Envie d'aller vers autre chose...

Tout juste la trentaine ayant commencé très tôt avec la boisson, sans emploi (en invalidité cat. 2), célibataire (la totale...)

Par où commencer... disons que je suis un buveur "occasionnel", c'est à dire qu'il n'y a pas de boissons chez moi, mais une fois par semaine,
je sors avec ce que l'on pourrait nommer un "camarade" et avec qui le "no limit" l'emporte quasi systématiquement... il s'agit pourtant de "mon meilleur ami".

Des compagnes de vie j'en ai eu, et à mes yeux celle qui a fait réellement battre mon coeur fut "mon premier vrai amour",
nous étions jeunes, elle travaillait, moi quasiment pas, et... j'étais violent...

Pratiquement 10 années plus tard nous nous sommes retrouvés et malgré des thérapies, des traitements (diagnostiqué dépressif sévère),
je n'ai pas réussi à être au top du top, le contact est rompu, bref j'ai foiré à nouveau et depuis je sombre de plus en plus.

Je m'arrête ici, j'en dirai très probablement plus par la suite... en tout cas merci de m'avoir lu.

Si tu bois régulièrement une fois par semaine jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien à boire, on ne peut pas parler de buveur occasionnel. Tu es un buveur régulier, tu arrives à tenir suffisamment longtemps,5 ou 6 jours entre deux alcoolisations; tu es sans doute dépendant que psychologiquement.
Quand tu commences à boire, tu peux t'arrêter ou non ???
Penses tu à ces moments où tu vas t'alcooliser le reste de la semaine ?
Si tu avais de l'alcool chez toi, est-ce que tu en boirais en semaine aussi ? Bois tu pour être moins dépressif? Quelles sont à peu près les quantités que tu bois...???
Toutes ces questions c'est pour mieux te connaître et te répondre au plus près de ton problème.
As-tu déjà consulté pour ce problème??

Bienvenu sur Onsaide Marc.sudest ici tu vas trouvé ta place grâce à l'entraide sans jugement. 
Moi je ne suis pas trop experte alors je laisserai ma place celles et ceux qui sont plus alaises pour t'aider.

Merci SHALE, j'attendais justement quelques questions afin de mieux me présenter

SHALE a écrit:on ne peut pas parler de buveur occasionnel. Tu es un buveur régulier

D'accord, cela me permet de faire la part des choses et de ne pas m’emmêler les pinceaux, nouveau je suis ^^

SHALE a écrit:Quand tu commences à boire, tu peux t'arrêter ou non ???

Non et c'est là LE HIC, le pire c'est que depuis 3 ans je prends des médocs alors mélangé le résultat est... glauquissime...

SHALE a écrit:Penses tu à ces moments où tu vas t'alcooliser le reste de la semaine ?

Tout à fait... disons que ma vie n'est pas rose depuis cette grosse rechute en dépression (fin 2011), et depuis que j'ai retrouvé cet ami,
il s'agit pour nous d'une sorte de "rituel" afin de nous lâcher, laisser les problèmes de côté qui malheureusement pour ma part sont nombreux.

SHALE a écrit:Si tu avais de l'alcool chez toi, est-ce que tu en boirais en semaine aussi ?

Absolument pas ! D'ailleurs lorsque je fais mes provisions je regarde souvent le rayon alcool d'un mauvais œil...

SHALE a écrit:Bois tu pour être moins dépressif?

Comme je le disais précédemment je bois principalement pour me "lâcher", me désinhiber, et là, en guise de cerise sur le gâteau,
j'ai très fraîchement ajouté à ces soirées un vasodilatateur très connu pour amplifier la chose... résultat ? Je suis sorti jeudi soir et je ne me souviens de quasiment rien !

SHALE a écrit:Quelles sont à peu près les quantités que tu bois...???

En moyenne une moitié de bouteille de Vodka + quelques bières... mais j'ai déjà connu bien pire.

SHALE a écrit:As-tu déjà consulté pour ce problème??

Malheureusement non, ou alors lorsque j'ai abordé le problème les médecins n'y voyaient pas vraiment d'urgence,
seulement cela va faire 15 bonnes années que je déconne (ayant tout de même eu une parenthèse que je qualifierai de saine de 24 à 28 ans).

Je souhaiterai me faire hospitaliser, faire le point, des analyses, bref la totale mais les listes d'attente sont très longues,
quand à ma dépression cette dernière s'accentue, je dors quasiment non stop...

PS : Nos messages se sont croisés ninipocci, merci infiniment pour cet accueil !!!

tu n'es pas dans le déni et c'est déjà extrêmement important pour entamer une démarche de soins....

Que ta dépression s'accentue, ce n'est pas un hasard, l'alcool qui au début est un euphorisant, devient au bout d'un certain temps un grand dépresseur, et comme en plus tu le prends avec des médicaments, c'est encore pire. Si tu arrêtes l'alcool, ta dépression s'envolera, à moins qu'elle soit primitive à ton alcoolisme.
Tu as construit ta vie sur une consommation d'alcool très ritualisée, toujours avec le même copain, au même endroit je pense, toujours à la même date en gros, au bout d'une semaine et tu bois toujours à peu près les mêmes quantités qui sont déjà importantes...
Tu as besoin de ce rituel pour te rassurer et de l'alcool pour oublier quoi, c'est toi qui le sait.
Mais je note une évolution, l'alcool commence à ne plus te suffire puisque tu renforce son effet avec un vasodilatateur, ce qui veut dire que tu risques dans quelques temps d'augmenter les doses d'alcool ou plus sûrement de créer un autre rituel pour en boire une autre fois dans la semaine...L'alcool fournit la THP, l'hormone qui a remplacé tes endorphines et qui ne peut être obtenue que par l'alcool, mais il faut de plus en plus d'alcool pour y arriver...
Pour ce qui est de la THP et des phénomènes de dépendances, je t'invite à aller lire dans la base de données les textes qui en parlent, ils sont très clairs....
Pour t'en sortir, il faut que tu vois un alcoologue, ou que tu ailles dans un CSAPA, un centre d'addictologie, il y en a dans toutes les villes, tu y trouves psy, alcoologues, infirmiers alcoologue, médecin, tout ce qu'il faut pour t'aider et c'est gratuit....
A ta place je commencerai par ça. En plus du forum, tu peux aussi aller dans un MAB, une organisation qui regroupe des malades alcooliques, il y en a plusieurs en France, tu peux choisir celle qui te convient le mieux. Le forum est une aide virtuelle mais qui est ouverte tout le temps, le MAB est aussi une aide, mais de proximité....
Ton ami est-il prêt à faire le même chemin que toi???
De toute façon, on va en parler peu à peu pour faire le point...

Alors oui, en effet, ma dernière cuite fut jeudi et je ne m'en suis toujours pas remis, je sais à présent que j'ai besoin de plusieurs jours pour digérer la chose,
là, actuellement je n'ai fait que dormir, grignoter, et... ressassé même si mon ami m'a assuré que je n'avais rien accompli de "fou" durant cette sortie...

Ma dépression est en effet "primitive" à cet alcoolisme, les antécédents dans ma famille sont énormes : dépression, alcoolisme, ET violence,
s'en est donc suivi des décès par suicides, hépatite C, etc, en somme du bon Emile Zola...

Tu as tout à fait raison, l'endroit est souvent le même, et concernant cet ami je le connais depuis une bonne quinzaine d'années,
des galères nous en avons connus ensemble, il ne me reste plus que lui, néanmoins continuer de le fréquenter me fait flipper...
j'ai essayé de couper les ponts, s'en ai suivi des pulsions morbides car bien trop seul et handicapé pour faire de nouvelles rencontres.

Pour ce qui est du vasodilatateur je l'ai fichu à la poubelle hier matin, STOP !
Je comprends d'ailleurs beaucoup mieux la transmission des MST dans ce genre d'atmosphère qui vous font littéralement perdre les pédales...

Je vais me documenter et me renseigner sur les mots clés que tu as eu la gentillesse de m'apporter, quand à cet ami il souhaite également "évoluer"
mais nous disons cela depuis bien longtemps déjà, c'est un peu le serpent qui se mord la queue et je désire y mettre un terme si possible définitivement !

J'ai perdu quelqu'un que j'aimais par dessus tout, un amour impossible mais obsessionnel et je ne souhaite pas que cette dernière ait des échos négatifs à mon sujet,
car peur de mourir et de laisser derrière moi l'image d'un type mal dans sa peau qui fut ultra toxique...

ta dépendance ne semble pas encore trop ancrée, tu devrais arriver assez facilement à t'en sortir. Mais on va en reparler.. Sachant que dans ton cas, si la dépression existait avant que tu ne t'alcoolises, il faudra soigner la dépression en même temps sinon, elle risque de te faire rechuter...
Mais dés que tu es prêt, on se met au boulot!!!

Tout d'abord merci SHALE de prendre du temps concernant mon cas.

Effectivement, je pense pouvoir y arriver seulement il faudra que je bosse aussi sur d'autres points, d'autres dépendances...
j'ai l'impression que rien ne fonctionnera "normalement" chez moi, c'est pénible.

Pour info je soigne cette dépression depuis 3 ans, je prends également des hormones thyroïdiennes à vie ayant eu un cancer à l'âge de 15 ans (le début du chaos...)

Je ne sais pas si mon foie est en "bon état", je l'espère, ce serait presque un miracle... car là par exemple je viens de manger copieusement/gras
et je me sens d'un seul coup hyper fatigué alors que j'ai dormi toute la journée, j'ai froid, j'ai mal au crâne, bref pas le top du tout...

Tu as peut-être encore la gueule de bois de ta dernière alcoolisation.... Il serait effectivement sérieux d'aller voir un médecin pour lui demander une prise de sang axée sur le foie et les organes proches.
Mais si tu vas dans un CSAPA, tu auras tout ça aussi, c'est une prise en charge complète de l'alcoolisme.
Je n'ai plus de thyroïde non plus et avant de trouver le bon dosage, j'ai galéré pas mal, mais là c'est à peu près équilibré à présent...
Là, la première chose à faire c'est de voir où est-qu'il y a un csapa ou un cmp et de prendre rendez vous. Tu peux aussi te renseigner sur les MAB, si tu veux les noms des différents MAB, je te les donnerai en MP, nous n'avons pas le droit de les mentionner dans le forum, ayant eu des ennuis avec un de ces MAB qui trouvait qu'on ne parlait pas assez de lui....  
Et puis viens faire un tour sur le forum autant que tu veux, il y aura toujours quelqu'un pour te répondre assez vite....

Peut-être dors-tu encore, Marc.sudest, mais tu trouveras ce petit mot à ton réveil, dans ce cas
Bienvenue sur Onsaide, tu as dégoté là un excellent outil pour t'en sortir ! (C'est en majeure partie Onsaide qui m'a sauvée il y a quelques année de ça ) Comme tu as déjà pu t'en apercevoir, il y a ici des personnes formidables, compétentes, pertinentes, extrêmement bienveillantes qui aident pour de bon et sans jamais juger - bref, THE forum précieux, à ne pas lâcher
Vrai, tu n'es pas dans le déni et c'est déjà un énorme premier pas.
Bien sûr, l'idéal serait que ton ami et toi fassiez le chemin ensemble, mais je pense qu'il ne faut pas compter là-dessus, si ça se fait, tant mieux, mais tu ne peux t'occuper que de toi et toi seul - c'est déjà un travail colossal, cependant qui apporte tant de joies - ô le bonheur de chaque petite victoire, chaque pas accompli vers la liberté !
Tu as déjà commencé, et voilà déjà quelques pistes qui t'ont été données

Autre chose. Je suis aussi en invalidité catégorie 2, mais je retravaille. Tu verras qu'une fois sorti de l'alcool, ta vie va changer, c'est incontournable.
Mais n'allons pas trop vite Une chose après l'autre.

En tout cas, pour ton arrivée ici.

SHALE / anna : Merci infiniment à vous deux !

SHALE : Effectivement, je pense qu'hier soir j'étais encore sous l'effet de cette cuite, j'ai été très malade ce matin mais là ça va un peu mieux.
Pour la prise de sang j'en ai faite une récemment par le biais de mon psychiatre afin de m'assurer que mon foie n'était pas trop endommagé par les médicaments,
à ses yeux R.A.S. juste un peu trop de cholestérol... mais je vais en redemander une autre à ma généraliste, une bien plus approfondie.

CSAPA, noté, j'ai trouvé une adresse pas très loin de chez moi, il faut juste que j'arrive à m'activer car ma dépression est hélas impressionnante,
j'ai d'ailleurs la sensation que les tâches du quotidien deviennent de plus en plus difficiles à exécuter, je vais donc me rendre au CMP qui lui est à 5 minutes
de chez moi (et dont je suis patient depuis 3 ans) afin de pouvoir rencontrer une personne qui pourrait m'aider à entreprendre toutes ces actions.

La Thyroïde... c'est assez galère et là aussi je ne sais pas quel est le pourcentage qui pourrait influencer sur une telle dépression, cela est si compliqué...
J'avais demandé une hospitalisation mais les places sont rares afin d'y rencontrer également un endocrino pour faire le point.
Très franchement j'arrive à prendre les rdv mais pour ensuite m'y rendre il s'agit d'une autre histoire...

Le MAB, ça y'est, j'ai enfin vu sur le net ce dont il s'agissait, à voir... je suis un peu frileux pour être tout à fait franc.

Ok... c'est effectivement ce que j'ai pu constater hier soir, à peine inscrit tu étais là

anna : En effet je dormais... je dors même énormément étant sous Antidépresseurs + Anxiolytiques et Somnifère, j'ai d'ailleurs conscience que ma dépression s'aggrave.

Oui, je vois que le forum est actif et il s'en dégage une bienveillance que j'apprécie tout particulièrement.

Pour mon ami je le verrai probablement dans la semaine mais je ne lui parlerai pas de mes démarches, car je parle trop et je ne fais rien,
en revanche lorsque nous commanderons à boire et qu'il me verra avec un soda cela aura probablement plus d'impact, surtout si le geste persiste dans la durée.

Concernant l'invalidité 2 oui je sais que l'on peut travailler MAIS sans dépasser le montant du salaire perçu dans la précédente entreprise,
je vais être direct, je touche actuellement presque 100% de ce dit "salaire" par le biais d'une caisse complémentaire sous laquelle j'avais souscrit un contrat à l'époque de mon embauche.

Néanmoins une formation est en vu pour l'été prochain, j'espère juste ne pas me planter et être suffisamment patient pour tenir jusque là...
L'inactivité et la solitude sont des facteurs terribles en cas de maladie, il m'arrive souvent de me demander quelle force me pousse à "persister".
Bien évidemment il existe des structures adaptées ou des centres de loisirs "accessibles", seulement je n'y arrive pas, je sors donc très peu de mon tout petit chez moi.

Une chose après l'autre, je confirme... et si je pouvais commencer par avoir une meilleure image/opinion de moi-même ce serait déjà fantastique
car mes addictions ne touchent hélas pas "QUE" l'alcool...

Pour conclure : encore merci à vous !!!

Si tu es en pleine dépression, ce n'est pas étonnant que tu aies peu d'énergie à dépenser pour autre chose. La thyroïde joue aussi sur la dépression, tu fais contrôler ton traitement par une prise de sang régulièrement ??? Es-tu sous anti dépresseur?

En fait je pense être en dépression depuis bien longtemps, depuis peut-être cette thyroïdectomie à l'âge de 15 ans.

Et bien logiquement je dois voir un endocrino une fois / an et je ne l'ai pas fait depuis 3 années,
fin 2011 où ma vie a sacrément été bousculée pour des raisons privées.

Il faudrait vraiment que je refasse un sérieux bilan dans l'ensemble et oui, je suis sous antidépresseur/anxiolytique,
j'en ai essayé pas mal et j'étais justement en train de me dire que j'aimerai bien mettre un terme à cela.

Le corps n'est-il pas le temple de l'esprit ? À mes yeux je l'ai déjà probablement bien endommagé...

Tu n'as plus du tout de  thyroïde ? En tout cas, pour ma part, je n'en ai plus, j'ai une prise de sang tous les ans, ou plus si le dosage baisse ou augmente. Il a fallu trois ans pour que le traitement soit correctement dosé. Alors c'est impératif de le faire contrôler et surtout de prendre tes médicaments, c'est même vital.
Pour les anxiolytiques, il faudrait peut-être en prendre une autre sorte plus efficace et un régulateur d'humeur.... Il y a des possibilités qui pourraient t'aider à te sentir mieux....
De toute façon si tu prends tes anti dépresseurs et tes anxio avec de l'alcool, ça ne sert à rien, l'alcool potentialise les effets des médicaments ce qui veut dire qu'ils n'agissent pas normalement et ne font pas leur boulot...
Il faudrait aussi te trouver une activité que tu aimes, près de chez toi ou chez toi, mais faire quelque chose qui te plaise et te sorte un peu la tête du trou!!!!
Tu aimes quoi comme activités ????

Je t'encourage également à consulter ton médecin pour déterminer si tu es effectivement en dépression et quel traitement serait approprié. Tu sais, lutter contre l'alcool demande de l'énergie alors si tu n'es pas en forme, ça risque d'être hardu.

Mais une chose à la fois, un jour à la fois. Donne-toi de petits objectifs par ordre de priorité. Donc, mettre ta santé en prio pour avancer de bonne façon. Surtout qu'un traitement peut prendre entre 10 et 15 jours avant de voir les effets.

Mais l'équipe ici te soutiendra et t'encouragera à monter une marche à la fois, tu nous sentiras derrière toi.

SHALE : Je n'ai effectivement plus de thyroïde, quand au dosage du Levothyrox j'ai toujours eu l'impression que ce n'était pas ça,
là je suis à 150, bref il n'y a pas 15 000 solutions, je dois voir un spécialiste et faire le point.

Concernant mon traitement vis-à-vis de ma dépression je ne le prend jamais régulièrement avec de l'alcool,
il m'arrive "juste" une fois par semaine de m'écarter du "droit chemin", néanmoins j'ai l'impression qu'il me faut de plus en plus de jours pour récupérer après chaque cuite.

Là je sens que mon corps tire la sonnette d'alarme, probablement à cause de l'ensemble : médocs, TSH probablement déréglée, alcool.
Il y a certains endroits physiquement qui me font mal, après cela peut-être de la somatisation, j'espère que ce n'est "que ça".

Me sortir la tête du trou... et bien j'ai beaucoup de mal à le faire surtout depuis que j'ai retrouvé ma première compagne afin de m'excuser pour notre passif,
et surtout pour mes comportements de l'époque... (alcoolisme, violence, inactivité) hélas cela n'a fait qu’aggraver les choses, les dégâts étaient bien trop importants,
il s'agit d'une personne que j'ai dans la peau, que je n'oublierai jamais, malheureusement le final fut une fois de plus "dramatique" même après 10 années !

J'essai chaque jour de me dire que je ne suis pas un être horrible, ou du moins que j'ai changé, ou que je peux changer, que rien est immuable, mais je bloque.
Ces retrouvailles m'ont été "fatales", du moins j'en ai l'impression... car les sentiments étaient encore présents, pour ma part, et d'une manière totalement décuplée.

Pour terminer en terme d'activités j'arrive encore à regarder 1 à 2 épisodes d'une série par jour, à surfer brièvement sur le net mais mes journées
sont terriblement vides et moroses.

Crystal_ine : Le diagnostic a été établi fin 2011 lorsque ma seconde relation amoureuse prit fin et lorsque j'ai claqué la porte de mon job : dépression sévère.
Des traitements j'en ai essayé pas mal pour ne pas dire beaucoup, cela en l'espace de 3 ans, certains m'ont rendu malade, d'autres encore plus tristes ou désinhibé.
Il s'agit de la première fois dans ma vie où je vis 100% seul, je ressasse donc beaucoup dans cette ville bourrée de souvenirs dont la plupart sont très douloureux.

Tu as choisi la solution de ne regarder que vers le passé et vers ce qu'il y a eu de plus mauvais dans ce passé, ça ne risque pas de te donner de l'énergie.
La rupture avec ton ex me semble bien définitive, alors ce n'est pas la peine de te lamenter jour et nuit là dessus, il vaut mieux passer à autre chose et te dire que tu connaîtras d'autres amours, même si tu as encore du mal à le croire...
Pour le physique, il faut que tu fasses un check up complet là, autant pour la thyroïde que pour le foie....Déjà la thyroïde ça permettra de contrôler le taux de TSH et voir si tu es en hyperthyroïdie ou en hypothyroïdie.... ça peut jouer énormément sur ton physique. Pour ma part, je suis partie du lévothyrox 150, et j'ai du diminuer jusqu'au 75, malgré le fait que je n'ai plus du tout de thyroïde. Là ça semble se maintenir à un taux constant et correct....
Je vais te dire bonne nuit et on en reparlera demain..

Les filles ont raison, ce serait bien de commencer par un bilan complet de ton état physique. Je n'y connais rien à la thyroïde, mais j'ai compris qu'elle joue sur l'humeur.
Ensuite, ou parallèlement, un bilan psychiatrique sur ta dépression me semble aussi nécessaire. Tu dis que tu penses être dépressif depuis l'âge de 15 ans, ça fait long ! Est-ce que tu ne pourrais pas confondre avec un mal-être dû à l'adolescence, qui se serait prolongé ensuite ? Sans nier pour autant que ta rupture il y a 3 ans t'ait plongé pour de bon dans la maladie dépressive.
La dépression, je connais bien, la dépression chronique moins. Je ne suis pas médecin, alors je ne donnerai le nom d'aucune molécule, mais il faut parfois du temps pour trouver la bonne - et, oui, certains régulateurs de l'humeur (utilisés pour soigner les bipolaires) luttent efficacement contre les dépressions, sévères ou non.
Cela dit, l'action de l'alcool associé aux médicaments est très facile à comprendre : l'alcool amoindrit les effets actifs (bénéfiques) du médicament et il accentue ses effets secondaires. (C'est l'un de mes médecins qui me l'avait expliqué.)
D'où le fait que tu as du mal à soigner ta dépression - sans compter que l'alcool est lui-même dépressogène. Et tu as pu constater qu'il reste un certain temps dans l'organisme, suffisamment pour te rendre malade plusieurs jours après une cuite.

Bref, tu es bien parti pour te prendre en main ; tu vas aller à ces différents rendez-vous médicaux, faire le point, n'est-ce pas ?
Ensuite, tu pourras mettre en œuvre une stratégie pour quitter l'alcool, retrouver l'estime de toi (quand on est dépressif, c'est bien difficile), te reconstruire une vie plus active, plus ouverte sur l'extérieur (ce qui te permettra de ne plus ruminer le passé).
Au passage, je comprends ce que tu dis à propos des aides reçues qui permettent de vivre sans travailler (c'est ce que j'ai fait pendant quelques mois l'année dernière), quand on est incapable de travailler. Mais lorsqu'on se lance un jour, qu'on reprend le boulot, quelle fierté ! Ça aussi ça aide à retrouver l'estime de soi

A propos de prendre un soda avec ton ami : c'est une idée positive, mais qui me paraît difficile à réaliser si vous vous retrouvez toujours au même endroit. Changer de bar, voire vous retrouver chez l'un ou chez l'autre t'aiderait à rompre avec l'habitude de la cuite de fin de semaine.

Tiens-nous au courant. Courage, tu tiens le bon bout !
Bonne journée à toi

SHALE : Je ne sais pas si j'ai particulièrement choisi de regarder derrière moi, c'est juste que je suis très sensible et "nostalgique"...
D'autres amours ? En effet j'ai beaucoup de mal à y croire, d'autant plus que ma confiance envers l'humain en général en a pris un sérieux coup.
C'est tout à fait ça, un checkup complet, je devais d'ailleurs le passer dans une clinique mais aucunes places pour le moment, je vais donc devoir me débrouiller autrement.

anna : La thyroïde, cette toute petite glande qui paraît anodine à première vue joue sur de nombreux facteurs du corps humain : humeur, température, poids, etc.
Concernant le bilan psychiatrique j'ai toujours été quelqu'un de mélancolique malgré mon aspect déconneur, tout petit déjà il y avait des signes avant coureur,
néanmoins, effectivement, 15 ans est un âge bien spécifique, d'autant plus que ce cancer m'a été diagnostiqué durant cette période > effet tsunami pour un "jeune homme"...
Pour ce qui est des molécules, je vais être franc, j'an ai pris pas mal, j'ai même essayé les neuroleptiques, sans succès, cependant je compte consulter un second spécialiste.

anna a écrit:D'où le fait que tu as du mal à soigner ta dépression - sans compter que l'alcool est lui-même dépressogène. Et tu as pu constater qu'il reste un certain temps dans l'organisme, suffisamment pour te rendre malade plusieurs jours après une cuite.

Tout à fait, là je ne sais même pas si je me suis "totalement remis" de cette cuite qui date quand même de jeudi dernier !

anna a écrit:Bref, tu es bien parti pour te prendre en main ; tu vas aller à ces différents rendez-vous médicaux, faire le point, n'est-ce pas ?

Je vais essayer... cette période de fin d'année est extrêmement difficile pour moi...

anna a écrit:Ensuite, tu pourras mettre en œuvre une stratégie pour quitter l'alcool, retrouver l'estime de toi (quand on est dépressif, c'est bien difficile), te reconstruire une vie plus active, plus ouverte sur l'extérieur (ce qui te permettra de ne plus ruminer le passé).

Ca c'est la partie envers laquelle je suis carrément sceptique.

anna a écrit:Au passage, je comprends ce que tu dis à propos des aides reçues qui permettent de vivre sans travailler (c'est ce que j'ai fait pendant quelques mois l'année dernière), quand on est incapable de travailler. Mais lorsqu'on se lance un jour, qu'on reprend le boulot, quelle fierté !

Je n'en doute pas une seule seconde et d'ailleurs mes félicitations !

anna a écrit:A propos de prendre un soda avec ton ami : c'est une idée positive, mais qui me paraît difficile à réaliser si vous vous retrouvez toujours au même endroit. Changer de bar, voire vous retrouver chez l'un ou chez l'autre t'aiderait à rompre avec l'habitude de la cuite de fin de semaine.

J'agirai au feeling, là très franchement je suis me rendu à l'hypermarché et la projection de me retrouver avec mon ami (le seul qu'il me reste) dans le rayon alcool me semble fort heureusement peu crédible, je sature non seulement de l'alcool mais surtout d'endommager mon organisme.

Dans la mesure où tu commences à avoir peur de l'alcool, c'est important pour t'aider à arrêter. Je me souviens en cure que ce sont les infos sur l'alcoologie qui m'ont amenée à ne plus vouloir boire d'alcool, enfin qui ont complété le travail déjà commencé dans ce sens. Actuellement, maintenant que je m'y connais pas trop mal en alcoologie, j'ai une peur panique de l'alcool. l'autre jour j'ai cru que je m'étais trompé de verre à un apéro, j'en étais malade jusqu'à ce que je me rende compte que non, c'était faux. Je renifle toujours mon verre avant de boire. Je t'assure que si on connaît bien ce qui se passe dans le cerveau et le corps d'un malade alcoolique, on ne boit plus, ce n'est pas possible...

Bonjour !

Bien sûr que tu vas aller à ces rendez-vous - ils sont inscrits dans ton agenda, tu ne réfléchis pas, tu y vas.
Tu as eu un sursaut pour commencer à t'en sortir - la preuve : tu t'es inscrit sur ce forum, premier pas énorme ! -, pour commencer à réagir, appuie-toi sur ce sursaut, encore une fois sans trop réfléchir pour l'instant. Décline-toi des étapes à suivre (voire écrites sur une feuille de papier) et suis-les.
Sans lâcher le forum, où ces personnes extraordinaires dont je parlais t'aideront et te guideront

Que tu sois sceptique, que tu aies du mal à t'imaginer inventer des stratégies pour aller mieux ne me surprend pas : tu es dépressif, et cette maladie empêche de se projeter dans l'avenir, si ce n'est pour le voir noir et sans espoir, elle ôte toute énergie, toute envie, toute foi en soi et j'en passe. C'est pourquoi je te conseille de faire les choses les unes après les autres sans te poser de questions, sans hésiter ni tergiverser, juste comme des "obligations" notées dans l'agenda.
"Téléphoner au psychiatre, prendre rendez-vous, noter la date, y aller."
"Téléphoner pour le check up, prendre rendez-vous, noter la date, y aller."
"Téléphoner à un centre spécialisé MA, prendre rendez-vous, noter la date, y aller."
Etc.
Comme des automatismes, quasi.
Mon conseil vaut ce qu'il vaut, mais si ça peut t'aider, je serai contente
Accroche-toi, tu vas voir que tu vas avancer sans même t'en apercevoir au début. Ensuite, tu pourras être et seras de plus en plus fier de toi.

Ah ! à propos d'éviter les alcools, j'ai découvert grâce à Shale une boisson délicieuse qui donne l'impression de faire la fête, de boire à une situation exceptionnelle : le D'Artigny - ça ressemble un peu à du champagne, ou à un vin mousseux (fabriqué à partir de blanc désalcoolisé), ce n'est pas sucré et pour ma part je trouve ça délicieux. Par contre, on le trouve au rayon alcool, avec les champagnes, en général. C'est une idée comme ça...

Bonne journée à toi.

SHALE / anna : bonsoir...

Je passe ici et bien parce que je me sens hyper seul...

Hier je suis sorti pour dîner et j'ai bu quelques verres malgré mon désir d'abstinence... ce fut "soft" mais je n'en suis pas fier.

Bref, rien de dramatique, j'ai pris rdv avec mon psychiatre et ma généraliste pour mardi prochain.

Voilà...

Bonsoir Marc,
Tout d'abord, bienvenue (oui j'arrive en "retard"...) sur onsaide!!
Nous ne nous connaissons pas encore..... mais tout ce que je peux te dire, c'est que tout est possible!
Je lis que tu as un rv pour mardi..... c'est pour très bientôt!!
Ton désir d'abstinence est là et bien là, et c'est une très bonne chose! et malgré ça...... l'appel de la boisson est là.....
Les amis ont sûrement dû te le dire.... c'est une sacrée bête à laquelle on s'attaque, cette fameuse boisson, ce poison.... et il sent la moindre brèche pour s'immiscer, c'est plus fort que nous!
Ne perds surtout pas courage!!
isa

Tu as buté sur un caillou, si tu n'en trouves pas d'autres sur ta route, c'est bon, c'était une soupape pour lâcher une pression qui devenait trop forte. Tu n'as donc pas besoin d'un nouveau sevrage, mais il faut que tu arrêtes tout de suite. Il serait important de savoir ce qui s'est passé dans la journée où la veille de cette réalcoolisation pour comprendre. Une alcoolisation se prépare toujours à l'avance, c'est plus ou moins conscient, mais tu avais ça en tête. Si tu arrives à trouver à cause de quoi, ce serait un grand pas en avant.
Je ne sais pas si tu as vu, on a créé de nouveaux forums après avoir réfléchi à ta demande...