lutte contre l’alcool
liberté oui mais a quel prix (par dédé)
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liberté oui mais a quel prix (par dédé)
-Je me sens comme le serpent qui vient de
muer pour la première fois. Quel est son état d'esprit après cette
transformation épidermique? Nul ne le sait, mais par contre je connais
le mien dans lequel je jouis actuellement.
Depuis
quelques semaines, c'est un état de grande sérénité qui m'a envahi et
s'amplifie un peu plus à mesure des jours qui s'écoulent. De cette peau
dont je viens de m'extraire, j'y ai abandonné certes, avec certaines
difficultés, beaucoup d'animosité, de tristesse, de mal-être, de
mensonges, d'égoïsme, d'orgueuil, de rancœur, de solitude, de
souffrance intérieure d'aberrations, d'incompréhension, d'incohérence,
d'intolérance, de lassitude, de sentiment d'être inutile, nul ,perdu,
d'être incapable d'aimer, de communiquer normalement, d'être victime
d'un dysfonctionnement émotionnel, intellectuel, psychiatrique et
psychologique.
De ce fait je ne peux constater que le poison
absorbé pendant de longues, longues années, a fini par m'enfermer dans
une prison sombre, aux murs épais, sans aucun espoir d'en sortir .
Jusqu'au
jour, ayant touché le fond du fond de cette tôle où je me suis cloitré
tel un ermite dans sa grotte, j'ai découvert la clef qui permit
d'ouvrir les barreaux qui me retenaient.
A partir de cet
instant, j'ai commencé un combat de longue haleine.Il me fallu courage,
persévérance, soutien, beaucoup d'énergie parfois gaspillée à vouloir
trop et trop vite.
Mais nul regret d'être passé par certaines phases
qui me replaçait sur la "case prison". Bien au contraire, ces
expériences négatives n'ont fait qu'amplifier ma volonté où plutôt le
désir de sortir de cet enfer de vapeurs éthyliques, toxiques à tel
point d'en crever.
Et puis zut si je me répète, mais c'est
en grande partie grâce aux témoignages, au soutien, aux conseils, à la
sympathie et la compréhension de vous tous qui, pour la plupart êtes
passés par cette galère nommée ALCOOL, sans oublier le personnel
médical que je consulte régulièrement et les membres du MAB dont je ne
pourrai jamais assez remercier de cette vie nouvelle pleine d'espoir et
de bonheur.
Et pour conclure, si tous les mots ne soignent
pas tous les maux, je désire que ceux écrit aujourd'hui' restent pour
témoignage à celles et ceux qui doutent encore qu'il est possible de
briser la chaine qui nous relie à un flacon mortel, et que cette
séparation, sans juge ni avocat, apporte le bonheur d'une libération
incommensurable mais conditionnelle.
Quel que soit la caution à
payer, la liberté n'a pas de prix.Mais je suis malade alcoolique et ce
jusqu'au dernier souffle et en aucun cas je ne dois l'oublier.
Dédé.
10 mars 2008
muer pour la première fois. Quel est son état d'esprit après cette
transformation épidermique? Nul ne le sait, mais par contre je connais
le mien dans lequel je jouis actuellement.
Depuis
quelques semaines, c'est un état de grande sérénité qui m'a envahi et
s'amplifie un peu plus à mesure des jours qui s'écoulent. De cette peau
dont je viens de m'extraire, j'y ai abandonné certes, avec certaines
difficultés, beaucoup d'animosité, de tristesse, de mal-être, de
mensonges, d'égoïsme, d'orgueuil, de rancœur, de solitude, de
souffrance intérieure d'aberrations, d'incompréhension, d'incohérence,
d'intolérance, de lassitude, de sentiment d'être inutile, nul ,perdu,
d'être incapable d'aimer, de communiquer normalement, d'être victime
d'un dysfonctionnement émotionnel, intellectuel, psychiatrique et
psychologique.
De ce fait je ne peux constater que le poison
absorbé pendant de longues, longues années, a fini par m'enfermer dans
une prison sombre, aux murs épais, sans aucun espoir d'en sortir .
Jusqu'au
jour, ayant touché le fond du fond de cette tôle où je me suis cloitré
tel un ermite dans sa grotte, j'ai découvert la clef qui permit
d'ouvrir les barreaux qui me retenaient.
A partir de cet
instant, j'ai commencé un combat de longue haleine.Il me fallu courage,
persévérance, soutien, beaucoup d'énergie parfois gaspillée à vouloir
trop et trop vite.
Mais nul regret d'être passé par certaines phases
qui me replaçait sur la "case prison". Bien au contraire, ces
expériences négatives n'ont fait qu'amplifier ma volonté où plutôt le
désir de sortir de cet enfer de vapeurs éthyliques, toxiques à tel
point d'en crever.
Et puis zut si je me répète, mais c'est
en grande partie grâce aux témoignages, au soutien, aux conseils, à la
sympathie et la compréhension de vous tous qui, pour la plupart êtes
passés par cette galère nommée ALCOOL, sans oublier le personnel
médical que je consulte régulièrement et les membres du MAB dont je ne
pourrai jamais assez remercier de cette vie nouvelle pleine d'espoir et
de bonheur.
Et pour conclure, si tous les mots ne soignent
pas tous les maux, je désire que ceux écrit aujourd'hui' restent pour
témoignage à celles et ceux qui doutent encore qu'il est possible de
briser la chaine qui nous relie à un flacon mortel, et que cette
séparation, sans juge ni avocat, apporte le bonheur d'une libération
incommensurable mais conditionnelle.
Quel que soit la caution à
payer, la liberté n'a pas de prix.Mais je suis malade alcoolique et ce
jusqu'au dernier souffle et en aucun cas je ne dois l'oublier.
Dédé.
10 mars 2008
cristal- Admin
- 01/01/2009
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