La vita è bella!

Ce ne sont peut-être pas des envies, plutôt des inquiétudes qui pointent leur nez en te disant que oui, avec l'alcool chez toi, tu pouvais courir un danger.
Je ne te sens pas être dans l'envie d'alcool, là, pas du tout...

Non c'est vrai, tu as raison Shale, je n'ai pas envie d'alcool, en tous cas plus depuis le début de mon abstinence.
Mais voilà, mon abstinence étant encore récente, j'avais peur d'être tentée par de l'alcool qui serait resté chez moi... ou plutôt d'avoir une envie en ayant "l'arme du crime" sous la main.
Heureusement j'ai des "ressources"... si je refais une petite fête ou un repas chez moi, je peux toujours refiler mes bouteilles à quelqu'un, même tard le soir à mon copain
Je dois dire que j'ai de la chance avec lui, car je n'ai pas du lui apprendre grand chose. Il sait que c'est une maladie et non pas un vice ou un manque de volonté, et je peux l'appeler même au boulot si jamais je me sens en danger, en général il peut s'arranger pour faire un saut rapide chez moi

Bon alors on va oublier les chats de marque hein

Ca doit faire bizarre d'avoir ce truc de rêve, surtout d'une boisson que tu as jamais bu, mais oui vigilance!!!

sanka a écrit:Bon alors on va oublier les chats de marque hein

Ca doit faire bizarre d'avoir ce truc de rêve, surtout d'une boisson que tu as jamais bu, mais oui vigilance!!!

Les chats de gouttière sont tout aussi sympas! A part qu'on est moins sûr de savoir sur quel genre de caractère on va tomber... en adoptant Babou, on savait qu'elle "parlerait" beaucoup, serait plus attachée à ses humains qu'à l'endroit où elle vit, qu'elle serait présente mais pas collante, joueuse, active, etc.

Moui, pour mon rêve c'est bizarre! Ca m'incite à la vigilance. Mais où j'habite tout est fermé à 19h, et le dimanche à 13h donc je ne risque pas grand chose   A moins de sortir la voiture pour aller au night shop évidemment, mais je suis bien trop flemmarde pour ça

Ah bein je prendrais pas le risque de n'importe quel chat, on reste sur le poisson
Mdr toi aussi tu habite le trou du cul du monde lol

sanka a écrit:
Mdr toi aussi tu habite le trou du cul du monde lol

Neni hein, c'est une petite ville, il y a tout ici et tout près (du moins en voiture), mais les magasins ferment plus tôt qu'à Bruxelles

Ma marraine vient de me téléphoner, j'ai cru que c'était parce qu'elle avait oublié son parapluie chez moi hier, mais rien à voir
Elle tenait à me répéter qu'elle avait trouvé mon appart très agréable et bien agencé, lumineux et spacieux   Elle voulait savoir si Bruxelles ne me manquait pas parfois... alors là j'ai eu vite fait de la rassurer! Pas une seconde!
Je n'en ai pas beaucoup parlé, mais la mentalité est totalement différente ici qu'à Bruxelles... ici on dirait que les gens ont bien le temps, même quand ils sont pressés! Ils sourient, papotent... à Bruxelles entre voisins on ne se dit même pas forcément bonjour, ici on se dit bonjour et on bavarde un instant

Comme ce coup de fil de ta marraine a du te faire plaisir et te rendre encore plus heureuse que les autres remarques ton bonheur que tu as construit!
En fait c'est quand même une ville mais la mentalité est differente des petits villages ou des grandes villes, un juste milieu qui te correspond tout a fait

sanka a écrit: un juste milieu qui te correspond tout a fait

Voilà Sanka, c'est tout à fait ça! Un appart que j'aime, et un environnement qui ME correspond

Moi je dis "Que du bonheur"

Est-ce que les spécialistes pourraient me donner une description détaillée de ce qu'on appelle le "hors alcool"?

Je sais que je n'y suis pas, je me situe dans le "sans alcool"... mais je me demande comment on passe de l'un à l'autre. Je suppose que ça ne se fait pas en se réveillant un beau matin comme par magie, que c'est le fruit d'un certain temps d'abstinence et de tout un travail sur soi.... non?

Mon rêve de cette nuit a toute son importance je crois, car c'est vraiment rarissime que je rêve d'alcool. En matière d'alcool, même avant ma cure, je ne suis pas allée assez loin pour n'avoir plus que des inconvénients. Et lors de ma rechute, j'ai retrouvé ma "lune de miel" lors de mes premiers verres... à 2-3 verres je suis légèrement euphorique et exaltée et j'aime cet état. Vers le 4ième je commence à avoir l'effet calmant de l'alcool... l'effet déprimant arrive tout de suite après. Le problème c'est que je ne sais pas m'arrêter à 2-3 verres "comme tout le monde", sauf en société. En société je ne bois plus depuis ma cure, simplement parce que je suis MA et que ce n'est pas pour moi. Lors de ma rechute c'est seule que je me suis laissée aller, avec pour seule limite d'avoir une furieuse envie de dormir.

Je me demande si on peut atteindre le "hors alcool" si on n'a pas été très loin dans l'alcool, mais je suppose que oui. Un diabétique doit bien se passer de chocolat et de gâteaux... même si le chocolat et les gâteaux ne le rendaient pas directement malade.

Je ne suis pas sur de ce que je vais dire, mais pour moi le hors alcool arrive au moment ou la bouteille te devient indiférente et surtout que tu puisses vivre sans avoir a avoir des parades constament. J'ai pas touché une goutte pendant plus d'un an, mais j'ai pas été heureuse, les début, c'est la reconstruction de la vie normal, avoir un appart, un emploi, retrouver une vie sociale, sortir tout simplmeent, mais j'étais sur mes gardes tout le temps, pas de sortir trop loin de chez moi au cas l'envie arriverait et qu'il fallait vite que je rentre, plus de soirée jusqu'a pas d'heur, il me fallait rentrer avant minuit, comme si a minuit c'etait l'heure du crime.
Je crois que le hors alcool c'est quand tu n'a plus besoin de tout ca, que tu as compris pourquoi tel ou tel situation te ramène a la bouteille pour qu'un jour tu puisses vivre sans tout cela et en étant hereuse. Vivre ta vie a toi, celle que tu as envie, oser faire les choses, oser parler, dire non, etre en accord avec toi même malgres ce que les autres pourront te dire...
Enfin je ne l'ai pas connu tout ca, mais c'est ce que j'aimerais je crois... parce que pour nous 2/3 verres on sait que c'est pa spossible :/

Merci Sanka
Je ne me sens pas dans une lutte ni dans l'évitement, mais je ne me sens pas encore indifférente à l'alcool comme je pourrais être indifférente aux artichauts  
J'ai compris pourquoi et comment je me suis mise à boire, mais je n'ai pas encore pu enlever le mal par la racine, juste le pulvériser en surveillant qu'il ne repousse pas.
Comme toi, certains souvenirs me reviennent... rien de nouveau par contre.
J'ai vécu des choses très dures sur le plan psychologique, et pour une fois je le dis sans le minimiser.... je crois qu'une partie de mon travail a été (et est peut-etre encore) de reconnaître cette violence et la souffrance que j'ai vécue. C'est encore plus dur quand on n'a pas de bleus, de traces de coups. Seule vaut la parole, et on n'est pas forcément cru tellement c'est fou parfois! Il y a des histoires et des épisodes que j'ai racontées, racontées et re-racontées, et j'ai trouvé au centre de jour beaucoup de sérieux et d'empathie de ma référente et ça m'a fait un bien fou... enfin tout ça était reconnu, et maintenant je ressens moins le besoin d'en parler, ce sont des pièces du puzzle qui ont retrouvé leur place en quelque sorte.

Je trouve deja énorme que tu arrives a vivre avec tes démons, de les avoir rangé dans un boite et fermé.

ce sont des pièces du puzzle qui ont retrouvé leur place en quelque sorte. a écrit:

Enfin il y a 2 phrases, une qui dit que tu l'as classé cette case et une autre que tu l'as ouverte classé mais pas ranger.

J'ai compris pourquoi et comment je me suis mise à boire, mais je n'ai pas encore pu enlever le mal par la racine, juste le pulvériser en surveillant qu'il ne repousse pas. a écrit:

Je suis pas sur d'avoir compris mais ca me fait pensé au truc ou tu es tellement mal dans la tête que tu ressens ce besoin de te faire du mal physique de ne pas comprendre comment on peut être si mal sans avoir de trace physique. Apres savoir les choses, et reellement les classer et ranger la case et la fermer a clé c'est autre chose.

Après je dis ca mais je susi pas la meilleure personne pour te répondre

Si si Sanka au contraire tu as tout juste!
Quand j'étais ado je me faisais du mal en étant boulimique-anorexique, mais je "savais" que ça venait de mon esprit.... mais ça me soulageait sur le moment. Et c'est tout ce que je demandais à l'époque, être soulagée sur le moment
Je suis partie loin de mes parents, loin de cette atmosphère lourde et nuisible, et ma boulimie-anorexie a disparu peu à peu. Mais l'alcool est apparu quelques années plus tard
Heureusement j'en sors maintenant et je veux que cette fois soit la bonne!

Hey mais qu'est ce qu'il t'arrive Lisa tu es tombé du lit ou quoi

Oui c'est à peu près ça, je vais retourner me coucher, là c'est trop tôt pour moi!

Attention de ne pas réveiller Babou en retournant dans le lit, après elle risque d'être de mauvais poil
Bon repos

Bonjour Lisa,

Je pense que le "sans alcool" est ce qui fait que l'on se retrouve ici, à organiser notre nouvelle vie, à nous renforcer.
Le "hors alcool", c'est que nous sommes passés à d'autres choses, d'autres centres d'intérêt et que l'histoire de notre dépendance ne nous intéresse plus.

Je pense que nous passons du "sans" à "hors", souvent au début, puis "hors" prend le dessus au gré de nos nouveaux intérêts.

Au final, ce n'a pas beaucoup d'importance, "hors" ou "sans", hors étant le but, mais si l'on s'y fixe, c'est que nous sommes dans le "sans" puisque notre référent est "alcool"

Bonne journée

Paco a écrit: hors étant le but, mais si l'on s'y fixe, c'est que nous sommes dans le "sans" puisque notre référent est "alcool"

J'aime beaucoup cette phrase Paco.

Passe une bonne journée

Bonne journée à toi aussi.

Bonjour les bavardes....lol
Ma définition du hors alcool est quand, justement, tu peux ouvrir une bouteille pour cuisiner ou servir des invités sans avoir cette arrière pensée d'un quelconque danger pour toi.C'est lorsque tu considères une bouteille d'alcool au même titre qu'une bouteille de coca ou autre , bref lorsque tu deviens complètement indifférent au produit.
Bien sûr celà ne vient pas comme un coup de baguette magique et on ne s'aperçoit pas du changement immédiatement mais à la longue. N'importe qui peut y parvenir à plus ou moins long terme même si comme moi il a été un MA important.

Merci Paco et Pascal, ça m'éclaire un peu. Alors j'ai l'impression d'avoir été dans le "hors alcool" lors de ma première abstinence au bout de quelque temps, et pourtant j'ai rechuté 7 ans après en étant mal Le "hors alcool" ne nous met-il pas justement à l'abri des rechutes?

Il devrait normalement dès lors ou on ne cède pas à une pulsion ou que l'on garde au creux de sa mémoire la vigilance nécessaire pour éviter une tentation.
Mais personne n'est infaillible et, au moins ta rechute t'a aidé à comprendre que tu étais bien MA et non juste buveuse excessive.

Oui je pense comme Pascal il faut toujours rester vigilant même si l'on se sent à l'abri. Nous portons en nous cette maladie à vie.

J'étais pourtant une malade alcoolique dans un état très grave, j'étais au bord de la cirrhose, c'est même un miracle que je n'en ai pas eu une... Et pourtant je suis sortie de cure, complètement hors alcool.
Je crois que le sans alcool commence au moment où on résiste pour ne pas se laisser aller à boire, ou on élabore des processus pour ne pas être tenté de boire et que à chaque fois qu'on y arrive, c'est une grande fierté.. Mais on a toujours cette présence alcool et danger à l'esprit. On est constamment dans la protection et la résistance.
Le hors alcool c'est le plus confortable, je n'ai plus à me battre pour lutter contre l'alcool, ni pour ne pas en boire, je n'en ai aucune envie, ce produit m'indiffère totalement, j'en ai même plutôt peur, ce qui se voit quand il m'est arrivé d'avoir eu peur de me tromper de verre, là pour moi, c'est la panique.
Mais sinon, je ne pense pas à l'alcool comme quelque chose que je pourrais boire, non, pas du tout, l'alcool est sorti de ma vie et je m'en trouve très bien! Quand des amis viennent à la maison déguster un bon vin, je suis heureuse pour eux, mais je ne les envie pas, mais alors pas du tout. Il faut dire que je n'ai jamais aimé le goût de l'alcool, je buvais pour l'effet qu'il me procurait....
Mais on le sait quand on est hors alcool, on n'y pense plus....