Alcool et volonté

**SHALE** Dim 27 Nov - 10:38

Je voudrais aborder aujourd'hui le problème du malade alcoolique et de la volonté .Souvent l'entourage, sa famille, ses collègues pensent qu'avec de la volonté, il pourrait arrêter de boire.
Si c'était juste un problème de volonté, beaucoup de malades alcooliques arrêteraient d'eux même, mais comme je le disais dans un post récemment, ce n'est pas si simple que ça.
L'alcool provoque une dépendance et cette dépendance agit sur notre cerveau qu'elle modifie. On peut dire, selon certains chercheurs, qu'elle provoque une atrophie cérébrale.
L'intensité de la dépendance empêche le malade alcoolique de renoncer à l'alcool. Il ne peut plus envisager sa vie sans ce produit. Il présente des symptômes de sevrage quand il essaie d'arrêter : tremblements, nausée, mal-être intense, épilepsie et parfois délirium tremens, dans les cas de très fortes dépendances physiques.
La dépendance, c'est l'antagoniste de la volonté, ça ne sert à rien de dire à un malade alcoolique : tu te ruines la santé, pense à ta famille, on ne fait que renforcer sa culpabilité qui est déjà grande sans obtenir aucun résultat.
Il faut que le malade alcoolique se rende compte lui-même que l'alcool l'empêche de mener une vie normale, qu'il n'a plus la possibilité de ne pas boire, il n'a plus le choix, il doit boire pour que son cerveau fonctionne et lui permette d'assurer la vie quotidienne.
Quand il est conscient de cette situation et qu'il sort alors du déni, où en général, il s'enferme, il lui faut de l'aide pour sortir de l'alcool. Il lui faut d'abord un sevrage médicalisé, c'est dangereux de se sevrer seul de l'alcool et ensuite il lui faut un soutien psychologique pour l'aider à comprendre pourquoi il est tombé dans l'alcool, car là aussi, on ne devient pas alcoolique par hasard.
C'est une explication très rapide, je pourrai développer ce problème de façon plus approfondie, mais dans la base de données du forum Onsaide, vous y trouverez toutes les explications sur la dépendance. Pour le moment, surtout ne pensez pas que si un malade alcoolique boit, c'est parce qu'il n'a pas de volonté, c'est complètement faux et préjudiciable à l'aide qu'on peut lui apporter.