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Mon alcoolisme, témoignage par Shale

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Mon alcoolisme, témoignage par Shale Empty Mon alcoolisme, témoignage par Shale

Message  SHALE 18/6/2010, 22:08

Mon témoignage sur mon alcoolisme

Message SHALE le Mer 14 Jan - 0:27
Faut-il vraiment être au fond du trou pour réussir à s’en sortir ?
C’est la question que je me pose au vu des différents témoignages et en pensant à ma propre expérience.
Quand j’ai posé mon dernier verre, le 14 Avril 1998, avant de pousser la porte du Shale, je n’avais plus aucune autre solution si ce n’est me laisser couler vers une mort annoncée, ce ne sont pas de vains mots. J’étais dans un état de délabrement physique très grave (hépatite alcoolique), la cirrhose n’était pas encore au rendez-vous, mais au dire de mon médecin c’était un miracle. Quand au Shale nous avons étudié nos bilans sanguins, j’ai battu un triste record : ils avaient rarement vu un taux de gammas Gt et de transaminases aussi élevé, plus de 1500 pou l’un, l’autre étant du même style.
Il faut dire qu’avant de prendre cette décision qui m’a amenée au Shale, je buvais, je buvais encore, tout et n’importe quoi, de l’alcool à 90 avec du jus d’orange si je n’avais rien d’autre, j’ai même essayé l’eau de Cologne dont le goût infâme ne m’a même pas rebutée !
Je me demande encore quel instinct de survie, quel éclair de lucidité m’a fait décider un matin en me levant d’appeler le seul alcoologue que je connaissais dans la région.
Mon alcoolisme durait depuis plus de 15 ans et arrivait à un point de non retour, je savais que j’allais vers la mort et à la limite, je m’en foutais ! J’étais en arrêt de maladie, j’avais donc tout mon temps pour boire et élaborer des stratégies de plus en plus prévisibles pour cacher mes bouteilles !
Comme tout bon alcoolique, je faisais ça à fond, pas dans la demi mesure !
J’avais déjà, après plusieurs comas éthyliques, subit des sevrages secs d’où je sortais avec une belle leçon de morale qui m’importait peu et même me poussait à reboire au plus vite pour oublier cette honte sous-jacente. J’avais fait sans résultat un séjour en hôpital psychiatrique.
Je voyais aussi un psy, le trois ou quatrième, je ne sais plus, mais comme je n’y allais qu’alcoolisée, ma parole était peu constructive mais c’était au moins un endroit où je pouvais pleurer de toute mon âme ! L’efficacité s’arrêtait là !
Et puis vint la rencontre avec cet alcoologue, un peu froid, mais qui me laissa repartir avec une liste de centre de cure en me disant à propos du Shale, « je pense que celui-ci vous conviendrait le mieux.
C’est donc comme on se jette à l’eau, sans réfléchir que j’ai appelé le Shale. Là, on m’a tout de suite parlé avec chaleur, de maladie (ah bon, j’étais malade ?), on m’a proposé une place pour dans trois semaines, à condition d’appeler tous les vendredis.
Et bien, moi qui n’allais au bout de rien si ce n’est de la bouteille, j’ai appelé consciencieusement tous les vendredis, j’y suis entrée le mardi suivant, dans un état second tellement j’étais alcoolisée. J’ai passé quinze jours d’enfer, le sevrage médicaments étant extrêmement difficile pour moi et au bout de ces quinze jours, un matin, le seul depuis bien longtemps je me suis levée avec l’envie de vivre, une envie à crier de joie !
Je me suis alors investi à fond dans ma cure, j’en ai bavé, oui, j’en ai bavé, mais quand je suis sortie j’étais une autre, bien dans sa tête, bien dans sa peau.
Il a fallu changer pas mal de choses dans ma vie, faire comprendre que j’existais à part entière, que maintenant je pouvais dire non si je le jugeais bon, que c’était comme ça et pas autrement, j’ai du user de diplomatie et de fermeté pour retrouver ma place mais j’étais portée par un tel sentiment de liberté que rien ne m’arrêtait.
Aujourd’hui, je remercierais presque le ciel de m’avoir fait rencontrer l’alcool, car je pense que sans cette expérience je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui, une femme libre, heureuse de vivre son abstinence, fière même de l’être abstinente.
Tout ceci, j’ai fait long excusez moi, pour vous dire, que même tombé très, très bas, on peut s’en sortir.
C’est peut-être ça avoir touché son fond ?

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Féminin 01/01/2009

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