L'alcoolisme d'un proche, réflexion...

* Vous avez à vous interroger sur ce rôle que vous avez pris (de vous-même, il ne vous est imposé par personne) de vous vouloir la mère de votre mère


* Dans un premier temps, déjà ne pas confondre votre mère et son alcoolisme


* Dans une relation proche avec un alcoolique, il y a toujours deux alcoolismes en présence :

• l'un visible (celui de votre mère ou d'un autre proche)
• l'autre plus masqué mais tout aussi présent et envahissant (le vôtre, c'est-à-dire votre désir qu'il ou elle arrête de boire !)

* Il ne s'agit pas de les priver ou de la priver, mais de montrer ce qui est possible ou pas.

Il me semble qu'il y a pas mal à réfléchir sur ces phrases de Jacques Salomé. Si vous avez des idées à émettre, n'hésitez pas...

* Vous avez à vous interroger sur ce rôle que vous avez pris (de vous-même, il ne vous est imposé par personne) de vous vouloir la mère de votre mère

vouloir etre la mere de notre mère ou devoir l'etre ou seulement y croire :dout

- pour la proteger
- pour nous sentir utile
- pour nous sentir exister
- pour reparer nos propres erreurs et nous amender
- pour se sentir enfin plus forte qu'elle
- pour la rendre plus faible
- pour se venger
- pour se soulager

1ère reflexions jetées sur le papier ....

Elles sont intéressantes tes réflexions......
J'y réfléchis...
Mais il y a un danger important à inverser les rôles parents enfants. Pour les enfants, les parents représentent la stabilité, le point d'ancrage, la protection, l'assurance de faire partie d'une famille et de respecter l'ordre hiérarchique de la famille, rôle éminemment protecteur.
Si tu inverses les rôles, les enfants se retrouvent sans la protection qui leur est dû et les parents ne peuvent plus avoir leur rôle de chef de famille, l'équilibre est complètement perturbé et c'est là où il y a un énorme problème pour tout le monde. Les parents représentent aussi la loi de manière symbolique, et là, la loi est niée et transgressée, ce qui symboliquement encore est dangereux.

il faut peut etre savoir a quel age on cherche a devenir les parents de nos parents .Pour ma part,je l'ai fait (j'ai dû le faire) petite fille et aussi plus tard , adulte .Les deux tranches d'ages nous amènent a un approche de la situation totalement differente mais le resultat est le meme : NEGATIF

Les idées que je vais émettre ne sont pas liées à l'alcool mais rejoignent la complexité de l'inversion des roles pour X raisons que ce soit.

Ces idées viennent de ma propre expérience :

Môme, j'étais la béquille de ma mère, je lui permettais de supporter sa vie, enfin la partie qu'elle n'aimait pas toujours....

Du coup, elle me vampirisait, ce qu'elle a du reste toujours eu tendance à vouloir faire par la suite sauf qu'après ma cure, j'ai dit stop et je l'ai tenue à distance grace à l'éloignement géographique.

Après l'AVC de ma mère et la découverte d'un Alzheimer associé, meme si j'étais prévenue que cela pouvait se produire, j'ai quand meme fait une drole de tete lorsqu'elle m'a appelée "maman"...

Je ne pouvais endosser ce role

Dans un premier temps, déjà ne pas confondre votre mère et son alcoolisme

lorsque l'on est petite fille,comment faire une difference entre les deux ???

je parle de petite fille mais finalement,je crois que l'on ne peut s'empecher d'associer les deux meme etant adulte parce que si on les dissocie,alors on perd sa mère et c'est quelque chose de tres difficile a admettre voir d'impossible a realiser .
peut etre que l'on prefere voir sa mère dans l'alcool que de ne pas la voir du tout
alors on porte son alcoolisme,on le subit pour toujours garder ce contact meme si il est toxique pour nous
on fini meme par entrer dans son monde alcoolique pour etre plus pres d'elle,on s'empoisonne alors toutes les deux mais en se tenant la main pour ne pas etre separées parce qu'on a besoin de sa maman.
jusqu'au jour où l'alcool est encore et toujours le plus fort ,on ne peut lutter face a un tel monstre et vous la genez dans sa relation amoureuse avec l'alcool alors non seulement votre mère s'eloigne mais c'est trop tard,il vous a aussi pris dans ses filets.
Vous avez alors perdu votre mère mais vous vous etes perdus vous meme

Je suis d'accord avec toi Cristal...

On se perd soi même durant tout le fil de notre vie.... Je parle en mon vécu bien évidemment...

Mais je pense aussi que l'on devient plus fort, que nous avons une conception de la vie et des désirs tout autre....
On se différencie des gens, du moins dans nos pensées, opinions....

On se sent vulnérable alors qu'au fond on est fort....

Oui bien sûr que l'on veut aider le proche à s'en sortir, mais il faut d'abord se sauver soi même avant de sauver tout autre personne, et ça je l'ai enfin compris !! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Bonjour à tous,

Pour ma part je me suis intéressée à ce phénomène que les spécialiste appelle "la parentification" pour l'avoir moi même vécu avec mon père, homme que je décrirais comme lâche et sans caractère face à une femme (dite ma mère) dominatrice et sans scrupule à son égard puisqu'elle l'à "cocufié" pendant tout le temps de leur mariage. L'emprise de cette femme l'a conduite à la déchéance. Et j'ai été là, toujours, à le porter à bout de bras, à signer les chèques à sa place dès l'age de 10 ans, au cours des retours et des départs de sa dulcinée.
Mais je me "devais" de l'aider, au nom de ma "dette", vous savez celle que l'on croit devoir, parce qu'il vous a élevé, qu'il a survenu à vos besoins. Mais j'avais une autre dette, celle que "ma mère" avait contracté, un peu comme un pacte avec le diable, car elle m'utilisait comme alibi afin de voir son amant, "nous allons faire les magasin entre filles" disait-elle et nous nous retrouvions chez son amant, alors vient la culpabilité et la dette augmente et nous savons plus quoi faire pour la régler. Et l'on devient la mère de son père, drôle de place et pendant que je luttais contre son alcoolisme j'entretenais le mien.

Mais cet inversion des rôles ne peut être néfaste car il crée un déséquilibre qui vous entraine dans un abime sans fond, alors au cours de ma cure, j'ai fais "les comptes", et j'ai décidé que chacun devait reprendre sa place, j'ai dit au revoir, pour mon salut, pour mon abstinence et ma vie de femme et c'est la plus belle chose que je pouvais faire et j'ai réglé ma dette.

Bonjour à Tous,

Deouis que je viens sur ce site, je découvre toujours plus de problémes délicats, qui "me parlent " et m'apportent certaines solutions .

Delph a écrit :
Mais cet inversion des rôles ne peut être néfaste car il crée un déséquilibre qui vous entraine dans un abime sans fond, alors au cours de ma cure, j'ai fais "les comptes", et j'ai décidé que chacun devait reprendre sa place, j'ai dit au revoir, pour mon salut, pour mon abstinence et ma vie de femme et c'est la plus belle chose que je pouvais faire et j'ai réglé ma dette.

Delph, Ta conclusion sur ta vie familiale me touche beaucoup , finalement semble correspondre à ma conclusion finale face à ma famille toxique, dont j'ai fait un détachement "lucide ", vers MARS 2009. en m'informant grâce à ce site .
Depuis cette décision qui n'a pas été facile pour moi ; (grosse culpabilité de n'avoir jamais été à la hauteur de leurs souhaits, ils m'empêchaient de vivre , tout simplement , quoi que je fasse . )

Mon histoire peu banale, difficile et pénible, je vais la résumer rapidement
je suis née d'une fatrie de 4 enfants :

- 1: premier mort né à la naissance. j'en ignore les raisons . ma mére n'a jamais voulu m'en parler. je l'ai appris par hasard . (garçon. )

- : 2 :1 an 1/2 , c 'est ma naissance = mauvais accouchement . ( j'étais une enfant pas vraiment souhaitée ) du fait que ma mére ai souffert , suite à cet accouchement et moi aussi, , elle m 'a rejetée en partie .

- 3 j'ai eu un autre frére , 1 an environ aprés moi , entre nous, il n'y avait pratiquement pas de complicité.

- 4 : 2 ans aprés environ, naissance d'un autre frére né siot disant "normal " qui a fait des convulsions +++, non traitées = encéphalite cérébrale ..= destruction des cellules cérébrales d'ou profond handicapé mental .

Mére et Pére complétement désorientés = famille archaique .

je précise ; bcp d'ignorance , de manque de bon sens , manque d'AMOUR, manque d'ARGENT .

pour ma part, étant la seule fille, je devais endosser tous les rôles , ( bonne à tout faire ..me taire, m'occuper du petit frére ..jamais de reconnaissance . que du mépris .
quoi que je fasse , si c'étais bien : j'étais rabaissée avec des paroles blessantes .
si c'étais mal, j'étais vraiment "une nulle"
Si je ne faisais rien ,ce n'étais pas bien non plus . )
Je travaillais bien à l'école, .
mes parents m'avaient déjà donné un rôle d'enfant sacrifiée, devant prendre en charge tout le monde ..( ça pesait lourd sur mes épaules ! ) y compris financiérement .

J'ai quitté la maison à 16 ans pour pouvoir faire des études d'infirmiére (payées à ce moment là par l'état )

Mes parents voulaient "que je répare mon frére handicapé = mission impossible .

J'ai travaillé dans d'autres villes éloignées de chez mes parents, je croyais être tranquille .

Cependant, cette inversion des rôles non réparée, m'a pourri la vie inconsciement .
j'y sentais bcp d'injustice .

Finalement, je me suis mariée à un pervers manipulateur, procédurier, inconsciement, "n'ayant pas pu réparer mon frére" , je pensais réparer ce pauvre "mari ", lui-même handicapé physiquement ..

La suite, mariage désastreux, divorce pénible , j'ai eu un enfant qui a actuellement 27 ans, comme je travaillais, éh bien j'ai payé une pension alimentaire , alors que l'ex avait une trés bonne situation à cette époque .

je ne le vois plus pour l'instant ..j'espére un jour ..le revoir ..( mon fils )

famille, ex-mari, + sa famille = MA non reconnus

bien sur, j'ai aussi consommé plus que de raisons à certaines périodes .

moi = MA reconnue, acceptée depuis un an ..

Mon déclic avec l'alcool, l'abstinence, m'ont fait prendre conscience de toutes ces anomalies ..et comme Delph, j'ai réagit..

Pour finir, mes parents ont vendu leur maison il y a 5 ans environ, la derniére fois que je suis allée les voir a été pour m entendre dire :

" tu travailles chez des personnes , donc, tu dois me payer ma maison de retraite !!"

Bravo pour ne pas être déstabilisée, et continuer une abstinence !!

Ce genre de discours injuste peut vous conduire à la rechute ,vite fait, bien fait , et vous serez encore coupable !!

Jusqu'au jour, où vous dites : STOP

J'ai le droit et le devoir de vivre normalement MA VIE .

merci Deph pour ta conclusion qui va si bien pour MOI . Là , je te rejoins .

MERCI de m'avoir lue .

DANS LA VIE ..Quelques soit parfois les situations, IL EST POSSIBLE DE S EN SORTIR .




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Liberté, tu as eu une vie pas facile du tout mais tu as appris à dire non et à penser à toi, et ça, ça n'a pas de prix, c'était le meilleur moyen pour éviter l'alcool....
C'est étonnant le nombre de MA qui ont eu un frère ou une soeur mort avant leur naissance. Leur place dans l'esprit des parents se mélange avec la place de l'enfant mort et c'est insupportable.....

c'est impressionnant le nombre de MA qui ont le "meme" passé .

je suis un "retour de couche"comme on appelle les bébés qui se "fabriquent" a la sortie d'un accouchement.j'ai 10 mois d'ecart avec mon frere qui lui a ete desiré (ma mère a fair des piqures pour l'avoir.)Elle a essayé de "me faire passer" mais apparement,j'avais envie de connaitre ce monde malgré tout et je me suis accrochée
lors de l'accouchement,elle a refusé de pousser,trop fatiguée sans doute ( ) ,son lait a tourné et elle n'a pu m'allaiter (ce qui l'arrageait bien).C'est la nounou qui s'est occupé de moi durant les 6 premiers mois de ma vie,j'etais pourtant un bébé "parfait" je ne pleurais pas,je ne souriais pas,je ne derangeais pas essayant de me faire toute petite pour ne pas gener plus ... Un jour,j'ai enfin souris a ma mère et c'est là qu'elle m'a enfin aimé,mal aimée mais ça,c'est une autre histoire !!!!

j'ai vécu et vis sans doute encore dans la peur du rejet et de l'abandon,si je fais ce que les autres veulent et non pas ce que je veux MOI,c'est pour leur plaire et qu'ils ne me laissent pas tomber comme l'a fait ma mère.

Tous ces temoignages remontent a tres tres loins ds le passé,c'est là que nous retrouvons la source du mal et c'est pour cela qu'il est tres important de faire une therapie et un retour en arriere parce que tant que l'on ne touche pas ce qui a fait mal ds le passé,on ne peut pas le "reparer" ou du moins l'accepter pour pouvoir enfin vivre avec.

merci egalement de m'avoir lu,Merci Delph et Liberté pour ce partage

Tout simplemnt pour vous dire :

Delp, SHALE , Moonia, cristal , sans oublier hoedic ,et les autres amis :

Je vous suis reconnaissante de par vos différents témoignages " forts " , de m'avoir : " aidé ", "conforté " dans ma décision que j'avais prise douloureusement : le détachement face à ma famille en vue :

DE MA LIBERTE à laquelle, je tiens plus que tout, , comme MA VIE .

Je ne saurai jamais assez vous dire : " MERCI " à tous .