Le déni

**SHALE** 9/3/2024, 08:14

Le déni est une composante complexe et souvent omniprésente chez les personnes souffrant de troubles liés à l'alcoolisme. Pour le malade alcoolique, le déni agit comme un bouclier protecteur, une stratégie de défense visant à maintenir une image favorable de soi-même et à éviter de faire face à la réalité de sa dépendance. Il s'agit d'un mécanisme psychologique puissant qui peut rendre difficile la reconnaissance et l'acceptation du problème.
Dans le cadre de l'alcoolisme, le déni peut se manifester de différentes manières. Tout d'abord, le malade alcoolique peut minimiser la gravité de sa consommation d'alcool, en justifiant ses habitudes de consommation ou en niant les conséquences négatives sur sa vie et sur celles de ses proches. Il peut également rejeter la responsabilité de ses actes sur des facteurs externes, tels que le stress, les difficultés personnelles ou les pressions sociales.
Le déni peut aussi se manifester par le refus de reconnaître les signes physiques et mentaux de la dépendance à l'alcool, tels que la tolérance accrue, le besoin de consommer de plus en plus pour ressentir les effets désirés, ou les symptômes de sevrage lorsqu'ils tentent d'arrêter de boire. Cette incapacité à reconnaître la réalité de leur dépendance peut entraîner un retard dans la recherche d'aide et de traitement.
Pour les proches du malade alcoolique, le déni peut également être difficile à surmonter. Ils peuvent se sentir frustrés, impuissants et en colère face à l'incapacité du malade à reconnaître son problème et à accepter de l'aide. Cependant, il est important de comprendre que le déni est souvent profondément enraciné et qu'il peut être nécessaire de recourir à des interventions professionnelles et à un soutien continu pour aider le malade alcoolique à reconnaître sa dépendance et à entreprendre le chemin de la guérison.
En fin de compte, le déni est un obstacle majeur sur la voie de la guérison pour les personnes souffrant d'alcoolisme. Reconnaître et surmonter ce déni est souvent le premier pas crucial vers la récupération et le rétablissement. Cela nécessite souvent une prise de conscience personnelle, un soutien familial et professionnel, ainsi qu'un engagement ferme à entreprendre un changement positif dans sa vie.