lutte contre l’alcool
ce que je peux enfin avouer après 2 ans d'abstinence totale
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Pascal
marlène nouvelle
cristal
kristofer.11
8 participants
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ce que je peux enfin avouer après 2 ans d'abstinence totale
bsr à tous
Merci de m'accueillir dans votre groupe.
J'ai 54 ans, et je pratiquais l'alcoolisme solitaire : dès 19H, je commençais à boire whisky-coca sur whisky-coca, et ce depuis plus de 10 ans : environ 2 bouteilles de whisky par jour !! Mais tout allait bien pour moi, je ne ressentais aucun problème. En fait, j'étais imbibé constamment et + de 3gr correspondait à mon état normal !! On me l'aurait dit, je l'aurais nié parce que je n'en étais pas conscient.
Et puis il y a 2 ans, à 4H du mat, patatras, chute d'un étage de ma maison, alors que pour une fois j'avais pas encore bu quoi que ce soit. Je me suis éclaté 7 côtes avec 9 fractures, niqué une partie du dos et des lombaires + trauma cranien. Tombé dans les vapes totales, je dois la vie à ma jeune chienne qui m'a sorti de ma torpeur en me tirant et me mordant jusqu'à ce que je puisse composer le 112. Black out total ensuite pendant 3 jours. Je me souviens même pas de l'arrivée des secours. Le toubib m'apprendra + tard en m'engueulant qu'on m'avait mesuré un taux de 3.8 gr dans le sang - une honte, un paria - , alors qu'effectivement je n'avais rien bu ce jour-là... Cela signifiait que j'étais constamment dans un état alcoolique grave, sans m'en rendre compte.
J'ai alors pris conscience que cela signifiait que je conduisais constamment en état alcoolique grave, sans le soupçonner, et plutôt que de me faire très mal dans ma chute - ce qui est secondaire -, j'aurais très bien pu tuer une famille d'innocents sur la route. ça m'a tellement dégoûté de ma part, je me suis tellement considéré comme un parfait salaud inconscient que j'ai stoppé TOUTE consommation d'alcool de ce jour-là, le 22/12/2011. Le mois de souffrance que j'ai subi ensuite ( les suites de ma chute ont été vraiment très douloureuses, 1 côte cassée, c'est pas drôle, 7, c'est limite l'enfer, malgré les anti-inflammatoires et les antalgiques puissants ) m'a bien aidé à me rappeler le connard que j'étais réellement.
Aucun médecin ne m'a aidé, parce qu'aucun n'a cru que j'arrêtais vraiment immédiatement... Ni ami, ni famille ne m'ont soutenu... Ben oui, qui a bu boira, etc... Aujourd'hui encore, de "bons" amis ou famille ont ce genre de "bons" mots du genre : tu ne bois toujours plus, même pas un verre de vin ou une petite bière ? Merci les gars, vous êtes de vrais amis, et j'évite les périodes d'apéro avec ce genre de personnes. D'ailleurs, cet arrêt de l'alcool a considérablement réduit mes fréquentations.
Finalement, j'ai pris sur moi sans vraie compensation et sans aide, mais j'ai tenu bon et je crois avoir gagner ce combat perdu d'avance d'après l'entourage et les "amis". La seule chose que j'ai faite a été de me placer sous somnifère systématiquement dès 22H les premières semaines ( c'est mentir, j'en prends encore trop souvent ) pour éviter de passer les nuits à picoler. J'ai aussi bcp (+ de 2 boites de cigarillos/jour) augmenté ma consommation de tabac inconsciemment, mais je viens d'arrêter de fumer - totalement aussi du jour au lendemain - il y a 3 semaines grâce à la e-cig (chargée en nicotine, mais ça marche, et c'est le principal) ; pour l'instant aucune rechute pour le tabac, et après une semaine d'arrêt, je respirais déjà mille fois mieux. Les cigarillos du matin sont les durs à éviter, mais je tiens bon là aussi.
Je ne pense pas avoir une volonté "sur-douée", je pense que si j'y suis arrivé seul, beaucoup de gens doivent pouvoir le faire aussi. Tremblements et idée fixe de me procurer ma dose quotidienne était quasi insoutenable, douloureux même. Mais le dégoût de moi-même me poussait à tenir bon, un jour de plus ; et puis 2 ans ont passé, et j'ai fui ou éviter tout contact avec l'alcool, même pour un simple bain de bouche que je demande sans alcool. Je sais que la moindre goutte d'alcool ingérée pourrait me faire douter.
L'arrêt de l'alcool a eu un effet quasi immédiat sur ma consommation d'anti-dépresseurs : plus besoin non plus, l'état dépressif a disparu avec l'arrêt de l'alcool. Les tremblements ont diminué au bout de trois/quatre mois d'abstinence, mais le manque profond commence enfin à s'estomper vraiment. Je ne crois pas que mon foie ait bien vécu ce sevrage violent et non compensé. Mais ma détermination était violente pour que je puisse me considérer à nouveau à peu près correctement.
L'alcoolisme est une maladie, mais famille, amis et même médecins vous font plus vous considérer comme une sous-merde qu'autre chose. Etrange manière d'approcher une maladie chronique et destructrice.
Voilà voilà bon courage à tous
Kristofer.11
Merci de m'accueillir dans votre groupe.
J'ai 54 ans, et je pratiquais l'alcoolisme solitaire : dès 19H, je commençais à boire whisky-coca sur whisky-coca, et ce depuis plus de 10 ans : environ 2 bouteilles de whisky par jour !! Mais tout allait bien pour moi, je ne ressentais aucun problème. En fait, j'étais imbibé constamment et + de 3gr correspondait à mon état normal !! On me l'aurait dit, je l'aurais nié parce que je n'en étais pas conscient.
Et puis il y a 2 ans, à 4H du mat, patatras, chute d'un étage de ma maison, alors que pour une fois j'avais pas encore bu quoi que ce soit. Je me suis éclaté 7 côtes avec 9 fractures, niqué une partie du dos et des lombaires + trauma cranien. Tombé dans les vapes totales, je dois la vie à ma jeune chienne qui m'a sorti de ma torpeur en me tirant et me mordant jusqu'à ce que je puisse composer le 112. Black out total ensuite pendant 3 jours. Je me souviens même pas de l'arrivée des secours. Le toubib m'apprendra + tard en m'engueulant qu'on m'avait mesuré un taux de 3.8 gr dans le sang - une honte, un paria - , alors qu'effectivement je n'avais rien bu ce jour-là... Cela signifiait que j'étais constamment dans un état alcoolique grave, sans m'en rendre compte.
J'ai alors pris conscience que cela signifiait que je conduisais constamment en état alcoolique grave, sans le soupçonner, et plutôt que de me faire très mal dans ma chute - ce qui est secondaire -, j'aurais très bien pu tuer une famille d'innocents sur la route. ça m'a tellement dégoûté de ma part, je me suis tellement considéré comme un parfait salaud inconscient que j'ai stoppé TOUTE consommation d'alcool de ce jour-là, le 22/12/2011. Le mois de souffrance que j'ai subi ensuite ( les suites de ma chute ont été vraiment très douloureuses, 1 côte cassée, c'est pas drôle, 7, c'est limite l'enfer, malgré les anti-inflammatoires et les antalgiques puissants ) m'a bien aidé à me rappeler le connard que j'étais réellement.
Aucun médecin ne m'a aidé, parce qu'aucun n'a cru que j'arrêtais vraiment immédiatement... Ni ami, ni famille ne m'ont soutenu... Ben oui, qui a bu boira, etc... Aujourd'hui encore, de "bons" amis ou famille ont ce genre de "bons" mots du genre : tu ne bois toujours plus, même pas un verre de vin ou une petite bière ? Merci les gars, vous êtes de vrais amis, et j'évite les périodes d'apéro avec ce genre de personnes. D'ailleurs, cet arrêt de l'alcool a considérablement réduit mes fréquentations.
Finalement, j'ai pris sur moi sans vraie compensation et sans aide, mais j'ai tenu bon et je crois avoir gagner ce combat perdu d'avance d'après l'entourage et les "amis". La seule chose que j'ai faite a été de me placer sous somnifère systématiquement dès 22H les premières semaines ( c'est mentir, j'en prends encore trop souvent ) pour éviter de passer les nuits à picoler. J'ai aussi bcp (+ de 2 boites de cigarillos/jour) augmenté ma consommation de tabac inconsciemment, mais je viens d'arrêter de fumer - totalement aussi du jour au lendemain - il y a 3 semaines grâce à la e-cig (chargée en nicotine, mais ça marche, et c'est le principal) ; pour l'instant aucune rechute pour le tabac, et après une semaine d'arrêt, je respirais déjà mille fois mieux. Les cigarillos du matin sont les durs à éviter, mais je tiens bon là aussi.
Je ne pense pas avoir une volonté "sur-douée", je pense que si j'y suis arrivé seul, beaucoup de gens doivent pouvoir le faire aussi. Tremblements et idée fixe de me procurer ma dose quotidienne était quasi insoutenable, douloureux même. Mais le dégoût de moi-même me poussait à tenir bon, un jour de plus ; et puis 2 ans ont passé, et j'ai fui ou éviter tout contact avec l'alcool, même pour un simple bain de bouche que je demande sans alcool. Je sais que la moindre goutte d'alcool ingérée pourrait me faire douter.
L'arrêt de l'alcool a eu un effet quasi immédiat sur ma consommation d'anti-dépresseurs : plus besoin non plus, l'état dépressif a disparu avec l'arrêt de l'alcool. Les tremblements ont diminué au bout de trois/quatre mois d'abstinence, mais le manque profond commence enfin à s'estomper vraiment. Je ne crois pas que mon foie ait bien vécu ce sevrage violent et non compensé. Mais ma détermination était violente pour que je puisse me considérer à nouveau à peu près correctement.
L'alcoolisme est une maladie, mais famille, amis et même médecins vous font plus vous considérer comme une sous-merde qu'autre chose. Etrange manière d'approcher une maladie chronique et destructrice.
Voilà voilà bon courage à tous
Kristofer.11
kristofer.11- Arrivant
- 06/10/2013
Re: ce que je peux enfin avouer après 2 ans d'abstinence totale
merci pour ton témoignage kristofer et bienvenue parmi nous
les gens qui te considèrent comme une sous merde sont des gens toxiques a bannir de ton entourage illico
lorsque l'on arête l'alcool,la première chose a faire est de sortir de son entourage tous ces faux amis et semblant de famille qui nous ont poussé a rester dedans il y a un tri drastique a faire et au final,il ne reste plus grand monde mais au moins,ce sont les vrais amis qui sont a garder précieusement a nos cotés
pour ce qui est d'arrêter seul,je t'en ai déjà parlé dans la présentation,tu es une des rares personnes a avoir reussi a stopper le poison sans aide mais ce n'est pas une chose a conseiller !!le sevrage sauvage déjà peut mettre très dangereux,il faut un suivi médicale pour éviter les DT ou crises d’épilepsies,ensuite,un suivi psychologique pour ne plus jamais retomber dans ce poison en trouvant ce qui a cloché dans notre vie pour nous pousser a nous détruire.
si tu es bien dans ta vie comme tu es aujourd'hui,c'est parfait mais si tu sens que quelque chose de titille ou te met mal a l'aise,n'attend pas pour savoir ce qui se passe parce que les vieux démons reviennent vite si on ne les a pas détruits
mais on va en reparler,je suis contente de te compter parmi nous
les gens qui te considèrent comme une sous merde sont des gens toxiques a bannir de ton entourage illico
lorsque l'on arête l'alcool,la première chose a faire est de sortir de son entourage tous ces faux amis et semblant de famille qui nous ont poussé a rester dedans il y a un tri drastique a faire et au final,il ne reste plus grand monde mais au moins,ce sont les vrais amis qui sont a garder précieusement a nos cotés
pour ce qui est d'arrêter seul,je t'en ai déjà parlé dans la présentation,tu es une des rares personnes a avoir reussi a stopper le poison sans aide mais ce n'est pas une chose a conseiller !!le sevrage sauvage déjà peut mettre très dangereux,il faut un suivi médicale pour éviter les DT ou crises d’épilepsies,ensuite,un suivi psychologique pour ne plus jamais retomber dans ce poison en trouvant ce qui a cloché dans notre vie pour nous pousser a nous détruire.
si tu es bien dans ta vie comme tu es aujourd'hui,c'est parfait mais si tu sens que quelque chose de titille ou te met mal a l'aise,n'attend pas pour savoir ce qui se passe parce que les vieux démons reviennent vite si on ne les a pas détruits
mais on va en reparler,je suis contente de te compter parmi nous
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: ce que je peux enfin avouer après 2 ans d'abstinence totale
bonjour,
super témoignage...
marlène
super témoignage...
marlène
marlène nouvelle- Grand Tchatcheur
- 27/09/2013
Re: ce que je peux enfin avouer après 2 ans d'abstinence totale
Bienvenue Christopher
Pour t'accueillir, je ne vais pas parler de mli, ce serait curieux !
Et pourtant :
J'ai 56 ans, et je pratiquais l'alcoolisme solitaire : dès 17H, ou dès midi, je commençais à boire whisky sur whisky, et ce depuis plusieurs années : environ 1 bouteille de whisky par jour ...
Bref tant de similitudes ... et le cigarillos du matin ... le plus dur à supprimer
Bref :hello:
Pour t'accueillir, je ne vais pas parler de mli, ce serait curieux !
Et pourtant :
J'ai 56 ans, et je pratiquais l'alcoolisme solitaire : dès 17H, ou dès midi, je commençais à boire whisky sur whisky, et ce depuis plusieurs années : environ 1 bouteille de whisky par jour ...
Bref tant de similitudes ... et le cigarillos du matin ... le plus dur à supprimer
Bref :hello:
Pascal- Super Tchatcheur
- 08/10/2012
Re: ce que je peux enfin avouer après 2 ans d'abstinence totale
J'imagine sans peine combien ça a du être dur. Il a vraiment fallu un déclic important pour que tu y arrives, en prenant des risques car comme te l'a dit Cristal, un sevrage sans suivi médical, c'est risqué.
En tout cas, tu t'en sors bien, tu fais le tri parmi ton entourage, tu changes tes horaires, tes activités, tu t'inscris dans un nouveau mode de vie pour éviter de trop te souvenir de l'époque où tu buvais...
Bravo à toi!!!
En tout cas, tu t'en sors bien, tu fais le tri parmi ton entourage, tu changes tes horaires, tes activités, tu t'inscris dans un nouveau mode de vie pour éviter de trop te souvenir de l'époque où tu buvais...
Bravo à toi!!!
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: ce que je peux enfin avouer après 2 ans d'abstinence totale
Bonsoir,
J'aime vraiment bien le fait que tu emploies le mot "violence" dans ton récit.
Je trouve qu'à la fin de ton témoignage, on peut en mesurer le sens et la portée.
La destruction est violente, et la "résurrection" tout autant, toute vapeur dehors mais
dans le bon sens!
Je crois qu'il est très bon de cultiver cette graine de violence en nous, elle peut tout!!!
Merci pour ce récit, et bienvenue par la même occasion...
J'aime vraiment bien le fait que tu emploies le mot "violence" dans ton récit.
Je trouve qu'à la fin de ton témoignage, on peut en mesurer le sens et la portée.
La destruction est violente, et la "résurrection" tout autant, toute vapeur dehors mais
dans le bon sens!
Je crois qu'il est très bon de cultiver cette graine de violence en nous, elle peut tout!!!
Merci pour ce récit, et bienvenue par la même occasion...
lolo6- Super Tchatcheur
- 24/06/2012
Re: ce que je peux enfin avouer après 2 ans d'abstinence totale
Bonjour et bienvenue
Tu as gagné face à toi même cela est le plus important. Par contre, je ne comprends pas pourquoi tu as vécu ce sentiment (sous merde) de part des autres et du corps médical.
Peut être tu pourras nous en dire plus.
Ta décision d'arrêter l'alcool est du à ta chute?
Tu as gagné face à toi même cela est le plus important. Par contre, je ne comprends pas pourquoi tu as vécu ce sentiment (sous merde) de part des autres et du corps médical.
Peut être tu pourras nous en dire plus.
Ta décision d'arrêter l'alcool est du à ta chute?
so- Super Tchatcheur
- 08/06/2013
Re: ce que je peux enfin avouer après 2 ans d'abstinence totale
bonsoir,
J'interviens assez peu dans cette partie du forum étant plutôt concerné par les problématiques de l'entourage mais ton ton titre m'a fait sauter en l'air "ce que je peux enfin avouer après 2 ans d'abstinence totale".
On avoue les choses d'une part quand on est jugé et ici tu ne le seras jamais, d'autre part on avoue les choses dont on est coupable et là tu n'es coupable de rien, tu es malade c'est tout.
La culpabilité définit des actes fait délibérément dans l'intention de nuire et ici de se nuire.
Je sais, je fais de la sémantique mais c'est assez rare à 23:30 pour mon cas.
Bonne nuit et à bientôt
Cris
J'interviens assez peu dans cette partie du forum étant plutôt concerné par les problématiques de l'entourage mais ton ton titre m'a fait sauter en l'air "ce que je peux enfin avouer après 2 ans d'abstinence totale".
On avoue les choses d'une part quand on est jugé et ici tu ne le seras jamais, d'autre part on avoue les choses dont on est coupable et là tu n'es coupable de rien, tu es malade c'est tout.
La culpabilité définit des actes fait délibérément dans l'intention de nuire et ici de se nuire.
Je sais, je fais de la sémantique mais c'est assez rare à 23:30 pour mon cas.
Bonne nuit et à bientôt
Cris
cris3764- Assidu
- 26/08/2012
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