l abstinence , la non cosommation de produits serait la liberté ,mais quelle liberte???

je remets ici ce sujet que j'avais mis sur le post de luciole ,car je me suis aperçu qu'il a plu !
ce sujet a fait parti des nombreux thémes que nous abordons lors de nos reunions de groupe de parole au sein de l'hopital du val d'ariége sujets créer par nous !!
à vos plumes !!!

Merci Michèle .Ce sujet est très intéressant ,il est vrai .Je n'ai pas le temps ce matin mais j'y reviendrai dès que possible .

Pour moi la liberté par rapport à la dépendance est celle de pouvoir faire des choix .Le premier étant bien sûr de ne plus être obligé de consommer un certain produit .C'est aussi la liberté de plus être empêché par les effets de ce produit de choisir un certain mode de vie ,de tenter de réaliser ce que j'ai envie .
Un exemple tout bête est d'avoir le choix d'utiliser ma voiture à tout moment sans en être empêcher par une alcoolisation .
Cette liberté de choix se retrouve aussi pour moi dans la clarté ,la lucidité ,la détermination ,l'envie retrouvées par à rapport à la confusion ,l'inhibition ,le renferment et la ritualisation provoqués par l'alcool .
La liberté n'a pas toujours été non plus quelque chose de positif dans mon parcours ,poussée à son extrême ,et je l'ai vécu ,elle me permettais de n'avoir plus de compte à rendre à personne .Mon état d'alcoolique se passait entre moi et moi .N'étant plus raccroché à rien ,je vivais une liberté qui ressemblait de plus en plus à une sorte d'errance m'autorisant tous les excès .Une liberté en forme de "déprise" dans le sens ou plus rien n'avait de prise sur moi comme je n'avais plus de prise sur le monde .
C'est bien sûr à ce moment là une liberté sans choix car sans direction mais plutôt du côté d'une dérive .
D'où l'importance de me retrouver sur ce forum qui a été pour moi un point d'ancrage ,un frein à cette liberté destructrice car y côtoyant frères et sœurs de combats ,je me suis senti compté et en compte avec moi-même .
Bon je me suis un peu perdu en route comme d'hab .

Pour moi cette liberté c'est d'avoir fait tomber tous les barreaux de la prison où l'alcool me tenait prisonnière... A partir de là, tout était possible... L'abstinence n'est pas une fin en soi, c'est le fait de récupérer la liberté de vivre comme on l'entend et de mener ensuite cette vie à bien, dans le sens que nous souhaitons...