On a le droit de ne pas boire.....

On a le droit de ne pas boire d'alcool, on a le droit de refuser un verre sans avoir à s'expliquer, notre choix doit être respecté comme nous même devons  être respectés.
Mais pour tenir cette position il faut que nous soyons débarrassés de toute la honte qui pèse sur nous, honte liée à notre maladie alcoolique et aux excès qu'elle nous a fait faire….
Mais nous nous sommes soignés, nous devons au contraire être fiers de nous car nous avons gagné un des combats les plus difficiles, celui contre l'alcool.
Je vais vous relater une anecdote que j'ai vécue il y a quelques temps :

Hier soir, repas avec des amis à l'extérieur, la nuit n'est pas encore tombée, il commence juste à faire moins chaud….Je savoure cette détente bien assise dans mon fauteuil en attendant le début du repas.
Déjà à l'apéritif, tout le monde préférant boire un verre de vin plutôt qu'un apéritif habituel, la conversation avait déjà tourné autour des avantages de tel ou tel cépage. Aucun intérêt pour moi, mais bon l'apéro ne dure pas éternellement. Nous finissons donc par passer à table pour déguster les entrées, mélange de tomates anciennes de toutes les couleurs, très joli  à voir et très bon à déguster. 
Mais là, la conversation est revenue sur le vin, toujours sous forme de questionnement "et toi, tu aurais mis quel vin avec ce plat"...Tout le monde y va de son avis, un tas de mots que je ne comprends même pas tournent au dessus de ma tête, des noms et adresses de fournisseurs d'une réputation irréprochable...A un moment donné , je profite d'un silence pour lancer une autre conversation, on me répond en trois phrases et ….c'est reparti sur le vin...Il y en a deux, qui déjà un peu éméchés sont en désaccord total sur un de ces vins, la discussion est de plus en plus vive. Ceci dure jusqu'au plat principal. Je regarde ma montre, ça fait déjà presque deux heures qu'ils ne parlent que de vin…
Je me lève alors, je leur dis que je les laisse à leur conversation sans doute très intéressante pour tous, sauf pour moi. Tout le monde sait que je suis une ancienne alcoolique….Là, un silence gêné se fait et ils commencent tous à s'excuser, à me dire qu'ils n'ont pas pensé que ça pouvait me déranger, bref ils ne savent plus quoi dire, ni quoi faire….
Pour ma part, c'est très clair, je pars, je m'en fiche de leurs excuses, je ne veux pas les voir maintenant essayant de contrôler leur conversation, me demandant régulièrement si ça va, alors malgré tous leurs efforts pour me retenir, je suis rentrée chez moi, en me disant que la prochaine fois, ils feraient peut-être attention! De plus il n'y avait pas de boisson prévue pour moi à part de l'eau….
Je ne me suis pas mise en colère, je suis restée très calme, je leur ai dit à tous au revoir et leur ai souhaité une bonne fin de soirée et je suis partie à la maison où m'attendait un bon bouquin….
Je ne sais pas quelles seront les réactions lors d'un prochain repas, mais je pense que ce sera très différent, je l'espère tout au moins.
Tout ça pour vous dire de ne pas vous écraser sous prétexte que vous êtes alcoolique, vous avez droit au même respect que les autres et il faut le dire haut et fort...

il m'est arrivé la même chose au jour de l'an où j’étais assis à coté d'un eonologue,j'ai eu droit à tous les vins de son coin,j'etais super contente et pareil,à l'eau même à l'apéro,j'ai eu droit à un verre de coca puis plus rien par contre,il y en a eu des vins différents qui se sont succédés. Bref,ça a le don de gâcher une soirée qui aurait pu bien se passer

Bon sujet Shale :-)

Pour ma part j'ai remarqué que cela me gênait la consommation d'alcool autour de moi mais seulement quand la soirée-événement en est une où l'alcool est une des vedettes. Par exemple, jour d'an et champagne, diner de Noel du bureau, etc. Lors de ces événements il y a plus de discussions alcool, de dégustation d'alcool, de découvertes alcool, etc. Le diner de noel de mon bureau c'était le cas. Les amateurs de bons vins étaient heureux de se lâcher enfin sur de bons vins, de les partager, d'en discuter etc. Je suis arrivé en retard à ce diner et ai dû m'assoir à la seule place qui restait, avec les directeurs, qui ont les sous, qui avaient choisi les vins, et qui en parlaient. J'ai quitté tôt hihihi

Je les comprends, et ils n'ont pas à changer quoi que ce soit pour moi, mais je me donne le droit de quitter.

Quand je me retrouve dans des situations où les gens boivent sans mettre en valeur constamment les alcools consommés, cela ne me dérange pas du tout.

Pour ce qui est des consommation qu'on me réserve, j'apporte les miennes :-)

ppp

M'écraser ?? Alors la ca ne risque pas de m'arriver, c'est pas dans mes gènes ! 
Déjà tous mes amis ou relations connaissent mon intolérance avec le tabac. On ne me proposera jamais une place à côté d'un fumeur.
 Alors imaginez à côté d'une personne qui consomme un peu trop, ou qui en parle encore plus, et puissance 1000 si c'est l'assemblée . Deux minutes et ca me saoule, je peux devenir aussi impolie enfin distante, hermétique, silencieuse, alors qu'ils me connaissent tous plutôt bavarde et volubile.
En général je prévois toujours mon Perrier fines bulles ou mon coca zéro sans sucre. On n'est jamais mieux servis que par soi même.
Comme toi juste après le dîner ( j'allais pas repartir l'estomac vide, surtout si la cuisinière est épicurienne et cordon bleu ) je serai partie, sans explications, il y en a marre de s'excuser d'exister et de ne pas consommer comme les autres. C'est pas une tare d'être abstinent, j'ai lu que 11%de la population ne buvait jamais ou exceptionnellement . 
Voila et puis s'ils ne sont pas contents c'est pareil, au moins ils feront attention s'ils veulent avoir le plaisir de me recevoir la prochaine fois.
Ou est la tolérance dans tout ça ? Comme eux, mais côté abstient, Ét si on renversait les rôles ?

Bien d'accord avec toi, Tulipe !!!