je veux m'en sortir !

alors tu mets tes cadavres de bouteilles ds un plastique et tu vas les jeter ds un container a cet effet mais arrete de te flageller sophie,tu n'es pas responsable;

ensuite,tu manges un morceau et tu fais une liste de course et tu t'y tiens strictement.
Achete toi une boisson"refuge"souvent,c'est du coca light mais prend qq chose que tu aimes.il faut que tu boives aussi bcp d'eau sucrée si possible et que tu fasses une cure de magnesium et b6,ça se trouve en pharmacie

il n'y a pas ecris "alccolique "sur ton front sophie meme si tu en as la sensation.
On va y aller petit a petit alors tu me vires ces cadavres de chez toi et tu vas faire des courses pour midi et ce soir POINT.demain,on verra plus tard ok???

tu n'es plus seule sophie et on va te sortir de là

crois en toi comme nous croyons en toi

Je viens de lire quelques témoignages. Que dire.... C'est poignant, émouvant, douloureux et les mots me manquent ! Force est de constater que je n'ai pas le monopole de la souffrance, et nombre de lignes parcourues où je ne pouvais pas m'empêcher de penser : tiens moi c'est pareil !
En trois mots : je vous admire.
Je vous admire pour ce dur combat quotidien, omniprésent, et vos témoignages clairvoyants,
Je vous admire pour votre empathie,
Je vous admire pour votre sincérité,
Je vous admire pour vos messages chaleureux, amicaux et plein de bon sens,
oui, je vous admire et vous remercie d'être là.
La seule chose dont je sois fière aujourd'hui c'est d'avoir fini par vous trouver !
J'espère être à la hauteur...
Bisous

sophie a écrit:La seule chose dont je sois fière aujourd'hui c'est d'avoir fini par vous trouver !
J'espère être à la hauteur...

Et bien tu vois Sophie, voilà une bonne raison de sourire aujourd'hui. Oui tu peux et même dois être fière de Toi, nous te l'avons dit hier, c'est un grand pas que tu as fais d'en parler
Pour le reste tu as pu le voir nos passés respectifs sont fais de points communs, de souffrances communes mais notre avenir lui est fait de plaisir et de petits et grands bonheurs à venir.
Beaucoup de choses deviennent possibles à l'arrêt de l'alcool.
Pour ce qui est d'être à la hauteur ne te fais donc pas de soucis, tu le seras pour Toi et rien que pour Toi.
Gros bisous
A plus tard...

La seule chose dont je sois fière aujourd'hui c'est d'avoir fini par vous trouver

juste une petite rectification ma sophie "la seule chose dont je suis fiere,c'est d'avoir franchi le pas et d'avoir eu la force et le courage de prendre cette decision de me soigner"

et cerise sur le gateau,j'ai trouvé un forum super avec plein de gens super ça,c'est une fleur pour nous

Tu n'as pas a etre a la hauteur Sophie,tu as juste a etre toi meme,peut etre pour la premiere fois de ta vie.
Fais tomber le masque ici,nous sommes tous pareils,pas de "paraitre" pas de "devoir",etre enfin SOI et ne plus s'encombrer de barrieres qui nous detruisent a petit feu
sois comme ci,sois comme ça,plais a monsieur,plais a madame STOP!!!PLAIS TOI A TOI ,SOI TOI MEME et alors tu sauras vraiment qui tu es et où tu vas

bienvenue dans notre belle famille sophie,c'est toujours une immense joie d'avoir un nouveau membre de la famille

comment va ta pepette???? comment vas tu???

a tres vite ma belle

Hello Sophie,

Ta consommation est celle de mr ou mme tout le monde dans le monde des malades alcooliques. Tu consommes bien comme une femme, il y a quelques différences.

La plupart du temps, l'horloge se met dans notre tête à tous vers 17/18h. Pour ceux qui travaillent après la journée de boulot, pour ceux qui restent à la maison, l'heure du retour des enfants et l'annonce de la soirée qui arrive. Les femmes essaient de boire le plus tard possible, souvent pour pouvoir s'occuper des enfants. Elles boivent à la maison la plupart du temps et de manière cachée. Tu l'exprimes bien en racontant que tu vas faire attention en allant jeter les cadavres.

Un homme qui boit, c'est "la honte", mais bon on l'accepte, une femme qui boit, c'est "moche" et une mère c'est limite une "criminelle" c'est souvent pour ces raisons là que les femmes boivent de façon "cachée" chez elles, seules le soir. C'est aussi pour cette raison qu'il y a plus de femmes sur internet, ça se voit moins. Les hommes finissent par boire à la maison aussi, mais avant, ils vont au bistrot ou entre potes.

Je buvais de la même façon que ce que tu décris. Tous les 3 soirs environ, puis ça a été "parfois" tous les 2 soirs et pour finir tous les soirs, sur la fin avant d'entrer en cure. De la même manière, j'achetais les bouteilles de champ ou de mousseux juste avant. Je savais que si elles avaient été en stock chez moi, j'allais consommer avant.

L'intervale entre les beuveries me permettait de "récupérer" de ma cuite de la veille, me donnait aussi bonne conscience je ne suis pas alcoolo, je ne bois pas tous les jours mais ce qu'il se passait était pire encore....... pour moi, dans mes souvenirs........ Je devais me battre jour après jour pour diminuer, diminuer, attendre l'heure, la retarder au maximum, gagner des minutes, des secondes. Ces minutes qui paraissent des heures quand on est en manque.

La souffrance que j'ai eu dans ces attentes, dans ces reports, je ne la souhaite à personne, elle est encore bien vivante en moi. Et pourtant c'est ce qui m'a permis de mettre le doigt sur un problème que je voulais ignorer. Cette douleur là n'a pu disparaître que lorsque j'ai arrêté l'alcool complètement. En faisant une cure pour être à la fois protégée de moi-même (je savais que je n'y arriverais pas seule) et aussi pour être bien soignée et bien suivie.

J'espère être à la hauteur...

Ne te mets pas la barre trop haute tout de suite Sophie, à chaque jour suffit sa peine et un jour sans est un jour de gagné. Tu ne dois rien au forum, tu dois tout à TOI.

A partir de maintenant, tu vas aller faire connaissance avec toi-m'aime, tu vas apprendre à t'écouter et à te connaître un peu mieux.

Les amis t'ont presque tout dit sur ce qu'il y a à dire pour le moment.
En effet, l'important ici et ailleurs c'est toi et uniquement toi. Il faut que tu retrouves une image de toi qui corresponde à la réalité. Actuellement tu te vois à travers l'alcool, ce n'est pas ça la vraie Sophie. La vraie, on va la découvrir peu à peu, au fur et à mesure que tu t'ouvriras aux autres sur ce forum et ailleurs.
Et puis tu sais, il n'y a pas de hasard, si tu as trouvé ce forum c'est parce que tu le cherchais et tu le cherchais parce que tu veux t'en sortir, et ça c'est la clef numéro 1 pour y arriver.
Alors souris, ça fera un peu de soleil dans un ciel qui en manque.
Et puis viens lire et écrire autant que tu veux, il y a toujours quelqu'un ou presque. Même la nuit, les insomniaques ou ceux qui habitent au Canada ou ailleurs, sont souvent là...
En plus tu as de la lecture pour quelques jours là!!!!!
Un petit conseil pense à prendre l'adresse du forum de secours qui est sur la page d'accueil, en cas de panne de celui-ci, nous nous retrouvons là bas, le temps que celui-ci soit réparé. Heureusement les pannes sont rares.
Gros bisous

Encore quelques lignes pour conclure, j'arrive plus à vous quitter !

Mes parents me manquent, mais à un point. J'ai lu le post concernant vos préoccupations sur les parents qui vieillissent et je vous comprends. Mais j'aimerais tant qu'ils soient encore là. On a pas le droit d'enlever sa mère à un enfant de 8 ans.
J'ai toujours ce sentiment partagé d'amour et de haine vis-à-vis de ma soeur.
Avec mon frère, nos relations sont distantes depuis que je leur ai avoué ma dépression (on sait jamais, c'est peut-être contagieux !). Géographiquement ils sont éloignés et on doit s'appeler une fois par trimestre pour se raconter des platitudes!
Enfin, avec ma soeur ainée c'est assez tranquille, sauf qu'on ne se comprend pas du tout ! on s'appelle assez souvent mais géographiquement c'est également compliqué de se voir.

Bon voilà j'ai fait le tour !

merci de ta confiance sophie,tu as un peu le parcours de bcp de MA ici,notre vie a nous s'est arretée bien trop tot pour commencer a vivre celle des autres
nous nous sommes alors construit de cette façon,a travers l'autre sans jamais apprendre a s'occuper de soi sans meme savoir que cela etait possible
tu as arreté de vivre a 8 ans sophie,dans tout ce que tu racontes,il n'y a aucune place pour toi,tu n'existes pas,tu es et vis uniquement par rapport a l'autre et pour supporter ce phenomène qui n'est pas normal je veux dire dans la nature humaine,tu as bu

impossible de t'imaginer vivre pour toi pour le moment,comment etre et exister sans aider l'autre??? Difficile mais pas impossible tu vas le decouvrir sophie comme bcp d'autres choses

mais il faut commencer par la debut et se debarrasser du poison qui coule dans tes veines et qui t'empeche de decouvrir la femme que tu es VRAIMENT
je te felicite de ne pas avoir acheter d'alcool aujourd'hui tu peux etre fiere tu sais parce que je sais qu'il t'a titillé mais tu as tenu
je sens que tu vas y arriver sophie,accroche toi et ecoute nos conseils et tu verras que jours apres jours,tu te sentiras plus forte

C'est vrai que nous avons tous des passés qui se ressemblent, des passés où nous n'avons pas eu vraiment notre place, où nous n'avons pas pu la trouver.
Cette place on a essayé de se la créer en s'occupant des autres et en s'oubliant, voir en se faisant oublier...
Tout ce que tu dis je le ressens très profondément.
Mais maintenant, il va falloir penser à toi et à ton avenir, il n'est jamais trop tard pour apprendre à exister...
Personne n'est inapte au bonheur, tu ne l'as pas encore trouvé car tu es trop prise dans ton passé et tu ne sais pas regarder devant toi et imaginer tout ce qui peut t'arriver de bien.
Il va falloir peu à peu changer les choses et regarder tout ça sous un autre angle. Tu vas voir, ça change beaucoup de choses.
Merci pour ton témoignage.
Gros bisous

Bon vais sortir le chien !

bonjour sophie,et félécitation pour avoir fait le pas très important d'écrire ton problème sur ce site ,avec des personnes dont tu verras sont d'une très grande gentillesse !et de n'être plus dans le déni !! moi,en ce qui me concerne,le premier pas étant fait ,lorsque j'étais un peu moins dans le produit ,je me suis faite aidée ,comme ta suggéré quelques personnes, avant moi!par un adictologue ,cure ,et ainsi qu'une assistante sociale ,pour me soulager dans mes dossiers! il faut être soulagée des problèmes de la vie ,car si tu te bloques ,tu seras énervée ,angoissée etc ,et il ne faut pas ,car tu seras trop tentée! accepte toutes les aides ,car seule c'est trop difficile! le dimanche essaie de trouver d'autres occupations pour ne pas broyer du noir seule chez toi ,l'été arrive ,et cela devrait t'aider! le docteur addictologue ,te guidera aussi ,pour des groupes ,ou établissement ,genre CMP ,et tu verras que tu ne seras plus seule,dans ton combat ! et vraiment ,cela vaut le coup d'arréter le produit ,et tu pourras ENFIN ,t'occuper de toi et encore de toi!! biz et bon courage ! michele

Bonjour,

Merci Michèle pour ton message.
D'accord, en lisant vos encouragements, j'ai fais un pas vers la sortie de l'enfer. D'ailleurs, ce que j'ai écrit hier, j'ai mis des années à en parler à ma psy et uniquement à elle.
Mes plus proches amis (en fait j'en n'ai qu'un véritablement !) ne savent pas tout ça. Ils connaissent bien sûr mon hyperémotivité et ma fragilité actuelle, qu'ils attribuent à la perte de mon boulot. Mon alcoolisme certains le soupçonnent mais bien entendu j'ai toujours contourné le sujet ou pire, je mens. Je mens parce ce que je ne veux pas les perdre. Je mens parce que je ne les sens pas armés pour entendre ce genre de révélation et je ne veux pas leur faire peur. Il me reste si peu de personne autour de moi depuis 4 ans et j'en souffre déjà énormément...
Un alcoologue, j'y pense depuis vos conseils....
Sur un plan purement pratique, une cure est impossible : personne ne peut garder mon chien pendant plus de 24 h.
Enfin, l'idée même d'aller dans un groupe me terrorise. Cette pensée me met en panique, je ne me sens pas capable du tout d'aller parler en public... ou alors il faudrait que je sois bourrée et je ne plaisante pas !
Comme je vous 'ai écrit précédemment, j'arrive souvent (parfois en bataillant bien entendu) à tenir sans alcool durant la semaine. Le démon se réveille un peu le samedi, surtout le soir, mais le vrai cauchemar c'est le dimanche.
Alors oui j'essaie de changer mes habitudes, mais ces jours là, c'est extrêmement ur !
Depuis quelques semaines déjà, j'ai décidé de faire du jogging. Dur dur quand on fume ! mais bon, les quelques centaines de mètres courus me font plaisir.
Mais si j'ai pensé à l'alcool tout un samedi et que le dimanche matin la mélancolie m'attend à mon reveil, je suis paralysée pour toute activité sauf celle d'aller au supermarché !

Et voilà, dès que je parle du dimanche je suis triste ! encore un matin qui commence en larmes ! Je crois que je pleure plus que je ne bois, c'est pas peu dire ! heureusement que je vous disais que j'aime rire !

je vous embrasse.

Mes plus proches amis (en fait j'en n'ai qu'un véritablement !) ne
savent pas tout ça. Ils connaissent bien sûr mon hyperémotivité et ma
fragilité actuelle, qu'ils attribuent à la perte de mon boulot. Mon
alcoolisme certains le soupçonnent mais bien entendu j'ai toujours
contourné le sujet ou pire, je mens. Je mens parce ce que je ne veux pas
les perdre. Je mens parce que je ne les sens pas armés pour entendre ce
genre de révélation et je ne veux pas leur faire peur. Il me reste si
peu de personne autour de moi depuis 4 ans et j'en souffre déjà
énormément...
Un alcoologue, j'y pense depuis vos conseils....
Sur
un plan purement pratique, une cure est impossible : personne ne peut
garder mon chien pendant plus de 24 h.
Enfin, l'idée même d'aller
dans un groupe me terrorise. Cette pensée me met en panique, je ne me
sens pas capable du tout d'aller parler en public... ou alors il
faudrait que je sois bourrée et je ne plaisante pas !

Avant de mentir à tes amis, à ton entourage, c'est à toi que tu mens Sophie, même si tu as de bonnes raisons. Petit à petit tu changeras cela, ça se fera tout seul, sans contrainte.

Et pis tu sais, un chien ça se fait garder. Il y a des personnes qui en ont fait leur métier, tu en as de partout en France maintenant. Un copain de cure avait fait comme ça pour pouvoir partir tranquillement

Je pensais moi aussi que je cachais très bien mon alcoolisme, en fait j'ai appris par la suite que tout le monde était au courant.... Il ne faut pas se leurrer, nous avons des symptômes qui sont vite repérables.
Sans alcool, je pense que tu serais beaucoup moins émotive, en tout cas pour moi c'est ce qui s'est passé.
La cure, j'ai mis trois ans à me décider à en faire une, moi aussi j'avais plein de bonnes raisons pour ne pas la faire, le jour où je me suis rendue compte que c'était la seule solution que j'avais, étant donné mon état, j'ai trouvé des solutions pour tout. Cette cure m'a sauvé la vie !!!! Le travail que j'y ai fait m'a profondément changée et depuis 12 ans je vis une abstinence heureuse. Pourtant j'étais bien plus loin que toi dans l'alcool, je buvais même de l'eau de cologne et de l'alcool à 90° quand je n'avais rien d'autre.
J'ai eu beaucoup de chance de ne pas y laisser ni ma santé, ni ma famille, ni mon travail, mais cette chance n'existe qu'une fois, j'en suis bien consciente.
Gros bisous

Vous êtes tous et toutes des rescapés, des survivants face à cet enfer. Vous vous êtes battus et vous battez encore avec un tel courage et une telle force !
Vous êtes des héros, je le pense sincèrement et vous admire profondément.
Je ne veux pas citer tous les pseudos car je sais que je vais en oublier, mais vous tous qui en 48 heures avez trouvé les mots pour m'aider un peu, pour me dévoiler auprès de vous, pour me réconforter et me sortir un peu de mon isolement, je vous respecte et vous remercie mille fois.
Cependant, force est de constater que je n'ai pas encore le même courage que vous (l'aurai-je un jour d'ailleurs ?).
Efffectivement je vais trouver de très bonnes raisons pour ne pas entamer les démarches que vous me suggérez.
J'ai peur.

bisous

Sophie, il m'a fallu trois ans pour me décider à faire une cure, mais ça faisait plus de 15 ans que j'étais alcoolique. Il m'a fallu longtemps avant de l'accepter et de sortir du déni, très longtemps et je n'avais pas le soutien d'internet à l'époque.
Il faut que tu saches que c'est possible, que tu y crois et que si nous y sommes arrivés, tu le peux toi aussi.
On va discuter régulièrement sur le forum, et tu verras que dans trois mois ou peut-être moins ta vision des choses aura déjà changé.... En parlant avec d'autres malades alcooliques on se rend vite compte que nous ne sommes pas seuls à souffrir de cette maladie, nous prenons appui sur l'exemple des autres, notre combat se construit peu à peu et un beau jour, on est prêt à se battre.
Tous ceux qui ont arrêté grâce au forum, et il y en a pas mal, ont eu au début les même réflexions que toi, alors ne t'inquiète pas, prends le temps de parler avec nous, pas forcément d'alcool d'ailleurs, visite un peu tous les forums, les forums détentes sont aussi utiles pour se distraire et se changer les idées.
Gros bisous ma Sophie, je prends le pari que tu vas y arriver et je me trompe très rarement, tu sais!!!!

Bonjour Sophie,

Attention, ne vas pas te méprendre, nous ne sommes ni des héros et tu n'es pas moins forte que qui que ce soit Cette peur dont tu parles, nous l'avons 'TOUS' connue et elle est bien légitime.
Personne ne te demande de faire quoique ce soit d'immédiat, dans la minute !
L'arrêt de l'alcool est un cheminement intérieur et ne se fait pas en un jour, pour personne...c'est pour cela que nous insistons fortement sur le 'un jour après l'autre'.
Faire un raccourcis entre nous en sommes et où tu en es est beaucoup effrayant...Il faut apprendre doucement à vivre sans ce produit, à occuper le temps dans les horaires critiques, apprendre à s'aimer, ré-apprendre à voir, etc...
Si cela te fait peur, regarde nous sommes à tes côtés et nous sommes là pour t'éviter les pièges, t'accompagner tout en douceur...

L'alcool isole et la sociabilité petit à petit n'existe plus. Les phobies peuvent se développer, j'avais la même que toi, l'agoraphobie. Je tombais même dans les pommes s'il y avait trop de monde autour de moi. Je ne sortais plus de chez moi, uniquement pour le nécessaire et le plein nous sommes tous passés par ce chemin là, différemment suivant les histoires de vie, mais cette souffrance, c'est la même et le chemin parcouru à aujourd'hui a été long.

Laisses toi du temps pour réfléchir, fais toi ce cadeau Sophie

coucou sophie,je suis heureuse que tu restes avec nous et que tu n'ais pas pris peur ,c'est encore un pas en avant tu sais de revenir nous voir
je suis aussi comme toi,quand j'ai su que j'etais MA et qu'on m'a parlé de cure et de MAB,j'ai hurlé NON parce que je voulais rester cachée,je veux bien etre MA mais pas le crier a tout le monde
alors je me suis dit"je vais appeler un alcoologue,par telephone,on ne me voit pas et je peux raccorcher si ça va pas,je suis a l'abri"
j'ai pris sur moi et j'ai composé le N°persuadée que j'allais raccorcher mais la secretaire a ete si adorable,si comprehensive,si pleine de chaleur qu'elle m'a donné un rdv sans meme que je m'en rende compte!!! les dés etaient lancés,j'avais une date,un but et c'est là que tout a commencé avec lui,apres,tu prevoira la suite

je n'ai pas fait de cure Sophie,je ne suis jamais allée ds un MAB maisj'ai ecouté les conseils de mes amis du forum que je n'ai jamais quitté depuis le premier jour et je suis allée consulter un alcoologue pour qu'il me guide .
Si tu dois faire une chose ma belle,c'est dejà prendre un rdv,juste cela.
c'est un pas enorme ds la demarche de soin tu sais parceque c'est le debut de qq chose de concret

il ne faut pas aller trop vite Sophie,nous ne sommes ni samedi ni dimanche,nous sommes mercredi et aujourd'hui,tu ne boiras pas et aujourd'hui,tu n'es pas seule,tu es avec ta nouvelle famille

continue a parler Sophie,tout ce qui est a l'exterieur n'est plus a l'interieur

Merci encore et encore à vous.

Vos derniers messages, Discus, Malau, Shale, me réconfortent, me bousculent, me font réfléchir... Je ne perds pas une miette de chacun de vos mots.

Cristal tu mets dans le mille : effectivement, j'ai fait l'effort incommensurable de m'inscrire sur ce site, de raconter brièvement des moments de ma vie et surtout de dire la vérité et d'avouer que je suis une malade alcoolique, mais là, maintenant, je suis totalement paralysée à l'idée d'entreprendre quelle qu'autre démarche que ce soit.

Je continue de lire les témoignages, la douleur de chacun étant souvent la mienne.

Comment je me sens ? pas très bavarde. Je suis dans la réflexion. Mais en quelques mots, je pense que je suis en manque d'affection, de tendresse, d'amour... plus que d'alcool, en tout cas aujourd'hui.
Et puis j'ai peur... j'ai si peur !

Mon pansement à quatre pattes à retrouvé la pêche, je vais aller faire une ballade au bois avec lui avant le retour de la pluie.

Merci d'être là, j'ai déjà tant besoin de vous.

Bisous

Sophie

[quoteEt puis j'ai peur... j'ai si peur !
[/quote]

Peux tu préciser un peu cette peur? As-tu une idée de ce qui te fait si peur? Comment ça se manifeste-t-il?
Tu n'es pas obligée de répondre si c'est encore trop tôt pour toi, ne t'inquiète pas.
Pour la solitude, tu verras qu'une fois sortie de l'alcool, une fois que tu auras repris confiance en toi parce ça va arriver, une fois que tu commenceras à t'aimer toi, les autres iront vers toi tout naturellement.
Pour le moment profite de cette grande famille qu'est onsaide, on se serre tous très fort et à nous tous nous avons pas mal de puissance pour lutter contre l'alcool.
Ecoute ce que je t'ai dit, dans trois mois, déjà tu auras bien changé, on en reparlera...
Gros bisous ma Sophie! Bonne balade avec ton chien!!

gentille Shale,

J'ai peur d'avoir envie de boire. J'ai peur de céder à cette envie.
J'ai peur de boire plus et de me dégouter encore plus que je ne me dégoute déjà si souvent.
J'ai peur d'être malade à mort (sans aucun jeu de mot) !
J'ai toujours en moi depuis lundi (comme après chaque cuite) cette honte et ces regrets de ne plus me souvenir de la fin de journée de dimanche. qu'est-ce-que j'ai fait, qui ai-je appelé ??? je n'ose même plus répondre au téléphone.
J'ai honte d'être ce que je suis et j'ai peur de ce que je peux devenir.
J'ai peur de ne pas avoir suffisamment de force pour me battre.
Et pourtant, j'ai vraiment, sincèrement, envie de m'en sortir.

J'ai peur de descendre mes 2 bouteilles vides à la poubelle, car j'ai aussi très peur du regard des autres.

Si tu as vraiment peur, tu peux très bien emballer tes bouteilles avec d'autres déchèts, dans un sac plastique opaque. Tant pis pour le recyclage écologique !!
et voilà!!