L'appel du vide

Apres avoir ressenti ce terrible vide ,j'ai bcp reflechi et travaillé sur moi et j'ai compris que ce n'etait pas un vide mais un gros blanc dans ma vie....je suis en pleine renaissance et je me decouvre chaque jour mais je ne sais pas encore vivre avec cette nouvelle Cristal qui emerge.
La seule personne que je connais bien et qui mene son petit monde a la baguette c'est "Cristal mère",c'est elle qui m'a dit d'arreter l'alcool,elle qui tient tete a mon ex conjoint,elle qui m'a permis d'oter toutes les personnes toxiques autour de moi et là,depuis 4 jours,la mère n'est plus en "action" parce que mon fils est loin
j'ai alors compris que ce role de mère est le pilier de ma vie et que tout bascule qd je ne peux plus jouer ce role.mes autres personnalités (petite fille,femme)ne savent pas vivre sans elle et tournent et se melent sans savoir comment faire.ce sont elles qui creent ce vide qui n'est en fait qu'un "comment on fait pour vivre????"parce que je n'ai pas eu le mode d'emploi En tout cas c'est valable pour mon cas

depuis que j'ai compris cela,je ne ressens aucun vide a moins que j'ai reussi a le combler en mettant un "nom" dessus Pour info,mon fils rentre ce soir...la mère Cristal est prete : et je suis comblée

Ah les mamans...
Je vous comprends.

Nos enfants ne sont pas nos enfants etc. Kalil Gibran

Pensez aux pères ... ces merveilleux "méchants" sans qui ILS ne seraient pas

TEX a écrit:Ah les mamans...
Je vous comprends.

Nos enfants ne sont pas nos enfants etc. Kalil Gibran

Pensez aux pères ... ces merveilleux "méchants" sans qui ILS ne seraient pas

Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même


P'têt ben mais c'est dur à rentrer dans la tête d'une maman

Tex,je ne critiquais nullement les pères ..je ne comprends pas ta reaction ou alors je me suis mal exprimée???
En gros,je n'existe que ds le role de mère et qd je ne le joue plus,je ne suis plus rien parce que je ne sais pas etre autre chose d'où le vide quand mon fils n'est pas là .C'est plus clair comme ça?????

« Encore un seau d’eau
Pour remplir la mer ! »

Ou bien

« Encore un seau d’eau
Pour vider la mer ! »

Et nous, l'enfant, le geste toujours recommencé
Et l'eau n'était plus de l'eau
Et le sable insatiable

Cristal, Tex tire encore sur tout ce qui bouge, trop de blessures.

Le père, le mari, l'amant, le fils

Tex, il n'y a pas de dérision dans ce que je dis.
Reste l'enfant en toi et son sourire.
Sur lui tu peux compter, de lui tu dois repartir.
Oublie le père, le mari, l'amant, le fils, le copain de
Une chose est sûr, tu es bien vivant, et l'enfant en toi peut te montrer le chemin

En toute amitié
Paco

Cristal, ça me fait penser à la toute première photo que tu nous avais envoyée, tu te souviens? Sinon regarde sur ton frigo
Peu après, tu nous avais dit que tu ne te trouvais pas féminine (on en a d'ailleurs reparlé quand Malau a ouvert un post à ce sujet). Or tous ici te trouvent très féminine au contraire
Mais on dirait que toi tu ne vois pas la femme qui est en toi, la femme que tu es.

Etre mère, c'est une partie de ta vie, mais une partie seulement. Si tu t'identifies à cette partie, forcément tu ressens un blanc quelque part, car ton inconscient sait bien que tu es plus que ça.
En fait, tu es une femme avant tout
N'ayant pas d'enfant, je ne peux que parler de ce que je vois, entends, et lis. Et ce que je vois, c'est que tu n'es pas la seule dans le cas!

Cristal, ce que je vais te dire est tout à fait sincère et mon but n'est pas de te passer la pommade D'ailleurs question pommade, c'est toi l'infirmière et pas moi
Tu es sociable, sympathique, pétillante, intelligente, jolie, drôle, vraie, profonde, et j'en passe. Tu as tout en toi pour pouvoir assez facilement remplir ta vie afin de la vivre en tant que femme complète, pour être non pas seulement la mère, mais aussi l'amie, la copine, l'amante, etc.

Ca rejoint ce que dit Shale : remplir sa vie de telle sorte qu'elle soit pleinement satisfaisante et enrichissante

TEX a écrit:Ah les mamans...
Je vous comprends.

Nos enfants ne sont pas nos enfants etc. Kalil Gibran

Pensez aux pères ... ces merveilleux "méchants" sans qui ILS ne seraient pas

Ben moi je n'ai rien perçu de particulier dans le post de Tex....
Mais bon, attendons qu'il vienne explicationner sa pensée profonde

J'en profite toutefois pour vous mettre le texte de Khalil Gibran en question

Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.
Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.

Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance
pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.

(extrait du recueil Le Prophète)

Un peu trop philosophique là...

Quoique...

Y'a pas d'mal cristal

Je ne fais aucune allusion aux situations personnelles et de manière générale surtout pas moralisatrices.

C'est même très intéressant je trouve la suite des posts. ( ...et pour moi ...et pour qui veux )

Merci Paco aussi ( t'es comme un "grand" frère parfois pour moi : les raisons je les expliquerai plus tard.




La philosophie -même si je suis à coté de la plaque - c'est un état de vie pour moi. Trop conceptuel comme disent les psy ...
Reste souvent à appliquer ce que je pense

.

Il me semble que tu as mit le doigt sur un maux important Cristal. A toi maintenant d'aller à la recherche de cette femme que tu ne connais pas ou plus, à toi de lui laisser sa place

Doucement

!ola! les zamis !

Je viens de TOUT lire, tant c'est passionnant !
merci, Cristal, pour avoir lancé ce sujet ! :dans:

En quelques échanges, tu as bien avancé - et nous as bien fait avancer !

Même si cela nous fait revenir un peu en arrière dans la discussion, il me vient des idées, d'après ce que je lis ici et là, et surtout d'après ce que je ressens ou ai ressenti...

- L'alcool qui viendrait (tenter de) combler/apaiser "l'angoisse du vide psychique"...
- "Je vis, j'existe puisque je souffre, puisque grâce à l'ivresse je m'envole et je tombe"...

Et puis aussi, a contrario :
- La "peur du manque du manque", "manque du manque" qui nous mettrait alors "face à des fantasmes archaïques terrifiants"...
C'est une notion que je viens de rencontrer dans mes lectures, qui à la fois me parle confusément et résonne comme un pur cristal... (eh oui ! - et ne l'ai pas cherché, c'est venu comme ça !) ... en moi...

Il y a toute sortes de vides, non ?
Le vide sentimental, affectif (conscient ou masqué) ; relationnel ; ézistentiel (pas loin de l'Ennui avec un grand E [not' grand Charles B l'aurait-y pas écrit aussi keukchose là-d'ssus dans ses Fleurs du mal ?...]) ; psychique (à rapprocher du "manque originel", du "ça m'a fait défaut", Shale ?) ; le vide philosophique (? Tex, c'est ton domaine, là ! à toi !), celui qui est fréquenté sans crainte par les penseurs orientaux, par exemple... le vide calme et vaste d'une sorte de méditation...
Et sans doute encore bien d'autres...

Certains seraient des souffrances à soigner, à guérir, des énigmes à éclaircir, d'autres des expériences à accepter, à vivre pleinement, d'autres encore, des petits incidents anodins qu'on oublie vite...

ouh ça bouillonne ça bouillonne, pétard !, dans ma cervelle qu'a encore pas beaucoup dormi...
Les amis belles et beaux, va quand même falloir que je décroche, le travail m'attend... lassss !

j'avais envie de faire remonter ce post parce que ce "vide" se retrouve beaucoup ds beaucoup de posts ces derniers temps

bonne lecture

.....Nous étions remplis de l'esprit-alcool...de l'alcoolisation. La cessation, la séparation, le "divorce" amène le vide.
Le tout est maintenant de se re-remplir. Le meilleur est de se remplir de soi.
Cela peut paraître prétentieux ou inutile pour la simple raison que ce "soi" semble désolant. Personne ne nous culpabilise autant que soi-même. Personne ne nous jette dans le gouffre de la désolation humaine autant que nous-mêmes.
Il est impératif dans l'intelligence humaine de se réconcilier avec soi-même. Il en va de sa propre survie. De sa propre vie. De la vraie nature de notre humanité.
Je crois qu'il n'y a rien de plus désolant pour les humains que nous sommes, de nous dénigrer avec autant de haine, de force et de puissance sous prétexte que nous sommes des MA. Ou que nous sommes, tout court.
Et alors ? Cela empêche t'il l'amour d'exister ? Pourquoi vouloir tuer l'amour. L'amour qui existe dans l'Etre. A commencer par le sien propre.
Pourquoi vouloir adjectiver notre "je suis". ? "Je suis" suffit à lui-même dans la mesure où je peux y puiser tous les adjectifs qui me donneraient tous les courages pour vivre. Pour être. Pour exister.
Je suis est un Présent dans tous les présents.
Je ne sais pas qui a signé : le bonheur et de continuer à désirer ce que l'on a. A continuer à désirer ce que l'on est.
Un vide ne peut se combler que par l'Amour. De soi.

Il n'y a là aucune auto-satisfaction à être. Il y a seulement une reconnaissance à l'être.

tu as entierement raison sebbah mais il faut du temps pour integrer reellement toutes ces verités et surtout pour y croire reellement et lorsque l'on y arrive,je pense que c'est là que l'abstinence est la plus heureuse parce qu'enfin on croit en soi et on sait que l'on existe vraiment.C'est sans doute là que commence la vie,NOTRE vie
le JE prend alors toute sa signification

Ce n'est pas tout à fait aussi simple me semble-t-il. Le vide qui est présent chez beaucoup de malade alcoolique, vide que l'on remplit avec l'alcool, qu'on essaie tout au moins de remplir et un manque qui remonte très loin dans notre enfance.
Il y a eu une faille dans notre construction, un manque et nous nous sommes construit autour de ce manque. Quand on entend parler des MA, on entend souvent dans leur discours "quelque chose a manqué" et ce quelque chose ce n'est pas l'amour de soi, c'est ce qui fait que l'on aurait pu construire cet amour de soi.... Or chez la plus part des MA pour ne pas dire chez tous, cet amour de soi n'existe pas car il ne peut pas exister, les bases n'ont pas été posées pour qu'il se construise.
C'est là où il faut aller chercher quel est l'origine de ce manque pour le connaître, l'accepter à défaut de le résoudre et ensuite nous reconstruire de manière plus solide.
Alors là, oui, peut venir l'amour de soi, amour qui commence souvent quand on arrête l'alcool, une fois ce travail sur nous même accompli.

c'est comme cela que j'avais compris le post de sebbah shale,il y avait donc une autre interpretation??

voici comment je l'ai compris :nous avions un grand vide en nous ( dû a un pb dans notre construction ) que nous avons tenter de combler avec l'alcool,cet alcool etant un leurre puisqu'il ne faisait que masquer le vide sans jamais le combler
a l'arret de l'alcool,ce vide reapparait et nous ne cessons de rechercher ce qui pêut reussir a le combler.En faisant un bon travail sur soi,nous arrivons a repartir en arriere et a trouver enfin l'objet du delit qui nous permet de é"recommencer" notre construction là où il y a eu faille.
c'est alors que nous prenons enfin conscience de notre propre existence et que nous arrivons enfin a dire JE et a penser JE.c'est alors que l'on arrive enfin a s'aimer et a ne plus ressentir ce vide

Oui Cristal...c'est clair...comme du cristal

Tout à fait d'accord avec toi Shale...justement, si on le comprend et qu'on le conçoit...c'est maintenant, autant que faire ce peut, qu'il nous est permis d'appréhender tout ça.
En acceptant de lâcher-prise à tout cet antérieur qui au fond a fait de nous ce que nous sommes devenu-es.
Au fond et à bien voir, autant constater qu'il n'y a rien de vécu n'a été réellement une catastrophe...(je parle pour moi, malgré les souffrances dont je ne parle pas) . Ce qui m'a retardée, c'était ma façon de voir les choses et non ce qu'elles étaient dans leur réalité.
A ce jour, ce que j'apprend encore c'est à me libérer du vécu. Et en faire une expérience de vie.
D'un autre côté, pourquoi attendre demain pour être heureux. Cela me souvient mes "demain j'arrête"....
Il est clair que peut-être mon vécu ne me permet pas souvent un "demain je serai bien"....
Et pourquoi pas aujourd'hui ?

Merci pour ce thème.

Je ne pense pas non plus qu'il faille attendre demain pour être heureux, juste arriver à stopper l'alcool pour enfin réussir à voir ce qu'est ce manque, et si c'était un manque fantasmé par notre vision d'enfant en prendre conscience.
Ensuite notre reconstruction peut être du bonheur, c'est même souhaitable que celà en soit....

Tout ça me parle . " me parle " dans le sens où j'ai l'impression que ça parle de moi . C'est un sujet passionant.

j'avoue que j'ai pensé a toi en remontant ce post rintintin

ce qui est merveilleux en prenant du recul et en lisant ces ecrits d'il y a 4 mois,c'est que je n'ai jamais plus ressenti ce "vide" alors qu'aucun element de ma vie n'a changé la seule chose qui soit differente,et c'est là que se trouve le secret c'est ma vision des choses.

alors je peux dire que ce vide,c'est sans doute moi qui me le suis crée ,je ne l'ai pas rempli finalement,je l'ai effacé,gommé comme si il n'avait jamais existé parce qu'il n'a peut etre jamais existé
ce vide etait un manque,en etant redevenu moi meme ou etant devenue moi meme je me suis comblée toute seule.je suis pleine et entiere et tout cela (je crois qu'aujourd'hui je peux le dire) c'est grace a moi et a tout le travail que j'ai acompli

ayez confiance en vous

Je n'ai pu que survoler tout ça ce matin . Je vais le reprendre à tête reposé .
Demain dés l'aube j'ai rdv avec mon psy. Vais encore avoir la tête ouverte , le cerveau au quatre vents et les idées en compote pendant des année . C'est pas de gaieté de coeur ,le sourire aux lévres et la fleur au fusil que j'y vais . J'aurais passé un tier de ma vie entre le psychanalyste et le psychotérapeute . Pourquoi ça tombe toujours sur moi ?? lol
Tu crois que le vide disparait comme le brouillard du matin ou le foulard de colin maillard que l'on dénoue ? J 'aimerais bien .

rintintin a écrit:Tu crois que le vide disparait comme le brouillard du matin ou le foulard de colin maillard que l'on dénoue ? J 'aimerais bien .

Bonsoir Rintintin,

Ce n'est malheureusement pas aussi rapide que le foulard qu'on dénoue, pas aussi rapide qu'une photo qui apparaît dans un bac de révélateur.
Mais mise à part la rapidité c'est exactement cela, la vision s'éclaire et en profite pour éclairer merveilleusement l'esprit et le coeur.
Avoir confiance en soit dit Cristal : 50000% raison, c'est pas évident alors on s'exerce...
De toute façon Rintintin y a que du vrai et beaucoup de beau sans alcool.
Et là je t'assure tu peux nous croire !!!

SHALE a écrit:
Il y a eu une faille dans notre construction, un manque et nous nous sommes construit autour de ce manque. Quand on entend parler des MA, on entend souvent dans leur discours "quelque chose a manqué" et ce quelque chose ce n'est pas l'amour de soi, c'est ce qui fait que l'on aurait pu construire cet amour de soi.... Or chez la plus part des MA pour ne pas dire chez tous, cet amour de soi n'existe pas car il ne peut pas exister, les bases n'ont pas été posées pour qu'il se construise.

complètement d'accord avec toi, mais la connaissance et la compréhension intellectuelle que l'on peut avoir du problème de base, n'implique pas forçément la résolution du problème, c'est la psychanalyse qui m'a appris ça...il faut vivre avec sa m...e! dans longtemps, je vous expliquerai ce que je veux dire. au risque de choquer, je dirai pour ma part que l'alcool n'est qu' un avatar dans ma vie