lutte contre l’alcool
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 40 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 40 Invités :: 1 Moteur de rechercheAucun
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 265 le 11/6/2012, 17:08
La thérapie génique pourrait soigner l'alcoolisme
3 participants
Onsaide, la vie après l'alcool :: Forums principaux :: Presentation du forum :: Articles de presse et vidéos sur l'alcool
Page 1 sur 1
La thérapie génique pourrait soigner l'alcoolisme
La thérapie génique pourrait soigner l'alcoolisme
Repéré par Bénédicte Le Gall — 17 août 2023 à 21h10
La consommation d'alcool des sujets d'une étude a diminué de 90% en un an.
«C'est comme si au fur et à mesure, l'alcool n'était plus quelque chose qu'ils voulaient consommer.» | Mathilde Langevin via Unsplash
Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Wired
«Les personnes souffrant de troubles liés à la consommation d'alcool peuvent arrêter de boire pendant de courtes périodes, mais le désir de boire à nouveau l'emporte souvent», expose Kathleen Grant, neuroscientifique à l'Oregon Health & Science University. Thérapie, cure de désintoxication, groupe de soutien, médicaments... Pourquoi, malgré toutes les solutions existantes, la plupart des personnes alcooliques rechutent?
Il se trouve que la boisson génère de la dopamine dans le corps humain. À la recherche perpétuelle de cette hormone du bonheur, certaines personnes (re)plongent dans l'addiction. Mais les résultats d'une étude parue le 14 août laissent entrevoir l'existence d'un remède (presque) miracle. Wired relate cette expérience scientifique.
Des résultats stupéfiants
En quête d'une solution pour soigner les personnes souffrant d'addictions, Kathleen Grant a l'idée de tenter une nouvelle approche: la thérapie génique, qui consiste à injecter du matériel génétique dans les cellules.
Son équipe de recherche administre des doses croissantes d'alcool à quatre macaques jusqu'à les faire devenir dépendants. Puis, elle leur injecte un gène détenant la protéine GDNF, réputée pour stimuler la production de dopamine.
Au début de l'expérience, les macaques consomment en moyenne neuf verres d'alcool par jour. Après la première injection, les scientifiques imposent aux singes une phase d'abstinence de huit semaines. Ils sont par la suite de nouveau autorisés à boire pendant une période de quatre semaines. En plus de l'alcool proposé, de l'eau est également à leur disposition: ils peuvent donc choisir quelle boisson ils préfèrent consommer. La même expérience est répétée cinq fois au cours d'une année, en alternant entre période d'abstinence et période de consommation d'alcool, toutes deux d'une durée de quatre semaines.
La première fois que l'alcool est réintroduit, les singes ayant reçu la thérapie génique réduisent leur consommation d'alcool d'environ 50% par rapport au groupe témoin –celui des singes non soignés. Après chaque période de sobriété, les singes ayant bénéficié de cette thérapie boivent moins qu'auparavant. À la fin de l'année, leur consommation d'alcool a diminué de 90% par rapport au groupe témoin. «C'est comme si au fur et à mesure, l'alcool n'était plus quelque chose qu'ils voulaient consommer», témoigne Kathleen Grant, stupéfaite.
Un traitement irréversible
Cependant, la méthode de thérapie génique peut infliger des effets secondaires indésirables au cerveau: saignements, infections, réactions immunitaires graves, et même parfois, développement de cancers. «La thérapie génique est irréversible: si elle provoque des effets secondaires, il n'y a aucun moyen de les arrêter», met en garde Susan Ferguson, directrice de l'Addictions, Drug & Alcohol Institute à l'Université de Washington.
De plus, les coûts de ce type de traitement s'élèvent rapidement à des sommes faramineuses, les rendant inaccessibles aux personnes n'ayant pas les moyens de se payer une bonne mutuelle. Sans parler des questions éthiques que pourrait poser la commercialisation d'un tel traitement.
Aussi, si les résultats de cette première étude sont impressionnants, ils n'en restent pas moins incertains. L'expérimentation ayant été arrêtée au bout d'une année, il est impossible de confirmer ses bienfaits sur le long terme.
Kathleen Grant l'admet: «C'est un traitement extrême. Mais certaines personnes alcooliques souffrent tellement de leur addiction qu'elles constituent un danger pour elles-mêmes ou pour les autres. Cette thérapie pourrait être administrée en dernier recours, uniquement si toutes les autres options de traitement échouent.»
Repéré par Bénédicte Le Gall — 17 août 2023 à 21h10
La consommation d'alcool des sujets d'une étude a diminué de 90% en un an.
«C'est comme si au fur et à mesure, l'alcool n'était plus quelque chose qu'ils voulaient consommer.» | Mathilde Langevin via Unsplash
Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Wired
«Les personnes souffrant de troubles liés à la consommation d'alcool peuvent arrêter de boire pendant de courtes périodes, mais le désir de boire à nouveau l'emporte souvent», expose Kathleen Grant, neuroscientifique à l'Oregon Health & Science University. Thérapie, cure de désintoxication, groupe de soutien, médicaments... Pourquoi, malgré toutes les solutions existantes, la plupart des personnes alcooliques rechutent?
Il se trouve que la boisson génère de la dopamine dans le corps humain. À la recherche perpétuelle de cette hormone du bonheur, certaines personnes (re)plongent dans l'addiction. Mais les résultats d'une étude parue le 14 août laissent entrevoir l'existence d'un remède (presque) miracle. Wired relate cette expérience scientifique.
Des résultats stupéfiants
En quête d'une solution pour soigner les personnes souffrant d'addictions, Kathleen Grant a l'idée de tenter une nouvelle approche: la thérapie génique, qui consiste à injecter du matériel génétique dans les cellules.
Son équipe de recherche administre des doses croissantes d'alcool à quatre macaques jusqu'à les faire devenir dépendants. Puis, elle leur injecte un gène détenant la protéine GDNF, réputée pour stimuler la production de dopamine.
Au début de l'expérience, les macaques consomment en moyenne neuf verres d'alcool par jour. Après la première injection, les scientifiques imposent aux singes une phase d'abstinence de huit semaines. Ils sont par la suite de nouveau autorisés à boire pendant une période de quatre semaines. En plus de l'alcool proposé, de l'eau est également à leur disposition: ils peuvent donc choisir quelle boisson ils préfèrent consommer. La même expérience est répétée cinq fois au cours d'une année, en alternant entre période d'abstinence et période de consommation d'alcool, toutes deux d'une durée de quatre semaines.
La première fois que l'alcool est réintroduit, les singes ayant reçu la thérapie génique réduisent leur consommation d'alcool d'environ 50% par rapport au groupe témoin –celui des singes non soignés. Après chaque période de sobriété, les singes ayant bénéficié de cette thérapie boivent moins qu'auparavant. À la fin de l'année, leur consommation d'alcool a diminué de 90% par rapport au groupe témoin. «C'est comme si au fur et à mesure, l'alcool n'était plus quelque chose qu'ils voulaient consommer», témoigne Kathleen Grant, stupéfaite.
Un traitement irréversible
Cependant, la méthode de thérapie génique peut infliger des effets secondaires indésirables au cerveau: saignements, infections, réactions immunitaires graves, et même parfois, développement de cancers. «La thérapie génique est irréversible: si elle provoque des effets secondaires, il n'y a aucun moyen de les arrêter», met en garde Susan Ferguson, directrice de l'Addictions, Drug & Alcohol Institute à l'Université de Washington.
De plus, les coûts de ce type de traitement s'élèvent rapidement à des sommes faramineuses, les rendant inaccessibles aux personnes n'ayant pas les moyens de se payer une bonne mutuelle. Sans parler des questions éthiques que pourrait poser la commercialisation d'un tel traitement.
Aussi, si les résultats de cette première étude sont impressionnants, ils n'en restent pas moins incertains. L'expérimentation ayant été arrêtée au bout d'une année, il est impossible de confirmer ses bienfaits sur le long terme.
Kathleen Grant l'admet: «C'est un traitement extrême. Mais certaines personnes alcooliques souffrent tellement de leur addiction qu'elles constituent un danger pour elles-mêmes ou pour les autres. Cette thérapie pourrait être administrée en dernier recours, uniquement si toutes les autres options de traitement échouent.»
nicole84- Super Tchatcheur
- 03/01/2023
Re: La thérapie génique pourrait soigner l'alcoolisme
Pour ma part, c'est une thérapie que je ne conseillerai jamais à quelqu'un et que je n'utiliserai pas non plus. Là on s'embarque vraiment dans l'inconnu. Comme il est dit et redit dans l'article, c'est irréversible, déjà rien que ça, donne à réfléchir.
Mais tu as bien fait de mettre cette article, je ne connaissais pas cette recherche.
Mais tu as bien fait de mettre cette article, je ne connaissais pas cette recherche.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: La thérapie génique pourrait soigner l'alcoolisme
Cet article m'a choqué mais oui je trouve que c'est bien d'être au courant .SHALE a écrit:Pour ma part, c'est une thérapie que je ne conseillerai jamais à quelqu'un et que je n'utiliserai pas non plus. Là on s'embarque vraiment dans l'inconnu. Comme il est dit et redit dans l'article, c'est irréversible, déjà rien que ça, donne à réfléchir.
Mais tu as bien fait de mettre cette article, je ne connaissais pas cette recherche.
nicole84- Super Tchatcheur
- 03/01/2023
Re: La thérapie génique pourrait soigner l'alcoolisme
Pas facile d'obtenir de réussir à faire sortir une personne de sa dépendance à l'alcool. Pour les groupes d'entraide par les pairs (MAB, forum), le taux de succès est très bas, de mémoire lors d'un de mes cours en toxico, 5-6%. Les cures en interne c'est un peu plus élevé, mais c'est pas facile. Ces recherches de traitements miracles trouvent leur place dans notre monde. Peut être qu'un jour ils y arriveront... Si c'est le cas, pour plusieurs personnes MA, ce serait salvateur, car peu d'entre nous réussissent. Après, il leur restera à travailler sur ce qui les amènent à vouloir fonctionner avec l'alcool. Pour cela, aucun traitement n'aidera.
Merci Nicole pour ce partage :-)
Merci Nicole pour ce partage :-)
ppp- Super Tchatcheur
- 24/02/2019
Re: La thérapie génique pourrait soigner l'alcoolisme
Oui, tu as raison PPP, toutes ces recherches sur un traitement ne vise qu'à soigner un symptôme, pas la cause de la maladie. Si on supprime un symptôme, il revient souvent sous une autre forme.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Sujets similaires
» Thérapie individuelle ou thérapie de groupe??
» holà pourrait -on m'expliquer?
» un homme change t il après 7 mois d arret
» Quelle situation pourrait vous amener à reboire...
» comment quitter un homme que j aime !!par ce qu il boit........
» holà pourrait -on m'expliquer?
» un homme change t il après 7 mois d arret
» Quelle situation pourrait vous amener à reboire...
» comment quitter un homme que j aime !!par ce qu il boit........
Onsaide, la vie après l'alcool :: Forums principaux :: Presentation du forum :: Articles de presse et vidéos sur l'alcool
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|