Conjoint aidant interlocuteur naturel des équipes soignantes.

Un statut aujourd’hui impossible dans le contexte de l’alcoolisme et de sa prise en charge.

Dès le début vous êtes convaincu d’impuissance « vous n’y pouvez rien ».
Vous n’êtes pas en mesure de comprendre quoi que ce soit du mal être de votre compagne.
La confidentialité et la nécessité du maintien à distance autant de certitudes affirmées qui vous laissent à l’écart du soin sans aucune information.
Avec le « bénéfice du doute » de votre toxicité, de votre complicité.
Avec la certitude énoncée de votre co-dépendance vous voilà confirmé malade de son alcoolisme.
Et si votre rapport de couple lui-même était pathologique.
On vous exhorte à vous protéger, à protéger vos enfants, à vous faire aider, persuadé  à juste titre du danger encouru par vous et votre famille.
Mais surtout confiant dans votre capacité d’initiative on vous dit bien fort « d’aller voir ailleurs ».
« L’absence d’explications génère de l’incompréhension » paroles du cadre soignant qui m’a remis le dossier de ma femme après son décès.

Je me dois de dire que l’accompagnement est indispensable, et que d’autres professionnels m’ont soutenu. Une femme médecin en particulier est venue à notre rencontre et m’a fourni explications et soutien.
Par ailleurs mes lectures sur le WEB (limitées aux sites francophones pas trop techniques) m’ont permis de me rendre compte de l’avancée des démarches systémiques et collaboratives dans d’autres pays

WWW.fh3g.net

Tu as raison, il y a un manque d'informations sur la maladie alcoolique énorme. Les conjoints en sont les premiers touchés, ils ne peuvent pas comprendre ce qui se passe et ne savent pas comment aider ou même simplement agir avec leur proche malade alcoolique...Les MAB font un gros travail d'information, il y a beaucoup de groupes alcool sur facebook, dont le notre qui s'appelle aussi Onsaide, qui fait de l'information tous les jours, il y a ce forum, dont une bonne partie est réservée aux proches des malades alcooliques, ce qui est assez rare sur les autres forums alcool.. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour que la souffrance des proches soit de plus en plus prise en compte...

C'est sûr même en milieu hospitalier il n'y a pas d'aide, je suis aller aux services d’alcoologie mais là ils ne parlent pas de comment faire avec un conjoint alcoolique ils sont que là pour vérifier ta relation avec l'alcool...."combien buvez-vous ? Quand buvez-vous ? Pourquoi buvez-vous ? J'ai même fait se sorte de calendrier sur laquelle je notait toutes les boissons que je buvait tous le jours, à quelle heure et en quelle quantité, ce n'était pas se que je cherchais, ce n'était pas dont j'avais besoin mais il n'y avait aucune autre aide pour les conjoint(e)s, rien, nada, débrouillez-vous....

Oui et ça, c'est assez ahurissant...Les médecins sont centrés sur le malade alcoolique au point d'oublier que cette personne vit avec d'autres et qu'il leur pourrit la vie...Et pourtant l'aide des conjoints alcoolique, si on leur apprenait à pratiquer le détachement et à ne pas faire n'importe quoi avec leur proche MA, serait important.
Je connais un alcoologue qui disait que sur cinq malades alcooliques, il en soigne trois uniquement en travaillant avec leur conjoint co dépendant....Ce qui prouve que l'entourage peut avoir une très grosse importance pour aide le malade à s'en sortir, mais encore faut-il qu'il sache ce qu'est la maladie alcoolique et comment se comporter avec un malade alcoolique...

SHALE a écrit:Oui et ça, c'est assez ahurissant...Les médecins sont centrés sur le malade alcoolique au point d'oublier que cette personne vit avec d'autres et qu'il leur pourrit la vie...Et pourtant l'aide des conjoints alcoolique, si on leur apprenait à pratiquer le détachement et à ne pas faire n'importe quoi avec leur proche MA, serait important.
Je connais un alcoologue qui disait que sur cinq malades alcooliques, il en soigne trois uniquement en travaillant avec leur conjoint co dépendant....Ce qui prouve que l'entourage peut avoir une très grosse importance pour aide le malade à s'en sortir, mais encore faut-il qu'il sache ce qu'est la maladie alcoolique et comment se comporter avec un malade alcoolique...

Il va falloir mettre quelque-chose en place officiellement car, les associations, votre forum c'est bien beau, et je vous en remercie encore un fois pour être là pour les conjoint(e)s mais l'entourage est importante et se sont des gens qui souffrent aussi. Je ne sais pas comment on pourra faire bouger les choses....

Je suis d'accord avec vous....

C'est déjà un énorme point qu'il y ait le forum, et des groupes de paroles, mais nous voyons très/trop souvent des conjoints, enfants, amis désemparés face à la maladie... comme si ils étaient "exclus" dès que la personne est en soin....

il y a un besoin urgent de ce côté là 

On commence à penser un peu plus aux conjoints mais c'est encore bien faible comme réflexion. Il ne faut pas oublier qu'il y a encore bien trop souvent des médecins et des personnes qui pensent que si l'un boit c'est la faute de l'autre, alors le conjoint co dépendant, pour lui c'est la double peine, non seulement il doit subir la vie avec un malade alcoolique mais en plus on lui reproche cette alcoolisme. C'est ahurissant ça aussi. A force de se battre , petites gouttes d'au plus petites gouttes d'eau, on arrive à faire des rivières, ne pas l'oublier non plus. Il y en a de plus en plus qui se battent pour ça, mais là aussi, il faut que les conjoints soit au courant ce ce qu'est la maladie alcoolique et qu'ils ne sont nullement en cause....
C'est la même chose que les mères d'enfants autistes, pendant longtemps des psychiatres illuminés leur ont fait croire que c'était de leur faute si leur enfant était comme ça, alors que ça n'a absolument rien à voir, ça a été prouvé médicalement..Mais là aussi, ça a fait beaucoup de dégâts...

c'est quand même ahurissant d'avoir un tel discours.... car pour avoir un tel discours, il ne faut vraiment pas connaître la maladie alcoolique