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Camille, fille d'alcoolique : "l'odeur du pastis, alcool préféré de ma mère, me soulève toujours le cœur "

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Camille, fille d'alcoolique : "l'odeur du pastis, alcool préféré de ma mère, me soulève toujours le cœur " Empty Camille, fille d'alcoolique : "l'odeur du pastis, alcool préféré de ma mère, me soulève toujours le cœur "

Message  tulipe noire 21/6/2023, 11:29

Camille Gallapia vient de publier "Fille d’alcoolo", aux éditions Larousse. Dans ce roman graphique, elle raconte son enfance avec une mère alcoolique. Un récit sans pathos, émouvant, parfois même drôle qui lève le voile sur un fléau toujours tabou.
Sommaire

[list="box-sizing: border-box; line-height: 28px; position: relative; margin: 15px 0px 0px; list-style: none; color: rgb(0, 119, 122); font-size: 18px; font-weight: 500; padding: 0px; counter-reset: li 0;"][*] [size=30]·[/size] Vous souvenez-vous du moment précis où vous avez compris que votre mère était alcoolique ?

[*] [size=30]·[/size] Un souvenir marquant ?

[*] [size=30]·[/size] Vous avez enfermé au fond de vous ce secret, petite ? Comment ?

[*] [size=30]·[/size] Quel impact cela a-t-il eu dans votre vie, dans la construction de votre vie de femme ?

[*] [size=30]·[/size] Vous dites que l’odeur de l’alcool vous hante toujours aujourd’hui ?

[*] [size=30]·[/size] Quel est ton rapport à l'alcool aujourd'hui, par rapport à la consommation de tes proches ?

[*] [size=30]·[/size] Est-ce qu'aujourd’hui vous avez l’impression d'être libérée de ce lourd fardeau ?

[*] [size=30]·[/size] Vous avez reçu beaucoup de témoignages similaires...

[*] [size=30]·[/size] La dernière interview vidéo de Camille Gallapia

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L'alcoolisme au féminin est un tabou encore vif qui isole les femmes et détruit insidieusement des familles entières. Camille Gallapia est une victime de l'alcoolisme, comme sa mère. Seize ans ont passé depuis son décès, Seize ans durant lesquels elle a caché ce secret inavouable, jusqu'à la publication de ses premiers dessins sur Instagram sur le sujet. Des centaines de témoignages plus tard, elle publie Fille d'alcoolo chez Larousse, une BD poignante où elle revient sur l’histoire de sa mère.

Comment l’alcool s’est-il infiltré dans sa vie ? Comment a-t-elle essayé de s’en sortir ? Camilla raconte aussi le poids de ce secret sur son enfance et la honte qui l’accompagnait au quotidien. Un récit puissant pour aider celles et ceux qui ont été touchés par l’alcoolisme d’un ou d’une proche, et leur montrer qu’il est possible de se libérer de ce fardeau

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La suite après cette publicVous souvenez-vous du moment précis où vous avez compris que votre mère était alcoolique ?

Camille Gallapia : Je devais avoir environ 9 ou 10 ans quand j'ai appris que ma mère était alcoolique. Je n'ai pas le souvenir d'avoir constaté quoique ce soit d'anormal avant que ma sœur, de 5 ans mon aînée, me dise un soir : "Maman avait un problème avec l'alcool, mais ne t'inquiète pas, c'est fini maintenant." Bien sûr, c'était loin d'être fini, et c'est à partir de ce moment que je me suis rendu compte de ce qui se passait chez moi. A partir de là, je n'ai plus vu que ça, la maladie de ma mère est devenue le centre de mes préoccupations.

Un souvenir marquant ?


CG : Des souvenirs de l'alcoolisme de ma mère, j'en ai plein. Des racontables et d'autres qui ne le sont pas. C'est ça qui est terrible et c'est une des raisons qui m'a poussée à coucher mon histoire sur le papier. Je savais qu'elle était quelqu'un de bien et qu'elle était une mère aimante, mais l'alcool a tout effacé. Je n'ai gardé aucun souvenir d'elle qui ne soit lié à son alcoolisme. Et je trouve ça terriblement triste.

À lire aussi : Kit Harington, Daniel Radcliffe, Eva Mendes... ces stars qui parlent de leur alcoolisme


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Vous avez enfermé au fond de vous ce secret, petite ? Comment ?
CG : L'alcoolisme féminin se vit souvent dans le huis clos du foyer. Cette maladie, déjà tabou quand elle touche la gente masculine, l'est encore plus dès lors qu'elle touche les femmes. Je ressentais énormément de honte de ne pas avoir une mère "normale", et j'usais beaucoup d'énergie à ce que mon secret inavouable ne franchisse pas les murs de chez moi. Pour cela, je faisais en sorte que mes ami.e.s ne viennent jamais à la maison, et que ma mère soit vue le moins possible au collège. Jusqu'à la publication de mes premiers posts Instagram sur le sujet, je n'en avais parlé à quasiment personne.
Certains de mes copains d'enfance, qui suivent mon travail sur les réseaux aujourd'hui, se sont dits très surpris que j'aie traversé ces épreuves dans mon enfance, sans qu'ils n'en n'aient jamais rien soupçonné. La dissimulation est un talent que développent beaucoup d'enfants d'alcoolodépendants malheureusement. On met tout en œuvre pour cacher la maladie dont souffre notre parent, pour se protéger soi, mais aussi pour le protéger lui du regard des autres.


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Camille, fille d'alcoolique : "l'odeur du pastis, alcool préféré de ma mère, me soulève toujours le cœur " Quote
Je savais qu'elle était quelqu'un de bien et qu'elle était une mère aimante, mais l'alcool a tout effacé.

Quel impact cela a-t-il eu dans votre vie, dans la construction de votre vie de femme ?


CG : C'est compliqué de répondre à cette question car je ne sais pas qui j'aurais été si je n'avais pas vécu l'alcoolisme de ma mère, ou si j'avais eu une maman attentive et disponible. Je n'aime pas trop mettre mes failles sur le dos de cette situation car je ne veux pas que ça me serve d'excuse. La seule incidence dont je suis presque sûre, c'est que j'ai toujours été sur la réserve dans mes relations sociales, comme si je ne devais pas en dire trop sur moi, au risque de me rendre vulnérable. Pour la même raison, j'ai toujours l'habitude de scinder ma vie amicale de ma vie familiale. Ça me rassure, de cette manière j'ai l'impression d'être en parfaite maîtrise de ce qui se passe autour de moi.

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Vous dites que l’odeur de l’alcool vous hante toujours aujourd’hui ?
CG: Un corps qui exhale l'odeur de l'alcool, c'est une senteur très spécifique. Aujourd'hui encore, ça me tord l'estomac quand je suis amenée à la sentir de nouveau. Quant à l'odeur du pastis, alcool privilégié de ma mère, ça me soulève le cœur ! Je n'en ai jamais et n'en boirai jamais une goutte !

Quel est ton rapport à l'alcool aujourd'hui, par rapport à la consommation de tes proches ?


CG : Mon rapport personnel à l'alcool est très sain, mais j'avoue que je suis toujours un peu hésitante à le formuler de la sorte, car il faut en permanence être vigilant quant à sa consommation ! Il m'arrive de boire un verre ou deux de temps en temps, mais jamais de me mettre dans un état qui me ferait perdre mes moyens. C'est sans doute plus pénible pour mon partenaire car je ne l'empêche pas de boire mais je ne supporte pas qu'il boive un verre de trop ! Heureusement, il a bien pris en compte mon trauma et fait en sorte de ne pas me mettre dans une situation qui serait douloureuse pour moi.
Il y a quelque chose que je n'avais pas anticipé en revanche, c'est ma crainte de la gestion que mes enfants auront de l'alcool. Mon fils a 16 ans et sera bientôt en âge d'en boire s'il le désire, et je me doute que comme la plupart des jeunes, il fera sa propre expérience. Mais j'espère que lui et sa sœur prendront en compte la dangerosité de cette substance quand elle n'est pas sous contrôle. Imaginer qu'ils puissent sombrer dans l'alcoolisme à leur tour, c'est un cauchemar pour moi.


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Est-ce qu'aujourd’hui vous avez l’impression d'être libérée de ce lourd fardeau ?
CG : Cette BD est le résultat de 25 ans d'introspection qui m'ont amenée à la conclusion que, comme ma mère, j'étais une victime de l'alcoolisme et que je n'avais aucune raison de me sentir honteuse de mon enfance. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à partager sur Instagram mes premiers posts sur le sujet, je me sentais sereine, libérée. Comme une valise trop lourde qu'on se trimballe et qu'on finit par abandonner sur le quai pour se délester.

Vous avez reçu beaucoup de témoignages similaires...


CG Dès le premier post, j'ai reçu un nombre de témoignages, en commentaires ou en privé, absolument effarant ! Je savais que l'alcoolisme était une affection qui touchait un grand nombre de familles, mais j'étais loin d'imaginer à quel point ! Aujourd'hui, avec la sortie du livre, je comptabilise des centaines de témoignages de gens qui me confient se retrouver dans mon histoire. C'est à la fois terrifiant, mais en même temps c'est un soulagement de se rendre compte que notre situation n'est pas marginale, que d'autres l'ont vécue et comprennent ce que l'on ressent. D'ailleurs, c'est le point commun de tous ces messages : le soulagement de savoir que l'on n'est pas seul.

Fille d'alcoolo, Larousse, 16,95 €, disponible à la Fnac


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Message  tulipe noire 21/6/2023, 17:19

En lisant ça,  j'ai essayé de me mettre à la place de ma fille. Bien sûre c'est impossible,  chacun a sa perception,  son ressenti,  mais malgré que j'ai posé le verre je pense définitivement, pour rien au monde je voudrais revivre l'enfer.  
Elle continue à garder une certaine méfiance.  Je vais ouvrir un débat plus tard.
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