstruction de la vie. Cela nécessite du courage, du soutien et un engagement ferme à affronter la réalité, mais cela peut conduire à une vie plus saine, plus épanouissante et plus heureuse.
Ghyslaine Gimenes
SHALE- Admin
-
01/01/2009
Re: Le déni
rur@lcoolique 19/2/2024, 13:34
Pourquoi faudrait-il nécessairement en passer par un tiers ? Les faits parlent d'eux-mêmes, il y a un moment où le déni ne tient plus. Et une période difficile où un avis, même bienveillant, peut être pris comme une ingérence et rejeté violemment.SHALE a écrit:Il me semble que seule l'intervention d'une personne neutre, mais bienveillante peut aider le malade à ouvrir les yeux sur son alcoolism.]
La sortie du déni n'est qu'une étape préliminaire, nécessaire mais hélas pas suffisante.
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
-
17/03/2021
Re: Le déni
SHALE 19/2/2024, 13:55
Pour moi, la sortie du déni est plus qu'importante. Évidemment, au fond de nous, les malades alcooliques, nous le savons que nous buvons bien trop, pour moi, la sortie du déni, ça a été de pouvoir dire ouvertement "oui, je bois". Et ça, on ne le dit pas à n'importe qui au début, on en parle en général à quelqu'un que l'on ne connaît pas ou peu, un soignant par exemple.
Pouvoir parler enfin de notre maladie, sans la cacher, est la base de tout ce qui va suivre pour nous aider à sortir de l'alcool. Tant que cette étape n'est pas franchie, rien ne peut réellement se passer.
Pouvoir parler enfin de notre maladie, sans la cacher, est la base de tout ce qui va suivre pour nous aider à sortir de l'alcool. Tant que cette étape n'est pas franchie, rien ne peut réellement se passer.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
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