SE NOYER AUSSI

tu as amplement raison d'être ferme et déterminée, tu as besoin de ton énergie pour toi.... de son côté, le pourquoi du comment, il y a assez de professionnels qui peuvent l'entourer pour l'aider à répondre à ces questions .... 

Journée de colère pour moi où je lui demande de trouver solution concrète car j'en ai marre de répèter les mêmes discours surtout qu'il me répond toujours que c'est moi qui y déclenche. Même quand je suis absente. Il en a déjà assez de son suivi psy car il me dit qu'il raconte toujours la même chose. Il prépare tous ses entretiens et est très logique et cartésien. Je lui dis que je n'envisage pas un suivi où l'on prépare avant et où il y a des bonnes et/ou mauvaises préparations. Cela me semble tellement à coté de la plaque, comme si il fallait qu'il soit encore parfait dans ce domaine. En fait il ne se lache jamais, ne se laisse pas le droit à l'erreur. Ses discours me fatiguent.
Il n'a pas bu aujourd'hui mais je lui ai dit que je ne peux pas envisager cette épée de damoclés sur ma tête dès qu'il ne maitrisera pas ses émotions ou dès qu'il  aura une contrariété. Je pense que la vie est faite de contrariétés qu'en tant qu'adulte on peut gérer (on a appris avec le temps) et que l'on ne maitrise pas tout. J'en ai marre de me prendre la tête à cause de lui. 
J'ai préparé un gros taboulé et demain soir après le boulot je file chez mon amie et hop soirée coinche.
J'ai visité mes parents et fait inspection de leur voiture que je dois passer au controle technique et vendre. Après petite viste chez ma tante et la journée était finie. 
Mon mari a quand même été à sa réunion pour être bénévole aux restos du coeur : il veut faire du bricolage et pas de contraintes. Il n'occupe déjà plus son boulot et des contraintes il y en a toujours dans la vie ou alors on vit en ermite. Je ne sais plus quoi lui répondre. Alors je m'isole. S'arrêter de boire est aussi une contrainte. Pour moi c'est très infantile comme raisonnement alors cela m'énerve.

Bonsoir Marguerite,

Toi aussi, tu subis les blablas incohérents des personnes alcooliques. Les pauvres. Dès qu'ils ressentent quelque chose c'est de la faute des autres. Bien trop facile. Cela leur permet de ne jamais se remettre en question. Heureusement que tu t'occupe de toi !

on est tous pareils, le co-dépendant(e)s, on a tellement envie d'y croire et c'est la déception à chaque fois.....

Tu as eu la bonne réaction en posant tes limites marguerite. Je suis d'accord avec les filles et il faut que tu te protèges. 

Courage, nous sommes avec toi!

Le plus important pour les conjoints d'un malade alcoolique c'est justement de poser clairement vos limites et de le faire savoir.
Tout d'abord leur dire que la maladie alcoolique n'est jamais la faute du conjoint, c'est un problème de construction psychologique qui s'est produit pendant la toute petite enfance, le conjoint n'a rien à voir là dedans et c'est très enfantin de reprocher à l'autre sa maladie.
Ensuite ne pas déroger aux limites que vous vous êtes fixées, vous faire un coin à vous et rien qu'à vous, dans la maison ce peut-être une pièce qui n'appartien qu'à vous ou alors vous habitez séparément. Mais il faut prendre le large d'une manière ou d'une autre, la cohabitation est invivable avec ce genre de malades....Tous les malades alcooliques ne réagissent pas ainsi, mais beaucoup sont comme ça, il faut le savoir et se protéger, quitte à se séparer s'il le faut, mais pensez à vous d'abord...
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Ma 1ere semaine de reprise s'achève et je suis bien fatiguée car c'est très dense. De plus j'ai été appelée 2 fois dans la semaine pour chutes de ma tante dont hier soir quand j'étais chez mon amie. Je ne me suis pas déplacée mais ai envoyé les pompiers. Ses chutes sont de plus en plus rapprochées. J'en ai parlé ce matin à ma soeur car il va falloir bouger, je ne tiendrai pas si ils m'appellent en permanence.
Avec mon mari c'est chacun dans son coin. J'ai beaucoup de mal à entamer le dialogue, nous sommes chacun dans un monde différent. Et puis je suis sur mes gardes alors je suis très sèche. C'est ainsi. Il passe ses journées seul avec ses rituels, toujours les mêmes. Il pense à ma place et pense que je ne l'estime pas. Je ne peux que lui dire que lorsque l'alcool est présent je ne tiens plus compte de lui et que lorsqu'il ne boit pas je suis sur la réserve. Comment faire autrement car je sais que cela peut surgir à n'importe quel moment sans que j'en sois responsable. Depuis sa réalcoolisation de mardi j'ai beaucoup de mal car c'est la porte ouverte. Sa sortie de cure est trop récente pour que je ne sois pas sur mes gardes. Je lui ai énoncé clairement que la confiance cela se gagne par des actes dans la durée.

Tu as raison de lui dire que la confiance ça se gagne, effectivement, on ne peut pas reprocher à un proche de n'avoir pas confiance quand le conjoint à arrêter de boire, il en a tellement bavé à cause de l'alcool que la peur que ça recommence est toujours très forte. Souvent il faut plus d'un an pour retrouver sa confiance en l'autre...
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Et oui, d'autant qu'aujourd'hui il a bu alors je suis très sèche. Aujourd'hui mon moral est mauvais, j'ai l'impression que cela ne s'arrêtera jamais. C'est un perpétuel recommencement. Le fait qu'il soit oisif et seul toute la journée ne l'aide pas mais je ne peux pas faire à sa place. Tout ce qu'il fait je dois le féliciter et j'ai l'impression de vivre avec un enfant. L'alcool fait ressortir cela. Je n'arrive pas à m'émerveiller qu'il ait peint une caisse en bois même si je lui dis que c'est une bonne idée! Tant qu'il ne réalisera pas que l'alcool est un poison pour lui et qu'il doit l'éviter complètement je garderai mes distances. Il me cherche des noises pour rien et je m'en vais sans rien dire ce qui l'irrite encore plus. Il faut être une bonne nature pour supporter un tel comportement qui est usant pour les nerfs. 
Je recommence à manger seule pendant qu'il délire dans son coin. Du vrai bonheur de vivre ainsi. Il me laisse vraiment peu de temps pour me remettre. Quant à lui, le temps de se refaire une santé en étant scrupuleux jusqu'à la maniaquerie sur son hygiène de vie que déjà il reprend son produit fétiche. J'assiste à cela sans pouvoir agir dessus. Je peux juste me mettre de côté pour ne pas le subir. Je le zappe complètement faisant comme s'il n'existait pas. Quand va t il comprendre ?

bonsoir marguerite,

sans être oiseau de mauvaise augure.... ton mari est "de nouveau" sur la pente alcool....

tout ce que je peux te dire, c'est de te protéger....

il va falloir que tu réflechisses sérieusement à ton avenir Marguerite,tu ne vas pas pouvoir recommencer encore et encore à vivre en fonction de sa maladie.Cela fait combien de temps que tu n'as pas ris ?? que tu ne t'es pas sentie pleinement heureuse?
La dernière fois où j'ai senti un peu de bonheur et de joie de vivre,c'est quand il etait en cure,loin de toi.
N'attends pas trop de temps pour prendre soin de ta vie Marguerite,elle passe tellement vite 

Je me disais la même chose que Cristal. Vivre ainsi ne peut pas durer dans le temps, ce n'est sain pour personne. 

Vivre ensemble et s'éviter, ça fait un temps, mais à un moment ou à un autre, ça épuise.

Les frustrations s'accumulent, les déceptions aussi et ça ne règlent aucun problème. 

Protège-toi le plus possible, car ton mari est retombé dans l'alcool.

Ce matin discussion calme avec mon mari car il veut que je le prenne dans les bras et lui dise que je l'aime. Je lui dis que je l'aime sans alcool et que lorsqu'il s'alcoolise je m'éloigne de lui pour ne pas le subir. Il me dit ne pas trouver de sens à sa vie ni ressentir quoi que ce soit. Je lui reparle de la post cure qu'il voulait mettre en place lors de son hospitalisation. Je lui réexplique que je ne peux reprendre confiance en lui que par ses actes au quotidien et qu'il ne me laisse jamais le temps, que je suis sur la réserve car je ne veux pas etre déstabilisée émotionnellement. Difficile de lui faire entendre cela car il est en demande de maternage et je ne suis pas sa maman et son enfance est passée. Je m'éloigne dès qu'il s'alcoolise, comme hier, et je ne le calcule plus ce qui l'énerve car c'est à ses moments là qu'il veut discuter. Je sais que c'est vain et je refuse fermement. Je peux paraitre insensible mais c'est justement pour rester dans ma vie que je fais ainsi. Que c'est fatigant!

Tu as dit ce qu'il fallait Marguerite. Parler avec l'alcool ne donne rien, il n'est pas lui même. 

C'est certain que c'est fatiguant cette lutte constante. Mais plus tu vas te protéger de ses alcoolisations, mieux tu seras dans ta vie. 

Et si tu gardes toujours ce même discours, que tu es cohérente dans tes paroles et tes actes, il n'aura pas d'autres choix que de se rendre compte que cette attitude est là pour rester. 

Il boit, tu t'éloignes, il est sobre, vous pouvez discuter et être ensemble. Tu peux même l'écrire et l'afficher quelque part cette phrase pour qu'il la lise souvent. Que c'est l'alcool qui est de trop entre vous.

Courage Marguerite!

si tu etait insensible,tu ne serait pas aussi mal dans ta vie Marguerite alors non,tu es loin d'être insensible,tu te protèges et tu as parfaitement raison.Alors garde cette attitude,il faut que tu sois en accord avec toi même et que tu ne fasses pas semblant 

Mon mari a en quelques jours repris les mêmes symptomes qu'il y a de cela quelques mois. L'alcool regagne vite du terrain.
Mon mari n'est pas content car je m'isole de lui mais je ne veux plus écouter ses discours incohérents. Je crois que c'est vraiment ce qui me perturbe le plus. La logique dans l'incohérence. Il a retrouvé le chemin de son lit, étendu. Je pense qu'il recommencera à s'alimenter n'importe quand car il voulait déjà que je mange à 16 h30 alors que je rentrais de chez ma tante chez laquelle j'étais allée lui mettre sa machine à laver en route. Je ne sais pas si il a bu mais il a comportement bizarre. Est ce possible que l'état de manque d'alcool provoque des incohérences ? Comme vous voyez j'ai encore beaucoup à apprendre dans ce domaine. J'oscille toujours entre l'alcool et une maladie mentale. Aucun médecin ne m'a jamais répondu à cette question. Ce qui m'importe avant tout c'est de me protéger. Je me sens juste seule. Heureusement que vous êtes présentes.

si il est aviné,oui,il peut y avoir des incohérences,il peut aussi y avoir des restes d'alcool le lendemain d'une grosse réalcoolisation mais il peut aussi entrer dans les troubles neurologiques qu'induit l'alcoolisme mais seuls des examens pourront confirmer ou non tout ça. 
Pour le moment,tu n'as qu'une chose à faire,te protéger et éventuellement,prendre une décision pour ta vie future si tu vois que tout recommence comme avant 
tu peux compter sur nous en tout cas 

Je n'arrive pas à imaginer le quitter. Je crois encore au fait qu'il peut y arriver. Je sais qu'il fait tout pour me le faire porter, c'est sa maladie. Je suis, comme à chaque fois, sous le choc mais j'ai plus d'outils pour me protéger et cela fait toute la différence.
Ma fille ainée est d'accord pour venir lui parler de communautés thérapeutiques qui sont des centres post cures qui existent. Elle est bien placée car elle fait son stage de 3eme d'éducatrice spécialisée dans un CSAPA. Je me dis qu'il va bien finir par s'en sortir, il est intelligent et comprend le fonctionnement de sa dépendance. Il lutte, je le sais mais le "petit singe" comme vous l'appelez gagne toujours. Où est la faille ? Lui seul peut la découvrir. En tout cas dès qu'il se retrouve dans le quotidien il n'y arrive pas. Un vrai changement serait nécessaire et pas une énième cure qui ne résout rien par la suite. Aujourd'hui il me dit qu'il est sorti trop tot de sa dernière cure car il voulait ne pas me gacher les vacances que nous avions prévues. Je lui ai répondu que la priorité c'était lui et il me répond qu'il tient aussi compte de moi. Il ne réalise pas que lorsqu'il s'alcoolise je n'existe plus. Lui passe devant et il ne tient aucunement compte de moi. Pourquoi cet aveuglement ?

Il est aveuglé par l'alcool qui dirige sa vie. Il n'a plus qu'un maître, c'est ce produit de malheur...Alors il déforme, il n'est jamais content, il t'accuse de tout et de rien, mais surtout il te fait porter sa maladie en disant que c'est à cause de toi , ce qui est complètement faux....Par contre le fait de vouloir manger à une heure insolite me fait tout de même un drôle d'effet... Il a d'autres incohérence de ce style ???
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Marguerite,
Ton mari te fais tourner en bourrique, mon ex aussi d'ailleurs. Il veut que tu t'occupe de lui. Lui faire à manger à n'importe quelle heure, bizarre. On dirait qu'il a l'attitude d'un enfant. Il faut lui faire son goûter. Mon ex avait la même attitude. Quand je faisais le goûter de mon fils, et bien lui aussi il goûtait. Pourtant, je n'avais pas vraiment envie qu'il en profite, mais je me disais que s'il mangeait pendant ce temps, il ne buvait pas. De toute façon, goûter ou pas manger ou pas, ils ne se privent pas de boire et de nous reprocher tout ce qu'ils veulent puisqu'on est à leur portée. Une seule chose à faire dans ce cas là. Soit il retourne se faire soigner, soit tu désertes le coin. C'est la seule façon de faire pour ne pas qu'il t'épuise. Et même avec le recul, ils nous empoisonnent avec leur coup de téléphone en nous racontant leur vie. Perso, je n'ai pas la solution. Courage Marguerite. Le plus dur c'est de rester vivre avec et de rester en contact avec eux. Moi, je crois qu'il a  besoin qu'on soit aux petits soins en permanence. Même une infirmière ne le ferait pas, parce qu'elle aura toujours d'autres patients à s'occuper... 

je crois que c'est la première fois depuis longtemps que je t'entends aller dans le sens de ton mari et que tu le défends,jusqu'au présent,il n'y avait que colère et ras le bol,cette fois,tu gardes un espoir,une porte ouverte et c'est la première fois que je le vois  Alors protège toi pour le moment et si tu crois qu'il y a une issue positive,essaye lorsqu'il est sobre,de le lui dire,lui dire que tu crois en lui mais que.... si ne crois plus en sa guérison,alors il te faut partir car tu perds du temps mais si tu penses que ça peut marcher,alors continue à lui parler,à lui expliquer,à lui parler de vous sans alcool et peut etre que ça va aussi le débloquer dans sa démarche :cor:Mais il faut qu'il arrête de te prendre pour sa mère et qu'il grandisse un bon coup 

Journée calme où j'ai pu exprimer à mon mari que je n'entrevoyais pas d'avenir avec lui si l'alcool revenait sans arrêt.
Il faut aussi que nous trouvions une solution pour ma tante car j'ai été appelée 3 fois cette semaine pour des chutes. Elle ne veut pas aller en maison de retraite mais je ne vivrai pas ainsi toute l'année. Je la vois peiner pour tout. Elle fait le maximum mais même les taches élémentaires elle ne peut plus les faire seule. Je ne vais pas reprendre le rythme d'enfer des derniers mois, c'est impossible. Ma soeur viendra la voir dans 1 semaine pour essayer de la convaincre pour départ maison de retraite. En attendant c'est moi qu'on appelle !!!!!
J'espère que pour mon mari ce n'était juste qu'un écart de se réalcooliser car ses comportements sont immédiatement les mêmes. 
Demain qi qong et je suis toute contente. Après le travail cela me fera du bien.

Pour ta tante,tu as des aides à domicile qui peuvent venir matin et soir,tu peux aussi avoir une infirmière pour donner les médicaments ou prendre la tension,n'importe quoi qui peut faire un passage pour une surveillance.ça peut aider en attendant qu'elle accepte la maison de retraite .Elle peut aussi héberger un étudiant si elle a de la place,ça lui ferait un peu de sous et elle aurait qqn chez elle.Ce sont des propositions qui me viennent comme ça en voyant mes patientes ou même mon papa qui a une aide en or qui me facilite bien la tâche 

Cristal elle a déjà une infirmière 2 fois/j et auxiliaire de vie 2 fois par semaine. Cela ne suffit pas et n'empêche pas qu'elle tombe sans arrêt. Elle a petit appartement et pas de chambre pour un étudiant. J'y avais aussi pensé mais impossible car pas assez d'espace. Nous avons mis tout ce qui est possible en place depuis qu'elle est sortie de l'hopital. Il faut quelqu'un en permanence pour l'aider et la relever si elle tombe. Je ne peux pas. Elle a une alerte et j'ai enlevé les voisins car c'était trop lourd pour eux. Alors c'est moi qui suis appelée!!!! et c'est aussi trop pour moi d'autant que toute seule je ne peux pas le relever et doit demander de l'aide soit à un voisin (quand ils sont présents) et ce soir à mon mari. Sans oublier que j'aide aussi mes parents. Je ne peux pas aller 3 à 4 fois par semaine chez elle, plus mes parents, mon travail, mon mari . Je vis quand ?

Il faut qu'elle comprenne que tu ne peux pas faire plus. Ta soeur s'en occupe toujours ???
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