Que serais je devenu sans alcool?

j'ai tres souvent pensé a cette question,qui serais je aujourd'hui si je n'avais pas cotoyé l'alcool?
Si l'alcool a ete mon destructeur,c'est aussi lui qui m'a donné naissance et qui fait que je me sente bien dans ma peau aujourd'hui alors est ce un bien ou un mal??
Sans lui,je serais resté la petite fille apeurée et susceptible que j'etais,je ne vivrais qu'a travers les autres et ma vie serait encore vécue en fonction des autres.
Aujourd'hui,je suis enfin adulte,je vis enfin pour moi ,je me sens a ma place et VIVANTE alors pour cela je remercie ce poison d'avoir croisé ma route.
Je sais c'est paradoxal mais finalement j'ai non seulement reussi a rendre cet ennemi redoutable inoffensif mais j'ai aussi fait en sorte qu'il me permette enfin d'exister.

Il a voulu me tuer????il m'a permis de naitre!!!....belle revanche non??

Tu as raison Cristal, cette expérience de l'alcool est aussi fondatrice . Ce n'est pas une chance (enfin je ne crois pas ) mais c'est la chance de pouvoir reconstruire sa vie, de pouvoir renaître, de ne pas considérer la vie qui passe comme une évidence. C'est la chance de pouvoir comprendre la valeur des instants, de mesurer les progrès quotidiens, les petits instants.
Si l'on considère les épreuves comme ça, si l'on se dit qu'elles nous ont révélés à nous mêmes, qu'elle ont justifié cette renaissance, alors elles nous font grandir .
Tu sais c'est comme ces enfants qui naissent avec tout et dont la vie est vide car il y manque le désir. Nous autres sommes devenus une espèce spéciale qui a trouvé ou trouve dans la lutte et les victoires, aussi petites soient elles, l'essence du bonheur.
Peut être que sans alcool tu ne serais pas devenue toit même ...et le fait de se donner une nouvelle vie est une force fabuleuse.

TOIT même , j'ai le lapsus joyeux ce matin ...

Surtout que la seule chose qui manque a mon bonheur petite Bea,c'est justement un TOIT a MOI!!!!!Ton lapsus est vraiment bien placé

tu as raison ds ce que tu dis,notre force c'est justement d'avoir failli perdre la valeur de la vie,c'est comme les personnes qui passent si pres de la mort qu'ils se mettent a profiter de chaque minute de la vie.
C'est cela la chance que nous avons ,avoir l'opportunité de savourer pleinement la vie parce que nous lui avons un jour tourné un le dos

Sans l'alcool, je pense que je serais très vite devenu accro aux médoc psy

Sans l'alcool et le combat que j'ai mené pour m'en sortir, je serais sans aucun doute toujours aussi mal dans ma peau, aussi inadaptée au monde qui m'entoure....
Là, j'ai trouvé ma place, celle où je me sens bien, l'abstinence a donné un sens à ma vie ...

Je pense que je ne serais plus ....

La je m'accroche encore et j'essaye, j'arrive à y croire .... Or je n'aurais probablement pas fait tout ce travail si je n'avais pas bu ......

sacré paradoxe tout de meme ce poison qui nous redonne la vie

Sans doute à un moment donné, l'alcool nous a-t-il sauvé la vie avant que nous ne tombions dans son piège, ensuite il nous a permis de renaître quand nous nous sommes battus pour le quitter. Ce n'est pas rien symboliquement tout ça!!

est ce l'alcool qui nous a sauvé la vie ou la vie qui nous a sauvé de l'alcool????

Il y a sans doute au fond de nous un instinct de survie si fort qu'il se declanche automatiquement quand le danger devient trop fort.cet instinct nous laisse aller tres loin dans la destruction peut etre pour nous empecher d'y retourner et de nous permettre de garder cela gravé tres profondement en nous.

Très très bonne question. Pour ma part, sans alcool je me serais plutôt penché vers la cocaïne ou l'héroine. Je dis pas que l'un soit mieux au pire. Dans l'optique: sans autre drogue dure: je dirais toujours autant refermée sur moi même, bourré de préjugé et aveuglé par mon éducation qui fait que l'on ce doit de correspondre au modèle de la "perfection". En gros le genre de personne qui méprise la différence, fuit la détresse des gens pas par peur, mais parce qu'ils sont différents et mépriseraient tout ceux ayant été en désintox ou en hopital psy. En gros vallai t'il peut-être mieux que j'y tombe.

grace à l'alcool, j'ai été au bout de moi meme
en touchant mon fond à moi, j'ai trouvé la force de redonner un grand coup de talon du fond de la piscine ou je trempais.
je serais dépressive et accro aux pilules roses et ne regarderais que mon nombril.

l'alcool m'a permis à un moment donné de pouvoir supporter l'insupportable.

ce passage m'a permis de me transformer. ll y a encore du travail à faire sur moi meme, mais j'appréhende maintenant mon avenir sereinement.

[b]Depuis que je suis abstinente, je revis,je renais,je suis redevenue MOI tout simplement avec une furieuse envie de VIVRE.... :cheers:

Alors vis Jane
Quand on a connu le pire,on a le droit de vivre enfin le meilleur

Hello,

les drogues et l'alcool m'ont decoince. Je ne regretterai jamais les deux meme si j'ai des remords pour quelques moments etranges sous alcool. Dans l'ensemble, je percois mon alcoolisme de maniere globalement positif avec une fin heureuse (l'arret)...
A contrario, l'abstinence m'a procure le sentiment de ma plus grande victoire sur un sujet qui me paraissait insurmontable...

Plein de gens arrivent a regretter la monotonie de leur vie. La mienne a deja ete pleine d'aventures en tout genre... L'alcool m'a vraiment aide en matiere de grand n'importe quoi...

SHALE a écrit:Sans doute à un moment donné, l'alcool nous a-t-il sauvé la vie avant que nous ne tombions dans son piège, ensuite il nous a permis de renaître quand nous nous sommes battus pour le quitter. Ce n'est pas rien symboliquement tout ça!!

J'ai le meme ressenti par rapport à ce que tu as dit

Enki a écrit:
L'alcool m'a vraiment aide en matiere de grand n'importe quoi...

en quoi cela t'a t'il aidé Enki??a te montrer ce qu'il ne faut pas faire??a te montrer jusqu'où tu etait capable d'aller dans le cahos??Voulais tu voir certaines de tes limites,descendre en enfer pour voir si tu etais capable de remonter??
ça ne m'etonnerait pas de toi

UP

Hello,

l'alcool m'a aide a prendre des decisions que je n'aurais jamais pris sobre. Quand je n'etais pas sous l'emprise de l'alcool, j'etais sous l'emprise de la logique cartesienne.
Il faut faire comme-ci et comme cela (travail, maison, foyer et le chien et chat)...

Sans alcool, je serais revenu dans ma prison Lyonnaise... Enfin j'en sais rien...