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NOTIONS PSYCHANALYTIQUES SUR LA MALADIE ALCOOLIQUE

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Message  Malau 20/2/2009, 18:28

NOTIONS PSYCHANALYTIQUES SUR LA
MALADIE ALCOOLIQUE


NOTIONS D’IMAGES

Pendant la première année de la vie, le système neuro-physiologique n’est pas mature.

Le « sujet » bébé et le monde sont en fusion, il n’est pas séparé des objets, « moi je suis maman » « maman est moi ».

Il vit dans un continuum non différencié dans le temps.

2 qualités de vécus sont possibles :

Soit les besoins archaïques sont comblés
Biberon
Câlins
Extase
Béatitude
Il sourit aux anges

Chaque fois que cette expérience de béatitude se produit = inscription dans sa psyché d’une trace mise en mémoire.

La somme de ses impressions s’appelle « l’extase » ou image maternelle bonne.

Soit les besoins archaïques ne sont pas comblés
Faim
Froid
Coliques
Le monde entier s’écroule

Inscription des traces amnésiques catastrophiques dans sa
psyché.

La somme de ses expériences = images maternelles mauvaises

Après la première année, le sujet et l’objet sont différenciés :

S------- O La distance entre le sujet et l’objet permet l’intégration des lois.

Comme la réalité est parfois difficile à affronter, le nouveau né utilise la régression pour prendre un bain d’images maternelles
bonne, ce qui permet le renforcement du moi pour affronter la vie. Et pendant toute sa vie, l’adulte va prendre des bains d’images maternelles bonnes, lorsqu’il en a besoin.

Exemple : le sommeil permet de régresser dans un bain d’images maternelles bonnes. La relaxation, l’hypnose permettent la
régression dans un bain d’images maternelles bonnes qui renforce le moi.

Le héros du « Grand Bleu » retourne dans les images maternelles bonnes en fin de film.

« Boire un coup », « se saouler » est la recherche d’un supplément d’images maternelles bonnes. C’est bien quand c’est un aller-retour, mais au bout d’un moment, l’alcool détruit l’accès aux images maternelles bonnes. Le malade alcoolique se dit « ce verre là d’accord, il m’a amené là, mais le prochain….. » Ce n’est pas son verre qu’il boit, mais c’est le prochain qui va le ramener aux images maternelles bonnes.

Les voies d’accès par l’alcoolisme aux images maternelles bonnes sont un leurre.

Tout commence par le corps, tous les problèmes.

L’accumulation dans le corps de tensions est incompatible avec la vie. Il y a un organe spécialisé destiné à évacuer le surplus de
tensions, il s’agit de la psyché (ou le psychisme). La psyché propose un objet pour annuler la tension (ex : le lait de la mère permet d’annuler la faim).

Objet concret : le lait

Les objets concrets comblent l’être de besoin (ou petit autre = a).

Les objets concrets sont accessibles à la destruction.

L’homme pour vivre, à besoin non seulement d’objets concrets, mais d’objets subtils (qui ont à voir avec l’amour).

L’objet subtil permet d’éteindre les tensions. C’est l’être de désir (ou grand autre = A) qui est comblé.

L’être de désir est indicible, ineffable, tout le monde le possède en lui, inaccessible à la description qui éclaire et fait avancer.
C’est « l’autre » de votre être et il a besoin d’être comblé par des
objets subtils. L’être de désir = A ne peut être comblé que par des objets subtils. « Cette loi subtile est au cœur de l’homme et au bord de ses lèvres » On confond souvent l’être de besoin et l’être de désir, on court toujours après les objets concrets plus faciles à saisir que les objets subtiles.

Le bébé a besoin du lait de la mère (être de besoin)

Et de la mère (être de désir)

On est passé du lait-mère à mère.

Il y en a qui ne font jamais la séparation entre lait-mère/mère.

Les alcooliques vont chercher le lait-mère, c'est-à-dire l’objet concret. Lorsqu’ils sont « guéris », il vont chercher la mère subtile, on passe du concret à l’ineffable.

C’est la métonymie, on désigne un tout par une des parties (ex : on voit de la fumée, on désigne le tout par le feu). Le malade
alcoolique ne sait pas faire la métonymie, il ne sait pas quitter le tout pour une des parties.

Dans les problèmes d’addiction, il faut le tout. Lorsque je suis guéri, il me suffit de la mère, puis des autres, quand on est pas mature, on ne peut pas décoller du concret pour passer au subtil.

Les alcooliques et les toxicomanes ont un « être de désir » qu’ils n’arrivent pas à combler avec « l’être de besoin » pour passer à « l’être de désir ». Avec la maturité, on doit arriver à passer au subtil.

L’addiction ou les maladies addictives :

Maladie alcoolique
Toxicomanies
Boulimie/Anorexie
Jeux
Carte bancaire
Minitel/Internet
Kleptomanie
Jogging
Travail
Consommation sexuelle

Etymologiquement addiction veut dire « par contrainte du corps », pour ne pas avoir payé ses dettes = contrainte par corps à boire pour ne pas avoir payé sa dette/mère (dette inconsciente).

Les groupes humains se conforment à une éthique qui est concrète, comme la Grande Loi est trop abstraite, tous les êtres humains se conforment à une loi écrite, donc pas aussi subtile que la Grande Loi qui n’est pas écrite et toujours à remettre en cause : l’éthique est une grille de lecture.

Grand Autre...........................................................Petit Autre
Etre de désir..........................................................Etre de besoin

A----------------------------------------------------------------a

Loi et pulsion s’affrontent et la loi écrase la pulsion = ce qui crée la névrose (lorsque la loi subtile est trop exigeante).

« Toute pulsion qui stagne se transforme en angoisse, comme le vin qui stagne se transforme en vinaigre » - Freud.

L’être humain sentant que toute pulsion va rencontrer une loi qui le contre , devient pervers et s’invente une loi dont il est l’auteur et le bénéficiaire = perversion = mise au point d’une loi + douce, à ne pas confondre avec perversité.

Pour le malade alcoolique, l’objet de besoin est l’alcool, son objet de désir se confond avec l’objet besoin. La pulsion ne s’articule pas
à une loi. Il tombe dans la loi générale biologique.

« Toute pulsion non guidée par la loi est mortelle »

Dernier tango à Paris = l’addiction à la sexualité conduit à la mort.

La grande bouffe = l’addiction à la nourriture conduit à la mort.

Un objet sans loi est la mort. Le malade alcoolique tombe dans cette loi générale biologique.

Le traitement consiste à faire passer un être de besoin à un être de désir. Cela passe par des choses concrètes : manger, dormir, la
reconnaissance (donner à manger à un malade qui n’a pas mangé depuis 8 jours, c’est lui donner de l’amour).

Pour vivre, il existe toujours une loi (concrète ou subtile) qui impose sacrifice et interdit (c’est incontournable), lorsqu’ils guérissent.

Pour articuler la loi à la pulsion, il faut de la gentillesse, c’est le moteur du traitement.

On emploie le terme de renarcissation (ce sont les 3 P) :

PUISSANCE – PERMISSION – PROTECTION

Soignant
Gentillesse
3P

10 Commandements :

1-digne de confiance,
2-authentique,
3-capable de chaleur,
4-l’autre en face doit se sentir libre,
5-moi devant lui, je suis libre,
6-pas de menace,
7-pas de jugement,
8-accepter les facettes de la personnalité de l’autre,
9-empathie (avoir mal à la poitrine de l’autre),
10-pas d’étiquette

Les êtres sont en constant devenir, (en alcoologie, on prend des leçons de modestie).

Si je comprends pourquoi j’ai des difficultés avec l’autre, cela m’éclaire sur moi.

« La compréhension du malade avance poussée par l’analyse des contrattitudes comme un bâteau avance sur la mer poussé par le
vent » Freud.

FIN DE LA DYADE

L’introduction du père : le trouble fête arrive à la première année : stop-terminé-tu repars dans ton berceau.

Le père interdit = le père dit « inter »

MERE----------------------------------------------------PERE
|
|
|_________________ La loi : l’interdit sépare au berceau
ENFANT

L’enfant a perdu le paradis mais a gagné son individuation, il est devenu « JE » (au prix d’une perte et à cause d’un interdit paternel).

Dans le soin, le trouble fête (le thérapeute) veut individuer le patient au prix d’un sacrifice et de l’acceptation de la loi.

La normalité ne se définit pas par rapport à l’alcool. On ne définit par un être humain à partir de la consommation d’une substance, mais à partir de l’être de désir. La normalité se décrète.

LA NORMALITE POUR LE MALADE ALCOOLIQUE EST DANS L’ABSTINENCE



EST LIBRE CELUI QUI FAIT CE QU’IL DECIDE






Document remit par Evelyne Revol
Psychiatre-Alcoologue
Malau
Malau
Super Tchatcheur
Super Tchatcheur

Féminin 01/01/2009

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