SE NOYER AUSSI

Demande à tous les médecins qui le connaissent de te recevoir , aussi bien au généraliste qu'aux professionnels du CSAPA! Essaie de leur montrer l'urgence qu'il y a à le placer dans un milieu adapté pour lui, sinon tu ne tiendras pas le coup.
Je me renseigne de mon côté pour savoir qui doit prendre les décision d'interner un malade....
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Dans un cas comme ça, j'appellerais le numéro d'urgence pour que les ambulanciers l'amènent à l'hôpital. Avec des menaces de suicides, c'est l'admission direct en psychiatrie au Québec... 

Je crois que ton mari est dépassé et les appels à l'aide qu'il lance doivent être pris au sérieux. Il ne demande peut-être que ça d'aller aux urgences... propose-lui de l'amener si le numéro d'urgence ne peut pas être utilisé dans un cas comme ça dans ton pays. Tu verras ce qu'il te dira... il acceptera peut-être. Là, il n'est pas entendu par les gens à qui il demande de l'aide. 

L'inquiétude pour ton mari s'ajoute à tout le reste.

ça lui est déjà arrivé d'aller de lui même se soigner,j'espère qu'il pourra là encore faire ce choix car ce n'est plus vivable ni pour toi ni pour lui   est ce que sa famille ou des amis ne pourraient pas la raisonner??
Tiens bon Marguerite,tu es à bout là 

Cristal il a 2 filles avec lesquelles il n'a que de guère contacts(1 fois au tél en 5 mois). J'ai demandé l'aide de sa mère pour l'accueillir elle m'a répondu NON. Des amis ici il n'en a pas et ses amis plus anciens ils s'appellent 1 ou 2 fois par an.
Il fait du sur place et ne voit plus d'issues. Je suis la plus mal placée car je suis fatiguée et irritée. Dès qu'il recommence ses propos en boucle je l'arrête. Je sais ce n'est pas sympa mais c'est impossible à vivre. Tout prend des proportions énormes dès qu'il raconte un évènement. De plus il change plusieurs fois de versions. Il est très fatigué et moi aussi. 
Demain je vais aller voir si je peux rencontrer quelqu'un au CSAPA (si j'ai le temps et l'énergie). Il passe ses journées seul et un rien l'occupe. Cela ressemble à la vie d'une personne agée alors qu'il a 52 ans. Je ne fais que constater son état sans pouvoir agir si ce n'est en m'énervant ce qui est néfaste. Nous nous parlons peu car nous n'y arrivons plus. Souvent je ne comprends rien à ses propos.

ce qui est clair,c'est que vous n'avez plus de vie de couple et que chacun de votre coté,vous sombrez lentement 
Il est vraiment temps que les choses changent d'une façon ou d'une autre.
Pour ce soir repose toi mais oui,demande de l'aide à des professionnels,ils sont là pour ça 

Cristal je n'ai pas l'espace de sombrer. Je dois travailler pour gagner ma vie, je m'occupe de ma tante, mes parents très agés. Mon mari ne m'épaule en rien face à cela, je fais donc seule. 
Lui est dans un mal être profond qui est en train de devenir son identité. Il y a des professionnels (médecin, psy) qui le savent car il va aux consultations. Je ne peux pas encore m'occuper de cela. Le peu de temps que j'ai de libre je me repose et essaye de me préserver de ses délires. 
Je ne pose pas de questions, j'avance. Mon énergie est axée sur ne pas sombrer car de toute façon je serai seule pour me débrouiller. Tous les petits plaisirs je les prends. Me lever, boire mon café,  discuter un moment, voir le soleil. C'est au jour le jour.

C'est vrai que tu es dans une situation particulièrement difficile à vivre. Il faudrait que tu sois partout à la fois et ce n'est pas possible ! Heureusement que tu gardes le réflexe de prendre des petits bouts de temps pour toi. J'espère aussi que ta soeur va prendre la relève auprès de ta tante, car là, ça fait beaucoup de choses à gérer....Pour ton mari, j'ai l'impression que les professionnels ne voient pas à quel stade il en est, et là, c'est tout de même grave...

Je pense surtout que les professionnels n'arrivent pas trouver l'entrée chez mon mari pour l'accompagner car il fait sans doute de la résistance inconsciente ayant déjà suivi de nombreuses cures. Il m'a même dit qu'il disait aux médecins ce qu'ils attendaient à ce qu'il dise. 
Ma soeur a pris conscience, je l'espère, un peu de la complexité de ma vie. Nous partageons les visites à ma tante que nous allons ralentir car elle est prise en charge. Nous irons chacune 2 fois par semaine en nous le répartissant en fonction de nos vies. Cela va me soulager un peu car je dois aussi aller aider ma mère car mon père perd de plus en plus la tête et que c'est lourd pour elle. 
Mon mari va passer au second plan. Il connait les lieux où se faire aider, il ne fait rien de la journée et peut s'il en ressent le besoin et sait demander de l'aide. Dès qu'il critique ce que je fais pour mes parents et ma tante je m'en vais et le laisse soliloquer. 
Moi je me réserve des moments pour souffler que cela lui plaise ou pas. Demain soir je vais prendre un verre avec des amis et je ne lui ai pas encore dit mais j'en ai besoin. 
Je fais les courses, le ménage, je bosse, vais à l'hopital, la coupe est pleine.

Oui, tu as raison, la coupe est pleine, là ton mari doit se débrouiller seul et ça lui fera le plus grand bien.
Pour ta tante, c'est aussi une bonne chose que tu puisses diminuer les visites et surtout ce qui est vraiment top, c'est les sorties que tu fais avec tes amis, surtout continue, elles t'aident à retrouver de l'énergie et à sortir de la morosité ambiante de ta famille...Alors continue à penser à toi, le plus possible....

je suis contente que tu espaces tes visites à l'hopital et que ta soeur soit avec toi,ça va te soulager un peu.Pour tes parents,il y a des aides à domicile aussi pour soulager ta mère,pensez y.
Ton mari est assez grand pour se débrouiller sans toi et peu importe ce qu'il te dira pour tes amis,c'est devenu vital pour toi ces espaces de temps rien que pour toi alors surtout,ne les loupe pas

Ce n'est pas facile ce que tu vis en ce moment. Au moins, il y a des espaces temps pour toi que tu te réserves et il faut que tu continues à les préserver, c'est ce qui va te permettre de ventiler et de te changer les idées.

Il est de plus en plus difficile pour moi de rentrer au domicile alors je me balade en rentrant du boulot. Je retrouve mon mari apathique mais qui jure contre le bruit des enfants. Dès qu'il a commencé à faire cela je suis partie. Il m'avait annoncé qu'il préparé le repas mais il n'a rien fait. Tant pis il a acheté un truc. De toute façon peu importe car durant le repas c'est un silence pesant. Il me demande ce que je cherche en le critiquant sans arrêt, alors que je ne dis rien, et je ne lui réponds pas. Je n'ai pas envie de m'emporter. Je voudrais juste qu'il rentre en soin mais le répèter en boucle est inutile.
Il m'a annoncé qu'il allait inviter sa fille ainée 2 jours en juin. J'ai juste répondu que j'irai dormir ailleurs. Cela fait 3 ans que je ne l'ai pas vue. Je lui ai écrit une longue lettre, sans réponse. Finie la mascarade. De toute façon j'attendais qu'il me l'annonce car je lis en douce les messages sur son tel. Je sais ce n'est pas beau et je ne l'ai jamais fait de ma vie mais j'en ai besoin. Elle disait qu'elle pensait avoir une maladie mentale et qu'elle venait à une formation dans notre ville. Mon mari m'a dit ce soir qu'elle venait pour une formation mais a omis le reste. Il m'a dit qu'elle avait le même cerveau que lui!!! je lui ai dit que nos enfants n'étaient pas nous mais il projette sur elle. Et bien je vais me dispenser de 2 soirées avec 2 cerveaux comme celui de mon mari. Je parle peu et cela l'irrite et quand je parle je le saoule. Je lui dis qu'en impasse je ne dis plus rien. 
De toute façon quand je rentre du boulot j'ai juste besoin de calme et d'amour. Et je refuse maintenant de rentrer dans son cercle. Alors il se couche. Il n'a que moi à qui parler. Pas moi.

Et bien voilà une bien drôle vie de couple   qu'attends tu de cette relation Marguerite??

C'est aussi combien de temps tu vas gâcher ta vie comme ça, ce doit être horrible de rentrer du boulot dans ces conditions...
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jE CROIS que je dois aller au bout de ma relation et sentir le bon moment pour bouger.
J'ai passé une super soirée avec un ami. Cela m'a détendue et permis de respirer. Cela déplait à mon mari et bien tant pis. Je ne fais que vivre en buvant une bière et discutant de choses et d'autres avec un ami. Rien de plus. Je me fais insulter en rentrant. C'est son problème. Je ne suis pas malhonnête. Je me fais juste du bien sainement. Et en plus je ne culpabilise pas. Je choisis la vie.

"Tu choisis la vie" et tu as bien raison, même si ta vie n'est pas vraiment facile, tu as tout de même la faculté de réussir à en tirer de bons moments et ça, il faut le faire. C'est une force que tu as en toi et ça personne ne pourra le détruire, surtout pas ton mari....Bon courage à toi...
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tu as acquis une force et une détermination puissante depuis que ton mari est parti en cure,tu as su te renforcer et apprendre à vivre pour toi et en fonction de toi,c'est ce qui fait toute la différence aujourd'hui,tu te mets au centre de ta vie 
Alors oui,va au bout de ta relation pour ne rien regretter,je pense que tu sentiras le point de non retour,pour le moment,vis le mieux possible en te protégeant un maximum.Garde précieusement tes amis et ressource toi avec 

et bien marguerite, je suis admirative de ta force mentale.... et c'est ça qui te sauvera....

une décision n'est pas facile à prendre quelle qu'elle soit.... et il faut que tu fasses à ton rythme, mais je suis sûre que quand le "déclic" arrivera, rien ne t'arrêtera...

profite de ces moments que tu choisis toi pour toi 

Mamou je n'ai pas plus de force mentale que n'importe qui. Je fais en sorte de me protéger comme je peux. Il est fondamental que je garde mon travail. Si je flanche je ne serai plus en mesure de l'exercer et je ne suis pas rentière. Quand on exerce un métier dans l'écoute des autres il faut être disponible dans sa tête. Je fais en sorte de cloisonner. Personne à part une conseillère technique à mon boulot est au courant de ce pan de ma vie et depuis......elle ne me parle plus. Et pourtant je lui faisais confiance.
J'ai compris qu'on ne peut partager qu'avec des personnes soit qui l'ont vécu, comme vous, soit des exceptions qui ne jugent pas. 
Je fais en sorte de ne pas me fragiliser par des relations tendues. J'ai pardonné à ma soeur et mon beau frère. Je pardonne aussi à mes enfants qui se sont éloignées de moi. Je n'ai pas besoin de noeuds supplémentaires dans la tête. 
Mon mari dort de plus en plus et dit qu'il ne dort pas et qu'il faut qu'il dorme. Je le gêne quand je me lève le matin. Je lui ai dit désolé je ne mets pas la lumière, je prépare mes vêtements la veille mais j'ai une réalité qui est celle d'un rythme de travail. Il a fait gros effort aujourd'hui et a préparé le repas et sitot avalé il est parti se coucher, soit à 20 h. Je lui ai dit que s'il ne souhaitait pas être dérangé par moi et dormir 24 à 48 h comme il le souhaite, il se prend une chambre à l'hotel. Je ne peux pas faire mieux. Il ne réalise plus du tout ce que je vis. Je l'arrête immédiatement dès qu'il part en vrille verbalement en changeant de pièce. Il me dit qu'il cherche une fuite. Je lui ai demandé de préciser et il m'a dit partir d'ici. Je lui ai dit qu'il était libre mais pas moi car j'ai mon travail et si je l'arrête plus de salaire. Lui il est tranquille entre la pension d'invalidité et sa prévoyance entreprise il va gagner le double de moi sans travailler. Je lui ai dit à toi de choisir ton lieu de vie. Moi je ne peux pas.
Je projette de partir demain jusqu'à dimanche dans la maison de campagne de mes parents avec ma fille. Comme cela mon mari sera au calme.

Ton mari est malade mais il est aussi d'un égoïsme incommensurable!!! Alors pars en week-end, tu as raison, ça te fera le plus grand bien!!
Je me demande pourquoi il dort autant...Tu es sûre qu'il ne boit plus ?
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sHALE, je ne suis sure de rien. Je n'en tiens plus compte. Qu'il boive ou qu'il ne boive pas ne change en rien son comportement. Je pense qu'il boit mais je peux encore me tromper. Je le pense car quand il s'exprime il a souvent des propos insultants alors qu'avant ce n'était pas le cas.Il m'insulte quasiment plus car je l'arrête immédiatement.  Il a de toute façon tout le temps de boire en mon absence. Ce qui est sur c'est qu'il ne montre aucune tendresse à mon égard et qu'il se regarde le nombril. Quand je sors il ne me demande même plus où je vais. C'est comme si je n'existais pas. Il part se coucher sans un mot gentil envers moi. C'est sur qu'il applique le parfait détachement vis à vis de moi. Il me voit faire mes aller-retour travail, hopital, courses sans aucune empathie alors que lui m'a demandé d'être en empathie avec lui. Je ne sais pas ce qu'il fait de ses journées. J'essayais jusqu'à présent, vu qu'il est seul, de lui donner un petit coup de tél en fin de matinée pour lui parler un peu mais à 11 h 30 ou midi je le gêne car je le réveille!!!!! et entre 19 et 20 h il est couché. Il a enfin compris que je ne mangeais pas immédiatement le seuil de la porte passée en rentrant du boulot. Il progresse!!!!!

La séparation est de plus en plus effective entre vous deux. Vous cohabitez comme deux étrangers. Pourquoi pas, tant que tu n'as pas trouvé une autre solution, si c'est à peu près vivable pour toi, et bien c'est à tenter....
Tu as raison de ne pas le laisser t'injurier, il n'en a absolument pas le droit....Je crois qu'il a compris que entre vous, c'était plus ou moins fini, il se tient à carreau et fais en sorte que ça se passe le mieux possible lui aussi...A suivre...
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Shale, il a certes compris mais il me dit aussi que l'alcool n'est pas le problème. Je le vois aussi beaucoup sur son ordi pour faire des recherches pour s'acheter un bien et partir je pense. Il est capable de partir du jour au lendemain je pense. Je lui ai juste demandé d'être honnête. Dans toutes ses périodes d'alcool son obsession récurente est de partir s'installer à Tahiti car la soeur de son ex épouse habite là bas et qu'il y a été plusieurs fois et me dit que c'est là bas qu'il a été bien. Je lui ai tjs dit que je n'irai pas m'installer à tahiti trop loin de mes filles dont le prix des billets d'avion ne permettrait jamais qu'elles puissent venir. Quand il ne boit plus il ne pense plus à tahiti. Mais je pense qu'il cherche solution pour lui et fuir à tahiti pourrait lui convenir. Si cela lui va il a le droit. Le tout est de me le dire et ça je ne suis pas sure qu'il le fasse. Je lui ai rappelé que l'alcool et moi ne pouvons plus cohabiter et cela le met en colère. Il faudrait que je l'accepte dans l'alcool. Et non, car il ne réalise pas la vie que je mène dans ce cas.
Tu sais Shale il ne se tient à carreau que parce que je l'arrête immédiatement en m'isolant. C'est la seule solution que j'ai trouvé pour qu'il ne m'entraine pas avec lui. Alors il soliloque mais moi dans le bureau. Il me rend responsable de son état mais je le laisse penser ce qu'il veut. Cela lui appartient de se poser en victime. C'est juste que j'ai l'impression de ne jamais arrêter de travailler.

tu ne te pose jamais psychologiquement,c'est pour cela que tu as l'impression de travailler tout le temps,c'est le boulot puis ta tante et ton mari quand tu rentres,tu n'as jamais de temps mort pour poser ton cerveau et c'est épuisant
C'est très bien que tu partes ce week end et ce serait encore mieux que ton mari s'en aille à Tahiti ou ailleurs,peu importe,mais que tu puisse enfin te ressourcer en rentrant chez toi après le boulot.
Passe un bon week end et ressource toi un maximum parmi les tiens,

oh que oui tu as bien raison de partir en week-end....

sans paraître dure.... je ne pense pas que ton absence le touche    je pense aussi que l'amour est à sens unique... toi envers lui 

bisous marguerite