j'essaie d'arreter l'alcool

Comme vous me l'avais conseillé j'envoi un message au forum de témoignages. En fait mon problème d'alcool est devenu grave depuis quelques années, peut être 6 ou 7. Au début je ne réalisé pas la gravité car au fond j'étais dans l'autodestruction. Mais aujourd'hui je ne le suis plus... Seulement je n'arrive pas à m'en passer. J'ai déjà fait plusieurs essaies de sevrage et je ne tiens pas plus qu'une semaine. Mon médecin est super et me dit qu'on n'arrive pas à la première. Les premiers jours que je ne bois pas, je prends mes médicaments et surtout je n'ai plus d'alcool à la maison. Mais ensuite je me dit que peut être de boire un verre au bistrot ce n'est pas grave. (En général je bois à la maison et je descends en tout cas 2 bouteilles de vin blanc par jour) alors je vais au bistrot et je bois un verre, le lendemain encore une fois et ensuite je recommence à acheter les bouteilles de vin. En ce moment je suis dans l'idée de rappeler mon médecin la semaine prochaine pour fixer un rendez-vous.
Le pire c'est que pour moi l'alcool n'est plus un plaisir. Je bois seule à la maison en essayant de cacher mon verre aux enfants. Au bistrot ça ne m'intéresse plus car ça ne va pas assez vite.
En fin je crois que j'ai assez parlé pour aujourd'hui. Merci de votre écoute virtuelle.

Tu as dépassé le stade de l'alcool plaisir, tu es dans le stade de la dépendance, il te faut de l'alcool juste pour être moins mal....
L'alcool plaisir ne reviendra plus, on ne le connaît qu'au début, quand la dépendance est installée, on ne peut plus avoir de plaisir à boire.
Mais tu me sembles dépendantes assez fortement, il me semble qu'il te faudrait un sevrage hospitalier et une cure pour pouvoir tenir la route et faire un travail sur toi pour trouver la cause de ton alcoolisme.....

Je ne sais pas si ma réponse arrive au forum. J'ai lu que pour moi ça serait bien un cure. Le problème est que je ne peut pas me permettre de quitter la maison. D'abord j'ai deux enfants, donc un handicapé qui a besoin de moi pour beaucoup de choses. Ensuite je travaille dans le domaine de soins et s'ils apprennent mon problème je suis dans la merde...

si tu pars en cure,personne ne saura que tu seras dans un centre pour malades alcooliques   tu seras arrêtée un mois mais sans dire pour quel motif donc,pas de soucis pour cela,pour les enfants,il faut voir si tu peux les faire garder,ils ont sans doute un père,tu as peut être des parents,bref,a voir   

sinon,tu as les CSAPA ,ce sont des centres de soins ambulatoires gratuits qui traitent spécifiquement la MA,tu as des alcoologues,des psychologues ,des infirmières,des assistantes sociales ... je pense que tu pourrais essayer cela et voir si tu peux y arriver avec ces soins là  

tu ne peux pas arrêter de boire toute seule Amanita,la volonté ne peut plus rien à ce stade,il te faut des aides médicamenteuses et psychologiques mais on va en reparler,bienvenue sur onsaide    

Je sais qu'une cure serait l'idéal, mais je ne peux pas le faire. D'abord mes parents et grands parents sont trop âgés pour s'occuper des enfants. Moi et mon mari vivons ensemble et nous occupons des enfants; mais je ne pourrais pas le laisser seul car il doit aussi travailler. Ensuite ici le système de santé est organisé de façon cantonale et l'employeur est le même pour tous les hôpitaux; donc si je vais en cure mon employeur le sait. Une option est de se faire soigner dans une clinique privé, mais je n'ai pas assez d'argent.
En fin pour expliquer mon option de me faire soigner par mon médecin traitant. Je vais essayer de nouveau, je n'ai pas encore pris Rendez-vous, mais je vais le faire. Merci de votre soutien

Hello,
je travaille dans le secteur santé (infirmier). Mes employeurs savent que je suis parti en cure à plusieurs reprises sans qu'il y ai eu de répercussions sur ma carrière. Je suis au dernier échelon et à la note maxi. En France nous pouvons aussi demander une certaine forme d'anonymat.   

ça fait du bien de lire ta réponse. Moi aussi je suis infirmière (en psychiatrie) Ici en Suisse on est très surveillés, mais peut-être que je deviens paranoïaque. En fait l'hôpital où je travaille c'est l'hôpital qui soigne les dépendances. Je me vois mal côtoyer les collègues en tant que patiente. Peut être que je devrais organiser un séjour dans un autre hôpital, mais alors ils ne sont pas spécialisés. Pour l'instant je vais de nouveaux essayer en ambulatoire.

Ok. je comprends mieux.
Il existe en France des centres de suivi en ambulatoire, pluridisciplinaire appelé CSAPA qui sont un bon soutien. Je ne sais pas si en Suisse, il en existe aussi.
Je suis aussi infirmier en psychiatrie.  Je travaille en hôpital de jour de pédopsychiatrie.  

Incroyable! je travaille depuis 12 ans en pedopsychiatrie. Avant j'étais en psychiatrie adulte.

essaye de voir avec ton médecin si il connait des centres ambulatoires où tu pourrais etre prise en charge,il te faut un suivi médical régulier fait par des pro de la MA,il doit y avoir ça en suisse aussi   

je suis infirmière aussi    

J'ai pris rendez-vous chez mon médecin traitant pour le lundi 18 aout. C'est la date où les enfants commencent l'école. Je sais que lui il ne m'oblige à être abstinente tout de suite. Mais nous allons discuter et fixer une date pour l'abstinence. Je me prépare. Je sais qu'il y a tellement des choses que je ferais mieux. En ce moment je me débrouille, mais souvent je ne peux même pas lire car le soir trop fatiguée et trop soule.

c'est bien d'avoir pris rdv,c'est un peu loin dans le temps mais si ça te convient,c'est une bonne chose,parfois il faut du temps pour se lancer,fais juste attention de ne pas trop t'abimer d'ici là  
prends de la vitamine et du magnesium et hydrate toi le plus possible aussi  

Pour finir j'ai pris déjà rendez-vous pour demain, même si j'envisage l'abstinence pour le 18. Je sais que mon médecin aime fonctionner comme ça. Un premier rendez-vous pour parler, se préparer et fixer la date de l'abstinence. Donc ainsi j'avance un peu les choses. Je pense lui en parler de ma participation à ce forum, j'espère utiliser ce forum comme un groupe de parole. Je me rappelle quand j'avais 35 ans (j'ai 52ans) je travaillais en psychiatrie adulte et j'ai fait une année dans un service qui s'occupait de la dépendance. Le sevrage durait 10 jours en service fermé et ensuite la thérapie se poursuivait en service ouvert et avec bp de groupes de parole. Moi même j'animait ces groupes... c'est la vie. Aujourd'hui je connais exactement la problématique, mais la différence c'est que je suis dedans. Alors je me prépare mentalement. J'aimerais que cette fois je puisse aller plus loin que les autres essais.
J'espère que le fais de pouvoir parler à tout moment avec des gens qui connaissent bien le problème et qui ne jugent pas, devrait m'aider. En tout cas merci

personnellement,ce forum a été ma bouée et m'a souvent empeché de boire quand j'etais prête a le faire!!
alors use et abuse du forum,il est là pour ça mais tu peux aussi le compléter avec un vrai groupe de parole  

super pour ton rdv de demain   tu mets toutes les chances de ton coté,ça va beaucoup t'aider ça  

J'ai pu parler. Pendant 1heure nous avons discuté d'alcool et d'abstinence. Maintenant la date est fixée. Pour finir c'est le 19 aout car je commence le jour sans boire et j'ai rendez-vous avec lui à 16h. Cette fois j'envisage l'abstinence total, car je sais que je ne suis pas capable de boire modérément. Je suis fatiguée. L'alcool me fatigue et des que je me lève le matin je contrôle déjà si j'ai assez à la maison. Autrement je m'organise pour aller acheter. C'est fatigant et chaque matin je suis fatiguée. J'en ai marre, j'aimerais avoir plus d'énergie et en même temps si je regarde bien, l'alcool m'a quand même aidé à fonctionner. C'est flou. Les problèmes sont arrivés et j'avais tellement de tristesse que l'alcool me donnait un peu d'euphorie. Maintenait plus du tout, il ne me donne plus d'euphorie. C'est seulement pour avoir le courage de faire ce qu'il faut faire. A demain

Tu décris très clairement nos relations avec l'alcool. Au début, il y a ce qu'on appelle "la lune de miel", l'alcool est un très bon anxiolytique, sans doute le meilleur, avec lui tout nous paraît plus léger, moins grave.
Mais le problème c'est qu'au fur et à mesure que nous avançons dans la consommation, le phénomène de dépendance a tendance à se mettre en place. Il détruit toutes nos endorphines, les molécules du bonheur, pour les remplacer par d'autres molécules, la THP ( tetrahydropapaveruline) qui n'est fournie que par l'alcool, et il faut de plus en plus d'alcool pour en avoir assez...
Là, plus de lune de miel avec l'alcool, on boit parce que notre corps a besoin de sa dose et que nous ne sommes plus capables d'arrêter seuls. L'alcool à ce moment là, devient un grand dépresseur et nous sommes très mal. Nous buvons donc encore un peu plus, sans effet à part celui d'augmenter la dépendance.
Au stade où tu arrives, là, il va falloir que tu mettes en place les outils pour te débarrasser de l'alcool, mais nous en parlerons plus à fond demain...   

Je suis d'accord avec l'idée que l'alcool nous déprime et que malheureusement nous ne pensons qu'a boire. En ce moment je suis encore en vacances. Je commence à travailler mardi prochain (depuis que j'ai eu mon deuxième enfant il y a 10 ans qui est né avec la maladie des os de verre je travaille à 40%). Aujourd'hui mon mari et mon fils ainé travaillaient, alors le petit et moi on a décidé d'aller au Macdonald et de faire du vélo. (j'ai un vélo qui permet de porter un enfant handicapé placé devant ) Pour le macdo ça à été j'ai pris une petite bouteille en plastique remplie de vin),mais après pour le vélo et avec la chaleur je n'avais pas le courage. Heureusement lui ne se plaint pas car c'est un enfant spécial, il a été tout suite d'accord de rentrer à la maison où il sait s'occuper en lisant ou avec sa tablette. Mais mois je m'en veux... De toute façon je me focalise dans l'idée de l'abstinence pour le 19. Pour ces derniers jours je bois. Ah! vous dire que mon médecin m'avais prescris un traitement de fond qui s'appelle naltrexin (je le prends depuis environ 4 mois) C'est censé d'augmenter ou activer les endomorphines??? Bisous

le naltrexin est utilisé pour contrer les envies d'alcool et atténuer son effet euphorisant mais tu sembles avoir toujours autant d'envies alors que tu le prends depuis 4 mois,tu as senti un mieux depuis que tu le prends??

est ce que tu as autre chose pour le sevrage ou attend il le 19 pour cela??
te sens tu prête ?? 

Oui je ressent en effet du Naltrexin. D'abord expliquer que mon médecin m'avais conseillé de continuer de le prendre même si je buvais. Avec le Naltrexin, je me suis sentie toute de suite plus apaisée. En fait je continue de boire, mais le soir je préfère aller me coucher que de continuer et continuer comme je faisais parfois avant. Quant à enlever les envies c'est possible, mais pas complètement. Je suis peut-être devenue plus critique avec ma consommation. En tout cas je continuerais de le prendre pendant le sevrage et même après. Pour le sevrage j'ai du seresta et la vitamine B. Cette fois je pense utiliser le seresta régulièrement. Même si ça n'a pas de sens, je n'aime pas le seresta, j'ai l'impression que ça me ralentie, mais cette fois je veux mettre toutes les chances de mon côté. Alors je le prendrais le 10 premiers jours en tout cas.

je pense que tu as vu ça avec ton médecin, de toute façon tu seras suivie et c'est très bien   
en attendant,essaye de te déshabituer de certains rituels alcoolisés et de ne garder que la consommation que te semble indispensable pour te sentir moins mal en attendant le 19.
Ici,nous avons une devise"aujourd'hui je ne bois pas et demain n'existe pas"  
tu as une "boite à outils" dans la rubrique "base de données" qui te donne des astuces pour contrer les flashs,va y jeter un coup d'oeil,ça pourra t'aider  

Merci Cristal. J'irais voir cette boite à outils. En tout cas je me sens déjà bien de pouvoir parler alcool ouvertement.

A l'heure où tu avais l'habitude de boire, essaie de faire autre chose qui te change les idées. Garde sous la main des bonbons, des boissons variées mais sans alcool et dés que tu as envie d'alcool, tu bois un ou deux verres de boissons non alcoolisées très vite, tu manges des bonbons, l'envie ne dure jamais très longtemps, tu verras au bout de quelques temps, le pli sera pris et tu penseras bien moins à l'alcool.
Essaie de te faire un emploi du temps très chargé pour laisser peu de place à l'alcool aussi.
On va continuer à en parler .
Courage à toi!! 

Je fais peut être la difficile, mais mon emploi du temps est super chargé, Depuis le matin jusqu'au soir je n'arrête pas et même que c'est devenu mon problème. Je ne sais pas m'arrêter. Comme je l'ai déjà dit mon fils de 10ans avec son handicap me demande bp. Il a du nanisme et pèse 13kg. Il est en chaise roulante et enfin je dois l'aider. Pour moi, je fonctionne. Je ne me laisse pas couler, mais je n'ai plus du plaisir à rien. Je fonctionne, c'est tout. Merci de m'écouter, ça me fait un bien fou

C'est évident que ta vie doit être bien remplie et que ce doit être difficile à vivre, je le comprends très bien.
De quoi as-tu peur si tu t'arrêtes de travailler par moment pour te reposer et souffler? Tu ne peux pas tenir un rythme comme ça sans être épuisée.... 

De quoi j'ai peur si je m'arrête? c'est difficile à dire. Peut être de m'effondrer. J'ai réussi à faire ce qu'il fallait faire, cet à dire, toutes les démarches nécessaires pour que mon enfant s'en sorte. Il est intégré dans une école normale, il fait de la piscine, du piano et du rafroball (C'est un sport pour handicapés). J'ai tellement fait pour lui que je me suis oublié. Pas seulement moi, mais aussi le reste de la famille, mari et enfant ainé. Nous avons un quotidien spécial, mais j'aimerais me débarrasser de cet alcool. Avec mon fils ainé, qui est un adolescent, nous avons nos bagarres. Il y a peu de temps j'ai pu lui expliquer ce que c'est la dépendance. Il a pleuré. Pour moi lui est un moteur dans le chemin de l'abstinence. En fin, c'est une vie compliquée, mais qui vaut la peine. C'est pour ça que je veux être en forme physiquement. L'alcool ça m'enlève la force et la mémoire. Combien des fois je demande quelque chose à mon fils ainé et il me dit je t'ai déjà répondu à cette question. Souvent ce qui se passe le soir et même si je fais ce qu'il faut faire, cet à dire préparer le repas, souper et coucher l'enfant, reste flou le lendemain. Je m'arrête là. Merci de m'écouter