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Témoignage de SHALE sir son alcoolisme
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ppp
SHALE
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Témoignage de SHALE sir son alcoolisme
Comme je n'ai pas de fil particulier, je vais mettre mon témoignage ici. Certains ont lu le livre où je raconte ma cure, mais ce témoignage concerne ce qui m'a poussée à me soigner. N'hésitez pas dire ce que ça entraîne chez vous, comment avez vous eu envie d'arrêter ou pas d'ailleurs....
Mon témoignage sur mon alcoolisme
Faut-il vraiment être au fond du trou pour réussir à s’en sortir ?
C’est la question que je me pose au vu des différents témoignages et en pensant à ma propre expérience.
Quand j’ai posé mon dernier verre, le 14 Avril 1998, avant de pousser la porte du Shale, je n’avais plus aucune autre solution si ce n’est me laisser couler vers une mort annoncée, ce ne sont pas de vains mots. J’étais dans un état de délabrement physique très grave (hépatite alcoolique), la cirrhose n’était pas encore au rendez-vous, mais au dire de mon médecin c’était un miracle. Quand au Shale nous avons étudié nos bilans sanguins, j’ai battu un triste record : ils avaient rarement vu un taux de gammas Gt et de transaminases aussi élevé, plus de 1500 pou l’un, l’autre étant du même style.
Il faut dire qu’avant de prendre cette décision qui m’a amenée au Shale, je buvais, je buvais encore, tout et n’importe quoi, de l’alcool à 90 avec du jus d’orange si je n’avais rien d’autre, j’ai même essayé l’eau de Cologne dont le goût infâme ne m’a même pas rebutée !
Je me demande encore quel instinct de survie, quel éclair de lucidité m’a fait décider un matin en me levant d’appeler le seul alcoologue que je connaissais dans la région.
Mon alcoolisme durait depuis plus de 15 ans et arrivait à un point de non retour, je savais que j’allais vers la mort et à la limite, je m’en foutais ! J’étais en arrêt de maladie, j’avais donc tout mon temps pour boire et élaborer des stratégies de plus en plus prévisibles pour cacher mes bouteilles !
Comme tout bon alcoolique, je faisais ça à fond, pas dans la demi mesure !
J’avais déjà, après plusieurs comas éthyliques, subit des sevrages secs d’où je sortais avec une belle leçon de morale qui m’importait peu et même me poussait à reboire au plus vite pour oublier cette honte sous-jacente. J’avais fait sans résultat un séjour en hôpital psychiatrique.
Je voyais aussi un psy, le trois ou quatrième, je ne sais plus, mais comme je n’y allais qu’alcoolisée, ma parole était peu constructive mais c’était au moins un endroit où je pouvais pleurer de toute mon âme ! L’efficacité s’arrêtait là !
Et puis vint la rencontre avec cet alcoologue, un peu froid, mais qui me laissa repartir avec une liste de centre de cure en me disant à propos du Shale, « je pense que celui-ci vous conviendrait le mieux.
C’est donc comme on se jette à l’eau, sans réfléchir que j’ai appelé le Shale. Là, on m’a tout de suite parlé avec chaleur, de maladie (ah bon, j’étais malade ?), on m’a proposé une place pour dans trois semaines, à condition d’appeler tous les vendredis.
Et bien, moi qui n’allais au bout de rien si ce n’est de la bouteille, j’ai appelé consciencieusement tous les vendredis, j’y suis entrée le mardi suivant, dans un état second tellement j’étais alcoolisée. J’ai passé quinze jours d’enfer, le sevrage médicaments étant extrêmement difficile pour moi et au bout de ces quinze jours, un matin, le seul depuis bien longtemps je me suis levée avec l’envie de vivre, une envie à crier de joie !
Je me suis alors investi à fond dans ma cure, j’en ai bavé, oui, j’en ai bavé, mais quand je suis sortie j’étais une autre, bien dans sa tête, bien dans sa peau.
Il a fallu changer pas mal de choses dans ma vie, faire comprendre que j’existais à part entière, que maintenant je pouvais dire non si je le jugeais bon, que c’était comme ça et pas autrement, j’ai du user de diplomatie et de fermeté pour retrouver ma place mais j’étais portée par un tel sentiment de liberté que rien ne m’arrêtait.
Aujourd’hui, je remercierais presque le ciel de m’avoir fait rencontrer l’alcool, car je pense que sans cette expérience je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui, une femme libre, heureuse de vivre son abstinence, fière même de l’être abstinente.
Tout ceci, j’ai fait long excusez moi, pour vous dire, que même tombé très, très bas, on peut s’en sortir.
C’est peut-être ça avoir touché son fond ?
Mon témoignage sur mon alcoolisme
Faut-il vraiment être au fond du trou pour réussir à s’en sortir ?
C’est la question que je me pose au vu des différents témoignages et en pensant à ma propre expérience.
Quand j’ai posé mon dernier verre, le 14 Avril 1998, avant de pousser la porte du Shale, je n’avais plus aucune autre solution si ce n’est me laisser couler vers une mort annoncée, ce ne sont pas de vains mots. J’étais dans un état de délabrement physique très grave (hépatite alcoolique), la cirrhose n’était pas encore au rendez-vous, mais au dire de mon médecin c’était un miracle. Quand au Shale nous avons étudié nos bilans sanguins, j’ai battu un triste record : ils avaient rarement vu un taux de gammas Gt et de transaminases aussi élevé, plus de 1500 pou l’un, l’autre étant du même style.
Il faut dire qu’avant de prendre cette décision qui m’a amenée au Shale, je buvais, je buvais encore, tout et n’importe quoi, de l’alcool à 90 avec du jus d’orange si je n’avais rien d’autre, j’ai même essayé l’eau de Cologne dont le goût infâme ne m’a même pas rebutée !
Je me demande encore quel instinct de survie, quel éclair de lucidité m’a fait décider un matin en me levant d’appeler le seul alcoologue que je connaissais dans la région.
Mon alcoolisme durait depuis plus de 15 ans et arrivait à un point de non retour, je savais que j’allais vers la mort et à la limite, je m’en foutais ! J’étais en arrêt de maladie, j’avais donc tout mon temps pour boire et élaborer des stratégies de plus en plus prévisibles pour cacher mes bouteilles !
Comme tout bon alcoolique, je faisais ça à fond, pas dans la demi mesure !
J’avais déjà, après plusieurs comas éthyliques, subit des sevrages secs d’où je sortais avec une belle leçon de morale qui m’importait peu et même me poussait à reboire au plus vite pour oublier cette honte sous-jacente. J’avais fait sans résultat un séjour en hôpital psychiatrique.
Je voyais aussi un psy, le trois ou quatrième, je ne sais plus, mais comme je n’y allais qu’alcoolisée, ma parole était peu constructive mais c’était au moins un endroit où je pouvais pleurer de toute mon âme ! L’efficacité s’arrêtait là !
Et puis vint la rencontre avec cet alcoologue, un peu froid, mais qui me laissa repartir avec une liste de centre de cure en me disant à propos du Shale, « je pense que celui-ci vous conviendrait le mieux.
C’est donc comme on se jette à l’eau, sans réfléchir que j’ai appelé le Shale. Là, on m’a tout de suite parlé avec chaleur, de maladie (ah bon, j’étais malade ?), on m’a proposé une place pour dans trois semaines, à condition d’appeler tous les vendredis.
Et bien, moi qui n’allais au bout de rien si ce n’est de la bouteille, j’ai appelé consciencieusement tous les vendredis, j’y suis entrée le mardi suivant, dans un état second tellement j’étais alcoolisée. J’ai passé quinze jours d’enfer, le sevrage médicaments étant extrêmement difficile pour moi et au bout de ces quinze jours, un matin, le seul depuis bien longtemps je me suis levée avec l’envie de vivre, une envie à crier de joie !
Je me suis alors investi à fond dans ma cure, j’en ai bavé, oui, j’en ai bavé, mais quand je suis sortie j’étais une autre, bien dans sa tête, bien dans sa peau.
Il a fallu changer pas mal de choses dans ma vie, faire comprendre que j’existais à part entière, que maintenant je pouvais dire non si je le jugeais bon, que c’était comme ça et pas autrement, j’ai du user de diplomatie et de fermeté pour retrouver ma place mais j’étais portée par un tel sentiment de liberté que rien ne m’arrêtait.
Aujourd’hui, je remercierais presque le ciel de m’avoir fait rencontrer l’alcool, car je pense que sans cette expérience je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui, une femme libre, heureuse de vivre son abstinence, fière même de l’être abstinente.
Tout ceci, j’ai fait long excusez moi, pour vous dire, que même tombé très, très bas, on peut s’en sortir.
C’est peut-être ça avoir touché son fond ?
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Témoignage de SHALE sir son alcoolisme
Très beau témoignage Shale, merci de tout cœur !!!!
Et mon passage préféré, qui m'a donné des frissons, est lorsque que tu t'es levée, un matin, avec l'envie de vivre
Merci pour tout ce que tu fait ici, pour nous, Shale. Et je sais que tu en profites aussi
Et mon passage préféré, qui m'a donné des frissons, est lorsque que tu t'es levée, un matin, avec l'envie de vivre
Merci pour tout ce que tu fait ici, pour nous, Shale. Et je sais que tu en profites aussi
ppp- Super Tchatcheur
- 24/02/2019
Re: Témoignage de SHALE sir son alcoolisme
Shale, je rejoins PPP pour te remercier d'être là pour nous, de tenir la barre et nous proposer le largage d'amarres en ta compagnie
Petitloup- Super Tchatcheur
- 21/08/2019
Re: Témoignage de SHALE sir son alcoolisme
Je rejoins aussi le groupe sur son avis, il faut avoir beaucoup d humilité pour réussir à parler de soi de cette façon, quand on a un tel vécu, c est une victoire magnifique, et au lieu de laisser cette histoire douloureuse derrière toi, tu as décidé d en parler pour aider tes semblables.. pas tout a fait douloureuse en vrai.. j avais oublié ta victoire..! Bravo et merci
Liz- Grand Tchatcheur
- 04/10/2019
Re: Témoignage de SHALE sir son alcoolisme
Tu souhaites qu'on donne notre témoignage ? Ça ne me dérange pas.
Sinon , il faut des exemples de réussite dans l'abstinence pour montrer le chemin aux autres, et leur donner le courage et l'espoir que c'est possible.
Sinon , il faut des exemples de réussite dans l'abstinence pour montrer le chemin aux autres, et leur donner le courage et l'espoir que c'est possible.
tulipe noire- Super Tchatcheur
- 12/04/2013
Re: Témoignage de SHALE sir son alcoolisme
J'ai mis mon témoignage ici car je n'ai pas de fil où le mettre et qu'il me semble normal que moi aussi je vous raconte par où je suis passée, c'est tout....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Témoignage de SHALE sir son alcoolisme
je n'ai pas de fil non plus mais mon parcours n'est pas aussi dur que le votre,je me sens "privilégiée" si je puis dire et à la limite chanceuse quand je lis vos parcours aussi terrible et difficiles les uns que les autres.Je ne suis pas sure que le mien aide qui que ce soit,je suis sans doute plus efficace en écoutant et en conseillant
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: Témoignage de SHALE sir son alcoolisme
Mais Cristal si tu es sur ce forum c est que tu as décidé d en finir avec l alcool donc ton cheminement est important.. et je n ai pas non plus de parcours aussi dur que certains mais justement, ça pose la question, comment j en suis arrivée là..? Si c était évident ce serait sûrement plus simple..cristal a écrit:je n'ai pas de fil non plus mais mon parcours n'est pas aussi dur que le votre,je me sens "privilégiée" si je puis dire et à la limite chanceuse quand je lis vos parcours aussi terrible et difficiles les uns que les autres.Je ne suis pas sure que le mien aide qui que ce soit,je suis sans doute plus efficace en écoutant et en conseillant [smiley][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Liz- Grand Tchatcheur
- 04/10/2019
Re: Témoignage de SHALE sir son alcoolisme
oui,tu as raison Liz,j'ai tout de même souffert aussi mais dans l'alcool,le jour où je suis arrivée sur le forum,je n'ai plus jamais souffert
j'ouvrirai un fil demain,mon parcours peut aussi correspondre à certains membres .
Merci Liz
j'ouvrirai un fil demain,mon parcours peut aussi correspondre à certains membres .
Merci Liz
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: Témoignage de SHALE sir son alcoolisme
Merci, je le lirai avec plaisir..cristal a écrit:oui,tu as raison Liz,j'ai tout de même souffert aussi mais dans l'alcool,le jour où je suis arrivée sur le forum,je n'ai plus jamais souffert [smiley][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
j'ouvrirai un fil demain,mon parcours peut aussi correspondre à certains membres .
Merci Liz [smiley][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [smiley][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Liz- Grand Tchatcheur
- 04/10/2019
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