Sortir de l'alcool

Effectivement, avec le temps et le recul on apprécie l’abstinence , la liberté et tous ces plaisirs de la Vie. 
L’alcool se conjugue au passé.
Bonne continuation, ça fait plaisir ton passage et message 

aujourd'hui je ne pense pas que je pourrais retourner dans la conso un jour. 

Et bien ça fait plaisir d'entendre ça   Merci de ton passage Adéon, j'espère que tu vas bien et que tu trouves ton chemin

Merci :)

Je comble un peu cette ancienne dépendance avec le sport, l' introspection, l' écriture musicale.

Avec tout ce chemin parcouru j'ai encore tant et tant à guérir ! J' espère un jour réussir à vivre les choses simple, simplement. C'est très loin d' être le cas ou d'être gagné, c'est une autre quête qui commence ! 

Je suis très en retard, très très en retard, mais sur le bon chemin oui je crois bien.

Tu n’as l’obligation de temps que tu t’imposes….le retard par rapport à quoi a qui ? 
A personne en fait, c’est toi ta limite, alors laisse faire aussi le temps, c’est ton allié.
Tu as un suivi avec un psy ? Il me semble….
Tu as trouvé ton équilibre c’est l essentiel, tu as retrouvé certaines sensations avec ton sport, ta musique, tes échanges avec ton association….
Soit patient, profite de l’instant présent.

Avance à ton rythme et ne t'en demande pas trop, tu n'es pas en retard, tu es pile à l'heure 

Je n'ai pas encore trouvé la sorti de certaines pensées du style : ou en aurais je été si je n'avais pas gâché tout ce temps ?

C'est un peu comme suivre la voie ferrée alors qu'on a loupé son train, mais être bien décidé à faire le trajet à pied puisqu'il n'y a pas le choix.

Je ne rattraperais pas le train mais c'est comme ça, au moins je suis sur le fameux bon chemin. Je suis les rails au lieu d'errer nul part. Il ne reste plus qu' à continuer d' avancer.

Essaie de ne pas vivre dans le passé avec de la culpabilité.
  L'alcool était là à un moment donné ou tu en as eu besoin comme béquille pour gérer comme tu as pu certaines émotions. 
Maintenant , tu es en apprentissage pour les gérer différemment sans le poison, tu es sur la voie comme tu le dis.

Bonsoir.

ou en aurais je été si je n'avais pas gâché tout ce temps ?

Éternelle problématique du "si ça s'était passé autrement" et impossibilité définitive d'avoir la moindre réponse, c'est comme ça, on ne peut pas tester plusieurs voies en même temps.

Tu es sorti de l'impasse, c'est l'important. Tu l'as fait bien plus jeune que la plupart d'entre nous, c'est un plus ! Et ce que tu as vécu jusque là constitue ton expérience, dont tu peux apprendre beaucoup maintenant que tu as l'esprit clair. Ainsi ça n'aura pas été du temps perdu.

Prends soin de toi, tu le vaux bien

rur@lcoolique a écrit:

Tu es sorti de l'impasse, c'est l'important. Tu l'as fait bien plus jeune que la plupart d'entre nous, c'est un plus ! Et ce que tu as vécu jusque là constitue ton expérience, dont tu peux apprendre beaucoup maintenant que tu as l'esprit clair. Ainsi ça n'aura pas été du temps perdu.

Salut Adéon !

Content de voir passer pour un coucou :-)

rural te dit ce que je pensais en te lisant. Tu es inspirant Adéon :-). Vivre le présent, laisser le passé et le futur à leur place 

ou en aurais je été si je n'avais pas gâché tout ce temps ?

dans le même registre tu peux aussi te demander où tu en serais si tu buvais encore, il y a toujours deux faces sur une médaille
Tu as peut etre raté le premier train mais ce que tu ne sais peut etre pas c'est qu'il y en a d'autres sur cette voie, il suffit de les voir, peut etre que si tu regardais un peu mieux, si tu étais plus attentif à ce qui se passe juste devant toi, sous ton nez et que tu regardais moins en arrère, tu ne raterais pas tous les trains s=qui se présentent à toi parce qu'il y en a un paquet  On ne conduit pas une voiture en regardant dans le retro, c'est l'accident assuré, regarde devant toi, visualise ce que tu veux faire de ta vie, ce qui te contrarie dans la vie d'aujourd'hui, ce que tu aimerais obtenir pour etre bien et pour le passé, tu pourras aller y faire un tour si tu veux mais pas maintenant,,ce n'est pas le moment cen'est pas constructif
Tu es au bon endroit là alors regarde bien les rails et prends le train qui est entrain d'arriver

Un petit coucou ici. Je suis toujours sobre.

Hélas je sens un accroissement dans l' idealisation de l'alcool. Une part de l' esprit qui aime un peu trop tenter de se souvenir, des pensées trop fréquentes, des regrets.

:/

Il y a des regrets qui sont inutiles et dangereux, mais tu le sais bien. Et puis que regrettes-tu réellement dans l'alcool ? Les gueules de bois, les oublis de ce que tu as fait la veille ???
Essaie d'en parler ici un maximum, si tu le peux, on essaiera de t'aider à y voir plus clair...

Si tu reviens parler ici c'est que tu sens que tu es sur le fil du rasoir alors viens ici nous parler, ne t'isole pas surtout et vide ton coeur et tes doutes. Tu sais bien que l'alcool ne t'apportera que des problèmes supplémentaires, maintenant, essaye de voir ce qui a changé dans ta vie pour que les pensées refassent surface 

Quelque part je regrette la montée, cette impression de liberté. Et le soulagement ressenti. L' impression de sécurité !

Je sais bien que ça apporterais aussi une terrible souffrance ! La mort quoi.

Je suis témoin des courants internes pas toujours à 100 % conscient. J'aimerais éviter de replonger, c'est sûr.

Merci à vous deux.

Bonsoir Adéon :-)

Content de te revoir, et tu fais bien, en plus, de venir te mettre à l'abris ici :-) C'est une force que tu as ça 


J'oserais une observation, si tu le permets (et ne te sens pas obligé de réfléchir à cela ni de répondre) : Normalement, devenir abstinent, sur la durée, nous rend l'existence plus agréable. On est mieux, on va mieux, l'esprit clair, l'estime de soi rehaussé, etc. Devenir abstinent c'est aussi changer un peu. Adopter des recettes de vie nouvelles, combler du temps autrement que par la conso. On a aussi besoin de discipline aussi pour le faire. Parfois, certains d'entre nous (qui devenons abstinent suite à un trouble de la consommation) usons de plus de discipline que les autres qui sont comme nous, assez de discipline pour que cela devienne rigide. L'alimentation, le sport, la méditation, etc, peuvent servir d'outils de cette discipline rigide. À un moment, on peut manquer de sources de relâchement, c'est trop stricte, on ne s'ammuse plus. Dommage, car l'abstinence ne devrait pas être punition, et surtout, il y a un piège, car on peut repenser à notre substance de choix pour décompresser.

Je ne dis pas que c'est ce que tu fais, j'explore juste une piste 

Bonjour adeon 

J'ai toujours des pensées pour l'alcool avec des regrets voir même de la nostalgie. 

C'est par moment , un film, une conversation, une contrariété.....

Alors je l'ai accepté je sais que je ne dois plus boire et justement le fait d'avoir résisté me donne une satisfaction qui me donne plus de force pour rester abstinente .

C'est un peu fou comme truc je reconnais 

Je ne te sens pas bien dans ton abstinence, pourtant cela fait plus d'une année maintenant, qu'as tu changé dans ta vie pour qu'elle te corresponde? qu'est ce que tu aimerais changer ? Es tu en lutte permanente ou ne sont ce que des pensées alcool furtives?

Tu as raison PPP, je suis très stricte et je m'accroche à cela comme une bouée de sauvetage. J' essaye de faire le travail de reconnexion aux émotions et d' acceptation, mais je n'ai pas vraiment de quoi relâcher la pression. C' est tellement austère ici, une vie de moine.

Les promenades en nature me font du bien et je sorts tous les jours, c' est la seule chose qui marche, surtout qu' il commence a faire vraiment beau et chaud.

Je n'ai pas changé de vie vraiment par rapport à avant, je fait les mêmes choses sauf que l'alcool n'est plus là. Je me sens tellement ... Bloqué ! Un rien m'énèrve, comme le bruit de la circulation par exemple. La route passante devant l'immeuble, le son des moteur, des voitures et des motos, j' ai l'impression que ça vient a chaque foi rouler sur mes pauvres nerfs a vif. Je suis enseveli sous les petites conneries.

Je sais que l'alcool ne peut rien résoudre. C' est le coeur de cette maladie, le fait qu'en dépit de toute logique, un truc dans l'esprit en a quand même le désir... C'est ça qu'il faut déraciner. Sinon ça ne fait pas un an, car il y a eu une rechute au mois de septembre dernier, j' ai remis les compteur à zéro et ça fait 6 mois donc. Mine de rien, je n'ai jamais dépasser les 1 an encore.

Souvent quand on quitte l'alcool, il faut vraiment essayer de changer le plus possible son mode de vie et même son environnement. Tu le dis toi même, tu supportes mal le bruit, là où tu habites. Tu pourrais peut-être envisager de déménager dans un lieu plus calme, je sais bien que ce n'est pas si simple que ça, mais il faut sans doute y réfléchir...
De même pour tes activités, élargir un peu le cercler...
Plus on change notre vite, mieux on oublie l'alcool..

Salut Adéon,

Parfois on dit a une personne : "tu es comme moi, je le sens, tu aimes si, tu es bien dans ca, etc.".

Personnellement, je n'aime pas ce genre de constat, car ça revient à imposer notre propre recette. Mais là, je te connais, un peu, par le MAB Entraid durant la pandémie, et sur Onsaide. Je t'ai vu, une fois (en visio) en forêt, un lieu sûr que tu t'étais constitué, un cocon, tu te rappelle sûrement, tu semblais y être très bien. Et là, tu nommes carémment que tu es bien dans la nature, et tu ajoutes, que les bruits d'humains et de leurs machines t'attacent.

Et bien tu es comme moi Adéon. Tu as besoin de la nature pour vivre serein et en paix. C'est normal ce que tu ressens, ton cerveau te lance des messages, il ne s'agit que de chercher des solutions pour l'écouter.

Pour ma part, j'ai toujours cherché le réconfort de la nature pour aller mieux, surtout quand j'allais mal. Plus je m'enfoncais dans les bois, mieux j'allais. Pas pour m'isoler des autres, mais pour profiter de la force de la nature, m'y imprégner totalement. Un peu comme être dans le ventre de ma mère (même si je ne me rappelle pas comment ça pouvait être hihi). Je vis maintenant en forêt, et mes activités sont faites en forêt. Et cela me fait du bien, surtout avec ce foutu cancer avec qui je danse le tango depuis 2 ans.

Mon conseil : si ce que je dis là n'est pas la réalité, oublie tout ça et excuse moi :-). Si cela correspond à une réalité pour toi, cherche la clé pour te retrouver dans la nature 90 % de ton temps. Sans acheter un endroit en région, il y a peut être moyen de te retrouver dans un tel lieu, par un travail en région éloigné (genre un gite en montagne), par une grande randonnée (ici il y a l'Appalachian trail, un peu comme compostelle), par du bénévolat ?

Tu vas trouver ta place Adéon, il ne s'agit que d'être patient, de chercher et de continuer ton abstinence. Oui l'alcool pourrait te soulager rapidement, mais elle va aussi te prendre en esclave, et c'est de liberté dont tu rêves 

Oui !  

Mais j'ai pas la force de me diriger vers tout ça, vers le haut de la montagne alors que je gis tout en bas. C' est comme si j'étais assailli de milliers de petits insectes que je n'arrive pas à repousser, ya trop de tiques sur moi et je suis affaibli. Une de ces tiques c'est la facture électrique impayée qui donne une limitation d'utilisation conséquente, une autre tique c' est l' insécurité de la ville et l' absence de paix ici, le désir d' ivresse, le manque de capacités sociales. etc. Parfois c' est juste trop et ça donne un dégoût généralisé, et l'envie de tout envoyer chier pour de bon. Envie de dire au destin de reprendre sa merde et d'aller voire ailleurs car c'est bon, je connais la chanson.

Je me sens pieds et point liés, immobile. 

J' essaye de garder espoir au jour le jour.

J'espère que tu t'en sort avec ton cancer ... tu as pu te forger des circonstances extérieurs idéales, mais tu ne peux pas en profiter non plus à cause de ça. Puisses tu en guérir.

Si tu prends tous les problèmes dans leur ensemble, c'est évident que tu vas être submergé et qu'il n'en sortira rien de bon.
Essaie de voir les priorités. Tu les règles un par un, en commençant par le plus urgent, ensuite, tu en attaques un deuxième. Tu te fais ta liste et tu rayes au fur et à mesure. Chaque problème a toujours sa solution. Si tu n'en trouves pas, viens en parler avec nous, on t'aidera à y voir plus clair...

Adeon est-ce que tu as encore un suivi quelconque ? Un psy,parce en te lisant la, c'est loin d'être le bonheur, je dirais c'est un peu le bordel...des idées noires.  
Tu as envie de  changements et tu n'as pas, plus la force d'entreprendre. 
Tu peux essayer de faire un petit break ? Prends ton sac à dos et va te faire une grande marche, c'est vrai je t'avais vu aussi lors d'une réunion il y a 2 ans sur zoom entraid.  Est-ce que tu veux que t'envoie le lien des réunions zooms du forum.nous sommes plusieurs, des fois Yves se connecte ça va faire un bon mois qu'on l'a pas vu, mais il a une formation dun nouveau boulot ...cependant il me promet de reprendre.  Je sais que tu l'avais toujours pris comme modèle comme Ppp d'ailleurs, lui aussi vient...réfléchis.  tu sais à l'oral on échange aussi énormément,ça fait du bien de se lâcher aussi,  en complément de l'écrit.

Oui oui, j'ai la psychiatre habituelle... Néanmoins pour la guérison de l'esprit je suis livré à moi même.


Je me sens fatigué en ce moment. J' ai l'impression de me chercher des excuses pour reconsommer. Du moins ça s'agite dans l' inconscient pour me faire aller la dedans même si je sais que ça n'est pas possible. Ouais, je suis vraiment très sombre en ce moment.

Je n'y arriverais pas pour les réunions zoom, excès de timidité, ça me semble juste comme une épreuve de plus à surmonter.

Adéon, je te parle d'un projet à moyen long terme, et comme Shale dit, tu fais le ménage de pépins un à la fois :-). 

Mais là, je pense que tu pourrais bénéficier d'une aide psychosociale, car tu te sens submergé et cette aide serait salvatrice pour ce que tu vis, très salvateur. Oui, le psychiatre c'est important, mais tu as besoin d'un, d'une, bonne guide. Construire un plan et agir sur chacune de tes "tiques" à la fois, jusqu'a plus de de ses "tiques". Ce n'est grave ce qui t'arrive, cela ne vaut pas la peine de descendre plus bas avec la conso. Tu as tout ce qu'il faut pour remonter cette pente. Va juste cherche l'aide psychosociale appropriée  :happy:Tu vas au CSAPA, c'est à ce genre de service que je pense la 

Si non, pour une aide psychosociale, les autres te dirons, car, bien sûr, je ne suis pas en France.