Alcool et volonté

Alcool et volonté.
C'est évident que la maladie alcoolique n'a rien à voir avec la volonté, on ne peut rien contre l'alcool. Il faut vraiment être déterminé à se soigner et à se faire aider car seul, c'est beaucoup trop dur.
Devant un MA on parle souvent de manque de volonté, et pourtant quelle volonté il nous faut, à nous MA non abstinent pour nous lever tous les matins, chercher notre dose, essayer de donner le change, se sentir si mal et continuer à avancer, je pense que personne ne sait quelle volonté il faut à un alcoolique pour continuer à vivre en étant sous alcool. Ce n'est pas la volonté qui lui manque, mais l'alcool domine une partie de son corps sur laquelle la volonté n'agit pas. Il est dépendant et dépendance et volonté sont deux mots qui ne vont pas ensemble.
Il lui faut arriver à un désespoir intense pour réussir à trouver la force de chercher de l'aide, c'est presque un instinct de survie qui joue là. Alors plutôt que de volonté, je parlerai de détermination à se soigner.
Il me semble que la détermination joue sur le long terme et sur l'efficacité. La volonté on peut l'avoir sans jamais réussir à mettre en oeuvre quelque chose pour y arriver. La détermination va nous faire réfléchir et trouver des stratégies efficaces pour atteindre notre but, la détermination est l'aboutissement de la volonté qui seule ne servira pas à grand chose. Pour le moment, j'ai la volonté d'arrêter le chocolat, mais je n'ai pas la détermination car je n'ai rien mis en place pour y arriver. La volonté me sert un peu d'excuse au fait que je ne fasse rien pour ne plus en manger autant.
Le jour où je serai déterminé, je n'en achèterai plus, je donnerai ou jetterai les tablettes qui sont à la maison, je trouverai un substitut moins calorique, bref je mettrai en place les stratégies qu'il faut pour y arriver.
Quand on part en cure après l'avoir longuement réfléchi, effectivement, très loin derrière, on trouve une volonté d'arrêter l'alcool mais entre cette volonté et le moment où on se met en quête d'un alcoologue, d'un centre de cure, où on fait les démarches, il peut se passer un temps assez long et c'est dans ce temps que mûrit la détermination!!!
Ce n'est pas par hasard que dans les Calmes ou au Shale, ils nous demandent d'appeler tous les vendredi pour tester notre détermination à nous soigner, pas notre volonté!!!
Une petite phrase trouvée sur le forum:
"Au jeu de la volonté, l'alcool sera toujours le plus fort. La volonté n'est que raideur, là où il faut de la souplesse". Avec l'alcool, il faut biaiser, ruser, emprunter des chemins détournés pour s'en débarrasser .
Vous en pensez quoi ???
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Xbonjour
Merci pour cette analyse, où je me reconnais
Cela va faire 34 jours que je suis abstinente. J'ai fait une cure de dexintoxication à Sevres et j'attends pour partir après mûres réflexions à un centre de e post cure à Monteauban
J'ai eu un électro chco en apprenant que j'étais diabétique à cause ou sûrement en partie de l'alcool.de la biere
Alors je vais moduler ma repose,oui il faut de la volonté pour se rendre à l'hôpital et décrocher un rendnez vous,oui il faut de la volonté pour passer dans super marcher sans s'arrêter au rayon alcool,de regarder un consommateur savourer une bière fraîche à une terrasse de café,à regarder un film, une pub, une affiche publicitaire qui te rappelle en permanence l'impact dea l'alcool dans notre vie quotidienne.qui te dis mais regarde moi je suis la, je t'attend

Je suis commerçante à côté d'un bar et rencontre chaque jours des alcooliques comme moi...en les regardant cela me donne plus de courage et volonté ou détermination à vouloir m'´en sortir,je ne les jugent pas puisque je suis j'etais comme eux.
Depuis peu il me vient des envies d'alcool, alors je dis oui il faut de la volonté et je bois un grand litre d'eau,où je regarde mes seringues d'insuline r,où la photo de ma fille et je me répète les mêmes paroles que je me disais quand j'ai arrete le tabac (3paquets par jours à rien) du jour au lendemain, par la volonté....sauf que cela n'est pas la même addiction, que le contexte bref...c'est différent, je pense que moi ca m'aide...je voudrai pouvoir regarder un verre de biere comme un paquet de cigarette avec indifférence.

Je sais par expérience puisque j'ai replongé en reprenant un premier verre que j'ai manqué de volonté, peut être que cela va me donner plus de force avec cette mauvaise expérience...
En fait avec ce poison il faut de la volonté pour apprendre à le maitriser, oui mais l'espoir d'être libre vous donne cette énergie et cela se transforme en cynergie..
.une chose est sûre chaque soir en me couchant, c'est un jour de plus sans cette drogue.
J'ai jamais fait de marathon, celui là c'est le mien, j'ai eu la volonté de me positionner sur la ligne départ et je commence à courir à mon rytme et si je retombe je veux avoir la volonté de recommencer une troisième une quatrième fois autant qu'il le faudra pour arriver à la ligne arrivée, liberté libre comme pour le tabac depuis 30 ans

Excusez pour les fautes d'orthographe je ne sais pas comment on les corrige

Volonté et détermination l'un ne va pas sans l'autre, et complémentaire de l'autre
J'ai juste la peine de réaliser d'avoir perdu 30 ans de ma vie et de retrouver l'estime de moi sur cette addiction

ne pense pas aux années perdues mais aux années à venir plutot,c'est celles là que tu vas vivre
Oui,il faut une sacrée volonté pour s'en sortir et d'autant plus avec cette société de consommation!! Mais si on est déterminé à s'en sortir,à retrouver l'estime de soi,à avoir une vie digne de ce nom,alors on peut s'en sortir.
Tu es à 1 mois sans alcool,c'est un beau parcours et la post cure va peaufiner tout ça,il est normal qu'a un mois,tu aies des pensées alcool,le corps réclame,le cerveau réclame,il n'y a pas encore assez d'endorphines naturelles dans ton corps pour que tu te sentes totalement bien.Fais le maximum de choses qui te font du bien pour booster ta dopamine et continue tes suivis,viens sur le forum ou dans des groupes de paroles,c'est de cette façon qu'on arrive au bout du combat

Je propose souvent cette solution. Fais un pari avec toi même que le lendemain tu ne boiras pas d'alcool et renouvelle ce pari tous les soirs....Tu risques de finir par gagner haut la main. Pense aussi chaque jour à économiser l'argent que tu aurais mis dans l'alcool et tu le mets de côté, tu seras surprise de voir qu'il monte très vite...Ensuite tu te fais plaisir en t'offrant quelque chose qui te plaît....Tiens bon, tu es bien partie....

Merci de vos encouragements...je ne vous cache pas que ma décision pour la post cure a été difficile à prendre, et j'ai un peu peur. Mais lors de mes 2 semaines de dexintoxication je voyais que des personnes qui semblaient épanouies,toutes mes disaient de me lancer. Mon adictologue n'allait pas me dire le contraire...alors je pars le 12 juin...je m'en fiche un peu de mon magasina qui va tres mal, et moi je veux aller bien, avancer, me libérer de ce poison et du magasin aussi en prime 31 ans de vie , mon deuxième enfant en quelque sorte...
La seule chose qui me barbe c'est les psys, j'en veux pas, lors des 15 jours e Sèvres j'ai même pas voulu le voir...mais les échanges en groupes la je me sens à l'aise...

Tu peux nous dire où tu fais ta post cure? Combien de temps dure-t-elle?
Pour ma part, en cure , nous avions de la psychothérapie de groupe, et ça, c'est vraiment très éfficace. les uns et les autres te renvoyant à des souvenirs que tu avais oubliés, tu avances bien plus vite qu'en individuel...

Je suis allee auscapa a Sevres voir le docteur Prévost, une adictologuequi m'a reconnue malgré les 5 ans...j'ai attendu un mois pour avoir une place, on avait chaque jours des échanges sans jugements aucun, d'une bienveillance qui m'a mis en confiance.
Sur mon souhait et avec sa " bénédiction" C'est le centre de post cure avec lequel ellesenvoiee fonction du patient
Château de longues algues a Negrepelisse, ca dure 5 semaine
En lisant les commentaires Google les avis sont partagés, mais en écoutant ceux qui en reviennent ça m'a decide et surtout j'ai pleine confiance en mon addictologue

Qfigures toi quej'aidejafait mes comptes niveau économies, l'alcool coûte moins cher qu'un litre d'essence...alors qu'il soit lourdement taxé comme le tabac
Bref je me suis achetée de nouvelles fringues...

Je n'avais jamais pensé à cette "nuance" entre volonté et détermination.
Tu me fais sourire Shale avec ton exemple avec ton exemple sur le chocolat, mais il est tellement parlant.
Oui, la détermination, c'est bien de cela qu'il s'agit: mobiliser toute notre intelligence pour arriver à notre but.

Bonjour Tulipe, bienvenue parmi nous.

Je ressens encore beaucoup de tristesse dans tes écris, Le deuil de l'alcool, c'est un passage. Il y a ce qu'il semblait nous apporter et là, où il nous a trompé.

Quand on quitte l'alcool, on se demande comment faire pour vivre sans, il reste un trou.

Ce que j'ai envie de te dire, c'est que cette tristesse, elle ne durera pas. Il est un moment où on se retrouve léger, et fière aussi du chemin accompli, de l'énergie retrouvée et des envies de vivre qui renaissent.

Ton diabète sera peut-être ta chance, il t'a ouvert les yeux. 

La prise de conscience, c'est une chance dans nos vies, des moments parfois douloureux, parfois joyeux mais qui nous rendent vivant.

Passe une belle journée, sois douce avec toi même.

Paco