Esperal, comment appréhender sa prescription.

C'est en lisant le témoignage de  Mistie, que je ne citerai qu'avec son accord , que j'ouvre un débat sur la manière d'appréhender la prescription de l'Espéral.

Au Mab, certains MA ont recours à la prescription de ce médicament pour les aider à conserver et consolider leur abstinence, tout en continuant leur travail psy.

Quand, tout a échoué, et que l' on est déterminé à poser le verre, ce médicament est un réel gendarme pour le MA.

Cependant certaines précautions s'imposent. Il ne faut absolument pas consommer d'alcool avec sa prise, sinon plusieurs symptômes et réactions apparaissent.  

Copie de sa notice.
https://www.vidal.fr/medicaments/gammes/esperal-3479.html

Qu'elles seraient vos appréhensions, vos interrogations pour sa prescription, si vous êtes déterminé ?

Je précise, ce que j'ai dit sur un autre post, si l'espéral n'est plus beaucoup utilisé et si les médecins hésitent à le prescrire, c'est parce qu'il a une mauvaise réputation dû aux cures de dégoût qui existaient il y a quelques dizaines d'années. Dans ces cures , on donnait de l'espéral aux patients et ensuite, on leur donnait de l'alcool à boire. Ils étaient alors malades comme des chiens et devaient , en principe, être dégoutés de l'alcool.
Mais on se rend compte de plus en plus, que , pour certains malades alcooliques, c'est souvent le médicament de la dernière chance, le seul qui marche, tout dépend du fonctionnement psychologique du malade. Il faut toujours demander à un médecin de le prescrire et se faire expliquer les risques qu'il y a à le prendre et les précautions à respecter.

Il y a vraiment des hauts et des bas. J'ai dit à ma fille en fin de matinée que c'est un jour où j'aurais probablement bu il y a quelques temps.
Je suis bien contente de ne pas lâcher l'Esperal. (L'effet est très long chez moi, j'en ai besoin de très peu et pas tous les jours). 
Hélas c'est pas une solution miracle, les rechutes on les prémédite  . Je sens quand l'alcool recommence à me faire des signes. l'Esperal est une aide mais il faut être vraiment déterminé sachant que ça peut être très dangereux de boire avec et que ça peut agir plus ou moins fort pendant plusieurs jours chez certaines personnes. J'ai déjà testé il y a longtemps (comme la plupart des gens qui en prennent). 
Les médecins n'aiment pas trop prendre la responsabilité de le prescrire sauf à bien connaître leur patient. Même les psys n'aiment pas trop...
C'est dommage que ce ne soit pas au moins plus connu car même si pour beaucoup c'est inutile, pour beaucoup d'autres ça peut être une vraie aide. Surtout quand on a avancé dans son travail perso et quand on a l'expérience d'arrêts et de rechutes...ce médoc ne m'avait jamais été utile avant mon premier arrêt long (il y a 18 ans qui a duré 8ans), je ne le prenais pas ou alors je buvais quand-même dès le lendemain  .
Je ne l'utilise plus du tout pareil et surtout la différence c'est qu'aujourd'hui je n'ai pas à faire le deuil de l'alcool il est fait, même si j'ai des rechutes je ne perds plus l'espoir car je n'ai plus aucune nostalgie de l'alcool et j'ai pas besoin de batailler avec moi même pour penser ça, c'est ce qui est en moi. 
Pour moi le plus jamais est ce qui me fait envie, sans me forcer ! Alors l'Esperal m'aide à éviter les craving, j'y pense mais j'ai pris le truc qui rend intolérant alors immédiatement je passe à autre chose... l'alternative ne se pose pas en fait.
Quand ça devient trop obsédant c'est là que je prémédite.. mais j'ai le temps de laisser passer l'orage. Même si je ne prends pas l'Esperal 3/4 jours dans ces moments j'ai le temps de réagir et la veille du jour décidé pour boire en général le soir j'en prends 1 entier. C'est drôle mais  passé une certaine heure les soirs je n'y pense jamais, je n'en n'ai jamais envie et suis toujours contente d'être clean, c'est vers 19/20h... comme si d'un coup un truc était différent dans mon cerveau .




J’ai copié collé le témoignage de Mistie

Au Mab nous avons une membre qui a déjà fait plusieurs cures, 8 ou 9 et à chaque fois au bout de 5 ou 6 mois , le petit singe revenait.
Sauf cette fois ci elle vient de fêter sa 1 ère année . Son addictogue lui a prescrit ce médicament au début tous les jours ou presque, et maintenant dès que l’impression d’un retour de ce petit sournois de singe survient.
Elle continue son travail avec sa psychologue en plus du Mab et sa vie a changé.

En lisant le témoignage de Mistie, j’ai ressenti la même impression qu’avec elle.

Elle le prend comme aide , soutien qui la rassure, avec lui elle sait qu’elle ne sera pas tentée.

tulipe noire a écrit:Au Mab nous avons une membre qui a déjà fait plusieurs cures, 8 ou 9 et à chaque fois au bout de 5 ou 6 mois , le petit singe revenait.
Sauf cette fois ci elle vient de fêter sa 1 ère année . Son addictogue lui a prescrit ce médicament au début tous les jours ou presque, et maintenant dès que l’impression d’un retour de ce petit sournois de singe survient.
Elle continue son travail avec sa psychologue en plus du Mab et sa vie a changé.

En lisant le témoignage de Mistie, j’ai ressenti la même impression qu’avec elle.

Elle le prend comme aide , soutien qui la rassure, avec lui elle sait qu’elle ne sera pas tentée.