Pourquoi un proche ne souhaite pas qu'un malade alcoolique se soigne....

**SHALE** 5/4/2024, 08:56

Ces proches codépendants qui, inconsciemment ou non, ne souhaitent pas qu'un malade alcoolique sorte de son addiction.

Dans les méandres complexes des relations humaines, les raisons pour lesquelles un conjoint pourrait ne pas souhaiter que son partenaire, souffrant d'alcoolisme, se soigne peuvent être variées et souvent profondément enracinées dans des dynamiques personnelles et relationnelles. Voici quelques motifs qui pourraient expliquer ce comportement :

Dépendance émotionnelle : Parfois, un conjoint peut être émotionnellement dépendant de la situation de l'alcoolisme de son partenaire. Ils peuvent se sentir valorisés ou nécessaires en jouant le rôle de sauveur ou de soutien constant.
Peur du changement : Le changement, même positif, peut être effrayant. Pour certains conjoints, la perspective que leur partenaire alcoolique se rétablisse peut entraîner des craintes liées à l'incertitude de ce que l'avenir leur réserve. Ils peuvent préférer le statu quo, même s'il est dysfonctionnel, car c'est ce qu'ils connaissent et avec quoi ils sont familiers.
Contrôle : Dans certaines relations, le contrôle peut être un élément important. Le conjoint peut craindre de perdre ce contrôle s'ils ne peuvent plus utiliser l'alcoolisme de leur partenaire comme moyen de manipulation ou de domination dans la relation.
Peur de l'intimité : Le rétablissement de l'alcoolisme peut souvent être accompagné d'une recherche de soutien et d'intimité émotionnelle, ce qui peut être intimidant pour un conjoint qui n'est pas habitué à une telle ouverture émotionnelle.
Évitement de la responsabilité : Si le conjoint est également confronté à des problèmes de dépendance ou à d'autres problèmes personnels, il peut éviter de faire face à ses propres problèmes en se concentrant sur les difficultés de son partenaire.
Enjeux financiers ou pratiques : Dans certains cas, le conjoint peut être économiquement dépendant de la personne alcoolique et peut craindre que le rétablissement n'entraîne des changements financiers ou de mode de vie qui les affecteraient négativement.
Dénégation ou minimisation de la gravité du problème : Il est possible que le conjoint minimise la gravité de l'alcoolisme de son partenaire, soit par déni, soit par peur de faire face à la réalité de la situation.
Histoire familiale : Le conjoint peut avoir grandi dans un environnement où l'alcoolisme était présent et normalisé, ce qui rend difficile pour eux de reconnaître ou de traiter l'alcoolisme dans leur propre relation.

En fin de compte, les motivations derrière le refus d'un conjoint de voir son partenaire alcoolique se rétablir sont souvent complexes et multifacettes. Il est important de reconnaître que ces raisons peuvent varier d'une relation à l'autre, et que l'encouragement au rétablissement et au bien-être doit être abordé avec sensibilité.
Ghyslaine Gimenes