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parcours d'une épouse désemparée avec l'alcool...

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Message  libellule 26/7/2012, 12:44

Petit retour en arrière pour mesurer le grand pas en avant déjà parcouru, mais la route est longue…

Bonjour,

J'ai 38 ans et je suis mère de 3 enfants
J'ai pris conscience du comportement alcoolique de mon mari en mai 2011, mais je pense que le problème est bien plus ancien... Il avait déjà des habitudes avec l'alcool dès son adolescence et une prédisposition liée à son entourage familial (réconfort après le dur labeur de la terre).

Voici à peu près notre parcours de vie commune (il s'agit évidemment d'un raccourci) :

- fin 1997 : cela fait 2 ans qu'une histoire d'amour nous lie l'un à l'autre, nous sommes insouciants et allons un peu trop vite en besogne et devenons sans que cela ait été prévu de jeunes parents (à 20 et 22 ans) ! Nous vivons en appartement par manque de moyens… Pas le temps donc pour une vie de couple sans responsabilités... Lui travaille déjà, je suis étudiante en licence de lettres : pas tous les jours faciles ! Sa mère le culpabilise d'avoir pris son indépendance "trop tôt". L’alcool tient sa place insidieusement, mais tout reste dans l’ordre du raisonnable.

- 2000 : Il me propose le mariage alors que notre fille approche 3 ans. Je suis touchée qu’il ait fait la démarche et m’empresse d’accepter. Pendant une année complète, ce projet de mariage me porte. En dépit de désaccords mineurs sur la façon d’élever notre fille entre nous et dans nos familles respectives, notre amour tient bon ! L’alcool est régulièrement un sujet de reproches de ma part lorsque nous revenons de chez ses parents où les habitudes sont bien ancrées…

- septembre 2001 : nous nous marions et décidons de remettre le voyage de noce à plus tard (après tout, ce n’est pas une obligation). La soirée de mariage se termine un peu tristement pour moi : mon mari, entraîné par son père, finit les fonds de bouteilles de champagne en cuisine… Le lendemain, il est malade et moi, j’ai déjà un goût amer dans la bouche, mais cela finit par passer. Il est tendre avec moi, très attentionné et je suis amoureuse.

- 2002 : on se met à la recherche d’une petite maison à la campagne, il ne supporte plus la ville !

- début 2003 : je trouve du travail et pas n’importe lequel : celui de mes rêves . Nous projetons de changer d’appartement et d’agrandir la famille…

- été 2003 : Ça y est… Nous l’avons trouvée : c’est une petite fermette , mais il y a des travaux !! Je suis enceinte et tout semble aller pour le mieux si on excepte le fait que je vis une bonne partie de ma grossesse seule : mon mari est parti tous les week-ends du matin au soir pour retaper notre futur nid. 12 heures par jour avec un boulot déjà physique : je me rends compte qu’il fume de plus en plus et lui fait souvent du chantage pour qu’il cesse… L’effort de destruction de l’alcool se poursuit allègrement : un double apéro le midi se met en place régulièrement pour tenir le rythme… Mais parents, qui viennent aider, assiste à cette lente dégradation, mais ne disent rien. Ils leur arrivent de m’en parler, mais je ne mesure pas alors l’ampleur du danger.

- avril 2004 : naissance d'un fils, rien ne pouvait lui faire plus plaisir !

- janvier 2005 : on s’installe dans notre chez nous : c’est trop cool, la fierté d’avoir su tenir un gros projet à deux…

- 2007 : les bons collègues de boulot le déçoivent par leurs mesquineries : l’ambiance n’est plus au beau fixe. Le comportement alcoolique de son chef d’équipe fait l’objet d’une dénonciation, ainsi que d’autres faits mineurs. Mon mari prend sans arrêt sa défense à la maison !! Il le vit comme une injustice. La hiérarchie décide de changer mon mari d’équipe

- fin 2008 : Mon mari me réclame ardemment un 3ème enfant. Il insiste ! J’hésite pendant 2 ou 3 mois pour des raisons liées à mon histoire personnelle. Délivrée, j’accepte de bon cœur. C’est le grand jeu de la séduction pendant plusieurs semaines. Je suis à nouveau enceinte, mais, à ma grande surprise, je ne reçois pas toute l’attention attendue… Mon mari se fait distant. Il a parfois des propos que je trouve très durs, qui ne lui ressemble pas…

- 2009 : le petit voit le jour. Privés de sommeil, nos relations de couple prennent un mauvais tournant : reproches, disqualification de l’autre, voire, parfois agressivité (j’ai quand même reçu une belle gifle une nuit que je lui demandais du soutien, et comme j’ai mauvais caractère pour ces choses là je lui ai rendue…). Je me lève toutes les nuits sans exception, puisque j’ai pris la décision d’allaiter notre enfant (encore une histoire de boisson mais naturelle et excellente pour la santé cette fois…). Il devient odieux sûrement par jalousie et difficulté à trouver sa place au sein de cette relation très fusionnelle… J’ai besoin de vivre cet allaitement : je ne sais pas comment arranger les choses.

2010 : Je reprends le travail à 80% aux 6 mois du petit et continue à l’allaiter à bon rythme y compris la nuit (je tire mon lait 3 fois dans le courant de la journée). Tant pis pour la fatigue : j’y tiens ! Parallèlement, mon mari continue à boire… Deux changements de nourrices sont nécessaires avant de trouver la « perle rare ».

- septembre 2010 :le petit se fait poser des drains et retirer les végétations : il est sans arrêt sujet aux troubles ORL en tout genre (bronchiolites, doubles otites, angines, rhinopharyngites, et même laryngite aux urgences). Je me décide à consulter un homéopathe et une allergologue (est-ce vraiment incompatible ?). On lui fait suivre un régime d’éviction du lait de vache, blancs d’œufs et produits dérivés (pas facile d’assumer certaines privations même si l’on s’adapte assez vite). Il a également un traitement de fonds homéopathique.
Je profite de ces entrevues chez ce spécialiste pour aborder le problème d’alcoolisation de mon mari. Je conviens d’un rendez-vous avec ce dernier (sous prétexte de chercher de l’aide pour arrêter le tabac : sacré transfert !) en lui demandant de faire comme s’il n’était pas dans la confidence. Mon mari le rencontre et repart avec une prise de sang à réaliser (avec taux des ses gamma GT entre autres) et un traitement pour soigner son hypertension et son stress (qu’il ne prendra jamais…). Je sais qu’il n’est pas complètement dupe, mais peu importe pourvu que l’on avance… Je le remercie pour ce début de coopération et l’encourage !

- fin 2010 : Les disputes et règlements de compte du soir à table en présence des enfants reprennent et deviennent trop fréquentes à mon goût. Je trouve mon mari très instable et j’en souffre. Je propose à mon mari de rencontrer un thérapeute de couple. Il refuse net. J’y vais seule une séance, mais ne poursuis pas étant donnée son absence... Je commence à faire le lien de nos conflits avec sa consommation d’alcool…

- début 2011 : Il se sert un double verre de pastis chaque soir de la semaine et le pack de 25 cannettes de bières ne fait pas long feu, sous prétexte qu’il a « bien travaillé ». Il fait froid dehors, les conditions de travail sont rudes… J’interviens souvent sur le fait pour l’avertir du danger, mais sans aucun résultat. Je le mets au défi d’une semaine complète « sans alcool ». Bien sûr, il ne joue pas le jeu et je passe pour une enquiquineuse : c’est moi qui fait des histoires… ben voyons !!

- avril 2011 : Fort désemparée et ayant besoin d’en parler, j’appelle le N° du ministère « alcool infos service » qui m’écoute et m’oriente vers des professionnels. Sous un faux prétexte, je le plante un soir après le travail et me rends dans une petite unité des soins qui dresse un bilan de la situation et me donne des conseils. C’est un bon début, mais je ne trouve pas cela suffisant et je souffre d’impuissance et de rage (beaucoup d’ambivalence dans mes sentiments). La culpabilité n’est pas loin…

- mai 2011 : J’ai une conversation en privée en compagnie de mes parents qui m’alertent sur cette consommation excessive et là, je craque et leur explique que ça fait quelques semaines que j’en suis réduite à surveiller le niveau des bouteilles. J’ai la confirmation de ce que je pressentais en secret. J’ai enfin compris… il m’en a fallu du temps !!! Je ne sais comment réagir, j’ai mon propre désarroi à gérer… C’est très dur de le voir se détruire. Je mets tout mon énergie à chercher la raison de ce comportement : je comprends qu’elles sont en fait multiples !!! Je comprends que je ne peux pas m’engager seule dans cette lutte. Je rappelle info service et me dirige vers un autre centre d’addictologie. La démarche est très douloureuse et je fonds en larme face à la psychologue. Je la revois encore deux fois et cela me fait progresser : je finis par savoir en parler sans pleurer. Je lui confie mes angoisses face à l’avenir…
- printemps 2011 : je confie ce lourd « secret » à ma fille de 15 ans, estimant qu’elle a suffisamment de maturité pour l’encaisser. Elle encaisse très bien effectivement. Elle m’avoue par la suite qu’elle pensait que je dramatisais la situation, mais qu’elle s’est ensuite aperçue que j’avais raison. Depuis, elle n’en parle jamais d’elle-même et a parfois tendance à déprécier son père ou au contraire à l’excuser (c’est aussi lié à l’adolescence)… Elle ne manifeste pas le besoin de rencontrer la psychologue comme je le lui avais proposé.

- été 2011 : on passe d’excellente vacances en Bretagne, mais sa consommation augmente. à sa famille ! Il tient sa promesse et ne boit que vers midi, lorsqu’il ne va plus conduire : je suis soulagée et lui en suis reconnaissante. Au pire, je me propose de prendre le volant… La tension redescend mais il faut faire le silence et des concessions sur son alcoolisation qui est bien installée !

- novembre 2011 : le petit rentre à l’école maternelle un peu en catastrophe, suite un épisode dépressif sérieux de son assistante maternelle (qui va mieux maintenant). Il n’a pas encore acquis complètement le stade de la propreté. C’est source d’un grand stress pour moi ! Il ne sait d’ailleurs toujours pas à l’heure actuelle (3 ans passés) aller aux toilettes de manière autonome (alors qu’il est en avance sur pleins d’autres domaines) pour les cacas. Comment être disponible dans ces conditions pour un mari en détresse ?? Il m’arrive de lui parler de son problème le soir quand il est déjà dans un demi-sommeil, je le sens alors moins résistant et plus à mon écoute… Mais il n’y a pas encore un vrai dialogue… (« Sainte Patience, priez pour nous ! »)

2012 : je grille les étapes et emmène, malgré lui, mon mari dans ce centre, où il est reçu par une infirmière. Celle-ci fait un rapide point sur ses habitudes avec l’alcool et lui annonce qu’il est « très probablement dépendant de l’alcool » (comprenez « très sûrement »). Elle confirme qu’il n’est pas en demande de soins pour le moment et lui conseille de tenir un carnet en notant l’ensemble des ses consommations journalières (ce qu’il s’empresse d’oublier cela va de soi…). Je suis un peu déçue : c’est tout ??!! Maintenant, je comprends mieux qu’il ne servait à rien de le presser…

- été 2012 : on a que très peu avancé. Il m’arrive de céder au découragement…. Je me sens si maladroite et inefficace. Vivement la semaine prochaine (congés) que nous puissions nous échapper un temps de tout cela et reprendre des forces à deux (avec les enfants quand même). Pourtant, il y a des moments, peut-être illusoires, où je sens que ce problème nous a fortement rapprochés ! Je veux croire toujours en nous et en l’avenir, mais j’ai peur !!


Il y aurait encore pleins d’autres choses à livrer, mais j’arrête là pour aujourd’hui, il faut que j’apprenne à vivre pour moi (plus facile à dire qu’à faire…)
Désolée, je n’ai vraiment pas su faire court…
Merci à ceux ou à celles qui m’ont lu jusqu’au bout !
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Féminin 25/07/2012

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Message  SHALE 26/7/2012, 14:09

Tu partages la vie d'un malade alcoolique avec toute la souffrance qui va avec. C'est très dur à vivre.
Il n'y a pas 36 solutions, il faut pratiquer le détachement comme il est expliqué en haut de ce post.
C'est à dire il faut que tu vois ton mari comme l'homme que tu aimes mais aussi que tu le vois avec une maîtresse qui est l'alcool. Quand il est avec l'alcool, il n'est plus le même, ce n'est plus l'homme que tu aimes, c'est l'alcool qui agit et parle à sa place. Là, il faut que tu l'ignores. S'il est alcoolisé, tu ne l'aides pas, tu le laisses se débrouiller seul, même pour ce qu'il n'arrive pas à faire.
Ça ne sert à rien de contrôler ses bouteilles, c'est lui seul qui doit décider de se soigner.
S'il voit qu'avec l'alcool, il est en train de sombrer, il commencera à réagir et à penser à se soigner. Alors surtout, laisse le sombrer, plus vite il sera au fond du trou, plus vite il remontera.
Mais on va continuer à en parler pour t'aider à suivre ce combat. Ce n'est pas facile tous les jours, mais c'est la seule solution.... parcours d'une épouse désemparée avec l'alcool... 443 parcours d'une épouse désemparée avec l'alcool... 443
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Féminin 01/01/2009

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Message  Crystal_ine 27/7/2012, 00:37

Bienvenue Libellule. Tu as fait un pas en venant sur le forum. Il te faut te détacher de l'homme qui boit. Ça ne se fera pas en un jour, mais petit à petit tu verras, tu penseras plus à toi et en fonction de toi.

Je suis conjointe d'un homme qui boit. Comme toi, je comptais ce qu'il buvait, je stressais lorsqu'il commençait à boire tôt en journée, mais je me suis vite rendue compte en m'inscrivant ici, que je n'avais pas la bonne attitude.

Les gens d'ici m'ont aidé à me détacher. Tu trouveras des yeux pour te lire, un soutien, des conseils, tu peux poser des questions, il y aura toujours quelqu'un pour te répondre. C'est une grande famille.

Tu dois t'occuper de toi. Faire des activités que tu aimes, te faire plaisir.

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Féminin 10/03/2012

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Message  alcolateral 27/7/2012, 03:33

Ne diabolise pas l'alcool meme si c'est dure n'en fait pas une excuse pour tout ce qu'il fait mal, sois la quand il fait un effort, pas la quand il tise ...
Il est malade et faut qu'il se fasse suivre, fait lui admettre qu'il a un problème, fait lui admettre qu'il faut le régler, c'est une maladie connue et il peut la soigner plus ou moins difficilement ca dépend de lui ...

Toi tu ne peux que l'aimer pour l'encourager, c'est dure mais les proches sont impuissants ... l’arrêt de l'alcool ne viendra que de lui jamais sous la pression, la menace ou autres contraintes extérieurs a sa logique, au contraire ca le culpabilisera et ca l'enfoncera.

C'est un long chemin ... bon courage a toi et a tes enfants epargne leurs les plus mauvais épisodes de cet épreuve.

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Masculin 27/06/2012

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Message  corinne85 27/7/2012, 07:08

bonjour libellule
je suis d'accord avec ce que l'on vient de te dire, pense à toi et tes enfants, reste auprès de lui quand il va bien, quand il va mal, fui...le parcour va peut etre etre long avant qu'il prenne conscience qu 'il est malade et à besoins de soins, mais il y arrivera, et tu sera là pour l'aider car tu l'aime...bon courage à toi... cligner coeurs onsaidiens
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Féminin 06/06/2012

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Message  laurent 27/7/2012, 07:23

Bonjour libellule,

je te souhaite la bienvenue sur le forum.

je suis moi aussi un conjoint d'un MA, le petit poucet présent sur le forum, abstinent depuis le mois de janvier, depuis que je l'ai laissé aller au fond de son trou.

j'ai eu du mal a comprendre que je devais le laisser boire jusqu'a plus soif, aller au fond de sa maladie, mais si tu appliques le détachement dans les conditions données par shale, l'envie de revivre revient puissance maximale.
et quand il tendra la main pour se soigner, tu seras là et lui sera apte a entendre tous les messages.

si tu peux te faire aider toi dans un groupe de parole, pour évacuer et te retaper un peu, cela aide beaucoup de pouvoir se vider.

courage tu n'es plus seule. nous sommes tous autour de toi maintenant onsaidiens
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Masculin 11/07/2011

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parcours d'une épouse désemparée avec l'alcool... Empty Merci de votre solidarité !

Message  libellule 27/7/2012, 10:36

Bonjour à vous 5,

Merci pour vos réponses réconfortantes !
C'est la 1ère fois que je ressens le besoin de participer à un forum et celui-ci a l'air drôlement sympa...

Shale, que veux-tu dire par « laisse-le sombrer » ? Jusqu’où cela peut-il nous mener ? Cela me fait peur… Et j’imagine : dettes, adultère, accident, séparation… que sais-je encore ? Doit-on vraiment vivre le pire avant qu’il réagisse et veuille se soigner ? Et puis, si on pousse le raisonnement à l’extrême, ne peut-on pas le mener à cette envie de guérir en le culpabilisant au maximum (c’est un peu moche comme procédé, mais je suis prête à n’importe quoi pour son bien) ?

Crystal_ine, ta proposition m’interpelle : « il faut te détacher de l’homme qui boit ». Cela ressemble à de la fausse indifférence pour un comportement que l’on ne peut approuver. Y arrive-t-on un jour sans que cela soit un effort à faire sur soi et sans que cela ne soit qu’une façade aux yeux de son conjoint ? De mon côté, je commence à savoir feindre l’indifférence vis-à-vis de ses provocations auxquelles je ne réponds plus systématiquement. Je comprends que ses paroles ne sont pas toujours à prendre en compte en fonction de son état (même si mon mari n’est jamais totalement ivre). Mais sa maladie prend énormément de place dans mes journées.

Alcolateral, tu as raison (« ne diabolise pas l’alcool »), toutes nos petites frictions ne sont pas forcément dues à l’alcool. La preuve en est qu’il y a aussi des tensions et des ratés chez les gens « normaux ». Merci d’être là pour me le rappeler ! Malgré tout, je n’arrive pas à penser « heureusement qu’il y a l’alcool pour panser sa souffrance» (et le tabac aussi d’ailleurs…).

Corinne85, merci pour tes quelques lignes d’espoir ! Cela me va droit au cœur ! Il en faut de l’espoir, sinon, on se résigne… Et ça jamais !!!!!!

Laurent, pour moi tu représentes celui qui a tenu bon dans les épreuves. Je t’adresse toutes mes félicitations, même si le combat n’est jamais complètement terminé (j’en ai bien peur…). Mais la vie est ainsi faite que rien n’est jamais vraiment acquis ! Tous mes vœux de réussite pour la suite, ne te décourages pas et un jour à la fois. Accrochons-nous à tous ces petits moments de bonheur et laissons le reste…

Que cela me soulage de ne plus être seule avec mon problème !!!!
J’espère vous retrouver régulièrement et pourquoi vous compter au nombre de mes ami(es). On n’est jamais trop entourée dans les moments difficiles ! Bien sûr, je vous ferez aussi partager ses progrès, s’il y en a…

Libellule.
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Féminin 25/07/2012

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Message  laurent 27/7/2012, 10:58

libellule,

j'ai fais comme toi l'année dernière, j'ai trouvé ici l'aide nécessaire et des conseils que j'ai appliqué à la lettre parce que j'étais complétement paumé, et si mon histoire peut te donner de l'espoir j'en suis trés heureux, et c'est aussi pour cela que je diffuse nos nouvelles, pour prouver qu'une fois que la personne atteinte par cette maladie sort de l'alcool, la vie reprends et que l'on peut vivre encore amoureux et même bien plus qu'avant. lorsqu'il s'agit d'un véritable amour et que l'on ne sombre pas dans la pitié ou l'assistanat, un couple s'en relève encore plus renforcé. et je le vis tous les jours.

pour répondre un peu plus précisement a tous tes questionnements, si tu arrive déjà à feindre l'ignorance, tu es sur le bon chemin pour le détachement affectif, mais tu vas devoir te faire un peu violence, ne plus penser que pour toi et tes enfants dés que ton mari est alcoolisé, il n'est plus là.
si j'y suis arrivé tu peux aussi y arriver. la chose la plus difficile a intégrer c'est que plus tu essaieras de l'aider, plus ça mettra de temps pour qu'il s'en sorte. les culpabilisations ne servent a rien, au contraire, ca se retournera contre toi à un moment ou à un autre. si je peux te conseiller c'est vraiment de ne plus excercer aucun pouvoir sur SA maladie, et d'utiliser ce temps gagner a ne plus le surveiller pour t'occuper de toi.

sors, va voir tes amis, reprends contacts avec tes activités.

shale va te donner d'autres conseils sur ce que tu vas devoir prévoir pour te protéger financiérement et émotionnellement.

passe une bonne journée


Dernière édition par laurent le 27/7/2012, 11:43, édité 1 fois
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Message  SHALE 27/7/2012, 11:21

Je partage tout à fait l'avis de Laurent. le culpabiliser , non, ça ne marche pas, il boira d'autant plus qu'il se sentira coupable...
Quand il est sobre, tu lui dis clairement que dorénavant, quand il aura bu, tu l'ignoreras, que tu ne veux pas le partager avec l'alcool, alors que s'il décide de se soigner tu seras là pour lui.
En même temps, tu reprends à vivre pour toi, tu sors, tu vois des amis, s'il est bourré, tu le laisses cuver, s'il est malade, tu laisses, c'est à lui de nettoyer. Tu ne cherches pas les bouteilles. S'il en cache et que tu les trouves, tu les sorts sans faire aucun commentaire et tu les laisses en vue, histoire de dire que tu n'es pas dupe.
Les seules choses sur lesquelles je garderais le pouvoir ce serait les clefs de la voiture pour éviter qu'il ne tue quelqu'un et l'argent du ménage en créant un compte uniquement pour toi et en laissant sur le compte joint, si vous en avez un, que le minimum d'argent, pour qu'il ne mette pas votre ménage en péril en buvant tout l'argent que vous pouvez avoir.
Ne le laisse pas non plus seul avec les enfants quand il est alcoolisé.
Pour le reste, c'est à lui de gérer. S'il est d'accord pour des soins, c'est lui qui doit appeler le médecin ou le centre de cure, mais tu peux l'aider à trouver les adresses....
Mais on continuera à en parler... parcours d'une épouse désemparée avec l'alcool... 943168 parcours d'une épouse désemparée avec l'alcool... 443 parcours d'une épouse désemparée avec l'alcool... 443
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Message  Crystal_ine 27/7/2012, 13:20

libellule a écrit:

Crystal_ine, ta proposition m’interpelle : « il faut te détacher de l’homme qui boit ». Cela ressemble à de la fausse indifférence pour un comportement que l’on ne peut approuver. Y arrive-t-on un jour sans que cela soit un effort à faire sur soi et sans que cela ne soit qu’une façade aux yeux de son conjoint ? De mon côté, je commence à savoir feindre l’indifférence vis-à-vis de ses provocations auxquelles je ne réponds plus systématiquement. Je comprends que ses paroles ne sont pas toujours à prendre en compte en fonction de son état (même si mon mari n’est jamais totalement ivre). Mais sa maladie prend énormément de place dans mes journées.


Libellule.

Comme toi, mon conjoint n'est pas continuellement ivre, mais je ne pouvais plus le voir enfiler alcool en quantité hors du raisonnable. J'ai appliqué les conseils qu'on m'a donné, je me suis procurée des livres (que je t'ai suggéré en pv) qui m'aident beaucoup. Mais comme laurent et shale, le culpabiliser, lui faire des reproches, ça aura l'effet inverse de ce que tu veux. Je le faisais et c'était pire, il buvait pour me punir (qu'il disait) mais c'est lui qu'il faisait souffrir en premier. Je lui ai parlé, j'ai commencé à voir une psy pour m'aider, j'ai été dans un MAB (mouvement d'anciens buveurs) pour les personnes codépendantes et ça m'a aussi aidé.

Pour répondre à ta question si on y arrive un jour : Oui, mais il faut se donner du temps. Ça ne se fait pas en un jour, c'est certain. Je suis sur ce forum depuis mars 2012 et je peux te dire qu'aujourd'hui, je le laisse gérer et quand ça va trop loin, je me retire de sa bulle. Une chose que je te conseillerais, c'est de lui dire clairement ce que tu vas faire quand il boit. Il doit comprendre que tu l'aimes, mais pas quand il boit.

Qu'il soit déstabilisé par ta nouvelle attitude envers lui, c'est normal, il sent que tu prends tes distances et qu'il ne t'entraîne plus dans sa chute. S'il veut être avec toi, il fera en sorte d'être en état de pouvoir le faire.

Si ça peut te donner de l'espoir d'un changement, pour mon conjoint ça fonctionne et il a compris que s'il faisait le choix de se mettre ivre, je ne lui parlais plus, sauf pour les obligations, mais je réponds OUI, NON, je n'élabore pas, ça ne donne rien, il n'est pas réceptif et ne s'en souvient pas le lendemain. C'est là que j'ai compris qu'à travers ses efforts, il ne voulait pas me perdre et que je sorte de sa vie. Si tu es prête à être patiente et lui donner une chance, GO!!!

Donc, un jour à la fois et même 1 heure à la fois si c'est plus facile au début. En lisant les autres témoignages des conjoints, tu pourras aussi y puiser des conseils des membres et tu pourras probablement les adapter à ta situation.

Courage, tu n'es plus seule.

coeurs onsaidiens
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Féminin 10/03/2012

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Message  corine1074 27/7/2012, 20:33

Bonsoir Libellule, j'ai écrit un petit mot pour toi et bouchon, mais je l'ai envoyer sur mon post Embarassed Embarassed Désolée, si tu veux le lire tu sais ou aller !

Corine
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Féminin 18/07/2012

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parcours d'une épouse désemparée avec l'alcool... Empty scénario classique d'une journée avec un mari alcoolique

Message  libellule 28/7/2012, 11:02

"tu vas devoir te faire un peu violence, ne plus penser que pour toi et tes enfants dés que ton mari est alcoolisé, il n'est plus là."

Bonjour,
Laurent,ta réponse m'interpelle, mais je ne sais pas à quels moments la mettre en place...
Sachant que mon mari n'est jamais complètement ivre !! A part cet excès d'alcool que je constate parce que je vois les bouteilles de pastis se vider (une grande en trois jours) et les packs de bière disparaître (25 cannettes de stella artois en trois jours aussi) + tout ce que je ne vois pas (quand il va rendre visite à ces parents au moins 2 fois par semaine entre autres)... tout semble à peu près normal en apparence... Ce que je cherche à dire c'est que :chez moi cette attitude serait à appliquer continuellement du matin au soir !!!

Voici le scénario d'une journée "classique" :
- Depuis quelques temps, il se lève une demi-heure avant moi (pour boire ou pour fumer ???). Je sais qu'il se sert du tabac ou d'un café bien serré comme d'un moyen de compensation quand il ne peut pas boire (lorsqu'il doit conduire).
- Vers 9h le matin, il ne se cache plus et entame une canette à la fois en ayant l'air de ne pas avoir une consommation excessive. Il a souvent tendance à avoir l'humour facile, est fort porté sur le sexe dans ses conversations avec moi, s'enferme dans les tâches ménagères (pour se donner bonne conscience), joue peu avec ses enfants qu'il envoie rapidement balader si ceux-ci sont en demande (je ne parle pas de demande simple comme par exemple un morceau de pain auquel il répond volontiers semble-t-il pour avoir la paix). Il perd facilement patience, mais s'en occupe beaucoup et n'est jamais violent avec eux (ou cela ne reste que des menaces, un geste : une main levée pour signifier que cela suffit : surtout le soir)...
- vers 10-11h si je ne suis pas avec eux (au travail), il se dirige systématiquement chez ses parents qui ne demandent pas mieux que de prendre en charge les enfants. Là-bas, il bénéficie d'une grande liberté et peut s'échapper 1 heure ou 2 sans avoir à se justifier... Mon beau-père est à la retraite, mais pas ma belle-mère et ils continuent donc leur activité au ralenti (dans l'espoir silencieux que mon mari reprenne l'affaire). Mon mari est très régulièrement sollicité dans les tâches difficiles de la terre et après, évidemment on boit un coup pour se remettre en forme (souvent 2 ou 3 cannettes s'ensuivent).
- avant midi : il rentre à la maison et prépare le repas (du coup, je n'ai vraiment pas de quoi me plaindre !). Mon mari se dit "épuisé". On peut se mettre à table, mais avant il faut qu'il se grille une cigarette, histoire de revenir détendu... A table, il boit une cannette, mais reste très modéré (mon œil!!). Il n'a jamais trop faim...

TOTAL DE LA MATINÉE : environ 6 ou 7 cannettes (ce ne peut être qu'une évaluation très approximative puisqu'il s'applique à se cacher...)

- L'après-midi débute : il se met à lire ses revues (histoire de refaire le monde), prépare nos prochaines virées, part fumer , passe son temps à le nettoyer et compte sur moi pour m'occuper des enfants. Et il continue à boire de la bière (encore 2 ou 3) et met les cadavres à la poubelle. Si l'après-midi se fait trop longue, il repart faire "un tour" chez ses parents et là, moi je craque, me mets en colère (1 fois sur 2) et il peut mettre ses distances en toute bonne conscience (combien de canette pendant ce temps ?)
- Il revient au bout d'une heure ou deux plus détendu vers 17h. Un petit tour sur ordinateur sur le bon coin pour repérer les bonnes affaires dans le domaine du matériel agricole. Sorti de l'ordinateur, il boit encore 1 ou 2 canette(s) pour se donner du courage.
-vers 18h30 : préparation du repas (la bouffe tient une place capitale dans sa vie) pendant ce temps je baigne mes fils et c'est l'occasion cette fois d'attaquer au pastis, mais juste deux verres (cela reste dans l'ordre du raisonnable dit-il). A partir de ce moment, il faut que tout le monde active, parce qu'il est "fatigué" et que l'"on ne va pas aller se coucher trop tard parce que" ... et là le prétexte varie...
- 19h30 : tout le monde à table, la tension monte entre les enfants qui commencent à se disputer, leur père et moi qui tentons de les arrêter, mais qui sommes lasses et tout à nos propres contrariétés d'adultes. Mon mari sort pour fumer.
-20h00 : on monte les coucher. Il ont une dizaine de minutes pour jouer dans la chambre du grand frère en présence de leur père qui se vautre sur un fauteuil et semble absent et à moitié endormi. Il commence à avoir la démarche lourde et les yeux injectés de sang (OK j'ai compris, c'est pas le moment de l'embêter...)
Je vais coucher le plus petit après une petite tétée-câlin partagée, mon mari s'installe dans le canapé avec sa fille et regarde "Plus belle la vie" avec l'air de cuver. Mais aucune de ces capacités ne semblent vraiment affectées : il comprend ce qu'il regarde, en discute avec ma fille, parle normalement. (foutue tolérance à l'alcool...). Il en boit une dernière...
- 21h : Il part se coucher et dort tout de suite. Je profite de la fin de ma journée pour me détendre et lire un peu (ou venir consulter le forum à présent), puis extinction des feux pour moi vers 22h, après avoir vérifié que chacun des enfants ne manquait de rien. Mon mari est en travers du lit et je sais implicitement, qu'il attend que je m'occupe de lui ce que je fais au gré de mon humeur et de mes envies.

TOTAL DE L’APRÈS-MIDI : encore 6 canettes et 2 verres d'alcool fort

BILAN DE LA JOURNÉE : environ 15 ou 16 unités d'alcool dans le sang !!! sans que cela ait l'air de le gêner outre mesure...

Alors pour en revenir au départ : à partir de quand je commence le plan en action "je te snobe et me montre parfaitement de glace" ??? Il y a différent degrés dans l'alcoolisation et le degrés d'ébriété, non ??? Je suis une peu perdue dans l'attitude à adopter. J'attends le point de vue de personnes qui ont plus d'expérience à ce sujet...
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Message  libellule 28/7/2012, 11:13

Corine1074,
Un petit mot pour te dire que j'ai bien lu ton post en dépit d'une erreur de manipulation sans importance (moi aussi, je bidouille encore un peu : c'est ma première entrée sur un forum...).
J'espère que l'on aura encore d'autres occasion d'échanges. Si tu veux me lire, je viens d'envoyer un message sur le forum "entourage des malades alcoolique". Ces derniers jours, je passe beaucoup de temps ici, il faudrait que je me concentre davantage sur mes tâches au travail, mais les vacances arrivent (3 au 27 août) et j'ai du mal à me sortir de cette préoccupation comme beaucoup d'entre nous...
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Message  laurent 28/7/2012, 11:31

tu vois là tu es complétement dans le schéma classique du co dépendant.

tu essayes d'imaginer comment il organise sa journée.

le détachement c'est dés qu'il a bu, peu importe, qu'il soit ivre ou non, dés que tu sais qu'il a bu, tu t'éloignes.
tu vaques a tes occupations, tu te concentre sur ton travail et uniquement sur ton travail, ne fais pas comme moi je passais mon temps a le surveiller, et j'en ai perdu mon job.
le soir quand tu rentres du boulot tu organises ta soirée a l'avance pour que tu es le moins de contact avec lui, tu vas au cinéma si tu as besoin de t'évader avec les enfants.
mais c'est tolérence zéro pour l'alcool.

mais avant toute chose tu dois lui dire clairement et en face que tu ne le partages plus avec l'alcool et que dés qu'il sera alcoolisé (et je te répète quelque soit la dose) tu ne seras plus là pour lui.

passe une bonne journée
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Message  libellule 28/7/2012, 11:50

Shale,
On sent qu'il y a beaucoup de vécu de ta part en matière de déboires avec l'alcool...

Oui, je vais faire le nécessaire pour avoir un compte en banque séparé (je m'y attelle dès la rentrée). Nous n'en sommes heureusement pas encore à avoir des soucis financiers, même si notre budget est serré ! L'un de nos salaire sert à rembourser le prêt du loyer et le crédit pour l'achat du camping-car. L'autre salaire sert à vivre : factures, frais, épargne très modeste. Par contre, je pense que dans notre cas il est un peu prématuré de lui bloquer les vivres... Il dépense pour l'alcool, certes, mais il n'en est pas à nous mettre sur la paille. Quand tu conseilles de laisser le minimum vital sur son compte à lui, ça revient à quoi : 1/10ème de son salaire ou encore moins ???

Pour ce qui est de le laisser en présence de ses enfants quand il est alcoolisé... C'est une des raisons pour laquelle j'ai mis ma fille dans la confidence. Elle peut surveiller le comportement de son père et m'alerter si quelque chose lui semble anormal ! Sans que cela devienne un rôle à tenir, elle peut avoir l’œil...

J'attends tes conseil et tes réactions s'il y en a...
Un grand merci par avance !
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Message  libellule 28/7/2012, 12:01

OK, donc je vais passer mon temps à l'ignorer et il m'accuseras de "lui faire la gueule"... Il boit en continu toute la journée, à petites doses.
L'ambiance risque d'être détestable et ce n'est pas ce dont nous avons besoin pour les vacances...
Faut-il en parler à mes fils de 8 et 3 ans. Comment ???Ma fille de 14 ans est déjà au courant.
Ils vont forcément se rendre compte de mon changement d'attitude vis à vis de leur père. Que devrais-je répondre à leur interrogations ?
Je comprends ton conseil mais je suis perdue et m'en sens peu capable...
Qu'est-ce qui ne va pas chez moi, là j'ai envie de pleurer !!
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Message  laurent 28/7/2012, 12:16

libellule a écrit:OK, donc je vais passer mon temps à l'ignorer et il m'accuseras de "lui faire la gueule"... Il boit en continu toute la journée, à petites doses.
L'ambiance risque d'être détestable et ce n'est pas ce dont nous avons besoin pour les vacances...
Faut-il en parler à mes fils de 8 et 3 ans. Comment ???Ma fille de 14 ans est déjà au courant.
Ils vont forcément se rendre compte de mon changement d'attitude vis à vis de leur père. Que devrais-je répondre à leur interrogations ?
Je comprends ton conseil mais je suis perdue et m'en sens peu capable...
Qu'est-ce qui ne va pas chez moi, là j'ai envie de pleurer !!

ce n'est pas chez toi que ca ne va pas, c'est que nous nous empêchons de vivre à cause de la maladie d'un autre, c'est juste ça la co dependance.
tu n'es pas responsable ni de sa maladie, ni de son attitude, c'est SA maladie. tu es seulement responsable de changer puisque tu en prends consicence.
et puis tu as le droit de pleurer ça fait trop longtemps que tu encaisses sans pouvoir t'exprimer!! Embarassed
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Message  Crystal_ine 28/7/2012, 13:32

Je suis d'accord avec laurent. Il faut que tu lui dises, en premier lieu, que tu as décidé de ne plus t'occuper de lui lorsqu'il commence à boire. Tu peux lui expliquer ce que ça te fait de le voir boire du matin jusqu'au soir et que tu ne le tolères plus. C'est ce que j'ai fait avec mon conjoint. Il m'a entendu. Je ne sais pas si ton mari t'entendras, mais la graine sera semée.

Tu dois réapprendre à vivre en fonction de toi et non en fonction des consommations de ton mari. Tu te retrouves sans vie à toi. Si tu as des amis, c'est le temps de les mettre dans la confidence, et de faire des activités avec eux. Si ça devient tendu chez-toi, as-tu un endroit où tu peux aller avec les enfants?

Mais c'est important que tu l'ignores. Moi, par exemple, mon chéri n'a pas de bisous ni de calins quand il boit. Alors lorsqu'il veut que je sois réceptive, et passer du bon temps en ma compagnie, il boit du thé glacé, de l'eau, des breuvages sucrés comme du cola etc.

Il ne faut pas que tu aies peur, si tu lui expliques vraiment que l'alcool pour toi, c'est rendu trop pénible, étant un homme non violent, il comprendra peut-être que c'est rendu loin. Parle-lui clairement, calmement et tes intentions. Choisi le bon moment pour avoir toute son attention, mais il doit savoir libellule. Sinon, c'est sûr qu'il se posera des questions et il ne comprendra pas.

La communication y est pour beaucoup.

Courage, tu vas y arriver. coeurs
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Message  corinne85 30/7/2012, 09:28

bonjour libellule,
je suis d'accord avec laurent et cristal-ine, parles lui franchement sans t'énervée. ca va certainement tilté chez lui réflexion pense à toi et tes enfants...aller bon courage bisous coeur
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Message  libellule 30/7/2012, 09:51

Bonjour à vous 3 (Laurent, Crystal_ine, Corinne85),
Votre insistance de mettre en place un dialogue avec mon mari concernant l'alcool me fait dire que cela doit être effectivement la seule issue possible... Il faut que cela mûrisse dans ma tête et je dois contrer toutes ses réticences à l'avance pour savoir tenir sur le long terme. Je dois vous quitter, mais je m'expliquerai davantage ce soir.
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parcours d'une épouse désemparée avec l'alcool... Empty Préserver la paix à tout prix ???

Message  libellule 30/7/2012, 22:27

Bonjour,

Quand vais-je me décider à mettre en place cette fameuse stratégie que vous prônez tou(te)s comme la sortie de secours ? (avant ou après nos congés du mois d’août). Pour le moment, j'ai l'impression d'en être aux balbutiements... Je me sens si loin de l’objectif à atteindre !!!

D'abord parler franchement et calmement à mon mari de ma décision de l’ignorer lorsqu’il se met à boire. Lui expliquer mes sentiments à ce sujet et lui demander de se passer d’alcool pour adopter d’autres boissons (il va me rire au nez !!). Cela revient avant tout à trouver le moment favorable de cette discussion et dans une famille de trois enfants, ce genre de temps privilégié est rare ! Allez, on va dire que c’est un mauvais prétexte et que je pourrais effectivement prendre le temps de le faire ce vendredi après-midi (si le petit dernier n’est pas malade d’ici là car il se plaint déjà d’un mal de gorge et chez nous cela tourne souvent en angine ou en otite). Cette démarche ne ressemble-t-elle pas à une menace dissimulée ??

Ensuite appliquer et tenir dans le long terme pour rester crédible à ses yeux : là ça se corse ! Je connais mon mari, il essayera de me faire plier en me culpabilisant ou en prononçant des paroles blessantes à mon intention : il parle alors régulièrement de moi à la troisième personne (« elle ») (tout en se montrant charmant avec les enfants par ailleurs et en leur prouvant que c’est moi qui exagère). Puis, dans l’intimité, il alternera entre agressivité et demandes incessantes (cela s’appelle du « chantage affectif » il me semble, et il sait très bien y faire…) pour que je lui revienne : un p’tit câlin au lit et le tour est joué. Ben oui, « ignorer » c’est « ignorer », et si je veux jouer le jeu, je suppose qu’il n’y a pas de réconciliation possible même à ce niveau-là : je me trompe ? Le problème c’est qu’à jouer à ce jeu là, il se referme sur lui-même et cela devient la guerre froide. Désolée d’être si triviale dans mes préoccupation aujourd’hui, mais cela fait partie de ma réalité et j’ai du mal à prendre du recul avec ce type de situations sans issues où je me sens enfermée.

Sincèrement, je me vois mal engagée dans les vacances à ce train-là (il faut aussi que cela en soit pour les enfants des « vacances » et qu’ils puissent sentir leurs parents bien ensemble). Le moindre sujet risque de devenir un sujet de tension et de discorde uniquement pour faire tourner les choses à son avantage. D’un autre côté, je sens que l’on n’avance pas dans son problème d’alcoolisme lorsque je veux préserver la paix à tout prix. Peut-être peut-on considérer que les vacances sont un temps à part dans l’année où l’on mérite bien une pause/trève… mais dans le but de reprendre des forces pour lutter de plus belle contre ce fléau après cela.

Si cela suscite des réactions ou que vous avez déjà franchi cette première étape, n’hésitez pas à me faire partager votre expérience.
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Message  corinne85 31/7/2012, 09:34

bonjour libelulle,
et si vous arrietiez de vous rnevoyer la balle, vous taper sur la tete tap tap , le MA n'est pas coupable de ca maladie, le petit singe est trés fort et doué..mais tu n'est pas coupable non plus de sa maladie!... alors essayé d'avoir d'une discussion constructive? au calme,si possible...bisous, tiens nous au courant... coeurs
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Message  laurent 31/7/2012, 16:36

hola libellule du calme,

comme le dit corine, l'alcoolisme c'est vraiment une maladie, alors prends le comme tel.
il n'est pas responsable d'être malade mais il est resposable de se soigner mais pour il doit avoir conscience d'avoir un problème avec l'alcool.

le détachement est long a mettre en place et à comprendre, donc ne mets pas la charrue avant les boeufs.

n'attend pas de réponse a ton raisonnement, tu lui dit clairement et calmement, je ne te partage plus avec l'alcool, et si jamais tu es alcoolisé tu ne comptes plus sur moi. ne t'en fais pas le message passera, même s'il fait mine de battre les oreilles.

ensuite son chantage affectif, il va aller se rhabiller, tu le laisses seul, tu sors, tu vas au parc avec les enfants, mais tu ne restes pas à subir ces agressions.
il est bourré, tu ne baises pas (désolé mais ca ne mérite pas mieux dans ces états là) , tu n'es pas un morceau de viande que l'on néglige.

à moins que tu sois vraiment épuisée et que tu ai vraiment besoin de ses vacances pour faire un break et que lui de son côté, pendant les vacances, ses alcoolisations sont moins présentes, tu peux attendre ton retour pour mettre tout cela en place.

mais si tu veux vraiment que ton couple reprenne une route agréable a vivre pour vous deux marque bien la différence dans ton comportement lorsqu"il est sobre et lorsqu'il est alcoolisé.


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parcours d'une épouse désemparée avec l'alcool... Empty Re: parcours d'une épouse désemparée avec l'alcool...

Message  SHALE 31/7/2012, 19:14

Ce qu'il fait quand il est alcoolisé avec son chantage c'est du harcèlement moral et sexuel et c'est puni par la loi, même entre mari et femme!!!
Alors l'alcool n'excuse pas tout, il te doit le respect et agir comme il le fait quand il a bu, ce n'est pas te respecter.
Comme dit Laurent, quand il a bu tu refuses toute réconciliation sur l'oreiller, tu le lui dis calmement, sans colère, s'il te fait la gueule et bien tant pis.
Si tu préfères attendre que les vacances soient passées, libre à toi, mais au moins essaie de lui parler de ta nouvelle position dans le couple....
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parcours d'une épouse désemparée avec l'alcool... Empty QUAND tu es très fachée et qu il a bu

Message  BLEYS 31/7/2012, 19:29

et que tu ne peux absolument pas lui parler
tu lui dis cette petite phrase magique

"écoute je n ai pas envie de me disputer ce soir
on en reparlera demain si tu veux"

essaie et c est valable avec plein de gens dans la vie
il ne peut pas se facher et toi celà te laisse un peu de temps
pour respirer et reprendre tes esprits

courage tu va voir ta vie va changer avec ce forum
oui la tienne
le détachement se fait en des milliers d heures
ne soit pas préssée tu vas doucement
petit à petit à force de parler ici
tu trouveras des solutions pour toi rien que pour toi

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