L'apparition de la maladie alcoolique

Nous avons 20 ans, la vie est belle, mais les soucis se profilent tout de même. Il nous faut trouver un travail, supporter les ruptures, accepter les refus de postes, continuer des études parfois longues et rébarbatives…
Les petits soucis s'accumulent jour après jour...On se sent englué dans ces toiles d'araignées qu'ils tissent autour de nous, on ne se sent plus assez fort pour s'en sortir..
On remarque que lorsqu'on a l'occasion de prendre l'apéritif, tout va beaucoup mieux, tous ces petits ennuis nous paraissent dérisoires….
Ensuite, il y a les enfants qui arrivent avec aussi leur lot de soucis, le boulot qui ne marche pas si bien que ça, l'argent qui part plus vite qu'il ne rentre...Mais heureusement l'alcool est toujours là… C'est bizarre, mais on prend de plus en plus souvent l'apéritif, un verre suffit encore mais très vite on passe à deux verres…., voir trois!
Et puis les amis ne sont pas toujours disponibles pour venir boire un coup, et bien l'apéro, on  le prendra tous les deux le rituel s'instaure, tous les soirs et bientôt tous les midis, il nous faut nos deux ou trois verres d'apéritifs, et le soir, on se lâche encore plus. Quand le mari ou la femme est seul, et bien il continue le rituel apéro mais tout seul, ce moment de bonheur où tout paraît simple,
Néanmoins on a tout de même une  inquiétude grandissante car la bouteille de whisky ne fait plus que trois jours puis que deux jours…. On boit peut-être trop tout de même là…. On décide d'arrêter de boire...on tient deux jours, trois jours, que c'est dur, les soucis nous envahissent, on ne dort plus de la nuit, alors tant pis, on reprend les apéros et on attend avec impatience ce moment de la journée qui nous permet de tout oublier de nos ennuis. Les doses continuent à augmenter, les ennuis aussi, ils deviennent de plus en plus graves, on boit donc de plus en plus pour compenser leur gravité, mais plus on boit plus les problèmes s'aggravent ….
Jusqu'au jour où nous sommes au pied du mur avec un gros problème de santé, de travail, de famille et là, et bien l'alcool ne peut plus rien pour nous, au contraire…
Nous arrivons au moment où nous touchons notre fond, il est plus ou moins profond selon les personnes, mais quand il arrive, c'est souvent grâce à lui que nous avons le déclic de nous soigner..
C'est en résumé la vie quotidienne d'un ou d'une malade alcoolique, qui sombre peu à peu, presque sans s'en rendre compte dans l'enfer de l'alcool..
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Alors là merci et bravo!
La brièveté du texte illustre exactement le processus...
Même si ce processus a pu durer des années, ou même une vie!
En lisant ce texte, ou plutôt en arrivant à la fin de ce texte, 
la première réaction qui m'est venue a été: "Ben wais...c'est çà, 
c'est pas plus compliqué que çà, ni plus long à résumer".

Un peu comme une vue d'avion.
J'espère vraiment que beaucoup de gens le liront, et même
que cela en choquera plus d'un, voire même que ce pourra
faire effet de déclic pour un maximum.

Merci Lolo, je l'espère aussi!!!